Annonce

Aucun message portant le libellé FIDEL CASTRO. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé FIDEL CASTRO. Afficher tous les messages

samedi, novembre 26, 2016

Fidel Castro s'éteint à 90 ans

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/monde/

Publié le 26 novembre 2016 à 00h38 | Mis à jour à 07h38
Fidel Castro est décédé vendredi soir à La... (AFP)
Fidel Castro est décédé vendredi soir à La Havane à l'âge de 90 ans.
AFP
ALEXANDRE GROSBOIS
Agence France-Presse
La Havane
Fidel Castro, le père de la Révolution cubaine, qui a tenu son île d'une main de fer et défié la superpuissance américaine pendant plus d'un demi-siècle avant de céder le pouvoir à son frère Raul, est mort vendredi soir à l'âge de 90 ans.
Fidel Castro en 1961... (Photothèque La Presse) - image 1.0
Fidel Castro en 1961
PHOTOTHÈQUE LA PRESSE
«Le commandant en chef de la Révolution cubaine est décédé à 22h29 ce soir», a annoncé Raul Castro en lisant une déclaration sur l'antenne de la télévision nationale.
Le président Raul Castro n'a pas révélé les causes du décès, mais il a précisé que sa dépouille serait incinérée, conformément à sa volonté, dès samedi. Des funérailles nationales auront lieu le 4 décembre, après neuf jours de deuil national.
«L'organisation de l'hommage funèbre qui lui sera rendu sera précisée» ultérieurement, a-t-il ajouté dans cette brève allocution conclue par un tonitruant: «Jusqu'à la victoire, toujours!» («Hasta la victoria, siempre»).
Le «Lider Maximo» avait cédé le pouvoir à son frère Raul à partir de 2006 après une hémorragie intestinale.
Il avait abandonné en avril 2011 ses dernières responsabilités officielles, en cédant son poste de premier secrétaire du Parti communiste de Cuba à Raul, numéro deux du parti depuis sa fondation en 1965.
L'ex-président cubain avait totalement disparu des écrans cubains entre février 2014 et avril 2015, ce qui avait alimenté de nombreuses rumeurs sur son état de santé.
Mais depuis un an et demi, même si ses déplacements restaient limités, il avait recommencé à publier des «réflexions» et s'était remis à recevoir chez lui personnalités et dignitaires étrangers.
Fidel Castro avait surpris en ne recevant pas le premier ministre canadien Justin Trudeau, malgré la forte amitié qui liait l'ex-président cubain à son père Pierre-Elliott Trudeau. Pourtant, la veille, il s'était entretenu avec le président vietnamien Tran Dai Quang.
Son décès, qui survient à peine deux ans après l'annonce historique du rapprochement entre Cuba et les États-Unis, vient définitivement tourner la page de la guerre froide, qui a mené le monde au bord du conflit nucléaire lors de la crise des missiles d'octobre 1962.
Raul Castro seul aux commandes
Avec le décès de Fidel, Raul Castro se retrouve pour la première fois seul aux commandes, lui qui avait assuré au moment de sa nomination qu'il consulterait le «Commandant en chef» pour toutes les décisions importantes.
Raul, âgé de 85 ans depuis le 3 juin, a engagé depuis 10 ans un lent processus de «défidélisation» du régime, défini en avril 2011 par l'adoption lors d'un congrès historique du Parti communiste de Cuba d'un ensemble de mesures économiques destinées à sauver Cuba de la faillite.
