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vendredi, mars 09, 2018

Plus de 4000 familles québécoises pourraient payer davantage d'impôts en raison de la réforme fiscale d'Ottawa

Publié le jeudi 8 mars 2018 à 13 h 49Mis à jour le 8 mars 2018 à 17 h 48
Le Directeur parlementaire du budget a publié une étude, jeudi matin, selon laquelle un peu plus de 4000 familles québécoises paieraient davantage d'impôts en vertu des modifications apportées par le ministre Morneau à sa réforme en décembre. Photo : La Presse canadienne/Adrian Wyld


Le Québec est l'une des trois provinces où le plus grand nombre de familles seront touchées par les restrictions sur le fractionnement du revenu imposées par le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, selon le Directeur parlementaire du budget (DPB).
Un peu plus de 4000 familles québécoises paieraient davantage d'impôts en vertu des modifications apportées par le ministre Morneau à sa réforme en décembre. Cela pourrait engendrer des revenus supplémentaires de 22,7 millions de dollars pour la province en 2018-2019.
Le DPB a dévoilé une étude jeudi matin qui présente trois scénarios d'application des nouvelles règles en matière de fractionnement du revenu parce qu'il « n'a pas été en mesure d'établir clairement quelles personnes » y seraient assujetties.
« La proposition est relativement floue et ouvre la porte à plusieurs interprétations, a constaté le directeur parlementaire du budget, Jean-Denis Fréchette. Ça va être difficile pour l'Agence du revenu du Canada d'appliquer ces règlements-là. »
Le ministre Morneau avait annoncé en décembre des modifications à sa controversée réforme fiscale qui visaient pourtant à la simplifier. Ces mesures sont entrées en vigueur le 1er janvier.
La réforme vise à éviter la création de sociétés privées dans le strict but d'économiser de l'impôt. Cette pratique de plus en plus répandue permet à certains professionnels - médecins, vétérinaires, chiropraticiens, comptables, avocats, notaires - et aux entrepreneurs de fractionner leur revenu entre les membres de leur famille même si ceux-ci ne travaillent pas pour eux.
Les conjoints des propriétaires d'entreprises qui sont âgés de 65 ans ou plus ne seront pas touchés, pas plus que les adultes qui travaillent en moyenne 20 heures par semaine pour l'entreprise familiale, et les adultes âgés de 25 ans ou plus qui possèdent au moins 10 % de l'entreprise.
Les gens qui ne répondront pas à ces critères devront prouver qu'ils ont contribué à l'entreprise de façon raisonnable pour être exempts des nouvelles mesures.
Le premier scénario du DPB exempte les conjoints âgés de 25 ans et plus, le deuxième exclut également les enfants âgés de 25 ans et plus et le troisième écarte seulement les conjoints des propriétaires majoritaires d'une société privée.
Le montant qui pourrait ainsi être récupéré par le gouvernement fédéral varie de 262 millions à 659 millions de dollars lors de l'année budgétaire 2018-2019, selon ces estimations. Une somme minime lorsqu'on considère que les revenus prévus pour l'année financière en cours s'élèvent à 323,4 milliards de dollars.
Les prévisions de revenu du DPB sont en moyenne 90 % plus élevées que celles émises par le ministère fédéral des Finances, ce qui fait sursauter la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).
« C'est préoccupant parce que quand vous avez à la fois le ministère des Finances et le Directeur parlementaire du budget qui peinent à identifier qui exactement va être touché, on peut s'imaginer ce qui va arriver lorsque ça va être le tour de l'Agence du revenu du Canada d'appliquer ces règles-là », s'est exclamée la vice-présidente principale de la FCEI, Martine Hébert.
Elle demande au ministre Morneau de suspendre l'application de sa réforme durant un an, le temps de mieux définir comment l'Agence du revenu du Canada pourra l'appliquer.
Quelque 45 000 entreprises seront touchées, selon le ministère des Finances. Le DPB estime plutôt que 33 000 familles dont les revenus sont de 100 000 $ ou plus pourraient être touchées, particulièrement en Ontario et en Alberta. Le Québec serait la troisième province où un plus grand nombre de familles paieraient davantage d'impôt.
Le rapport du DPB révèle également qu'environ 900 familles à la grandeur du pays dont le revenu annuel est de 100 000 $ ou moins paieront environ 2200 $ de plus en impôts annuellement. La réforme Morneau visait pourtant les Canadiens les plus riches.
Environ 11 % des ménages touchés par les nouvelles règles de fractionnement du revenu ont un revenu annuel de 150 000 $ ou moins, 83 % un revenu de 500 000 $ ou moins et 2 % un revenu d'un million de dollars ou moins, estime le DPB.

