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vendredi, mars 09, 2018

Six questions sur le sommet Donald Trump-Kim Jong-un

Publié aujourd'hui à 13 h 40
Le dirigeant nord-coréen a offert à Donald Trump de le rencontrer dans une lettre acheminée par l'intermédiaire d'une délégation sud-coréenne. Photo : Reuters/Lucas Jackson

Le sommet Donald Trump-Kim Jong-un annoncé jeudi est-il le signe d'un réel déblocage en Corée du Nord? Ou s'agit-il d'un leurre? Benoît Hardy-Chartrand, chercheur associé à la Chaire Raoul-Dandurand et spécialiste de la Corée du Nord, nous donne son point de vue.
Doit-on être surpris par l’annonce de ce sommet, faite après plusieurs mois de vives tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord?
Tous les observateurs sont surpris! C’est une immense surprise, ce revirement. J’avais moi-même dit avant les Jeux olympiques que je m’attendais à ce que les tensions émergent à nouveau une fois les compétitions terminées... Mais je dois mettre en garde contre un optimisme qui serait un peu trop débridé, parce qu’il y a encore d’immenses obstacles qui se posent devant l’objectif ultime, qui est évidemment la dénucléarisation.
Qu’est-ce qui explique le changement de ton entre les deux pays?
Tout indique que les sanctions du Conseil de sécurité et les sanctions unilatérales américaines ont eu un effet assez important sur la Corée du Nord. Elles pourraient avoir joué un très grand rôle dans la décision de la Corée du Nord de changer complètement de position et de tendre la main, non seulement à la Corée du Sud, mais également aux États-Unis.
Pendant longtemps, la Corée du Nord est parvenue à contourner les sanctions et à obtenir des revenus pour le régime. Mais dans la dernière année, en partie à cause des efforts visant à amener la Chine à appliquer des sanctions, il semblerait que la Corée du Nord ait commencé à avoir beaucoup de difficultés à commercer avec les étrangers, et surtout avec la Chine. Alors, les sanctions ont probablement eu leur mot à dire dans ce revirement.
Aux États-Unis, des voix s’élèvent pour dire qu’ils craignent un piège, que la crédibilité de Kim Jong-un est mauvaise. Qu’en pensez-vous?
Je suis moi-même sceptique quant aux déclarations de la Corée du Nord. Rappelons-nous que les déclarations de la Corée du Nord, jusqu’à maintenant, sont transmises par la Corée du Sud. On n’a pas encore entendu une déclaration officielle venant de la part du régime de Kim Jong-un.
Aussi, même si la Corée du Nord a dit qu'elle s'engageait à la dénucléarisation, il n'y a évidemment pas d'horizon, de date qui a été mise sur la table, et il y a d'immenses obstacles qui se posent encore sur la route de la dénucléarisation.
Peut-on raisonnablement penser que Kim Jong-un pourrait être disposé à abandonner son arsenal nucléaire?
Il est fort probable, étant donné le capital politique et financier que le régime a investi dans le nucléaire, qu’il n’ait pas l’intention en réalité de démanteler son programme.
Il ne va certainement pas rencontrer Donald Trump dans le but de lui remettre les clés de son programme et de le démanteler. Ce programme est beaucoup trop important pour Kim Jong-un.
Je crois qu’il cherche surtout à faire baisser la pression, parce qu’évidemment, s’il y a des rencontres avec les États-Unis, il risque de demander une levée à tout le moins partielle des sanctions contre son régime. Alors je crois que c’est plutôt ça qui motive ses actions depuis quelques jours.
On sait aussi que la Corée du Nord demande des garanties de sécurité de la part des États-Unis. Or, les États-Unis ont déjà donné par le passé des garanties de sécurité à la Corée du Nord, mais elles n’avaient pas été jugées satisfaisantes.
Rappelons aussi qu’entre 2003 et 2009, il y a eu des pourparlers à six [les deux Corées, le Japon, la Chine, la Russie et les États-Unis] visant la dénucléarisation de la Corée du Nord qui ne sont pas parvenus à l’objectif ultime. Ce n’est pas la première fois qu’on s’engage dans un tel processus.
La Chine peut-elle ou doit-elle être l’hôtesse de ce sommet Trump-Kim?
Il y a de fortes chances que oui. Lors des pourparlers à six, entre 2003 et 2009, la Chine était l’hôtesse.
Comme la Chine cherche à encourager depuis longtemps les deux parties à se parler, il serait peu surprenant de voir la Chine tenir la rencontre à Pékin. Également, comme on a vu la Corée du Sud se poser en intermédiaire ces derniers jours, il serait aussi possible de voir Séoul, ou même la zone démilitarisée entre les deux Corées, accueillir ce fameux sommet.
Vous habitez à Tokyo. Comment la nouvelle a-t-elle été accueillie là-bas?
Le Japon est une cible de la Corée du Nord. Il y a eu deux tests de missiles l’an dernier qui ont passé [au-dessus du] territoire ici. Le Japon a toujours été extrêmement préoccupé par la situation au Nord, et il a toujours été aussi très en faveur de la campagne de pressions internationales de Donald Trump.
Le Japon appuie en principe cette rencontre, mais il a mis en garde quant au succès que pourrait avoir ce sommet, justement à cause du fait que la Corée du Nord est très souvent revenue sur ses propres paroles par le passé.
Cette entrevue a été construite à partir des propos tenus par M. Hardy-Chartrand à RDI Matin et à Gravel le matin.
Un contenu vidéo est disponible pour cet article"
Entrevue avec Benoît Hardy-Chartrand