Il a également orchestré dans l'ombre un rapprochement historique annoncé mi-décembre avec les États-Unis, révélant un pragmatisme qui tranche avec l'anti-américanisme viscéral de son aîné.
Célèbre pour ses coups d'éclat et ses discours interminables, mais aussi pour son uniforme vert olive, ses cigares et sa barbe légendaire, Fidel Castro était un symbole de la lutte contre «l'impérialisme américain», tout en affichant lui-même un piètre bilan en matière de droits civiques et de libertés.
Fils d'un grand propriétaire terrien d'origine espagnole, Fidel Castro avait surpris jusqu'à ses propres partisans en se tournant vers Moscou peu après la conquête du pouvoir par les «barbudos» en janvier 1959.
Relations tendues
Il a défié 11 présidents américains et survécu à maints complots pour l'assassiner (un record de 638 selon le Livre Guinness des records) ainsi qu'à une tentative ratée de débarquement d'exilés cubains soutenus par la CIA dans la baie des Cochons en avril 1961.
John F. Kennedy devait décréter peu après, en février 1962, un embargo commercial et financier. Toujours en vigueur, celui-ci pèse lourdement sur l'économie du pays malgré une série d'assouplissements consentis par l'administration de Barack Obama dans le cadre du dégel.
Fidel Castro et le Secrétaire général du Parti... (AP) - image 2.0
Fidel Castro et le Secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique Nikita Khrushchev joignent leurs mains lors d'une visite du mausolée de Lénine, à Moscou.
AP
En octobre 1962, c'est la crise des missiles, provoquée par l'installation de fusées nucléaires soviétiques à Cuba, qui engendre une surenchère et met le monde sous la menace atomique. Washington décide un blocus naval de l'île, et Moscou finit par retirer ses fusées contre la promesse américaine de ne pas envahir l'île.
Compagnon d'armes du guérillero argentin Ernesto «Che» Guevara, le leader cubain s'est voulu le champion de l'exportation de la révolution marxiste en Amérique latine, mais aussi en Afrique, notamment en Angola où les troupes cubaines ont été engagées pendant 15 ans.
Cette révolution suscite alors une certaine fascination et le régime se targue alors d'avoir éradiqué l'analphabétisme et mis en place un système de santé efficace et accessible aux 11,1 millions d'habitants de l'île. Une performance rare pour un pays pauvre d'Amérique latine.
Mais la chute de l'URSS en 1991, principal bailleur de fonds de l'île, devait porter un coup terrible à l'économie cubaine : la population est confrontée à des pénuries énormes, Fidel Castro proclame une «période spéciale en temps de paix» et beaucoup prédisent la fin de son régime.
Maître de la survie politique, le «Lider Maximo» trouve une nouvelle manne avec le tourisme et surtout de nouveaux alliés avec la Chine et le Venezuela du président Hugo Chavez, présenté par Fidel Castro comme son «fils spirituel».
Hugo Chavez rend visite à Fidel Castro alors... (AP) - image 3.0
Hugo Chavez rend visite à Fidel Castro alors qu'il se remet de sa chirurgie en 2006.
AP
Le «Lider maximo» a toujours maintenu secrète sa vie privée. Sa compagne Dalia Soto del Valle, qui partageait sa vie depuis les années 1960 et lui a donné cinq fils, devrait assister aux obsèques de celui qui a eu au moins trois autres enfants - dont une fille vivant à Miami - avec trois autres femmes.  AVEC AP

