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vendredi, septembre 29, 2017

Washington rappelle plus de la moitié de son personnel diplomatique à Cuba

29 septembre 2017 11h57 |Associated Press | Actualités internationales
L'ambassade américaine à La Havane, capitale de Cuba
Photo: Desmond Boylan Archives Associated Press
L'ambassade américaine à La Havane, capitale de Cuba
Les États-Unis ont rappelé au cours des dernières heures plus de la moitié de leur personnel diplomatique en poste à Cuba, en plus de mettre les Américains en garde contre tout voyage vers l’île des Caraïbes.

Il s’agit d’une réaction dramatique à ce que les responsables américains ont qualifié « d’attaques spécifiques » contre des diplomates. La décision assène aussi un dur coup aux relations diplomatiques fragiles entre deux pays qui n’ont renoué que tout récemment, après des décennies d’hostilité.

L’ambassade américaine perdra environ 60 % de son personnel et cessera pour une période indéterminée de traiter les demandes cubaines de visas, ont dit des responsables américains.

Dans un avertissement transmis aux voyageurs vendredi, les États-Unis indiquent que certaines attaques se sont produites dans des hôtels cubains, ce qui signifie que les touristes américains pourraient être à risque, même si on ne rapporte pour le moment aucune blessure. Le tourisme est une composante essentielle de l’économie cubaine.

Les États-Unis n’ont pas, pour le moment, ordonné l’expulsion de diplomates cubains sur leur territoire.

«Attaques acoustiques»

Au moins 21 diplomates américains et des membres de leurs familles ont été blessés, au cours de la dernière année, lors d’incidents — le terme utilisé par le département d’État, qui évite d’évoquer des « attaques » — qui demeurent mystérieux.

Certains souffrent maintenant de traumatismes cérébraux et d’une perte permanente de l’ouïe. Ils ont décrit des sons bizarres et inexpliqués, comme des grondements ou des sonneries stridents. Les victimes ont aussi décrit être entrées dans de puissants couloirs sonores qui ne frappaient que certaines pièces, en totalité ou en partie, puis en être sorties.

Des diplomates canadiens ont aussi été blessés.

Le FBI s’est rendu à La Havane pour fouiller les pièces où les attaques auraient été perpétrées. La GRC a fait de même. Ni une agence ni l’autre n’a trouvé quoi que ce soit.

L’administration Trump a été très prudente de ne pas blâmer Cuba pour ces incidents. Des responsables ont dit que la Maison-Blanche cherche à protéger les Américains à La Havane, sans endommager inutilement les relations entre les deux pays.

dimanche, avril 09, 2017

Washington étudie ses options pour éliminer la «menace» nucléaire nord-coréenne

http://www.ledevoir.com/international/

9 avril 2017 10h59 |Agence France-Presse | États-Unis

Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, H.R. McMaster
Photo: Nicholas Kamm Agence France-Presse
Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, H.R. McMaster

Washington — Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, H.R. McMaster, a qualifié dimanche de mesure de « prudence » l’envoi d’un porte-avions près de la péninsule coréenne, ajoutant que Donald Trump voulait étudier « toutes les options pour lever la menace » nord-coréenne.

Interrogé sur les raisons de l’envoi du porte-avions, le général en exercice H.R. McMaster a répondu lors d’une interview sur la chaîne Fox : « il est prudent de le faire » face à un régime « paria qui est désormais doté de la capacité nucléaire ».

« Le président leur a demandé d’être prêts à nous donner un éventail complet d’options pour lever cette menace contre le peuple américain et contre nos alliés et partenaires dans la région », a-t-il ajouté, faisant apparemment référence aux conseillers militaires.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a estimé que Pyongyang devrait prendre note de la frappe américaine en Syrie.

« Le message que tous les pays peuvent en tirer est que si vous violez le droit international, si vous violez les accord internationaux, si vous ne respectez pas les engagements, si vous devenez une menace pour les autres, à un moment une réponse sera probablement apportée » par les États-Unis, a-t-il déclaré lors d’un entretien sur la chaîne ABC.

Menace nucléaire

Rex Tillerson a d’autre part rejeté des rumeurs sur un projet américain qui viserait à assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un : « Je ne suis au courant d’aucun plan de cette nature », a-t-il dit.

« Nous n’avons pas l’intention de changer le régime en Corée du Nord. Ce n’est pas notre objectif et donc les raisons justifiant le développement d’un programme nucléaire en Corée du Nord ne sont tout simplement pas crédibles », a martelé Rex Tillerson.

Le porte-avions américain USS Carl Vinson fait route vers la péninsule coréenne, a annoncé samedi le commandement américain dans le Pacifique en mentionnant clairement la menace nucléaire nord-coréenne.

Un envoi annoncé au lendemain de la clôture du premier sommet entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, à qui le président américain aurait demandé de faire pression sur Kim Jong-Un pour qu’il cesse son programme d’armement nucléaire.

Washington a demandé ces dernières semaines « au gouvernement chinois de prendre des mesures supplémentaires. Nous nous attendons à ce qu’ils le fassent », a précisé Rex Tillerson.

« Ils ont indiqué qu’ils le feraient et je pense que nous devons leur donner plus de temps pour agir, et nous resterons en étroites conversations avec eux. Les conversations ont été très ouvertes […] et très candides », a-t-il poursuivi.

dimanche, mars 26, 2017

Trump tente de rebondir après l'échec de sa réforme de l'assurance santé

http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/

25 mars 2017 22h08 | Élodie Cuzin - Agence France-Presse - à Washington
Le président des États-Unis, Donald Trump
Photo: Mabdek Ngan Agence France-Presse
Le président des États-Unis, Donald Trump
Le gouvernement Trump tentait samedi de présenter un visage combatif après l’échec cuisant de son projet emblématique de réforme de la santé, jurant d’obtenir une nouvelle loi et de s’attaquer sans attendre à ses autres grandes promesses de campagne. 