mardi, mars 07, 2017

Pyongyang dit s'entraîner pour frapper les bases américaines au Japon

http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/

Publié le 07 mars 2017 à 06h30 | Mis à jour à 06h30
Pyongyang menace régulièrement ses ennemis de ses foudres.... (AP)
Pyongyang menace régulièrement ses ennemis de ses foudres. L'année dernière, la Corée du Nord a mené deux essais nucléaires et toute une série de tirs de missiles. Lundi cependant, c'était seulement la seconde fois que des engins tombaient dans la ZEE japonaise.
AP
HWANG SUNGHEE
Agence France-Presse
Séoul
La Corée du Nord a affirmé mardi que ses tirs de missiles balistiques étaient un exercice en vue de frapper les bases américaines au Japon, tandis que les condamnations du régime doté de l'arme nucléaire pleuvaient de toutes parts.
Trois des engins lancés lundi sont tombés dangereusement près du Japon, dans sa zone économique exclusive (ZEE), dans un nouveau défi à la communauté internationale et au président américain Donald Trump.
Celui-ci a réaffirmé lors d'entretiens téléphoniques l'«engagement à toute épreuve» de son pays derrière ses alliés japonais et sud-coréen, selon un communiqué de la Maison-Blanche.
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira mercredi, à la demande de Tokyo et Séoul, pour discuter de la situation.
Les résolutions de l'ONU interdisent à Pyongyang tout programme nucléaire ou balistique. Mais six volées de sanctions n'ont pas persuadé le régime de Kim Yong-Un d'abandonner ses ambitions militaires.
D'après l'agence officielle nord-coréenne KCNA, les tirs de lundi ont été supervisés en personne par le dirigeant nord-coréen.
«Se régalant du sillage des missiles balistiques», Kim Jong-Un a chanté les louanges de l'unité d'artillerie Hwasong à l'origine des tirs.
«Les quatre missiles balistiques lancés simultanément étaient si précis qu'ils ressemblaient à des avions faisant des acrobaties aériennes en formation», a-t-il dit.
«Rayer de la carte»
«L'objectif» était «de frapper les bases militaires de l'agresseur impérialiste américain au Japon en cas de besoin», selon KCNA. Ces tirs sont la démonstration que le Nord est prêt à «rayer de la carte» les forces ennemies au moyen «d'une frappe nucléaire sans merci».
Dans des photographies publiées par le journal Rodong Sinmun, on voit Kim Jong-Un observer les missiles s'élancer dans le ciel, ou alors en train d'applaudir, tout sourire, aux côtés d'autres responsables nord-coréens.
Ces tirs sont-ils une réponse aux exercices militaires annuels conjoints entamés par Séoul et Washington la semaine dernière ? En tout cas, ces manoeuvres ne manquent jamais de provoquer la colère de la Corée du Nord.
Pyongyang menace régulièrement ses ennemis de ses foudres. L'année dernière, la Corée du Nord a mené deux essais nucléaires et toute une série de tirs de missiles. Lundi cependant, c'était seulement la seconde fois que des engins tombaient dans la ZEE japonaise.
Pour Choi Kang, analyste à l'Institut Asan des études de politiques, ces nouveaux tirs sont un avertissement clair pour Tokyo.
«La Corée du Nord démontre que ses cibles ne se limitent plus à la péninsule coréenne mais peuvent s'étendre à tout moment au Japon et même aux États-Unis».
Le Nord ambitionne de mettre au point un missile intercontinental balistique (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain.
Donald Trump a parlé de la Corée du Nord comme d'un «gros, gros problème».
Le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer a expliqué lundi que Washington prenait des mesures pour renforcer sa «capacité à se défendre contre les missiles balistiques nord-coréens».
Pékin ne décolère pas
D'après le New York Times, l'ancien président américain Barack Obama avait ordonné au Pentagone il y a trois ans de multiplier les cyberattaques contre le Nord pour tenter de saboter ses tirs de missiles, avant ou pendant le lancement.
L'armée américaine a commencé à déployer en Corée du Sud le bouclier antimissile THAAD destiné à protéger Séoul d'attaques venues du Nord, selon le commandement Pacifique. De premiers éléments sont arrivés mardi au grand dam de Pékin.
Pékin considère que le système THAAD et son puissant radar sont susceptibles de réduire l'efficacité de ses propres systèmes de missiles. La Chine a annoncé qu'elle défendrait «résolument» sa sécurité après le déploiement du bouclier, avertissant Washington et Séoul des conséquences.
Principal allié et partenaire commercial de Pyongyang, Pékin prend cependant ses distances vis-à-vis des ambitions nucléaires de Pyongyang. La Chine vient d'annoncer qu'elle cesserait d'importer du charbon de Corée du Nord jusqu'à fin 2017, la privant d'une source cruciale de devises.
Le Nord a fait de gros progrès dans le développement de ses programmes nucléaire et balistique.
Des questions se posent toutefois sur sa maîtrise de la technologie de rentrée dans l'atmosphère, après la phase de vol balistique, qui serait nécessaire pour toucher un territoire aussi lointain que les États-Unis.
Les spécialistes ne savent pas non plus dans quelle mesure Pyongyang est capable de maîtriser la miniaturisation d'une bombe pour pouvoir la monter sur un missile.
Le président sud-coréen par intérim Hwang Kyo-Ahn a jugé que les derniers tirs pouvaient être une tentative de diversion après l'assassinat de Kim Jong-Nam, le demi-frère du dirigeant nord-coréen tombé en disgrâce, le 13 février à Kuala Lumpur. Séoul a accusé Pyongyang de l'avoir orchestré.