Les grandes dates

Les principales étapes de la vie de Fidel Castro, décédé vendredi soir à La Havane à l'âge de 90 ans et qui restera dans l'histoire comme le dernier grand dirigeant communiste du monde occidental.
Vers la conquête du pouvoir
  • 13 août 1926: Naissance de Fidel Alejandro Castro Ruz à Biran (est). Études secondaires chez les jésuites. Docteur en droit en 1950, il commence une carrière d'avocat et d'opposant politique.
  • 26 juill. 1953: Castro tente sans succès de s'emparer de la caserne Moncada à Santiago avec une centaine d'insurgés. Condamné à 15 ans de prison puis amnistié deux ans plus tard, il s'exile avec son frère Raul au Mexique où il fait la connaissance d'Ernesto «Che» Guevara.
  • 2 déc. 1956: À bord de l'embarcation Granma, Fidel Castro débarque avec 81 militants dans le sud de l'île. Seule une quinzaine de guérilleros survivent et se réfugient dans les hauteurs de la Sierra Maestra. Six mois plus tard, ils sont une centaine et gagnent du terrain avec l'aide d'une agitation urbaine incessante.
Au coeur de la guerre froide
  • 8 janv. 1959: Entrée triomphale à la tête de ses «barbudos» à La Havane, après 25 mois de guérilla contre le régime de Fulgencio Batista.
  • 1961: Les États-Unis rompent les relations diplomatiques en janvier. En avril, échec de la tentative de débarquement d'anticastristes soutenus par Washington à la baie des Cochons (Playa Giron). Castro proclame le caractère socialiste de sa Révolution.
  • 1962: Kennedy décrète l'embargo contre Cuba le 13 février. En octobre, la crise des missiles, après l'installation de fusées nucléaires soviétiques à Cuba, met le monde au bord d'un conflit atomique. Washington décide un blocus naval de l'île. Moscou retire ses fusées contre la promesse américaine de ne pas envahir l'île.
  • 1965: Fidel Castro fonde le Parti communiste de Cuba (PCC).
  • 1975: Il lance ses troupes en Angola puis en Éthiopie. Près de 400.000 militaires cubains connaîtront les champs de bataille africains jusqu'en 1991.
Difficultés économiques et répression
  • 14 juin 1989: Fidel Castro fait arrêter le général Arnaldo Ochoa, héros de la guerre d'Angola. Celui-ci est fusillé le 13 juillet, provoquant un fort émoi de la population et affectant durablement son prestige personnel.
  • 29 août 1990: Fidel annonce une «période spéciale en temps de paix» en raison de l'effondrement économique du pays, aggravé par la chute de l'URSS un an après. Pénuries en tous genres, disette, malnutrition... La légalisation du dollar et l'ouverture au tourisme permettent au régime de survivre.
  • mars 2003: Arrestation de 75 dissidents condamnés à de lourdes peines de prison, entraînant des sanctions de l'Union européenne. En 2010, un accord avec l'Église catholique permet la libération des 52 derniers emprisonnés.
Castro se retire
  • 31 juill. 2006: Castro subit une grave intervention chirurgicale après une hémorragie intestinale et cède le pouvoir à son frère cadet Raul, ministre de la Défense depuis 1959.
  • 24 févr. 2008: Il cède le poste de président du Conseil d'État à son frère Raul.
  • 19 avr. 2011: Fidel Castro abandonne - également à son frère Raul - sa dernière charge officielle, celle de premier secrétaire du PCC.
  • 28 mars 2016: Une semaine après la visite historique de Barack Obama à Cuba, Fidel Castro ironise dans une lettre sur les «paroles sirupeuses» du président américain et affirme que l'île «n'a pas besoin de cadeau».
  • 19 avr. 2016: Dernière et rare apparition publique à La Havane. Lors de la session de clôture du PCC, Fidel Castro évoque sa disparition future et le legs du communisme cubain.

lundi, août 15, 2016

FIDEL CASTRO Des critiques et une apparition publique pour ses 90 ans

http://www.ledevoir.com/international/

15 août 2016 | Hector Velasco - Agence France-Presse à La Havane | Actualités internationales
Samedi, Fidel Castro a assisté à un gala organisé par une compagnie de théâtre pour enfants, accompagné du président vénézuélien Maduro.
Photo: Prensa Miraflore Agence France-PresseSamedi, Fidel Castro a assisté à un gala organisé par une compagnie de théâtre pour enfants, accompagné du président vénézuélien Maduro.
Pour son 90e anniversaire, samedi, Fidel Castro est réapparu en public pour la première fois en quatre mois après avoir critiqué par écrit les États-Unis, l’ancien ennemi de la guerre froide avec lequel Cuba est en plein rapprochement.
 
Dans un article intitulé « L’anniversaire » publié vendredi soir dans la presse d’État, le père de la révolution cubaine, retiré du pouvoir depuis 2006 pour raisons de santé et au profit de son frère Raúl, a rappelé les tentatives répétées de Washington pour l’assassiner quand il dirigeait Cuba.
 
« J’ai presque ri face aux plans machiavéliques des présidents américains », a assuré celui qui, d’après les services de renseignement cubains, a été la cible de 634 complots entre 1958, un an avant son arrivée au pouvoir, et 2000.
 
Il a aussi reproché à Barack Obama d’avoir manqué de « hauteur de vue » au cours de sa visite historique en mai à Hiroshima.
 