Le président américain s’est de nouveau tourné vers Twitter pour dénoncer la loi de son prédécesseur démocrate Barack Obama, détestée des républicains.
 
« Obamacare va exploser et nous nous rassemblerons tous et construirons ensemble une superbe loi de santé pour LE PEUPLE. Ne vous inquiétez pas ! » a-t-il tonné, sans préciser de calendrier.
 
Gardant, mis à part ce message, un silence remarqué samedi, il a passé une grande partie de la journée dans un club de golf à son nom en Virginie, près de Washington. Il devait y tenir des réunions, selon son équipe, qui n’a toutefois pas précisé aux journalistes qui il devait rencontrer. 
 Obamacare va exploser et nous nous rassemblerons tous et construirons ensemble une superbe loi de santé pour LE PEUPLE. Ne vous inquiétez pas !Le président américain, Donald Trump

Dépêché en Virginie occidentale, terres conquises à Donald Trump, son vice-président Mike Pence a en revanche joué les émissaires avec un discours éminemment politique. 
 
L’abandon de la réforme de la santé vendredi « est une victoire du statu quo à Washington (...), mais je vous promets que cette victoire ne sera pas longue », a-t-il déclaré à Scott Depot. « Les Américains veulent la fin d’Obamacare. » 

« Vous l’avez vu, 100 % des démocrates de la Chambre, tous, et une poignée de républicains ont bloqué la voie », a encore déploré Mike Pence. 

Des promesses

En attendant qu’une nouvelle loi sur l’assurance maladie soit finalement passée, « je vous le promets, le président Trump ne cessera jamais de se battre pour tenir les promesses faites aux Américains et nous rendrons à l’Amérique sa grandeur », a-t-il poursuivi, reprenant le grand slogan de la campagne.

Mais s’il tentait de faire bonne figure, Donald Trump apparaissait affaibli après le retrait de ce projet, malgré des négociations haletantes dans lesquelles il s’est personnellement impliqué sans parvenir à rallier un soutien suffisant dans ses propres rangs au Congrès. 

Un sérieux camouflet pour ce président arrivé au pouvoir sur la promesse d’employer ses qualités de négociateur, mises à l’œuvre pour bâtir sa carrière d’homme d’affaires, à la Maison-Blanche. 

Une image d’ailleurs battue en brèche samedi par le Washington Post.  « La prochaine fois que quelqu’un assure qu’un homme d’affaires gérerait mieux le pays qu’un politique expérimenté, souvenez-vous de cette dernière semaine », a taclé le quotidien dans son éditorial. 

« M. Trump ne doit pas s’imaginer que les Américains en colère feront retomber la faute sur les démocrates, qui sont complètement bloqués hors du pouvoir, s’il préside pendant que le système s’effondre », poursuit le journal. 

Signée en 2010, la loi dite « Obamacare » a étendu la couverture santé à des millions d’Américains, mais se heurte à des problèmes de financement.

Réforme fiscale 

Sécurité, infrastructures, Donald Trump a promis dès vendredi de tourner la page en s’attelant au reste de son programme, avec en premier lieu son autre grande promesse de campagne : une profonde réforme fiscale.

« Je dirais que nous allons probablement commencer à y aller très, très fort avec les grosses coupes d’impôts et la réforme des impôts », a-t-il déclaré. 
 
« Nous avançons. Prochaine étape : revenir à l’agenda en trois parties du président : les emplois, les emplois et les emplois », a renchéri Mike Pence samedi devant ses partisans. 
 
Mais même s’il tente de passer rapidement à autre chose, l’échec de la réforme santé marque la deuxième fois que Donald Trump est forcé de reculer sur un grand projet en seulement neuf semaines au pouvoir, après le blocage par la justice de ses décrets migratoires. 

Un président peu populaire

Et cette déconvenue a fait éclater au grand jour la méconnaissance des rouages du pouvoir d’un président américain à la popularité historiquement basse à ce stade d’un mandat. 
 
Le New York Times dénonçait ainsi la précipitation des républicains, qui ont « expédié une parodie de loi sans passer par le processus laborieux des auditions et de la construction de coalitions ». Avant d’asséner : « Pour M. Trump, c’est un rappel assez brutal que faire campagne, c’est la partie facile ». 
   
« Avec son échec sur la santé, il se retrouve en position instable », estime Julian Zelizer, professeur à l'université de Princeton, dans une tribune publiée sur CNN. « Le défi pour Trump est que, plus il avancera dans sa présidence, plus les électeurs qui l'ont soutenu verront ses points de vulnérabilité ».

samedi, mars 18, 2017

Taxe à la frontière canado-américaine: un impact «très, très significatif», pour Couillard

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18 mars 2017 |Lia Lévesque - La Presse canadienne | Actualités économiques
Le premier ministre s’est montré préoccupé devant l’instauration possible d’une taxe.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir

Le premier ministre s’est montré préoccupé devant l’instauration possible d’une taxe.
L’instauration d’une taxe à la frontière canado-américaine, qui est discutée aux États-Unis depuis l’élection de Donald Trump, aurait un impact « très, très significatif » pour les produits d’ici, a prévenu vendredi le premier ministre Philippe Couillard.
 
À l’issue d’une journée d’échanges entre gens d’affaires québécois et américains, avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et la Fédération des chambres de commerce du Québec, sur cette question de la relation commerciale Québec–États-Unis, le premier ministre s’est montré préoccupé devant l’instauration possible d’une telle taxe. Il a avoué ne pas avoir d’évaluation précise quant aux coûts supplémentaires qu’engendrerait une telle taxe, mais « tout le monde s’entend que l’impact serait très significatif, très, très significatif », a-t-il assuré.
 
