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mercredi, mars 08, 2017

Droits de l'Homme: l'ONU critique la présidence américaine

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 08 mars 2017 à 07h13 | Mis à jour à 07h13
«Je suis préoccupé par la manière dont la... (AP)
AP
«Je suis préoccupé par la manière dont la nouvelle administration traite de plus en plus de dossiers relatifs aux droits de l'Homme», a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, qui s'exprimait durant la principale session annuelle du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

Agence France-Presse
Genève
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme s'en est pris mercredi au président Donald Trump, affirmant que les États-Unis avaient besoin d'un «meilleur leadership» pour faire face à la montée des violences contre les minorités ethniques et religieuses.
«Je suis préoccupé par la manière dont la nouvelle administration traite de plus en plus de dossiers relatifs aux droits de l'Homme», a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, qui s'exprimait durant la principale session annuelle du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
«On a besoin d'un meilleur leadership, beaucoup plus cohérent, pour faire face à la flambée récente de discrimination, d'antisémitisme et de violence à l'encontre des minorités ethniques et religieuses», a-t-il affirmé.
Il a souligné que «la diabolisation de groupes entiers tels que les Mexicains ou encore les musulmans» et les «affirmations fallacieuses quant au fait que les migrants commettent davantage de crimes que les citoyens américains sont nocives et aliment la xénophobie».
«Je suis scandalisé par les tentatives du président qui ne cesse d'intimider ou encore de saper l'action des journalistes et des juges», a-t-il également dit, alors que Donald Trump a accusé, à répétition, plusieurs grands médias d'être des organes de désinformation, des «ennemis du peuple américain».
Le Haut-Commissaire s'est également dit «préoccupé» par le nouveau décret du président américain interdisant pendant 90 jours l'entrée des États-Unis aux ressortissants de six pays musulmans, ainsi que par ces «politiques qui cherchent à augmenter le nombre de migrants courant le risque d'être expulsés, au mépris du fait que ceux-ci vivent peut-être depuis des années aux États-Unis ou qu'ils y ont des membres de leur famille».
«Ces expulsions accélérées peuvent être synonymes d'expulsions collectives ou encore de refoulement, ce qui est contraire au droit international, à moins que des garanties ne soient avancées y compris du point de vue de l'évaluation au cas par cas des dossiers», a-t-il fait valoir, se disant «particulièrement préoccupé par l'impact potentiel que tout ceci peut avoir sur les enfants qui risquent de se trouver derrière des barreaux ou encore d'être séparés de leur famille».
Dans son discours, M. Zeid a également critiqué l'Union européenne, se disant préoccupé «par les appels à maintes reprises lancés par l'UE afin de créer des centres ou des camps extraterritoriaux de traitement en Afrique du Nord et ailleurs afin de traiter les questions de migration sans tenir dûment compte des droits de l'Homme».
«Nombreux sont les citoyens ordinaires de l'Europe qui ont accueilli les migrants, leur ont fourni un soutien mais leurs dirigeants politiques de plus en plus font preuve d'une indifférence effrayante quant à leur sort», a-t-il affirmé, pointant en particulier la Hongrie et la Pologne.

mardi, février 02, 2016

Femmes autochtones : l'ONU appelle Ottawa à s'attaquer aux racines de la violence

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/

Mise à jour le lundi 1 février 2016 à 15 h 51 HNE  La Presse Canadienne
Des femmes autochtones assassinées ou disparues Photo : CBC/Radio-Canada
Des femmes autochtones assassinées ou disparues  Photo :  CBC/Radio-Canada

La commission d'enquête sur les femmes autochtones devra absolument prendre en compte les racines profondes de cette violence, à commencer par les facteurs socio-économiques, selon des représentants des Nations unies.
Ces représentants de différentes instances de l'Organisation des Nations unies (ONU) ont rencontré lundi les ministres responsables de l'élaboration des paramètres de l'enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées.
Femmes autochtones disparues ou assassinées, notre dossier
Au cours d'un point de presse suivant cette rencontre avec les ministres Carolyn Bennett (Affaires autochtones et Nord), Patty Hajdu (Condition féminine) et Jody Wilson-Raybould (Justice), ils ont insisté sur le fait que cette enquête devait être aussi large que possible.
Pour Barbara Bailey, du Comité des Nations unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), il sera « très difficile de briser le cycle de la violence », à moins de s'attaquer aux racines du problème. Le désavantage économique subi par les membres des Premières Nations devra être au coeur de cette enquête, selon elle.
Il faudra aussi être sensible aux « stéréotypes » laissés par « l'héritage colonial », qui est désormais intégré dans « le tissu social », a-t-elle soutenu.
« À moins de déconstruire ces stéréotypes, de les démanteler et de voir ces gens comme des êtres humains [...], nous allons manquer le bateau. »— Barbara Bailey, du CEDAW