jeudi, avril 27, 2017

Sommes-nous un peuple de perdants ?

http://www.journaldemontreal.com/

Gilles Proulx

  À l’heure du 150e de la confédération, le Québec est cerné par le mépris. On lui reproche d’être une minorité insignifiante à l’échelle de l’Amérique du Nord. On l’accuse en même temps d’être une méchante majorité dominatrice.
Sommes-nous un peuple de perdants? Pensez-y. Que n’avons-nous pas perdu?
Le Canadien ne perd pas tous ses matchs, mais nous avons quand même perdu l’équipe.
Nous avions l’Amérique du Nord, mais nous l’avons perdue.
Nous avions également le Canada; nous l’avons perdu... et le conquérant nous a volé notre nom, nos symboles et notre hymne!
Nous avions l’Amérique du Nord, mais nous l’avons perdue.
Nous avions également le Canada; nous l’avons perdu... et le conquérant nous a volé notre nom, nos symboles et notre hymne!
Nous avions le Labrador; nous l’avons perdu.
Nous avions Montréal; nous sommes en train de la perdre.
Nous avions une langue officielle qui s’efface devant l’anglais.
Nous avions une religion que nous avons perdue.
Nous avions une histoire nationale et une fierté; nous les avons perdues.
Ce que nous avons gardé précieusement, c’est notre naïveté nationale.
Succession de défaites
Depuis la conquête, notre histoire a des défaites pour faits saillants.
Défaite en 1839; on nous punit par l’Acte d’union en 1840.
Même après 1867, le Canada anglais bafoue les droits élémentaires des francophones hors Québec et, en bons perdants, nous laissons faire.
Référendum de 1980; perdu. On nous inflige la constitution de 1982.
Meech; raté. Référendum de 1995; perdu. On nous impose la «loi sur la clarté» de Stéphane Dion.
La Cour suprême édente la loi 101 et permet le «kirpan». La crise des accommodements; peine perdue. Le projet de charte des valeurs; nouvelle déconfiture.
Couillard l’accusateur
Ayant perdu, nous sommes méprisés, non seulement comme des perdants, mais comme si nous étions aussi, en vertu de la couleur de notre peau et de notre culture occidentale, de méchants conquérants!
Bref, nous perdons sur les deux tableaux. Couillard le sait, lui qui nous intente le procès truqué du «racisme systémique». Et vous savez quoi? Il va gagner!