« On parle de l’interruption soudaine des chaînes d’approvisionnement. Il faut savoir que, dans beaucoup de produits comme les produits automobiles et autres, les pièces qui mènent au produit fini passent la frontière souvent jusqu’à six, sept, huit fois. Vous voyez immédiatement les conséquences. Ça, c’est effectivement très préoccupant », a-t-il commenté.
 
Entente à trois ?
 
Par ailleurs, M. Couillard a réitéré sa préférence pour une entente commerciale trilatérale Canada–États-Unis–Mexique, mais semble prêt à envisager une entente bilatérale si les pourparlers à trois étaient freinés par un litige entre les États-Unis et le Mexique. « Il vaut mieux qu’on poursuive une démarche à trois. Mais si, par hasard, il devait y avoir des enjeux ou des obstacles majeurs qui freinent considérablement la progression des conversations avec le Mexique, c’est certain qu’on va vouloir, nous, avancer ce qu’on peut faire avancer plus rapidement. Mais actuellement, je crois qu’il est encore possible d’indiquer aux États-Unis qu’il est préférable, même pour eux, que le Mexique fasse partie de l’arrangement modifié », a commenté le premier ministre Couillard.
 
Aux côtés de M. Couillard, la présidente et chef de la direction du Canadian American Business Council, Maryscott Greenwood, a abondé dans ce sens. « Je suis d’accord avec l’idée d’essayer de garder ensemble les trois amigos, mais les trois amigos pourraient devenir les deux amis », a illustré Mme Greenwood. Elle s’est défendue de vouloir écarter d’avance le Mexique, mais a noté qu’à cause du contexte politique actuel aux États-Unis, « si la négociation avec le Mexique traîne en longueur, il sera préférable de discuter pour au moins “faire des progrès dans la relation Canada–États-Unis aussi rapidement que possible et s’en servir comme modèle”  ».
 
« La réalité politique aux États-Unis veut que ce serait plus facile de conclure une entente avec le Canada », a affirmé Mme Greenwood.

mercredi, mars 08, 2017

Droits de l'Homme: l'ONU critique la présidence américaine

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Publié le 08 mars 2017 à 07h13 | Mis à jour à 07h13
«Je suis préoccupé par la manière dont la... (AP)
AP
«Je suis préoccupé par la manière dont la nouvelle administration traite de plus en plus de dossiers relatifs aux droits de l'Homme», a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, qui s'exprimait durant la principale session annuelle du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

Agence France-Presse
Genève
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme s'en est pris mercredi au président Donald Trump, affirmant que les États-Unis avaient besoin d'un «meilleur leadership» pour faire face à la montée des violences contre les minorités ethniques et religieuses.
«Je suis préoccupé par la manière dont la nouvelle administration traite de plus en plus de dossiers relatifs aux droits de l'Homme», a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, qui s'exprimait durant la principale session annuelle du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
«On a besoin d'un meilleur leadership, beaucoup plus cohérent, pour faire face à la flambée récente de discrimination, d'antisémitisme et de violence à l'encontre des minorités ethniques et religieuses», a-t-il affirmé.
Il a souligné que «la diabolisation de groupes entiers tels que les Mexicains ou encore les musulmans» et les «affirmations fallacieuses quant au fait que les migrants commettent davantage de crimes que les citoyens américains sont nocives et aliment la xénophobie».
«Je suis scandalisé par les tentatives du président qui ne cesse d'intimider ou encore de saper l'action des journalistes et des juges», a-t-il également dit, alors que Donald Trump a accusé, à répétition, plusieurs grands médias d'être des organes de désinformation, des «ennemis du peuple américain».
Le Haut-Commissaire s'est également dit «préoccupé» par le nouveau décret du président américain interdisant pendant 90 jours l'entrée des États-Unis aux ressortissants de six pays musulmans, ainsi que par ces «politiques qui cherchent à augmenter le nombre de migrants courant le risque d'être expulsés, au mépris du fait que ceux-ci vivent peut-être depuis des années aux États-Unis ou qu'ils y ont des membres de leur famille».
«Ces expulsions accélérées peuvent être synonymes d'expulsions collectives ou encore de refoulement, ce qui est contraire au droit international, à moins que des garanties ne soient avancées y compris du point de vue de l'évaluation au cas par cas des dossiers», a-t-il fait valoir, se disant «particulièrement préoccupé par l'impact potentiel que tout ceci peut avoir sur les enfants qui risquent de se trouver derrière des barreaux ou encore d'être séparés de leur famille».
Dans son discours, M. Zeid a également critiqué l'Union européenne, se disant préoccupé «par les appels à maintes reprises lancés par l'UE afin de créer des centres ou des camps extraterritoriaux de traitement en Afrique du Nord et ailleurs afin de traiter les questions de migration sans tenir dûment compte des droits de l'Homme».
«Nombreux sont les citoyens ordinaires de l'Europe qui ont accueilli les migrants, leur ont fourni un soutien mais leurs dirigeants politiques de plus en plus font preuve d'une indifférence effrayante quant à leur sort», a-t-il affirmé, pointant en particulier la Hongrie et la Pologne.