À DÉCOUVRIR SUR LAPRESSE.CA

dimanche, mars 05, 2017

Trois missiles nord-coréens tombent près du Japon

http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/

Publié le 05 mars 2017 à 18h55 | Mis à jour à 20h06
En 2016 le régime de Pyongyang a effectué... (ARCHIVES AP)
En 2016 le régime de Pyongyang a effectué deux tests nucléaires en contravention des résolutions de l'ONU. Il déclare vouloir se doter d'un armement nucléaire capable d'atteindre le territoire des États-Unis.
ARCHIVES AP
Agence France-Presse
Séoul
La Corée du Nord a tiré quatre missiles lundi, dont trois sont tombés dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, a annoncé le premier ministre japonais Shinzo Abe.
«La Corée du Nord a tiré presque simultanément quatre missiles balistiques qui ont parcouru environ 1000 km. Trois d'entre eux sont tombés dans la zone économique exclusive de notre pays», a déclaré M. Abe devant le Parlement.
«Ceci montre clairement que la Corée du Nord a atteint un nouveau degré de menace. Après cette séance (au Parlement), je vais convoquer le Conseil national de sécurité», a dit le Premier ministre.
«Les tirs répétés de la Corée du Nord sont un acte de provocation pour notre sécurité et une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous ne pouvons en aucun cas tolérer cela», a ajouté M. Abe.
Les garde-côtes japonais ont indiqué à l'AFP qu'aucun navire n'avait été endommagé par ces tirs.
La Corée du Sud et les États-Unis ont lancé la semaine dernière leurs manoeuvres militaires conjointes annuelles, qui suscitent régulièrement la colère de Pyongyang. Le régime nord-coréen condamne ces manoeuvres, qu'il considère comme des provocations et des préparatifs pour une invasion de son territoire, tandis que Séoul et Washington assurent qu'elles sont purement défensives.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait ordonné à l'armée le 1e mars «d'élaborer des contre-mesures exhaustives en vue d'une frappe sans merci contre une attaque aérienne soudaine de l'ennemi», avait annoncé l'agence de presse officielle KCNA, le jour du lancement des manoeuvres américano-sud-coréennes.
La Corée du Nord est sous le coup de résolutions de l'ONU qui lui interdisent toute activité dans le domaine nucléaire et dans celui des missiles balistiques.