samedi, février 18, 2017

Un ex-député nommé «chef de clan» d'un groupe d'extrême droite

http://www.lapresse.ca/actualites/

Publié le 18 février 2017 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
M. Patry vient d'être nommé « chef de clan » du... (Photo Sean Kilpatrick, Archives La Presse Canadienne)
M. Patry vient d'être nommé « chef de clan » du groupe dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean, a révélé hier Le Quotidien.PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
La crédibilité de l'ex-député et syndicaliste Claude Patry est un atout pour le développement de La Meute, a affirmé le dirigeant du groupe d'extrême droite, qui milite contre l'« invasion de l'islam » que subirait le Québec.
Jeudi soir, Claude Patry avait ajouté une trace... (Photo tirée de la page Facebook de Claude Patry) - image 1.0
Jeudi soir, Claude Patry avait ajouté une trace de pas de loup sur sa photo de profil Facebook, montrant ainsi son affiliation au groupe d'extrême droite La Meute.
PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE CLAUDE PATRY
M. Patry vient d'être nommé « chef de clan » du groupe dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean, a révélé hier Le Quotidien. Son implication arrive à point nommé pour l'organisation, qui veut mettre en place une structure plus solide, avec adhésion formelle et cotisation, a indiqué Patrick Beaudry, vétéran des Forces canadiennes qui a cofondé La Meute.
« C'est quand même un homme très expérimenté. Est-ce qu'il devient un atout pour nous ? Oui », a affirmé M. Beaudry en entrevue téléphonique de son domicile en banlieue de Québec. « La visibilité en fait partie, mais ce n'est pas le critère principal. L'expérience et l'intégrité de l'homme y font pour beaucoup plus que tout le reste. »
« PAS RACISTE »
Le principal intéressé a refusé de discuter de la situation avec La Presse au téléphone. Jeudi soir, il avait ajouté une trace de pas de loup sur sa photo de profil Facebook, mettant la puce à l'oreille de plusieurs internautes.
« Il n'y a rien de radical là-dedans. Il n'y a pas de méchanceté. Ce sont des gens qui prennent de l'information et qui donnent de l'information [sur] l'islam radical et ces choses-là », avait-il dit jeudi soir au Quotidien. Je ne pense pas que je sois raciste, madame, parce que moi, dans ma famille, j'ai des Noirs, puis il n'y a pas de racisme [dans La Meute]. »
Claude Patry a été élu député du Nouveau Parti démocratique en 2011, avant de passer au Bloc québécois deux ans plus tard en plaidant que les troupes de Thomas Mulcair faisaient fi des « aspirations de la nation québécoise ».
Hier, le Bloc québécois a tenu à se dissocier de son ex-député.
« Les valeurs de La Meute sont très loin des valeurs du Bloc québécois. Comme ancien député, M. Patry devrait concentrer ses efforts à maintenir un débat serein » a déclaré Mathieu R. St-Amand, attaché de presse du chef intérimaire Rhéal Fortin.
STRUCTURE « SOLIDE » À VENIR
La Meute se targue d'avoir 300 membres actifs aux Saguenay-Lac-Saint-Jean et 50 000 sympathisants au Québec. Ce second chiffre correspond au nombre d'abonnés de son groupe Facebook.
« Il y aura une conférence de presse au mois de mars, si tout va bien », afin d'annoncer la mise en place d'une structure plus solide, a révélé M. Beaudry. « La structure est autrement plus élaborée, construite et solide qu'une page Facebook. »
L'arrivée de M. Patry est une bonne nouvelle dans ce contexte, mais « nous ne sommes pas partis à la chasse à la publicité non plus », a indiqué M. Beaudry. « On n'a pas [d'autres] personnalités vedettes pour l'instant. »
« UN CANCER »
Le chef de La Meute rejette l'étiquette d'« islamophobe » accolée à son groupe à de multiples reprises depuis 2015. « Le terme lui-même est un peu hystérique, construit par les islamistes pour fermer la gueule à ceux qui ne pensent pas comme eux », réplique-t-il.
Pour M. Beaudry, le Québec « ouvre les portes » à une invasion de l'islam. « Un cancer, ça commence par une cellule qui se multiplie à l'infini. À un moment, vous avez un organe qui est atteint ou une tumeur : il faut peut-être l'enlever si vous voulez sauver le reste », a-t-il continué en entrevue. « Se faire envahir par une culture qui tente de nous imposer des choses qui vont à l'encontre de ce que nous sommes [...] qui pénètre en profondeur notre système politique pour faire pencher nos élus en demeurant une minorité, vous appelez ça comment ? »
Quant aux choix politiques effectués par Claude Patry avant de se joindre à La Meute, Patrick Beaudry a indiqué que l'ex-député était libre.
« M. Patry a ses propres idées, il les a toujours eues. Ses années de politique, il en a fait ce qu'il a voulu, il en a tiré l'expérience qu'il a », a dit le chef de La Meute. Par contre, « il n'y a aucun parti politique officiel qui a adéquatement protégé le Québec ou le Canada à l'heure où on se parle ».

samedi, juillet 02, 2016

Le Québec peine à retenir ses immigrants francophones

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/

PUBLIÉ LE JEUDI 30 JUIN 2016 À 16 H 00 | Mis à jour aujourd'hui à 5 h 51
George Achi a quitté Montréal pour s'établir à Toronto.
George Achi a quitté Montréal pour s'établir à Toronto. 
 
PHOTO : DANNY BRAÜN

mardi, juin 28, 2016

Le Québec peinerait à attirer les résidants du reste du pays

http://www.lapresse.ca/actualites/

Publié le 28 juin 2016 à 05h00 | Mis à jour à 06h07
Selon les données recensées par l'Institut Fraser, le... (Photo Sarah Mongeau-Birkett, archives La Presse)
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
Selon les données recensées par l'Institut Fraser, le Québec est la province où les habitants s'exportent le moins pour aller s'établir ailleurs au pays.

