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Publié le 23 novembre 2015 à 08h31 | Mis à jour à 08h31
Des Rafale armés de bombes ont été catapultés dans la matinée du pont d'envol du Charles-de-Gaulle, dans un rugissement de moteurs, a constaté une journaliste de l'AFP.
Publié le 23 novembre 2015 à 08h31 | Mis à jour à 08h31
PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, AFP |
Agence France-Presse
À BORD DU PORTE-AVIONS CHARLES-DE-GAULLE
À BORD DU PORTE-AVIONS CHARLES-DE-GAULLE
Des chasseurs français ont décollé lundi du porte-avions français Charles-de-Gaulle, en Méditerranée orientale, pour des missions au-dessus des zones contrôlées par le groupe armé État islamique (EI) en Irak et Syrie, a-t-on appris de sources militaires.
Aucune information n'a été dans l'immédiat fournie sur la nature de cet engagement - surveillance et/ou bombardements -, qui intervient dix jours après les attentats de Paris (130 morts), revendiqués par le groupe djihadiste État islamique.
«Nous allons intensifier nos frappes, nous allons choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possible à cette armée terroriste», avait déclaré dans la matinée le président français François Hollande.
Des Rafale armés de bombes ont été catapultés dans la matinée du pont d'envol du Charles-de-Gaulle, dans un rugissement de moteurs, a constaté une journaliste de l'AFP.
Au signal du chef de piste, ils sont passés en 2,5 secondes de 0 à 250 km/h, propulsés par un mégapiston, avant de prendre leur envol sur 75 mètres, là où il leur en faudrait plus de 1600 à terre.
Les 26 chasseurs embarqués triplent la capacité de frappes française dans la région, en s'ajoutant aux 12 appareils stationnés aux Émirats arabes unis et en Jordanie (respectivement six Rafale et six Mirage 2000).
Selon une source militaire française, les chasseurs du Charles-de-Gaulle - Rafale et Super Étendard - devraient rester hors de portée des défenses anti-aériennes syriennes en passant par la Turquie au nord ou par la Jordanie au sud.
Côté aérien, la coordination pour éviter tout incident avec les Russes, présents militairement dans le nord-ouest de la Syrie, passe par le quartier général de la coalition conduite par les États-Unis au Qatar.
Côté maritime, les états-majors français et russe ont commencé en fin de semaine dernière à échanger des informations, le porte-avions intervenant dans une zone où la flotte russe est très présente, au large de la Syrie.
Après l'explosion récente d'un avion de ligne russe, revendiqué par l'EI, le président russe avait ordonné à ses chasseurs de bombarder l'organisation en Syrie et à sa Marine de travailler avec les Français comme «avec des alliés».
Après sa mission en Méditerranée, à l'échéance non communiquée à ce jour, le Charles-de-Gaulle poursuivra sa route vers le Golfe où il doit relever un porte-avions américain.