« Le discours du président américain au Japon était dépourvu d’excuses pour le massacre de centaines de milliers de personnes à Hiroshima, même s’ils [les États-Unis] connaissaient les effets de la bombe », a déclaré Fidel Castro, dont l’anniversaire ne donne généralement lieu à aucune cérémonie officielle.
 
Parallèlement, le « Comandante » a rendu un hommage appuyé aux « grandes puissances »que sont la Chine et la Russie, dont le président, Vladimir Poutine, a souhaité « bonne santé, longévité, vitalité et prospérité » à son « cher ami » cubain.
 
Samedi après-midi, Fidel Castro est apparu en public, pour la première fois depuis avril, au côté de son frère Raúl et du président vénézuélien Nicolas Maduro, son principal allié en Amérique latine.
 
Vêtu d’une veste de survêtement blanc et d’un pantalon sombre, Fidel Castro a été vu en train de discuter avec M. Maduro lors d’un gala organisé par une compagnie de théâtre pour enfants dans la salle de spectacles Karl Marx à La Havane, selon des images diffusées en direct par la télévision locale.
 
« La rébellion »
 
Depuis des semaines à Cuba, une multitude d’affiches à son image rendent hommage à l’un des hommes les plus influents et les plus controversés du XXe siècle : à 90 ans, Fidel Castro reste plus présent que jamais sur l’île.
 
À Cuba, « Fidel c’est tout, c’est le sport, la culture… c’est la rébellion. Le Cubain est rebelle à cause de Fidel », s’enflamme Manuel Bravo, vitrier de 48 ans, face à l’un des nombreux bâtiments de La Havane sur lequel on peut lire le slogan : « Fidel, 90 ans et bien plus ».
 
Fidel, c’est l’homme qui a instauré un régime socialiste à parti unique, fortement critiqué sur la scène internationale pour les nombreuses violations des droits de l’homme. Mais c’est aussi celui qui a apporté santé et éducation gratuites à des millions de Cubains, en grande majorité pauvres.
 
Elle est loin, l’image de l’impétueux guérillero entré triomphalement à La Havane en 1959 : aujourd’hui, c’est un vieil homme à la barbe blanchie, diminué par une sévère crise intestinale il y a quelques années, qui vit retiré dans sa maison de La Havane, où il ne reçoit que de rares visites de personnalités.
 
Lors de sa précédente apparition publique, le 19 avril à la clôture du Congrès du parti communiste cubain, il avait admis, la voix tremblante : « Bientôt j’en aurai fini comme tous les autres. Notre tour viendra à tous ».
 
Pas de quoi émouvoir ses plus fervents opposants, qui n’ont pas oublié les années de répression.
 
« Il restera comme un dictateur », tranche Marta Beatriz Roque, dissidente de 71 ans interrogée par l’AFP.
 
Et, même éloigné du pouvoir, Fidel Castro continue d’exercer « une influence indirecte à travers certaines figures du régime, qui sont mal à l’aise avec les réformes de Raúl », explique à l’AFP Kevin Casas-Zamora, professeur de sciences politiques à Oxford.
 
Sa seule présence physique sert de « rempart contre les réformes économiques et politiques les plus agressives », estime-t-il.
 
Mais Fidel n’a pas pu empêcher l’un des changements les plus radicaux survenus sur l’île : le rapprochement diplomatique historique entamé en 2015 avec les États-Unis.
 
Publiquement, l’ex-dirigeant ne s’est pas opposé à cette réconciliation, mais il est resté ferme dans ses positions : « Nous n’avons pas besoin que l’empire nous fasse cadeau de quoi que ce soit », écrivait-il en mars, une semaine après la visite de Barack Obama.
 
Une attitude qui continue de susciter une certaine admiration dans la région : « Pour la majorité des Latino-Américains, Fidel Castro représente la résistance héroïque à l’hégémonie américaine », note Peter Hakim, du groupe de réflexion Inter-American Dialogue à Washington.
 