(Ottawa) Le Québec est la seule province canadienne à avoir maintenu un solde migratoire négatif chaque année depuis 1971 lorsqu'on examine le nombre de résidants qui déménagent d'une province à une autre, selon une étude de l'Institut Fraser qui sera publiée aujourd'hui.
Le groupe de réflexion de droite a conclu que la situation est causée d'abord et avant tout par la difficulté du Québec à attirer des Canadiens du reste du pays, plutôt que par le nombre relativement faible de Québécois qui partent bon an mal an pour s'établir dans le ROC. L'un des chercheurs estime néanmoins que la province devrait en tirer les leçons qui s'imposent. 
Peu de Québécois quittent le Québec...
Selon les données recensées par l'Institut Fraser, le Québec est la province où les habitants s'exportent le moins pour aller s'établir ailleurs au pays. Entre 1971 et 2015, la province a maintenu en moyenne une émigration interprovinciale de 5,4 personnes par tranche de 1000. «Il est intéressant de noter l'absence d'une hausse prononcée dans l'émigration totale autour du moment où le Parti québécois a été élu dans les années 70», ont même souligné les chercheurs. L'Île-du-Prince-Édouard arrive au premier rang avec 23,4 personnes par tranche de 1000. «C'est conséquent avec des travaux empiriques antérieurs qui montrent que les Québécois francophones sont moins susceptibles d'émigrer que les Québécois non francophones», ont écrit les auteurs.

Or, le Québec est aussi dernier au chapitre de l'immigration interprovinciale : c'est-à-dire que proportionnellement parlant, il a le taux le plus faible de Canadiens qui choisissent de s'y établir (3,5 personnes par tranche de 1000). Sans grande surprise, l'Alberta est la province qui a attiré le plus d'immigration nationale: 26,8 personnes par tranche de 1000 entre 1971 et 2015. L'Ontario arrive à l'avant-dernier rang, tout juste avant le Québec, avec 4,5 personnes par tranche de 1000. «En clair, le Québec perd relativement peu de résidants chaque année, mais il attire une immigration minimale de la part des autres provinces», ont conclu les chercheurs.
Solde négatif
Le résultat est donc «un solde négatif annuel de 1,9 personne par tranche de population de 1000 personnes», a indiqué cette étude de l'Institut Fraser. Ce solde s'est traduit par une perte nette de plus d'un demi-million de résidants (582 478) au cours des 44 dernières années, ce qui place la province au premier rang à ce chapitre - et la seule à avoir connu un solde négatif pour chacune des 44 années entre 1971 et 2015. Examiné en fonction de la proportion de sa population, par contre, le Québec se classe au quatrième rang, derrière Terre-Neuve-et-Labrador, la Saskatchewan et le Manitoba.
Facteurs économiques d'abord
L'un des auteurs de l'étude estime qu'au-delà de la langue ou de la politique, ce sont des facteurs économiques (niveau d'imposition, dette publique, taux d'emploi et «modèle québécois») qui expliquent cette situation. «De façon générale, on s'aperçoit que les gens des autres provinces [...] ne sont pas désireux de venir profiter de ce fameux modèle-là en s'établissant ici. C'est un certain constat d'échec», a noté l'économiste Yanick Labrie. La situation est d'autant plus préoccupante, selon lui, qu'on «ne compense pas par d'autres moyens: ni par l'immigration internationale ni par la natalité, si on compare avec les autres provinces. [Donc] on a un poids démographique qui diminue dans le temps et on a un poids économique aussi qui diminue dans le temps».

vendredi, décembre 04, 2015

Le Québec prêt à recevoir ses premiers réfugiés dans les prochains jours

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/

 Mise à jour le jeudi 3 décembre 2015 à 21 h 34 HNE  Radio-Canada avec La Presse Canadienne
Les ministres provincial et fédéral de l'Immigration Kathleen Weil et John McCallum à l'issue de leur rencontre avec les organismes œuvrant auprès de réfugiés le 3 décembre 2015 à Montréal
Les ministres provincial et fédéral de l'Immigration Kathleen Weil et John McCallum
 à l'issue de leur rencontre avec les organismes œuvrant auprès de réfugiés
 le 3 décembre 2015 à Montréal.
  Photo :  PC/Graham Hughes

Les premiers réfugiés syriens à entrer au Canada sont attendus aux environs du 10 décembre, et le Québec semble fin prêt à les accueillir, selon les ministres fédéral et provincial de l'Immigration, John McCallum et Kathleen Weil.
Les deux ministres tenaient jeudi une rencontre à Montréal avec les représentants d'organismes œuvrant auprès de réfugiés.
M. McCallum est impressionné par le niveau de préparation dans la province.
« Je crois que le reste du pays a beaucoup à apprendre de l'expérience québécoise. »— John McCallum, ministre fédéral de l'Immigration