lundi, février 27, 2017

Trump propose une «hausse historique» des dépenses militaires

http://affaires.lapresse.ca/economie/etats-unis/

Publié le 27 février 2017 à 10h10 | Mis à jour à 11h12
Évoquant un budget « de sécurité nationale », Donald Trump... (PHOTO EVAN VUCCI, ASSOCIATED PRESS)
Évoquant un budget « de sécurité nationale », Donald Trump a affirmé qu'il respecterait sa « promesse de protéger les Américains », lors d'une rencontre avec des gouverneurs à la Maison-Blanche, le 27 février.
PHOTO EVAN VUCCI, ASSOCIATED PRESS
Agence France-Presse
Washington
Le président américain Donald Trump a proposé lundi « une hausse historique » des dépenses militaires dans le prochain budget fédéral dont son administration a esquissé les grandes lignes.
Évoquant un budget « de sécurité nationale », le président républicain a affirmé, lors d'une rencontre avec des gouverneurs à la Maison-Blanche, qu'il respecterait sa « promesse de protéger les Américains ».
Selon un responsable de l'administration, il va proposer une hausse de 54 milliards de dollars pour la Défense, soit une hausse d'environ 9 % d'une année sur l'autre, qui sera compensée par une baisse équivalente des dépenses non-militaires.
« La plupart des agences fédérales verront par conséquent une réduction de leur budget », a indiqué ce responsable, interrogé sur des informations de presse évoquant en particulier une baisse pour la diplomatie et l'agence de protection de l'environnement.
Il a aussi annoncé une « importante réduction » de l'aide internationale.
Le budget « inclura une hausse historique dans les dépenses de la Défense » visant à « reconstruire » l'armée, a ajouté Donald Trump, qui avait fait de la sécurité et de la lutte contre le groupe État islamique un des grands axes de sa campagne électorale.
« Vous en saurez plus demain [mardi] soir », a-t-il ajouté évoquant don discours devant le Congrès réuni au grand complet.
« Ce sera un événement majeur, un message au monde en ces temps dangereux, sur la force et la détermination de l'Amérique », a-t-il encore dit.
Début février, des chefs militaires américains avaient décrit devant le Congrès une armée américaine affaiblie par des années de ressources budgétaires insuffisantes et plus de deux décennies de conflits. S'ils ont déjà convaincu Donald Trump, c'est le Congrès qui tient in fine les cordons de la bourse.
Profitant des retraits de troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan, son prédécesseur démocrate, Barack Obama, avait réduit les dépenses militaires.
À 3,3 % du PIB, soit près de 600 milliards de dollars, elles restent toutefois de loin les plus importantes du monde.

vendredi, janvier 13, 2017

Les contradictions du clan Trump se révèlent

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13 janvier 2017 | Philippe Orfali - Avec Associated Press et l’Agence France-Presse
Donald Trump à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, entouré de son conseiller Michael Flynn et de son chef de cabinet, Reince Priebus, en décembre dernier
Photo: Andrew Harnik Associated Press

Donald Trump à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, entouré de son conseiller Michael Flynn et de son chef de cabinet, Reince Priebus, en décembre dernier
Tranchant avec les commentaires explosifs du président désigné sur Twitter et de ses courbettes pour Vladimir Poutine, la politique étrangère de la prochaine administration américaine se révèle peu à peu, au fur et à mesure que comparaissent les membres de l’équipe du futur président devant le Congrès.
 
La Russie, un allié des États-Unis de Donald Trump ? Rien de plus faux, ont laissé entendre jeudi l’ex-p.-d.g. d’ExxonMobil Rex Tillerson, qui cherche à devenir le secrétaire d’État, et l’ancien général des marines James Mattis, qui brigue la Défense. Les deux hommes ont contredit M. Trump lors de leurs audiences de confirmation devant le Sénat.
 
Russie
 
Sur le front russe, celui qui attire le plus l’attention, les deux hommes n’ont pas hésité à se montrer fermes. M. Mattis a par exemple accusé le Kremlin de « vouloir casser l’Alliance atlantique », l’OTAN. « J’ai des attentes très modestes dans les domaines de coopération avec la Russie », a-t-il ajouté, tandis que M. Tillerson avait estimé que les États membres de l’organisation avaient « raison de s’alarmer de la résurgence de la Russie », celle-ci représentant « un danger » pour l’Europe et les États-Unis. La Russie a « choisi d’être un rival stratégique des États-Unis », a-t-il ajouté.
 
Chine
 
Les deux ministres pressentis se sont montrés tout aussi durs avec la Chine, rivale des États-Unis en Asie-Pacifique, une région jugée prioritaire par l’administration de Barack Obama. Washington enverra un « signal clair » à Pékin pour lui interdire « l’accès » aux îles disputées de mer de Chine, où la seconde puissance mondiale multiplie les constructions d’infrastructures, a menacé M. Tillerson. Il a comparé la militarisation de ces îlots, ce que l’administration Obama dénonce depuis des lustres, à « la prise de la Crimée par la Russie ».
 
Iran et Israël
 
Source de fierté pour Barack Obama, l’accord international de juillet 2015 sur le contrôle du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions avait été vivement critiqué par Donald Trump. Le général Mattis a affirmé que l’accord était « imparfait », mais que « quand l’Amérique donne sa parole, nous devons la respecter et travailler avec nos alliés ». Dans le cas d’Israël aussi, M. Mattis a semblé se distancer de son patron, qui avait annoncé qu’il déplacerait l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem et qu’il reconnaîtrait ainsi de facto la ville sainte comme capitale de l’État juif. Il a aussi admis qu’il n’y avait pas d’« autre » voie de sortie du conflit israélo-palestinien que la solution à deux États.
 
CIA
 
Autre comparution suivie avec attention à Washington, celle de Mike Pompeo, appelé à devenir directeur de la CIA, accusée par Trump d’être à l’origine d’une fuite d’informations compromettantes à son égard. M. Pompeo a clairement attribué les piratages à « de hauts responsables en Russie ».
 