Samedi, Castro est apparu en public pour la première fois depuis avril.

vendredi, avril 08, 2016

CUBA Première apparition publique de Fidel Castro en neuf mois

http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/

8 avril 2016 08h44 |Agence France-Presse
Fidel Castro, dans sa première apparition publique depuis juillet 2015.
Fidel Castro, dans sa première apparition publique
 depuis juillet 2015.
Photo: Cuba TV / Agence France-Presse
La Havane — Cela faisait neuf mois que ça ne s’était pas produit: Fidel Castro, le père de la révolution cubaine de près de 90 ans, est réapparu publiquement jeudi, s’exprimant sur les générosités du système scolaire cubain dans une école de La Havane.

Toujours assis, Fidel Castro a parlé à des écoliers de primaire à l’occasion du 86e anniversaire de la naissance de Vilma Espin, son ancienne belle-soeur et héroïne de la révolution, décédée en 2007, selon des images diffusées sur la télévision publique cubaine.

«Je suis sûr qu’un jour comme aujourd’hui Vilma serait très contente que je sois venu: elle a sacrifié sa vie, toute personne qui meurt au cours de la lutte révolutionnaire laisse son énergie» à ceux qui restent, a affirmé M. Castro, qui s’était déplacé dans une école de La Havane qui porte le nom de l’héroïne.

Fidel Castro, dans sa première apparition publique depuis juillet 2015, où il avait rencontré, avaient rapporté les médias d’État, des agents civils des Forces armées révolutionnaires et du ministère de l’Intérieur, a fait les louanges de l’école cubaine, gratuite, et sur les bancs de laquelle tous les Cubains se sont assis.

Cette apparition de M. Castro intervient à quelques jours du congrès du Parti communiste, le 16 avril, et après une longue lettre critique, Le frère Obama, écrite à la suite de la visite historique du 20 au 22 mars à La Havane du président américain.

Dans la foulée du rapprochement spectaculaire entamé fin 2014 entre les deux pays, Barack Obama avait alors appelé «à enterrer le dernier vestige de la Guerre froide».

«Nous n’avons pas besoin que l’empire nous fasse cadeau de quoi que ce soit», avait répliqué dans sa lettre l’ex-Lider Maximo, qui a cédé le pouvoir après un demi-siècle de pouvoir absolu en 2006, à la suite d’une lourde opération chirurgicale, à son frère cadet Raul.

Si sa dernière apparition publique remonte à juillet 2015, Fidel Castro, qui aura 90 ans le 13 août, reçoit régulièrement à son domicile personnalités et chefs d’État amis, selon les médias officiels qui le prouvent en publiant des photos.

lundi, mars 28, 2016

Fidel Castro réagit à la visite de Barack Obama

http://www.985fm.ca/international/nouvelles/

Publié par Associated Press le lundi 28 mars 2016 à 13h30. Modifié par Léandre Drolet à 14h03.
Fidel Castro réagit à la visite de Barack Obama
Fidel Castro
LA HAVANE - Réagissant à la visite historique du président des États-Unis Barack Obama la semaine dernière, l'ancien président cubain Fidel Castro a publié lundi une longue lettre dans laquelle il rappelle l'agression américaine à l'endroit de l'île communiste et déclare que son pays n'a pas besoin des ?cadeaux de l'empire?.
La missive de 1500 mots et intitulée ?Frère Obama? représente la première réaction de M. Castro à la visite du président américain, qui a déclaré être venu enterrer l'hostilité de la guerre froide entre les deux pays.

M. Obama n'a pas rencontré l'ancien président de 89 ans, mais il a discuté avec le président actuel, son frère Raul.

Dans sa lettre, Fidel Castro suggère ?poliment? au président américain de ne pas tenter d'échafauder de théories au sujet de la politique cubaine.

Il passe ensuite au peigne fin, une ligne à la fois, certains des principaux passages du discours du président, répliquant avec indignation à ce qu'il perçoit comme étant des insultes. Il s'insurge notamment que le président Obama n'ait pas rendu hommage aux autochtones ou qu'il n'ait pas souligné que M. Castro a interdit la ségrégation raciale quand il a pris le pouvoir.

L'ancien président cubain lance ensuite qu'on risque une ?crise cardiaque? en entendant M. Obama déclarer que le moment est venu de laisser le passé ?derrière nous?.