Ottawa insiste sur l'engouement des réfugiés pour le Canada
Le ministre fédéral s'est par ailleurs inscrit en faux contre les chiffres rendus publics par son propre ministère selon lesquels à peine 6 % des réfugiés souhaitaient venir au Canada.
L'idée qu'il n'y a pas beaucoup de réfugiés qui veulent venir au Canada « est folle » (crazy) a déclaré le ministre en anglais.
À peine revenu d'un séjour dans les camps de réfugiés en Jordanie, M. McCallum a assuré y avoir constaté « un enthousiasme énorme pour venir au Canada ».
Il impute les données de son ministère à un manque de communication et à une diffusion fautive de renseignements sur la possibilité d'être reçu au pays.
Le ministre McCallum a ensuite insisté sur le fait que cet accueil n'était pas un projet du gouvernement, mais bien un projet de société. Il a ainsi invité le secteur privé à suivre les entreprises ayant déjà promis une aide généreuse à l'accueil.
Pas de demande de fonds additionnels pour le Québec
Contrairement aux propos qu'elle avait tenus plus tôt en novembre, Mme Weil a par ailleurs estimé que l'arrivée d'un nombre plus élevé de réfugiés syriens dans la province n'exigerait pas de demandes de fonds additionnels auprès du gouvernement fédéral.
Elle a précisé que le report du délai permettait au Québec de suivre le plan qu'il s'était initialement fixé : accueillir 3650 réfugiés en 2015 et 3650 autres en 2016. 
Jusqu'ici, 1000 réfugiés syriens ont été accueillis au Québec depuis janvier dernier et 2650 autres doivent l'être d'ici le 31 décembre.
La priorité ultime demeure le logement. Les organismes du Québec sont à pied d'œuvre pour résoudre cette problématique à temps pour l'arrivée des premiers contingents.

lundi, novembre 23, 2015

CEIC: «Ça va faire mal»

http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/commission-charbonneau/

Publié le 23 novembre 2015 à 05h00 | Mis à jour à 06h17
Si les travaux de la commission d'enquête (261... (PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE)
PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Si les travaux de la commission d'enquête (261 jours d'audience) ont agi comme un coup de semonce, le rapport pourrait mettre le Québec face à une vague de blâmes forçant à aller un cran plus loin sur la voie de la vigilance, estime une juriste.