En parallèle, l’inspecteur général du département de la Justice a annoncé jeudi le déclenchement d’une enquête sur les actions du département et du FBI lors de l’élection présidentielle 2016, concernant l’affaire des courriels d’Hillary Clinton. L’enquête tentera de déterminer si les lignes directrices du département et du FBI ont été respectées par le directeur du FBI, James Comey. Le dévoilement par le FBI de l’existence de « nouveaux » courriels, moins de deux semaines avant le jour du scrutin, avait nui à la candidate démocrate dans plusieurs États clés.
 
L’ex-maire de New York devient conseiller de Trump
 
Le président désigné a en outre désigné jeudi Rudy Giuliani, ex-maire de New York, pour le conseiller dans le dossier explosif de la cybersécurité, alors que le scandale du piratage informatique de la campagne électorale par Moscou ne cesse de l’empoisonner.
 
Le communiqué publié par son équipe de transition reste vague sur les responsabilités exactes de M. Giuliani, 72 ans, qui fut procureur fédéral puis « maire de l’Amérique » après les attentats du 11 septembre 2001. Le controversé républicain va « partager son expertise » sur « les problèmes de sécurité du secteur privé », dont la contribution est nécessaire pour contrer « la menace majeure » que représente le piratage informatique pour la sécurité nationale, selon le document. Le porte-parole de Trump, Sean Spicer, a précisé que Giuliani présiderait un comité sur la cybersécurité.
 
L’ex-maire de New York a indiqué qu’il entendait « créer une cyberdéfense très robuste et très dynamique pour le secteur privé comme pour le gouvernement » et qu’il allait réunir des leaders du secteur privé pour conseiller Trump dans ce dossier. « Nous avons laissé notre défense se relâcher », a-t-il estimé. Le nom de M. Giuliani avait un temps circulé comme possible secrétaire d’État, poste dont il a finalement été écarté au profit de M. Tillerson.

dimanche, décembre 18, 2016

Washington pointe Poutine dans le piratage électoral

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16 décembre 2016 |Agence France-Presse
Le président russe, Vladimir Poutine
Photo: Alexei Nikolsky / RIA-Novosti Kremlin Pool Photo via AP
Le président russe, Vladimir Poutine
Washington — La Maison-Blanche a mis en cause jeudi le président russe, Vladimir Poutine, dans les piratages informatiques ayant perturbé l’élection présidentielle, faisant monter encore la tension avec Moscou à quelques semaines de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir.
 
L’administration Obama, qui a promis il y a plusieurs semaines déjà de répondre à la Russie, est plus que jamais sous pression pour envoyer un signal fort après ces cyberattaques qui ont pu avoir une influence sur le scrutin ayant opposé, le 8 novembre, Hillary Clinton à Donald Trump.
 
« Je ne pense pas que des événements aux ramifications aussi importantes se produisent dans le gouvernement russe sans que Vladimir Poutine ne soit au courant, a affirmé Ben Rhodes, un proche conseiller de Barack Obama sur la chaîne MSNBC. En dernier ressort, Vladimir Poutine est responsable des actions du gouvernement russe. »
 
Trump isolé
 
M. Trump a de nouveau insinué jeudi que la Maison-Blanche avait des intentions partisanes en accusant la Russie de Vladimir Poutine d’être à l’origine des piratages informatiques contre sa rivale démocrate.
 
« Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison-Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir ? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu’après la défaite d’Hillary ? » a-t-il écrit sur Twitter.
 
« C’était un mois avant l’élection, cela n’avait rien d’un secret », a pourtant martelé il y a quelques jours Barack Obama dans une entrevue, en rappelant que ses services avaient publiquement montré du doigt Moscou le 7 octobre, soit un mois avant le scrutin du 8 novembre.
 
En Russie, « il n’y a qu’un décideur, c’est Poutine », a renchéri l’élu démocrate Adam Schiff, membre de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants.
 
Donald Trump apparaît de plus en plus isolé dans son insistance à épargner Vladimir Poutine, un homme dont il a souvent loué les qualités de leader et avec qui il croit possible de réchauffer les relations, alors que la Russie subit aujourd’hui des sanctions économiques imposées après l’annexion de la Crimée.
 
À l’encontre du parti
 
Il est extraordinaire que les conclusions des services de renseignements américains, de la CIA au FBI, soient ainsi rejetées par un futur commandant en chef. Il va ainsi à l’encontre de son propre parti, la fibre antirusse chez les conservateurs américains étant plus vivace que jamais.
 
Les républicains du Congrès vont d’ailleurs lancer plusieurs enquêtes parlementaires sur le rôle de la Russie dans la campagne américaine.

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mercredi, octobre 05, 2016

«Matthew» fait au moins neuf morts dans les Caraïbes et menace les États-Unis

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5 octobre 2016 08h17 | Actualités internationales 
Kerry Sheridan - Agence France-Presse à Miami et à Washington
Christophe Vogt - Agence France-Presse
<p>Le passage de l’ouragan sur la République dominicaine voisine a provoqué la mort de quatre personnes et endommagé près de 200 maisons, ont annoncé les autorités locales.</p>
Photo: Erika Santelices Agence France-Presse
Le passage de l’ouragan sur la République dominicaine voisine a provoqué la mort de quatre personnes et endommagé près de 200 maisons, ont annoncé les autorités locales.
L’ouragan Matthew, le plus puissant qu’ont connu les Caraïbes depuis une décennie, progressait mercredi vers les côtes américaines après avoir fait au moins neuf morts lors de son passage destructeur sur Haïti, la République dominicaine et Cuba.

Matthew a été rétrogradé d’un cran à une catégorie 3 (sur une échelle qui en compte 5) mercredi matin par les services de surveillance des ouragans américains (NHC).

Les Bahamas commencent à être battus par des pluies torrentielles, de fortes bourrasques et les côtes devraient voir de brusques montées des eaux, selon le plus récent bulletin du NHC, publié à 09 h GMT.