mercredi, février 15, 2017

Pyongyang rejette la condamnation de l'ONU

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/

Publié le 15 février 2017 à 07h31 | Mis à jour à 07h31
Kim Jong-Un, leader nord-coréen.... (Photo archives AFP)
Kim Jong-Un, leader nord-coréen.
PHOTO ARCHIVES AFP
Agence France-Presse
Séoul
La Corée du Nord a défendu mercredi son dernier tir de missile au nom du droit à la «légitime défense», dénonçant la condamnation de ce lancement par le Conseil de sécurité de l'ONU alors que les tensions s'aggravent sur la péninsule.
Le communiqué du ministère des Affaires étrangères nord-coréen est publié au moment où les autorités malaisiennes enquêtent sur l'assassinat mystérieux lundi à Kuala Lumpur du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.
Le conseil de sécurité de l'ONU avait condamné à l'unanimité le tir de missile mené dimanche par Pyongyang, jugeant qu'il s'agissait d'une «grave violation» des résolutions de l'ONU et menaçant le régime de «nouvelles mesures significatives».
Le tir, le premier depuis l'entrée en fonctions du président américain Donald Trump, est considéré comme un geste de défi à l'endroit de la nouvelle administration américaine.
Donald Trump a promis de répondre «très fortement» à la Corée du Nord qui pose selon lui «un gros, gros problème».
Le Conseil de sécurité «doit regarder en face nos avancées en vue d'assurer notre position stratégique en tant qu'État nucléaire», a dit le ministère nord-coréen dans un communiqué publié par l'agence officielle KCNA.
«Nous rejetons catégoriquement le communiqué du Conseil de sécurité de l'ONU qui remet en question le droit d'un État souverain à la légitime défense.»
Les résolutions de l'ONU interdisent à Pyongyang tout programme nucléaire ou balistique. Depuis le premier essai nucléaire nord-coréen de 2006, le régime a essuyé six volées de sanctions qui ne l'ont cependant pas convaincu d'abandonner ses ambitions militaires.
En 2016, Pyongyang a mené deux essais nucléaires et tiré une vingtaine de missiles dans sa quête des technologies qui placeraient le territoire américain à sa portée.
Le dernier engin a été tiré dimanche de l'ouest de la Corée du Nord. Il a parcouru environ 500 kilomètres avant de tomber en mer du Japon.

À DÉCOUVRIR SUR LAPRESSE.CA

vendredi, février 03, 2017

La Corée du Nord dans la ligne de mire de Trump

http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/

Publié le 03 février 2017 à 06h44 | Mis à jour à 06h44
Le nouveau secrétaire à la Défense de Donald... (Photo EUGENE HOSHIKO, AFP)
Le nouveau secrétaire à la Défense de Donald Trump, James Mattis, a averti qu'une attaque nucléaire de la Corée du Nord contre les États-Unis ou un de ses alliés entraînerait une réponse « efficace et écrasante », le 3 février à Séoul.
PHOTO EUGENE HOSHIKO, AFP
Agence France-Presse
WASHINGTON
Les États-Unis ont ouvert vendredi un nouveau front sur la scène internationale en mettant en garde la Corée du Nord contre toute velléité d'attaque nucléaire, après s'en être pris à l'Iran et à la Russie.
Lors d'une visite à Séoul, le nouveau secrétaire à la Défense de Donald Trump, James Mattis, a ainsi averti vendredi qu'une attaque nucléaire de la Corée du Nord contre les États-Unis ou un de ses alliés entraînerait une réponse « efficace et écrasante ».
Le chef du Pentagone est le premier responsable de l'administration Trump à partir en voyage officiel à l'étranger. Arrivé jeudi en Corée du Sud, il poursuit vendredi au Japon une tournée destinée à rassurer ces alliés clés des États-Unis quant à l'engagement de Washington en matière de sécurité à leurs côtés.
À la veille de cette visite, l'opposition japonaise a appelé le premier ministre Shinzo Abe à sortir de son silence sur le décret anti-immigration de Donald Trump, interdisant l'accès au territoire américain des ressortissants de sept pays musulmans et des réfugiés de tous pays, et à s'exprimer sur les droits de l'homme.
Si le voyage de James Mattis se veut rassurant pour les alliés traditionnels des États-Unis face à la Corée du Nord et la Chine, alliés ou partenaires de Washington dans d'autres parties du monde, comme Israël, l'Australie ou le Mexique, n'ont pas été épargnés par le président nationaliste et son administration.
« Rien n'est exclu »
Mais les déclarations les plus menaçantes ont été réservées à l'Iran, après le tir récent d'un missile balistique, la Maison-Blanche envisageant même de prendre de nouvelles sanctions contre Téhéran, ont indiqué à l'AFP des sources proches du dossier.
Ces mesures de rétorsion contre des personnes ou des entités liées au programme iranien de missiles balistiques seraient la première traduction du durcissement annoncé par Washington face à la République islamique, et ce malgré l'accord historique sur le nucléaire iranien scellé en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances.
Cet accord a été la grande percée diplomatique du prédécesseur démocrate de Donald Trump, Barack Obama, qui s'était efforcé d'apaiser les tensions avec l'Iran.
Au contraire, le président républicain a pris un ton belliqueux contre la puissance chiite : « Rien n'est exclu », a-t-il répondu à la presse à propos d'une action militaire. Téhéran a dénoncé des menaces « sans fondement, répétitives et provocatrices ».
Russie et Crimée
Beaucoup plus surprenant, Washington s'en est aussi pris à Moscou.
Alors que le rapprochement avec le président russe Vladimir Poutine est une priorité de Donald Trump, sa nouvelle ambassadrice à l'ONU Nikki Haley a « condamné les actions agressives de la Russie » en Ukraine.
Devant le Conseil de sécurité, elle a affirmé jeudi que les sanctions contre Moscou seraient maintenues « jusqu'à ce que la Russie redonne le contrôle de la péninsule [de Crimée] à l'Ukraine ».
Après avoir été avalisé par le Sénat, le nouveau secrétaire d'État américain, Rex Tillerson, devrait être amené à préciser rapidement les orientations des États-Unis.
Cet ingénieur texan de 64 ans, sans expérience politique, a fait toute sa carrière jusqu'au sommet du groupe pétrolier ExxonMobil. Il est réputé proche de plusieurs chefs d'État.
« Certains n'aimaient pas Rex parce qu'il s'entendait bien avec des dirigeants de la planète [...] C'est une bonne chose, pas une mauvaise chose », a jugé Donald Trump, en allusion à sa proximité avec Vladimir Poutine.
Le 69e secrétaire d'État va aussi devoir mettre de l'huile dans les rouages en interne. Il a reconnu que la victoire du milliardaire Donald Trump n'était pas du goût de tous au sein de l'appareil d'État.
Selon le mot d'un diplomate, une « insurrection » bureaucratique secoue actuellement le département d'État souvent qualifié de progressiste. Un millier de diplomates et fonctionnaires contestataires ont signé un mémorandum interne « dissident » dénonçant le récent décret anti-immigration signé par Donald Trump et qui continue aujourd'hui de faire des vagues dans les relations internationales.