Une vague de blâmes et de multiples contestations judiciaires pourraient déferler
à la suite des conclusions des travaux de la commission d'enquête, estime une juriste.
Réclamée, suivie avec fébrilité puis fortement critiquée au fur et à mesure de ses prolongations, la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, communément appelée «la commission Charbonneau», a occupé le paysage québécois depuis quatre ans. À l'aube du dépôt du rapport final, La Presse pose un regard sur son parcours et ses conséquences.
«Ça va faire mal. Il va y avoir un impact important. Cela pourrait être assez explosif pour certaines personnes.» C'est ce que croit la juriste Martine Valois, professeure de droit à l'Université de Montréal et ancienne membre de la commission Bastarache, qui attend, comme tout le Québec, le rapport final de la commission Charbonneau.
Si les travaux de la commission d'enquête (261 jours d'audience) ont agi comme un coup de semonce, le rapport pourrait mettre le Québec face à une vague de blâmes forçant à aller un cran plus loin sur la voie de la vigilance, estime Mme Valois. Selon cette dernière, les commissaires France Charbonneau et Renaud Lachance ont tout en main pour tirer des conclusions défavorables à l'égard de bon nombre de politiciens, de fonctionnaires, de firmes de génie, d'entrepreneurs et de dirigeants syndicaux qui ont été des rouages du système qui a fait l'objet d'une analyse.
Une armée d'avocats
Du coup, Martine Valois s'attend à de multiples contestations judiciaires et recours devant les tribunaux; l'armée d'avocats est certainement déjà prête à monter au front, selon elle. Par comparaison, la commission Gomery avait fait face à des poursuites, dont l'une est venue de l'ancien premier ministre du Canada Jean Chrétien.
Elle constate toutefois à quel point les tribunaux (Cour supérieure, Cour d'appel et même la Cour suprême) n'ont pas voulu jusqu'ici interférer dans le travail de la Commission. L'entrepreneur Tony Accurso a fait de nombreuses démarches juridiques, craignant le poids des audiences sur les dossiers pour lesquels il est accusé, mais en vain.
Dans l'attente de la commission Charbonneau, l'ouvrage collectif Marchés publics à vendre, éthique et corruption, paru récemment sous la direction des professeurs André Lacroix et Yves Boisvert aux éditions Liber, souligne que trois types de solutions doivent être envisagés pour contrer ce qu'on ne peut réduire au phénomène des quelques «pommes pourries»: une meilleure compréhension de la corruption, l'amélioration des outils de lutte et une prévention accrue.
Mais il ne semble pas facile pour autant de régler le problème, car les auteurs constatent qu'on s'attaque plus souvent aux délinquants qui saisissent «les occasions que leur offre la vie» qu'au système. Et face à ce système en pleine action où «des entreprises organisaient des pactes de collusion pour s'emparer des chantiers touchant les infrastructures», «la lucidité de nos élus [...] n'est manifestement pas au rendez-vous», peut-on lire.
De plus, les auteurs notent que «certains cercles de l'élite québécoise semblent bien soudés lorsque vient le temps de se protéger, quitte à feindre d'ignorer l'importance de maintenir de saines pratiques, tant sur le plan économique que juridique et social».
À bras-le-corps
C'est à cette solidarité que la commission Charbonneau fera face lorsqu'elle livrera son rapport, croit le communicateur-conseil Louis Aucoin, de Tesla RP. «On peut s'attendre à une chorale de bonnes pratiques. Les ministères, les municipalités, les organismes vont tous dire que les problèmes, que tout est derrière et que les corrections ont été faites. Le message à communiquer est déjà prêt. J'en suis sûr», commente-t-il.
Mais il espère que la présidente de la Commission, la juge France Charbonneau, parviendra à déjouer cette vague de «tout est réglé». «Il y a eu des changements parmi les têtes dirigeantes des entreprises, il y a eu de nouveaux encadrements ici et là, mais on n'a jamais agi sur les conditions favorables au copinage», affirme M. Aucoin.
Ce dernier ne croit pas que le Québec soit devenu plus vigilant au fil des travaux de la Commission, et c'est là-dessus qu'il espère que le rapport insistera. «Je m'attends à des recommandations précises avec des échéanciers de mise en oeuvre. Ça permettrait au public d'évaluer l'engagement du gouvernement», estime Louis Aucoin.
Dans l'immédiat, la commission Charbonneau aura surtout un «défi stratégique de communication». «Il lui faudra démontrer qu'elle a rempli son mandat en baissant les attentes de la population. Même si elle émet une série de blâmes, personne ne va se retrouver derrière les barreaux pour autant», rappelle-t-il. Cela ne remet toutefois pas en question la pertinence de la commission Charbonneau. «Il y a beaucoup de fonctionnaires, d'élus et de fournisseurs qui ont vu arriver la commission Charbonneau avec soulagement. Ils savaient bien des choses mais individuellement, ils ne pouvaient rien faire. Il fallait que le problème soit pris à bras-le-corps et c'est réussi», estime Louis Aucoin.
«L'effet commission»
La juge à la retraite Suzanne Coupal se montre très critique par rapport à la commission Charbonneau et à l'impact du rapport final. «S'il y a des blâmes et qu'il n'y a pas de suites, à quoi cela aura-t-il servi?», demande-t-elle.
Puis, elle souligne que le maillon faible du travail de la Commission a été «la tentative de toucher au crime organisé et à la mafia» et surtout d'avoir analysé des situations qui étaient déjà connues du grand public, comme ce qui se passait dans les corridors du monde syndical et le financement des partis politiques. «Le mandat était très large et la période couverte aussi [15 ans à partir de 1996]. Pour le financement politique, on s'est attardé au système des prête-noms, mais il n'y avait rien de nouveau là-dedans.» Elle reconnaît que «la Commission a marqué des points dans le monde municipal. C'était très bien documenté».
Pour celle qui a été procureure à la Commission d'enquête sur le crime organisé (CECO) dans les années 70, la véritable réussite de la commission Charbonneau aura été le mouvement induit par sa création et sa présence depuis novembre 2011. «J'appelle ça "l'effet Commission". On a agi pendant les travaux sur le plan réglementaire et législatif et des entreprises ont adopté des codes d'éthique. On a serré la vis un peu partout. C'est le résultat le plus probant et le plus mesurable», affirme la juge à la retraite.
Mais Martine Valois croit que le travail de la Commission ne peut être limité à la pédagogie de la population et des corps publics. Et à tous ceux qui, comme l'ancien gouvernement de Jean Charest, croient que seule la police peut régler les problèmes, elle lance: «S'il n'y avait eu que des enquêtes criminelles à l'égard de la corruption et la collusion dans le monde de la construction au Québec, que saurait-on aujourd'hui? On n'aurait rien.»