Bien que moins puissant, l’ouragan continue d’afficher ses vents soutenus de plus de 205 km/h

Aux États-Unis – où le souvenir du destructeur ouragan Sandy de 2012 est encore dans tous les esprits – les gouverneurs des États méridionaux de la côte Est ont décrété l’état d’urgence et, pour certains, ordonné l’évacuation des populations côtières.

C’est le cas en Caroline du Sud, où plus d’un million de personnes ont ordre de se réfugier dès mercredi à l’intérieur des terres.

Bilan très provisoire

Matthew a fait au moins neuf morts – cinq en Haïti et quatre en République dominicaine, selon un bilan encore très provisoire.

Une bonne partie des zones frappées de plein fouet en Haïti étaient toujours coupées du monde après l’effondrement d’un pont mardi. Elles ne devraient pas être accessibles avant samedi ou dimanche.

Selon le directeur pour Haïti de l’ONG Heifer International, Les Cayes – troisième ville du pays – est « vraiment très endommagée. La plupart des toits des maisons, des magasins, des stations-service sont tous partis ». Quelque 1800 maisons ont été totalement inondées, selon un bilan partiel.

« Les entreprises près de l’océan ont totalement disparu, emportées », a indiqué à l’AFP Hervil Cherubin, soulignant que des exploitations agricoles (plantain, riz, haricots) « ont disparu » et que des animaux d’élevage étaient morts.

Haïti est le pays de la région le plus vulnérable aux aléas climatiques en raison de l’importante déforestation et de l’érosion des sols.

Le passage de l’ouragan sur la République dominicaine voisine a provoqué la mort de quatre personnes et endommagé près de 200 maisons, ont annoncé les autorités locales.

Matthew a ensuite touché l’est Cuba avec des vents qui soufflaient toujours à 220 km/h accompagnés de leurs cortèges de pluies battantes et de lames de fond.

Toujours à Cuba, la base militaire de Guantánamo n’abrite plus que le personnel indispensable, après l’évacuation de 700 personnes et leurs animaux de compagnie ce week-end. Les 61 prisonniers du très controversé centre de détention restent sur place, a précisé l’armée, affirmant que les bâtiments étaient prévus pour résister à des tempêtes de cette magnitude.

Ordre d’évacuation

Les autorités de la Floride, qui doit être touchée dans la nuit de jeudi à vendredi selon le dernier bulletin météo, ont entamé les préparatifs et décrété l’état d’urgence.

« Matthew ne va pas rencontrer beaucoup de terre ferme avant d’arriver en Floride. Les habitants de Floride doivent se préparer à un ouragan majeur», a mis en garde Rick Scott, gouverneur de l’État, sur Twitter.

Le président Barack Obama qui devait se rendre en Floride pour participer à une réunion électorale de soutien à Hillary Clinton, qui veut lui succéder à la Maison-Blanche, a annulé son voyage et va en lieu et place visiter l’agence fédérale des situations d’urgence (FEMA).

La gouverneure de Caroline du Sud Nikki Haley a été plus loin en ordonnant l’évacuation dès mercredi des régions côtières de l’État. Cela concerne 1,1 million de personnes.

« Notre but est que vous vous trouviez à au moins 150 km des côtes », a-t-elle prévenu.

La Caroline du Sud a déjà été frappée par de dramatiques inondations fin 2015 et la gouverneure ne souhaite prendre aucun risque.

Record de longévité

Matthew, qui devrait atteindre les côtes américaines en tant qu’ouragan « majeur », soit au moins catégorie 3 (vents supérieurs à 178 km/h), a déjà établi des records.

Selon l’expert en ouragans dans l’Atlantique Philip Klotzbach, de l’université d’État du Colorado, Matthew détient le record de longévité en catégorie 4-5 dans les Caraïbes. C’est aussi le premier en neuf ans à atteindre la catégorie 5 dans l’Atlantique et le premier de catégorie 4 à passer sur Cuba depuis Ike (2008).

Et, selon lui, il est en passe de ravir le record de longévité en « majeur » dans l’Atlantique àIvan (10 jours, en 2004).

lundi, août 15, 2016

FIDEL CASTRO Des critiques et une apparition publique pour ses 90 ans

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15 août 2016 | Hector Velasco - Agence France-Presse à La Havane | Actualités internationales
Samedi, Fidel Castro a assisté à un gala organisé par une compagnie de théâtre pour enfants, accompagné du président vénézuélien Maduro.
Photo: Prensa Miraflore Agence France-PresseSamedi, Fidel Castro a assisté à un gala organisé par une compagnie de théâtre pour enfants, accompagné du président vénézuélien Maduro.
Pour son 90e anniversaire, samedi, Fidel Castro est réapparu en public pour la première fois en quatre mois après avoir critiqué par écrit les États-Unis, l’ancien ennemi de la guerre froide avec lequel Cuba est en plein rapprochement.
 
Dans un article intitulé « L’anniversaire » publié vendredi soir dans la presse d’État, le père de la révolution cubaine, retiré du pouvoir depuis 2006 pour raisons de santé et au profit de son frère Raúl, a rappelé les tentatives répétées de Washington pour l’assassiner quand il dirigeait Cuba.
 
« J’ai presque ri face aux plans machiavéliques des présidents américains », a assuré celui qui, d’après les services de renseignement cubains, a été la cible de 634 complots entre 1958, un an avant son arrivée au pouvoir, et 2000.
 
Il a aussi reproché à Barack Obama d’avoir manqué de « hauteur de vue » au cours de sa visite historique en mai à Hiroshima.
 