samedi, mai 21, 2016

Donald Trump pour un dialogue avec Kim Jong-un

http://www.985fm.ca/actualites/nouvelles/

Publié par Jean-François Cyr pour CogecoNouvelles le vendredi 20 mai 2016 à 17h39.
Donald Trump pour un dialogue avec Kim Jong-un
Kim Jong-un/Photo: AP
(98,5 FM) - Le candidat républicain à la présidence américaine, Donald Trump, a affirmé mecredi qu'il rouvrirait le dialogue avec le dirigeant nord-coréen Kim Jung-un, ce qui marquerait un changement radical de diplomatie avec celle mise de l'avant actuellement par la Maison-Blanche.
ON EN PARLE EN ONDES :
Les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques officielles depuis la fin de la guerre de Corée en 1953. Le gouvernement américain tente depuis cette époque d’isoler le gouvernement de Pyongyang par l’entremise de sanctions économiques en réponse au programme nucléaire de la Corée du Nord.
Rappelons que de son côté, la Corée du Nord multiplie les provocations et les menaces à l’endroit des États-Unis.

dimanche, avril 24, 2016

Tests nucléaires: la Corée du Nord attend un geste des États-Unis

http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/

Publié le 23 avril 2016 à 19h16 | Mis à jour le 24 avril 2016 à 07h47
La Corée du Nord a apparemment lancé un... (Photo Reuters)
PHOTO REUTERS
La Corée du Nord a apparemment lancé un missile balistique depuis un sous-marin, ont révélé des représentants des autorités militaires sud-coréennes, samedi.