M. Castro rappelle les faits saillants de 50 ans d'agression américaine envers Cuba, comme l'embargo commercial toujours en vigueur, l'invasion de la baie des Cochons de 1961 et l'attentat perpétré en 1976 contre un avion de ligne cubain par des exilés qui se sont ensuite réfugiés aux États-Unis.

M. Castro s'en prend finalement au désir du président Obama d'intensifier les liens d'affaires entre les deux pays en déclarant que les Cubains sont capables, seuls, avec leur labeur et leur intelligence, de produire ce dont ils ont besoin.

lundi, novembre 02, 2015

Cet enfant dans les bras de Fidel Castro n'est pas Justin Trudeau

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/

Mise à jour le dimanche 1 novembre 2015 à 13 h 49 HNE
Fidel Castro tenant Michel Trudeau, 4 mois, dans ses bras, en janvier 1976.
Fidel Castro tenant Michel Trudeau, 4 mois, dans ses bras, en janvier 1976.  Photo :  PC/FRED CHARTRAND

La scène a refait surface cette semaine sur Internet, et plusieurs l'ont relayée en affirmant que le bébé que l'on voit ici dans les bras de Fidel Castro est le premier ministre canadien désigné, Justin Trudeau : dans les faits, il s'agit de son frère Michel, alors âgé de 4 mois.
Deux photos de ce moment où le leader cubain, qui se tient à côté de Margaret Trudeau, tient le bambin dans ses bras, ont commencé à circuler en ligne cette semaine.
La première à être relayée fut celle de Rod MacIvor, photojournaliste à la retraite ayant notamment travaillé pour le Ottawa Citzen, qui a largement photographié Pierre Elliott Trudeau au cours de sa carrière. Celle d'un autre grand photographe de presse canadien à la retraite, Fred Chartrand, qui montre la scène d'un autre angle, a également été relayée sur les médias sociaux.
Plus tôt cette semaine, la photo de MacIvor semble d'abord avoir été partagée par un internaute sur le site d'hébergement de photos Imgur. La légende indiquait que l'ex-président cubain tenait Justin Trudeau dans ses bras.
L'image s'est ensuite répandue sur différents sites et dans les réseaux sociaux. Dans la section « photos » (pics) de Reddit, un site où les internautes partagent différents liens qui sont classés par ordre de popularité à la suite du vote des utilisateurs, le cliché s'est rapidement hissé en tête de liste.
La photo s'est mise ensuite à voyager sur Twitter, toujours avec une légende erronée, notamment sur le compte History In Pictures.
Fidel Castro holding the New prime minister of Canada Justin Trudeau.


Mais rapidement, des internautes ont relevé l'erreur, et le très populaire site Buzzfeed a notamment mis les pendules à l'heure. Néanmoins, dimanche, des internautes l'échangeaient toujours en identifiant l'enfant comme étant Justin Trudeau.
Contexte historique
Les deux photos ont été prises le 26 janvier 1976, lors d'un voyage diplomatique historique de Pierre Eliott Trudeau à Cuba, au cours duquel il était accompagné de sa femme, Margaret, et de leur plus jeune fils, Michel. M. Trudeau était alors le premier dignitaire canadien - et l'un des premiers dirigeants occidentaux - à se rendre en visite officielle dans l'île. 
Joint par Radio-Canada au téléphone, le photographe Fred Chartrand confirme qu'il s'agissait bien du jeune Michel Trudeau sur la photo. Il se souvient que Fidel Castro semblait ému par le bébé, qu'il avait pris dans ses bras dans un geste très naturel. Selon le photographe, Castro semblait aimer les enfants.
Dans un article de décembre 2014, Margaret Trudeau a parlé du contexte autour de cette photo avec la journaliste Elizabeth Payne, du Ottawa Citizen. Outre le début d'une amitié marquante dans l'histoire des deux pays, Mme Trudeau lui confiait alors qu'elle se souvenait de ce voyage comme celui où Fidel Castro avait « fondu » à la vue de son bébé. Elle dit même que sur certaines photos, Fidel avait des traces de salive sur son uniforme, parce qu'il était venu les voir plus tôt pour câliner le petit Michel.
Michel Trudeau est mort dans une avalanche au lac Kokanee, en Colombie-Britannique, en 1998. Il avait 23 ans.