« Le discours du président américain au Japon était dépourvu d’excuses pour le massacre de centaines de milliers de personnes à Hiroshima, même s’ils [les États-Unis] connaissaient les effets de la bombe », a déclaré Fidel Castro, dont l’anniversaire ne donne généralement lieu à aucune cérémonie officielle.
 
Parallèlement, le « Comandante » a rendu un hommage appuyé aux « grandes puissances »que sont la Chine et la Russie, dont le président, Vladimir Poutine, a souhaité « bonne santé, longévité, vitalité et prospérité » à son « cher ami » cubain.
 
Samedi après-midi, Fidel Castro est apparu en public, pour la première fois depuis avril, au côté de son frère Raúl et du président vénézuélien Nicolas Maduro, son principal allié en Amérique latine.
 
Vêtu d’une veste de survêtement blanc et d’un pantalon sombre, Fidel Castro a été vu en train de discuter avec M. Maduro lors d’un gala organisé par une compagnie de théâtre pour enfants dans la salle de spectacles Karl Marx à La Havane, selon des images diffusées en direct par la télévision locale.
 
« La rébellion »
 
Depuis des semaines à Cuba, une multitude d’affiches à son image rendent hommage à l’un des hommes les plus influents et les plus controversés du XXe siècle : à 90 ans, Fidel Castro reste plus présent que jamais sur l’île.
 
À Cuba, « Fidel c’est tout, c’est le sport, la culture… c’est la rébellion. Le Cubain est rebelle à cause de Fidel », s’enflamme Manuel Bravo, vitrier de 48 ans, face à l’un des nombreux bâtiments de La Havane sur lequel on peut lire le slogan : « Fidel, 90 ans et bien plus ».
 
Fidel, c’est l’homme qui a instauré un régime socialiste à parti unique, fortement critiqué sur la scène internationale pour les nombreuses violations des droits de l’homme. Mais c’est aussi celui qui a apporté santé et éducation gratuites à des millions de Cubains, en grande majorité pauvres.
 
Elle est loin, l’image de l’impétueux guérillero entré triomphalement à La Havane en 1959 : aujourd’hui, c’est un vieil homme à la barbe blanchie, diminué par une sévère crise intestinale il y a quelques années, qui vit retiré dans sa maison de La Havane, où il ne reçoit que de rares visites de personnalités.
 
Lors de sa précédente apparition publique, le 19 avril à la clôture du Congrès du parti communiste cubain, il avait admis, la voix tremblante : « Bientôt j’en aurai fini comme tous les autres. Notre tour viendra à tous ».
 
Pas de quoi émouvoir ses plus fervents opposants, qui n’ont pas oublié les années de répression.
 
« Il restera comme un dictateur », tranche Marta Beatriz Roque, dissidente de 71 ans interrogée par l’AFP.
 
Et, même éloigné du pouvoir, Fidel Castro continue d’exercer « une influence indirecte à travers certaines figures du régime, qui sont mal à l’aise avec les réformes de Raúl », explique à l’AFP Kevin Casas-Zamora, professeur de sciences politiques à Oxford.
 
Sa seule présence physique sert de « rempart contre les réformes économiques et politiques les plus agressives », estime-t-il.
 
Mais Fidel n’a pas pu empêcher l’un des changements les plus radicaux survenus sur l’île : le rapprochement diplomatique historique entamé en 2015 avec les États-Unis.
 
Publiquement, l’ex-dirigeant ne s’est pas opposé à cette réconciliation, mais il est resté ferme dans ses positions : « Nous n’avons pas besoin que l’empire nous fasse cadeau de quoi que ce soit », écrivait-il en mars, une semaine après la visite de Barack Obama.
 
Une attitude qui continue de susciter une certaine admiration dans la région : « Pour la majorité des Latino-Américains, Fidel Castro représente la résistance héroïque à l’hégémonie américaine », note Peter Hakim, du groupe de réflexion Inter-American Dialogue à Washington.
 
Samedi, Castro est apparu en public pour la première fois depuis avril.

dimanche, avril 24, 2016

Tests nucléaires: la Corée du Nord attend un geste des États-Unis

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Publié le 23 avril 2016 à 19h16 | Mis à jour le 24 avril 2016 à 07h47
La Corée du Nord a apparemment lancé un... (Photo Reuters)
PHOTO REUTERS
La Corée du Nord a apparemment lancé un missile balistique depuis un sous-marin, ont révélé des représentants des autorités militaires sud-coréennes, samedi.