KIM TONG-HYUNG
Associated Press
SÉOUL
Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord a affirmé en entrevue à l'Associated Press que son pays était prêt à interrompre ses essais nucléaires si les États-Unis suspendaient leurs exercices militaires annuels avec la Corée du Sud.
La Corée du Nord a apparemment lancé un missile balistique depuis un sous-marin, ont révélé des représentants des autorités militaires sud-coréennes, samedi.
Les représentants n'ont pu confirmer où le missile avait atterri. Le lancement a été effectué près de la ville côtière de Sinpo, dans le nord-est de la Corée du Nord, où des analystes ont déjà rapporté avoir détecté des efforts de la part de Pyongyang pour développer des systèmes permettant de lancer des missiles à partir de sous-marins.
Dans un communiqué, les chefs d'état-major de la Corée du Sud ont indiqué que le missile avait parcouru environ 30 kilomètres. Ils ont précisé qu'habituellement, un missile lancé depuis un sous-marin peut faire au moins 300 kilomètres.
Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord a aussi défendu le droit de Pyongyang de maintenir une force de dissuasion nucléaire, et a soutenu que le pays ne serait pas intimidé par les sanctions internationales.
Ri Su Yong, se prêtant à sa première entrevue avec un organe de presse occidental, a martelé, samedi, la position de longue date de Pyongyang selon laquelle les États-Unis avaient poussé la Corée du Nord à mettre au point des armes nucléaires comme force de dissuasion. Du même souffle, il a laissé entendre que la suspension des exercices militaires pourrait ouvrir la porte à une réduction des tensions.
Le précédent essai du régime nord-coréen pour ce type de lancement remontait au 25 décembre, mais ce test avait été un échec, ont ajouté les chefs d'état-major sud-coréens.
«Si nous continuons dans cette voie de la confrontation, cela mènera à des résultats très catastrophiques, non seulement pour les deux pays, mais pour le monde entier», a-t-il déclaré, s'exprimant en coréen et ayant les services d'un interprète. «Il est vraiment crucial pour le gouvernement des États-Unis d'abandonner sa politique hostile contre la République populaire démocratique de Corée et, à ce titre, de cesser les exercices militaires, les exercices guerriers, dans la péninsule coréenne. Dans cette éventualité, nous agirions dans la même veine», a ajouté le ministre.
Ri Su Yong, qui a semblé modéré en contraste avec le verbiage emphatique habituel dans les médias de la Corée du Nord, a affirmé que la proposition de la Corée du Nord était «très logique».
«Cessez les exercices de guerre nucléaire dans la péninsule coréenne, et ensuite nous cesserons nos essais nucléaires», a dit le ministre durant l'entrevue menée dans la mission diplomatique du pays aux Nations unies. Il était à New York pour prendre part à une rencontre des Nations unies sur le développement durable.
Dans une réponse initiale aux propos de Ri Su Yong, un responsable américain a défendu les exercices militaires comme une démonstration de l'engagement américain envers son alliance à la Corée du Sud, et affirmé qu'ils amélioraient la préparation au combat, la flexibilité et les capacités de l'alliance.
«Nous appelons de nouveau la Corée du Nord à éviter les actions et la rhétorique qui augmentent encore davantage les tensions dans la région et à s'attarder plutôt à prendre des mesures concrètes envers ses engagements internationaux et obligations», a dit ce responsable, qui a requis l'anonymat car n'étant pas autorisé à discuter publiquement de la question.
Plus tôt, le commandement stratégique des États-Unis (USSTRATCOM), établi à la base des forces aériennes Offutt au Nebraska, a indiqué que ses systèmes avaient «détecté et suivi ce que nous estimons être un missile sous-marin nord-coréen lancé depuis la mer du Japon». Le communiqué du USSTRATCOM soutient que ce lancement de missile «n'a pas présenté de risque pour l'Amérique du Nord».
Les forces militaires américaines «demeurent vigilantes à l'égard des provocations de la Corée du Nord et sont pleinement engagées à travailler de près avec les alliés de la République de Corée et du Japon pour maintenir la sécurité», a-t-on ajouté.
Le département d'État américain n'a pas voulu commenter l'affaire, samedi, mais a souligné que le lancement de missiles balistiques allait clairement à l'encontre de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
La Corée du Nord a récemment procédé au lancement d'une série de missiles et de bombes d'artillerie dans l'océan alors que les États-Unis et la Corée du Sud effectuaient leurs exercices militaires communs annuels. Le régime nord-coréen voit ces exercices comme une répétition pour l'invasion de son territoire.

Un «succès», qualifie Kim Jong-Un

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a présenté l'essai présumé d'un missile mer-sol balistique comme «un succès édifiant», affirmant que son pays pouvait frapper Séoul et Washington quand il le souhaitait, ont rapporté dimanche les médias officiels.
Ce tir est intervenu au moment où de nombreux observateurs redoutent que le régime le plus fermé au monde conduise prochainement un cinquième essai nucléaire.
L'agence nord-coréenne KCNA a assuré que ce test, qui a été personnellement supervisé par Kim Jong-Un, avait confirmé la «fiabilité des systèmes de lancement sous-marin nord-coréens».
Elle cite le dirigeant nord-coréen affirmant que Pyongyang «est aujourd'hui capable de frapper quand il veut les dirigeants des forces fantoches sud-coréennes et des impérialistes américains».
«Ce succès édifiant est un précieux cadeau de plus que les scientifiques et techniciens de la Défense offrent aux grands leaders et au parti», poursuit l'agence.
Des images diffusées par la télévision d'État ont montré le dirigeant nord-coréen à bord du sous-marin, puis observant aux jumelles le tir depuis la terre ferme.
La Corée du Nord tente depuis longtemps de développer sa technologie de missiles mer-sol balistiques qui lui permettrait d'élever d'un nouveau cran la menace liée à son programme nucléaire, grâce à un déploiement au-delà de la péninsule coréenne.
Le régime de Pyongyang a mené de nombreux tests de missiles mer-sol qu'il a qualifiés de succès, des affirmations toutefois remises en cause par des experts suggérant que le pays n'a pas dépassé le stade de tests préliminaires à partir de plateformes immergées.
La Corée du Nord prépare pour début mai un congrès de son parti unique, qui sera le premier en 36 ans. De nombreux observateurs estiment que le dirigeant Kim Jong-Un va tenter à cette occasion de mettre en valeur les «réussites» du programme nucléaire nord-coréen.
Dans ce contexte, Pyongyang pourrait vouloir mener son cinquième essai nucléaire avant l'ouverture du congrès.
Les manoeuvres conjointes américano-sud-coréennes provoquent chaque année une aggravation des tensions sur la péninsule, Pyongyang les voyant comme une menace directe à son égard.
Mais cette année, elles sont intervenues dans un contexte déjà très tendu entre le Nord et le Sud, du fait du quatrième essai nucléaire nord-coréen, début janvier, qui a été suivi en février par un lancement de fusée, un tir largement considéré comme un essai de missile longue portée.
Pyongyang a depuis lors effectué toute une série de tests de missiles de courte ou moyenne portée.
- Avec Agence France-Presse

lundi, mars 07, 2016

La Corée du Nord menace de lancer des frappes nucléaires «à l'aveugle»

http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/

Publié le 06 mars 2016 à 18h02 | Mis à jour le 07 mars 2016 à 07h00
Le leader nord-coréen Kim Jong-un assiste au lancement... (Photo AFP)
PHOTO AFP
Le leader nord-coréen Kim Jong-un assiste au lancement d'un missile, le 4 mars.

