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lundi, novembre 23, 2015

Péladeau ouvre la porte à la partition d'un Québec souverain

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 22 novembre 2015 à 14h21. Modifié par 98,5 Sports à 18h22.
Péladeau ouvre la porte à la partition d'un Québec souverain
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SHERBROOKE - Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a semblé ouvrir la porte, dimanche, à la partition d'un Québec souverain, avant de se dire par communiqué « confiant » d'en arriver à des arrangements avec les « nations concernées dans le respect de l'intégrité du territoire ».
Pierre-Karl Péladeau
 
 
 
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D'abord questionné en point de presse à savoir si, dans un Québec souverain, les frontières actuelles du Québec demeureraient intactes, M. Péladeau a affirmé qu'il ne pouvait pas fournir de réponse.
En marge du conseil national de son parti, qui se tenait à Sherbrooke, il a ajouté qu'il s'agissait d'un enjeu complexe, d'un vaste « chantier » fondé notamment sur des négociations à mener avec les nations autochtones.

« C'est un vaste chantier. Certainement que les frontières seront des questions d'importance internationale. Ce seront des questions qui vont concerner aussi le statut et l'intégrité du territoire. Mais je ne peux pas répondre à cette question-là », a-t-il dit.

Interpellé sur son intérêt, dans ce contexte, à acquiescer aux revendications territoriales traditionnelles des peuples autochtones, M. Péladeau a refusé de répondre, à une question posée en français.

Mais par la suite, en anglais, il s'est montré « ouvert au dialogue » avec les Premières Nations sur cet enjeu fort délicat politiquement de l'intégrité territoriale du Québec.

Après la conclusion du conseil national du PQ, M. Péladeau a voulu apporter une « précision » par communiqué.

« Par ce dialogue, de nation à nation, nous sommes confiants d'en arriver à de nouveaux arrangements mutuellement bénéfiques pour toutes les nations concernées dans le respect de l'intégrité du territoire », a dit M. Péladeau.

Dans le passé, les chefs du Parti québécois ont toujours proclamé le caractère intouchable des frontières du Québec, un engagement ayant d'ailleurs force de loi.

Dans la foulée du référendum d'octobre 1995, le gouvernement fédéral avait adopté sa Loi sur la clarté. En réaction à l'initiative fédérale, le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard avait fait adopter en décembre 2000 la loi 99 édictant notamment que le gouvernement devait « veiller au maintien et au respect de l'intégrité territoriale du Québec ».

L'article 9 de la loi précisait que «le territoire du Québec et ses frontières ne peuvent être modifiés qu'avec le consentement de l'Assemblée nationale».

Le président du parti, Raymond Archambault, a dit de son côté que les frontières actuelles du Québec n'existaient pas quand les autochtones étaient seuls à occuper le territoire, et qu'elles dataient du régime britannique.
« J'aimerais, dit-il, qu'on retrouve l'esprit de collaboration que nos ancêtres ont connu avec les Premières Nations ».

L'enjeu de la partition du Québec s'était imposé la veille, quand le chef de l'Assemblée des Premières Nations pour le Québec et le Labrador, Ghislain Picard, est venu revendiquer la souveraineté des peuples autochtones, en ajoutant qu'en cas d'indépendance du Québec tout serait sur la table des négociations, y compris la question territoriale.

Négos

Durant le week-end, les militants péquistes ont adopté une série de propositions, dont une qui demande aux élus péquistes d'appuyer clairement et sans réserve les revendications syndicales des employés du secteur public présentement en négociation, incluant un nécessaire « rattrapage salarial ».

M. Péladeau a cependant pris ses distances de la volonté de ses membres à ce chapitre, restant évasif sur le sujet. Il s'en est tenu à exprimer son intention de valoriser le service public.
« Nous ne sommes pas aux tables de négociation », a-t-il tranché pour justifier sa position, disant souhaiter un règlement négocié entre les syndiqués et l'État.

Le conseil national a fourni aux 350 membres présents de relancer la machine électorale du PQ. Le mot « mobiliser » était sur toutes les lèvres. On veut se donner de meilleurs outils d'organisation, mieux utiliser les réseaux sociaux et créer un portail web, raffiner les méthodes de pointage et fournir de la formation aux militants, bénévoles et organisateurs. L'heure est à l'action politique, en prévision des élections de 2018.

Le PQ va par ailleurs demander au Directeur général des élections de renommer la circonscription de L'Assomption, pour qu'elle porte le nom de Jacques Parizeau, qui en a été le député pendant plusieurs années. La circonscription est représentée actuellement par le chef caquiste François Legault.