KIM TONG-HYUNG
Associated Press
SÉOUL
Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord a affirmé en entrevue à l'Associated Press que son pays était prêt à interrompre ses essais nucléaires si les États-Unis suspendaient leurs exercices militaires annuels avec la Corée du Sud.
La Corée du Nord a apparemment lancé un missile balistique depuis un sous-marin, ont révélé des représentants des autorités militaires sud-coréennes, samedi.
Les représentants n'ont pu confirmer où le missile avait atterri. Le lancement a été effectué près de la ville côtière de Sinpo, dans le nord-est de la Corée du Nord, où des analystes ont déjà rapporté avoir détecté des efforts de la part de Pyongyang pour développer des systèmes permettant de lancer des missiles à partir de sous-marins.
Dans un communiqué, les chefs d'état-major de la Corée du Sud ont indiqué que le missile avait parcouru environ 30 kilomètres. Ils ont précisé qu'habituellement, un missile lancé depuis un sous-marin peut faire au moins 300 kilomètres.
Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord a aussi défendu le droit de Pyongyang de maintenir une force de dissuasion nucléaire, et a soutenu que le pays ne serait pas intimidé par les sanctions internationales.
Ri Su Yong, se prêtant à sa première entrevue avec un organe de presse occidental, a martelé, samedi, la position de longue date de Pyongyang selon laquelle les États-Unis avaient poussé la Corée du Nord à mettre au point des armes nucléaires comme force de dissuasion. Du même souffle, il a laissé entendre que la suspension des exercices militaires pourrait ouvrir la porte à une réduction des tensions.
Le précédent essai du régime nord-coréen pour ce type de lancement remontait au 25 décembre, mais ce test avait été un échec, ont ajouté les chefs d'état-major sud-coréens.
«Si nous continuons dans cette voie de la confrontation, cela mènera à des résultats très catastrophiques, non seulement pour les deux pays, mais pour le monde entier», a-t-il déclaré, s'exprimant en coréen et ayant les services d'un interprète. «Il est vraiment crucial pour le gouvernement des États-Unis d'abandonner sa politique hostile contre la République populaire démocratique de Corée et, à ce titre, de cesser les exercices militaires, les exercices guerriers, dans la péninsule coréenne. Dans cette éventualité, nous agirions dans la même veine», a ajouté le ministre.
Ri Su Yong, qui a semblé modéré en contraste avec le verbiage emphatique habituel dans les médias de la Corée du Nord, a affirmé que la proposition de la Corée du Nord était «très logique».
«Cessez les exercices de guerre nucléaire dans la péninsule coréenne, et ensuite nous cesserons nos essais nucléaires», a dit le ministre durant l'entrevue menée dans la mission diplomatique du pays aux Nations unies. Il était à New York pour prendre part à une rencontre des Nations unies sur le développement durable.
Dans une réponse initiale aux propos de Ri Su Yong, un responsable américain a défendu les exercices militaires comme une démonstration de l'engagement américain envers son alliance à la Corée du Sud, et affirmé qu'ils amélioraient la préparation au combat, la flexibilité et les capacités de l'alliance.
«Nous appelons de nouveau la Corée du Nord à éviter les actions et la rhétorique qui augmentent encore davantage les tensions dans la région et à s'attarder plutôt à prendre des mesures concrètes envers ses engagements internationaux et obligations», a dit ce responsable, qui a requis l'anonymat car n'étant pas autorisé à discuter publiquement de la question.
Plus tôt, le commandement stratégique des États-Unis (USSTRATCOM), établi à la base des forces aériennes Offutt au Nebraska, a indiqué que ses systèmes avaient «détecté et suivi ce que nous estimons être un missile sous-marin nord-coréen lancé depuis la mer du Japon». Le communiqué du USSTRATCOM soutient que ce lancement de missile «n'a pas présenté de risque pour l'Amérique du Nord».
Les forces militaires américaines «demeurent vigilantes à l'égard des provocations de la Corée du Nord et sont pleinement engagées à travailler de près avec les alliés de la République de Corée et du Japon pour maintenir la sécurité», a-t-on ajouté.
Le département d'État américain n'a pas voulu commenter l'affaire, samedi, mais a souligné que le lancement de missiles balistiques allait clairement à l'encontre de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
La Corée du Nord a récemment procédé au lancement d'une série de missiles et de bombes d'artillerie dans l'océan alors que les États-Unis et la Corée du Sud effectuaient leurs exercices militaires communs annuels. Le régime nord-coréen voit ces exercices comme une répétition pour l'invasion de son territoire.

Un «succès», qualifie Kim Jong-Un

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a présenté l'essai présumé d'un missile mer-sol balistique comme «un succès édifiant», affirmant que son pays pouvait frapper Séoul et Washington quand il le souhaitait, ont rapporté dimanche les médias officiels.
Ce tir est intervenu au moment où de nombreux observateurs redoutent que le régime le plus fermé au monde conduise prochainement un cinquième essai nucléaire.
L'agence nord-coréenne KCNA a assuré que ce test, qui a été personnellement supervisé par Kim Jong-Un, avait confirmé la «fiabilité des systèmes de lancement sous-marin nord-coréens».
Elle cite le dirigeant nord-coréen affirmant que Pyongyang «est aujourd'hui capable de frapper quand il veut les dirigeants des forces fantoches sud-coréennes et des impérialistes américains».
«Ce succès édifiant est un précieux cadeau de plus que les scientifiques et techniciens de la Défense offrent aux grands leaders et au parti», poursuit l'agence.
Des images diffusées par la télévision d'État ont montré le dirigeant nord-coréen à bord du sous-marin, puis observant aux jumelles le tir depuis la terre ferme.
La Corée du Nord tente depuis longtemps de développer sa technologie de missiles mer-sol balistiques qui lui permettrait d'élever d'un nouveau cran la menace liée à son programme nucléaire, grâce à un déploiement au-delà de la péninsule coréenne.
Le régime de Pyongyang a mené de nombreux tests de missiles mer-sol qu'il a qualifiés de succès, des affirmations toutefois remises en cause par des experts suggérant que le pays n'a pas dépassé le stade de tests préliminaires à partir de plateformes immergées.
La Corée du Nord prépare pour début mai un congrès de son parti unique, qui sera le premier en 36 ans. De nombreux observateurs estiment que le dirigeant Kim Jong-Un va tenter à cette occasion de mettre en valeur les «réussites» du programme nucléaire nord-coréen.
Dans ce contexte, Pyongyang pourrait vouloir mener son cinquième essai nucléaire avant l'ouverture du congrès.
Les manoeuvres conjointes américano-sud-coréennes provoquent chaque année une aggravation des tensions sur la péninsule, Pyongyang les voyant comme une menace directe à son égard.
Mais cette année, elles sont intervenues dans un contexte déjà très tendu entre le Nord et le Sud, du fait du quatrième essai nucléaire nord-coréen, début janvier, qui a été suivi en février par un lancement de fusée, un tir largement considéré comme un essai de missile longue portée.
Pyongyang a depuis lors effectué toute une série de tests de missiles de courte ou moyenne portée.
- Avec Agence France-Presse