Les changements provoqués par les auditions

SUR LE PLAN LÉGISLATIF
> Loi 1 sur l'intégrité en matière de contrats publics: Adoptée en décembre 2012, c'est la première loi à avoir été présentée par le gouvernement de Pauline Marois. Elle prévoit que les entreprises qui souhaitent décrocher des contrats de l'État de plus de 10 millions doivent obtenir un certificat de bonnes moeurs de l'Autorité des marchés financiers (AMF). En octobre dernier, le président du Conseil du trésor Martin Coiteux a annoncé que la tâche d'évaluer les entreprises sera bientôt confiée à un Commissaire aux contrats publics, organisme indépendant qui devrait voir le jour l'an prochain.
> Loi sur la récupération des sommes payées injustement: Elle permet aux organismes publics de récupérer des sommes qu'ils auraient payées en trop en raison de fraudes ou de manoeuvres dolosives. En novembre, un Programme de remboursement volontaire a été mis en place par le ministère de la Justice. La Ville de Montréal n'a pas tardé à y avoir recours: le jour même, elle envoyait 380 mises en demeure à des personnes ou des entreprises pour qu'elles y participent. Impossible d'en connaître la portée puisque le processus se déroule à huis clos.
> Loi concernant l'inspecteur général de la Ville de Montréal: Promis en campagne électorale par le maire Denis Coderre, le Bureau de l'inspecteur général a obtenu ses pleins pouvoirs d'enquête grâce à l'adoption d'une loi à Québec. L'inspecteur général, Me Denis Gallant, s'est d'ailleurs illustré comme procureur à la commission Charbonneau.
PENDANT CE TEMPS, À l'UPAC
> Depuis la création de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), 19 personnes ont plaidé coupable ou ont été reconnues coupables dans une poignée de dossiers.
> L'enquête Fiche, qui visait le secteur de Boisbriand, est l'une des seules à avoir débouché sur des condamnations jusqu'à présent. L'ex-maire Robert Poirier et l'ex-dirigeante de la firme Roche France Michaud ont été déclarés coupables en septembre dernier de fraude, de complot pour fraude et d'abus de confiance dans une affaire de partage des principaux contrats de la municipalité entre 2000 et 2008. C'est la première fois qu'un juge avait à se prononcer sur un tel stratagème. Le témoin-vedette de la commission Charbonneau, Lino Zambito, a d'ailleurs plaidé coupable dans cette affaire.
> À Laval, la date du procès très attendu découlant de l'enquête Honoré sera connue en janvier. L'ex-maire Gilles Vaillancourt, l'ancien roi de la construction Tony Accurso et 32 autres personnes sont cités à procès pour des accusations de complot, de fraude et de corruption concernant un système présumé de collusion et de corruption dans l'attribution de contrats à Laval entre 1996 et 2010.
> Le processus judiciaire découlant de l'enquête Gravier, qui ciblait un stratagème à Mascouche, est toujours en cours. Les avocats des 14 accusés dans cette affaire, dont l'entrepreneur Tony Accurso, l'ex-maire Richard Marcotte et l'entrepreneur Normand Trudel, seront de retour devant les tribunaux en décembre.
QUE SONT DEVENUES LES FIRMES DE GÉNIE?
> Mivela, Genivar, Simard-Beaudry... Au cours des dernières années, plusieurs entreprises citées à la commission Charbonneau ont changé de nom, ont été rachetées ou sont passées dans les mains d'autres propriétaires. C'est le cas de Louisboug et de Simard-Beaudry, deux entreprises de Tony Accuso qu'il a été obligé de céder en vertu de nouvelles lois qui demandent aux dirigeants d'avoir un dossier irréprochable pour soumissionner à des contrats publics. Elles ont été achetées en avril 2013 par le Groupe Hexagone. L'un des actionnaires, l'ancien DG de l'Agence métropolitaine de transport Joël Gauthier, a par la suite dû se retirer de la direction après avoir appris qu'il était la cible d'une enquête de l'UPAC. En septembre 2014, la majorité des actifs de l'entreprise sont passés aux mains du groupe TCI, une entreprise de Laval.
> Mivela, l'entreprise de Nicolo Milioto, surnommé Monsieur Trottoir, est aujourd'hui connue sous le nom d'Irebec. L'entreprise a eu du mal à obtenir son autorisation de l'AMF pour soumissionner à des contrats publics. Une compagnie à numéro présidée par la fille de M. Milioto, Elena Milioto, est toutefois parvenue à le faire en septembre 2014.
> La firme québécoise Genivar a quant à elle annoncé en avril 2013 qu'elle adopterait le nom WSP, soit celui d'une firme anglaise qu'elle avait acquise l'année précédente. Rien à voir avec la commission Charbonneau, avait cependant plaidé le grand patron de l'entreprise à l'époque.
- Daphné Cameron

