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Publié le 27 janvier 2017 à 15h19 | Mis à jour à 15h19
Publié le 27 janvier 2017 à 15h19 | Mis à jour à 15h19
Le bureau a entrepris son enquête dans la foulée de ces plaintes afin de déterminer si le premier ministre, en décidant de répondre en français à une question qui lui avait été posée en anglais lors de son passage dans les Cantons-de-l'Est la semaine dernière PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE |
(OTTAWA) Le Commissaire aux langues officielles continue de recevoir des plaintes relativement aux faux pas linguistiques commis par le premier ministre Justin Trudeau à Sherbrooke la semaine dernière et à Peterborough il y a une dizaine de jours alors qu'il effectuait sa tournée pancanadienne.
Un porte-parole du bureau du Commissaire aux langues officielles, Nelson Kalil, a indiqué à La Presse vendredi qu'une soixantaine de plaintes ont été jusqu'ici été envoyées au chien de garde des deux langues officielles.
Il a indiqué que le bureau a entrepris son enquête dans la foulée de ces plaintes afin de déterminer si le premier ministre, en décidant de répondre en français à une question qui lui avait été posée en anglais lors de son passage dans les Cantons-de-l'Est la semaine dernière, entre autres, a enfreint la Loi sur les langues officielles. L'enquête ne vise pas le premier ministre lui-même, le Commissaire n'ayant pas le pouvoir d'enquêter sur un individu en particulier, mais le Bureau du conseil privé. Cet organisme se trouve être « le ministère du premier ministre ».
Le Commissaire se penche aussi sur le passage de M. Trudeau à Peterborough, où le premier ministre a répondu en anglais à une question qui lui avait été posée en français, car des plaintes à ce sujet ont aussi été acheminées au bureau du commissaire.
« Nous avons reçu jusqu'ici 58 plaintes. L'enquête porte sur les responsabilités du Bureau du Conseil privé et non sur les incidents en tant que tels. L'enquête devrait durer entre trois à six mois. Généralement, nous faisons des recommandations à l'institution visée par une enquête une fois que cette enquête est terminée », a indiqué M. Kalil.
Après avoir suscité la colère au sein de la minorité anglophone au Québec et avoir essuyé de nombreuses critiques sur les médias sociaux, Justin Trudeau a admis la semaine dernière qu'il aurait pu répondre «en partie en anglais» à la citoyenne de Sherbrooke qui lui avait posé deux questions en anglais. Il a plaidé que ce genre de séances de discussion ouverte exigent justement que les réponses aux préoccupations des citoyens soient claires.
«Les prochaines fois, je vais m'assurer d'amener un peu plus de bilinguisme», avait alors déclaré M. Trudeau.
- Avec La Presse canadiene
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