GILLES HEWITT
Agence France-Presse
SÉOUL
Les forces sud-coréennes et américaines ont commencé lundi les plus importantes manoeuvres conjointes jamais organisées sur la péninsule coréenne, auxquelles Pyongyang a menacé de répliquer par des frappes nucléaires «à l'aveugle».
Ces exercices annuels entre les deux alliés aggravent systématiquement les tensions entre le Nord et le Sud.
Ils interviennent cette année dans un contexte particulièrement crispé, deux mois après le quatrième essai nucléaire de la Corée du Nord et un mois après un tir nord-coréen de fusée longue portée, deux actions condamnées par le Conseil de sécurité de l'ONU qui vient de voter une nouvelle volée de sanctions contre le régime le plus isolé au monde.
Les manoeuvres conjointes, baptisées «Key Resolve» et «Foal Eagle», sont cette année d'une envergure jamais vue en Corée du Sud, avec environ 17 000 Américains et 300 000 Sud-Coréens.
Des éléments clés de l'armée américaine sont mobilisés, telle qu'une escadre emmenée par un porte-avions et des sous-marins à propulsion nucléaire.
Dans un communiqué diffusé quelques heures avant le début des exercices, la puissante Commission de la défense nationale de Corée du Nord se dit prête à une contre-offensive «totale».
«Au nom de la justice»
«Les manoeuvres militaires conjointes organisées par les ennemis sont perçues comme des exercices de guerre nucléaire non dissimulés visant à porter atteinte à la souveraineté (de la Corée du Nord), sa riposte militaire sera d'effectuer des frappes nucléaires préventives et offensives», prévient le communiqué.
Dans des propos rapportés vendredi par l'agence officielle KCNA, le leader nord-coréen Kim Jong-Un avait déjà annoncé la couleur, après le vote de sanctions à l'ONU: «Nous devons être toujours prêts, à chaque instant, à utiliser notre arsenal nucléaire.»
La rhétorique belliqueuse est une constante de la part du régime nord-coréen lorsque les tensions augmentent. Si Pyongyang dispose vraisemblablement d'un petit arsenal de têtes nucléaires, les spécialistes sont divisés quant à sa capacité à les monter sur des missiles.
La Commission de défense nationale affirme que des plans d'«attaque nucléaire préventive au nom de la justice» ont été élaborés par le Commandement suprême de l'Armée populaire coréenne et validés par Kim et sont prêts à être mis en oeuvre «même dans le cas de la plus petite action militaire» des ennemis du Nord.
«La frappe nucléaire à l'aveugle (...) montrera clairement aux enthousiastes de l'agression et de la guerre la détermination» du Nord, poursuit la Commission.
«Océans de flammes»
Les cibles, claironne-t-elle, pourraient être sud-coréennes, mais ces frappes pourraient aussi viser les bases américaines dans la région Asie-Pacifique et jusqu'aux États-Unis.
«Si nous appuyons sur les boutons pour anéantir nos ennemis (...), toutes les origines des provocations seront réduites à des océans de flammes et de cendres en un instant», ajoute-t-elle.
Ces menaces nord-coréennes pourraient être une conséquence d'articles sud-coréens selon lesquels les manoeuvres conjointes incluraient cette année des simulations de frappes contre des installations des programmes nucléaire et balistique du Nord.
À Séoul, le ministère de la Défense s'est engagé à répondre «durement et impitoyablement» à toute «provocation» du Nord.
Si les tirs de fusée ont pu permettre au programme de missiles balistiques nord-coréen de progresser, la plupart des experts pensent que Pyongyang ne maîtrise pas la technologie de rentrée dans l'atmosphère, après la phase de vol balistique, qui serait nécessaire pour toucher un territoire aussi lointain que les États-Unis.
Si Pyongyang condamne chaque année ces manoeuvres qui durent près de deux mois, Séoul et Washington affirment que leur unique but est défensif. Les deux alliés comptent néanmoins cette année faire une démonstration de force, en riposte à l'essai nucléaire du 6 janvier et au tir de fusée du 7 février.
Adoptée unanimement la semaine dernière au terme de négociations laborieuses entre Washington et Pékin, la nouvelle résolution de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU est de nature, si elle est respectée, à considérablement accroître la pression économique sur le Nord.
La Corée du Sud va de son côté annoncer mardi des sanctions renforcées contre Pyongyang, ce qui devrait déclencher de nouvelles menaces de représailles du Nord.

mercredi, janvier 06, 2016

Jour de fête pour l'énigmatique Kim Jong-un

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Publié le 06 janvier 2016 à 08h31 | Mis à jour à 08h31
Kim Jong-un regarde dans le périscope d'un sous-marin... (PHOTO ARCHIVES REUTERS/KCNA)
PHOTO ARCHIVES REUTERS/KCNA
Kim Jong-un regarde dans le périscope d'un sous-marin lors d'une inspection de l'Unité navale 167 de l'armée nord-coréenne, sur cette photo diffusée le 16 juin 2014.