dimanche, novembre 08, 2015

Offres salariales: Couillard fait reculer le Québec, selon Legault

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Publié par La Presse Canadienne le samedi 07 novembre 2015 à 16h50. Modifié par Léandre Drolet à 17h14.
Offres salariales: Couillard fait reculer le Québec, selon Legault
François Legault
LAVAL - Philippe Couillard fait reculer le Québec de 10, 20 ou 30 ans avec les nouvelles offres dans le secteur public.
François Legault
 
 
 
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C'est le jugement lapidaire porté par le chef caquiste François Legault, à la suite du dépôt, vendredi, de nouvelles propositions du gouvernement qui abaissent notamment le salaire d'entrée des infirmières et d'autres catégories d'emploi.

Québec s'engage notamment dans un exercice de relativité salariale et la révision des échelles. Certains employés gagneront plus, d'autres moins. En ce qui concerne les infirmières, le premier échelon salarial serait abaissé.

«Je n'en reviens pas», s'est exclamé François Legault, en marge du conseil général de son parti à Laval, samedi matin.

Il demande au premier ministre de retirer ces propositions pilotées par le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux.

Le chef caquiste dit être favorable au principe de relativité salariale, mais soutient que le gouvernement rétablit les clauses «orphelin», qui finançaient les hausses consenties aux travailleurs qui avaient plus d'ancienneté en abaissant le salaire des nouveaux employés.

«Ce n'est pas vrai qu'on va retomber dans des problèmes d'équité entre les générations avec des clauses 'orphelin'. (...) Je pensais que cela n'existait plus au Québec. M. Couillard est en train de nous ramener à il y a 10 ans, 20 ans, 30 ans.»

L'offre présentée vendredi par le gouvernement a été aussi rejetée par les syndicats du secteur public.

Québec propose notamment une enveloppe de 550 millions $ pour la relativité salariale, qui vise à corriger des distorsions entre des catégories d'emploi.

Cette enveloppe serait versée au terme des futures conventions collectives, la cinquième année.

Selon le gouvernement, plus de 400 000 employés seraient gagnants dans cet exercice, certains plus, d'autres moins. Et selon les syndicats, au moins 18 000 travailleurs, et peut-être jusqu'à 35 000, subiraient carrément une baisse de salaires.

En ce qui a trait aux infirmières, les premiers échelons salariaux seraient inférieurs à ceux actuels, tandis que les derniers seraient rehaussés.

En outre, François Legault exige aussi que les enseignants bénéficient d'une hausse de salaires, au lieu des deux années de gel prévues dans le contrat de cinq ans proposé par le gouvernement.

«Je n'accepterai jamais qu'on gèle même pour une année le salaire des enseignants», a-t-il martelé, au nom de la priorité que doit être l'éducation selon lui.

Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, s'est défendu d'imposer des clauses «orphelins» aux employés de l'État.

Les déclarations de M. Legault sont «plus que déplorables» et «tout à fait inacceptables», a-t-il dit dans un entretien téléphonique. Selon lui, une clause «orphelin» équivaut à accorder à des échelons un niveau supérieur qui n'est pas accessible aux jeunes employés.

«On ne fait pas ça du tout», a soutenu M. Coiteux.

Il admet toutefois que pour les six premières années de sa carrière, une jeune infirmière gagnerait moins qu'en vertu de l'échelle actuelle. Mais étant donné la durée de sa carrière, elle sera compensée par les hausses subséquentes de sa rémunération.

Pas moins de 95 pour cent des employés gagneront plus, et pour les 5 pour cent restants, on verra à atténuer le choc d'une baisse de salaires, a-t-il expliqué.

«Dans les quelques cas où effectivement il y aura une légère diminution, entre-temps, il y aura des augmentations liées aux paramètres, et on est capables d'établir des règles pour éviter les changements brusques, cela se fait.»

Rappelons qu'au sens reconnu par le ministère de la Justice, la clause «orphelin», ou plus exactement clause de disparité de traitement, est une clause d'une convention collective prévoyant une différence de traitement, généralement en fonction de la date d'embauche et souvent sous forme de double échelle salariale, entre salariés dont l'emploi, la formation et l'expérience sont équivalents.