Agence France-Presse
SÉOUL
Le jeune Kim Jong-un, dirigeant de l'unique dynastie communiste qu'est la Corée du Nord, s'est offert un essai de bombe à hydrogène pour son 33e anniversaire (ou 32e), une façon d'affirmer son autorité et de renforcer sa position vis-à-vis du reste du monde.
Fils cadet de l'ancien dirigeant nord-coréen Kim Jong-il, ce trentenaire avait été désigné pour succéder à son père dès l'annonce de la mort de ce dernier, le 19 décembre 2011. Le monde venait à peine de découvrir sa silhouette corpulente, son visage rond et sa coupe de cheveux lui dégageant largement la nuque et les oreilles.
Kim Jong-un avait été rapidement reconnu comme «commandant suprême» de l'armée et chef du Parti des travailleurs de Corée, parti unique du pays.
Pendant les neuf jours entre l'annonce du décès de son père et les obsèques, Kim Jong-un avait été omniprésent dans les médias nord-coréens. Il était apparu en larmes au premier rang, devant les principaux responsables militaires et civils du pays, pour s'incliner face à la dépouille de Kim Jong-il, exposée dans un cercueil en verre dans un mausolée de Pyongyang.
Puis, comme son père et son grand-père Kim Il-sung, Kim Jong-un a été montré souvent se rendant dans les usines, les écoles, les fermes et les casernes du pays. Chacun de ces déplacements était suivi par les médias d'État et les images qui en étaient rapportées présentaient la plupart du temps un Kim Jong-un souriant, posant des questions et encourageant les ouvriers tout en leur prodiguant des conseils.
Mais il s'était parfois aussi mis en scène en colère, comme au printemps dernier dans un élevage de tortues qu'il estimait mal géré, couvrant publiquement de réprimandes ses employés. Le Rodong Sinmun, organe du parti unique de Corée du Nord, avait publié en première page une large photographie du dirigeant furibond, le doigt accusateur pointé sur les bassins.
Les rumeurs de purges se sont multipliées sous sa direction, dont celle de son ministre de la Défense Hyon Yong-chol, qui aurait pu être exécuté, selon l'agence de renseignement sud-coréenne (NIS).
La NIS avait par ailleurs annoncé en avril que le dirigeant de ce pays des plus hermétiques au monde avait ordonné l'exécution de 15 responsables, dont deux vice-ministres, accusés d'avoir mis en cause son autorité. En décembre 2012, le puissant oncle de Kim Jong-un, Jang Song-thaek, avait été exécuté pour trahison et corruption.
«Portrait craché» du père
Après deux tests intervenus avant son règne, un troisième essai nucléaire avait été mené sous sa direction en février 2013, attirant à son pays des sanctions de l'ONU et aiguisant pendant des mois les tensions sur la péninsule coréenne.
Né le 8 janvier 1983 (ou 1984) de la troisième femme de Kim Jong-il, une danseuse coréenne née au Japon, le jeune homme a été formé dans des institutions suisses. Décrit comme un garçon ambitieux, il y développa aussi le goût pour le basketball, le ski, ou les films de Jean-Claude Van Damme.
Ces années passées dans un pays étranger, une économie de marché, pourraient favoriser une approche plus pragmatique chez Kim Jong-un, voulaient croire des analystes au moment de son arrivée au pouvoir. Feu son père, lui, n'avait jamais séjourné dans un «pays ennemi».
Kenji Fujimoto, chef cuisinier japonais longtemps au service de Kim Jong-il à Pyongyang, a décrit le jeune homme comme «fait du même bois que son père, son portrait craché, en ce qui concerne le visage, la corpulence et la personnalité».
Tous ces éléments lui auraient valu la préférence paternelle, aux dépens de ses deux frères aînés, Jong-nam et Jong-chul.
Kim Jong-un n'était pas cité initialement comme le mieux placé dans l'ordre de succession, le plus âgé des garçons de la fratrie, Jong-nam, faisant longtemps figure de favori. Mais celui-ci aurait perdu les faveurs paternelles lors de l'épisode rocambolesque de son expulsion du Japon où il avait tenté de pénétrer en 2001, muni d'un faux passeport, soi-disant pour visiter Disneyland.