Les cas allégués de Val-d'Or, où des femmes autochtones ont affirmé avoir été victimes de sévices sexuels perpétrés par des policiers de la Sûreté du Québec, devraient aussi être inclus dans l'enquête. Pour le rapporteur spécial des Nations unies sur la violence contre les femmes, Dubravka Simonovic, l'impunité doit être abordée dans le processus.
« Si nous avons une situation où, par exemple, les forces policières n'agissent pas de façon correcte, que le système ne fonctionne pas bien, alors [...] cela contrevient à l'obligation de diligence appropriée d'un pays de prévenir cette violence, d'imposer des mesures qui protégeront les victimes et de punir les auteurs », a signalé Mme Simonovic.
La ministre Carolyn Bennett a déjà laissé entendre que l'enquête engloberait notamment ces cas allégués de sévices à Val-d'Or.
Mme Bailey avait visité différentes villes et réserves au Canada en 2013 et avait conclu à de « graves violations » des droits des femmes autochtones.
Dans sa liste de 38 recommandations, le CEDAW demandait notamment au Canada de prendre des mesures pour améliorer de manière importante les conditions économiques des Premières Nations. Il appelait entre autres à des stratégies de lutte contre la pauvreté concernant le logement, le transport, l'accès à l'eau potable et l'éducation.
Pour James Cavallaro, de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), la mise sur pied d'une commission d'enquête sur la violence faite aux femmes autochtones ne doit pas être un prétexte pour se traîner les pieds sur les autres recommandations.
« Il s'agit d'un moment où des actions peuvent être prises, a-t-il soutenu. Je ne pense pas que les instances internationales [...] s'attendent à ce que durant les deux années de l'enquête, tout ce qui touche les femmes et filles autochtones - les politiques comme les programmes - soit mis en pause. »

mardi, janvier 19, 2016

L'ONU dénonce des pertes civiles «effarantes» en Irak

http://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/

Publié le 19 janvier 2016 à 07h32 | Mis à jour à 07h32
Un activiste lève sa main peinte de rouge... (PHOTO HAIDAR MOHAMMED ALI, ARCHIVES AFP)
PHOTO HAIDAR MOHAMMED ALI, ARCHIVES AFP
Un activiste lève sa main peinte de rouge pour symboliser le sang versé par ses compatriotes lors d'une manifestation contre la violence et le manque de sécurité dans la ville de Bassora, dans le sud de l'Irak, le 17 décembre.

Agence France-Presse
GENÈVE
L'ONU a déploré mardi des «pertes civiles effarantes» en Irak, avec près de 19 000 civils tués en près de deux ans.
Dans un rapport, les Nations unies dénoncent l'impact «grave et étendu» du conflit en Irak sur les civils, avec 18 802 civils tués et 36 245 blessés entre le 1er janvier 2014 et le 31 octobre 2015.
Par ailleurs, 3,2 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays depuis janvier 2014, dont plus d'un million d'enfants.
Et les chiffres réels pourraient être beaucoup plus élevés que ceux documentés, prévient l'ONU.
Les souffrances endurées par les civils en Irak sont «terribles», souligne le rapport préparé par la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak (MANUI) et le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. Ceux-ci estiment que le groupe État islamique (EI) «continue à perpétrer des violences et des abus du droit international des droits de l'homme ou du droit international humanitaire de manière systématique et à grande échelle»
«Ces actes pourraient, dans certains cas, constituer des crimes de guerre, contre l'humanité et potentiellement de génocide», ajoute le rapport.
La découverte de plusieurs charniers est également documentée dans le rapport, y compris dans des zones qui étaient sous le contrôle de l'EI et qui ont été ensuite reprises par le gouvernement. Certains charniers dateraient de l'époque de Saddam Hussein. L'un d'entre eux contiendrait 377 corps, dont des dépouilles de femmes et d'enfants qui auraient été tués lors des soulèvements chiites de 1991 contre Saddam Hussein dans la région de Bassora.

vendredi, janvier 15, 2016

Burundi: massacres ethniques, charniers et viols collectifs

http://www.lapresse.ca/international/afrique/

Publié le 15 janvier 2016 à 08h52 | Mis à jour à 09h06
Un homme pousse son vélo sur lequel repose... (PHOTO GRIFF TAPPER, ARCHIVES AFP)
PHOTO GRIFF TAPPER, ARCHIVES AFP
Un homme pousse son vélo sur lequel repose un cercueil qu'il doit livré à Kanyosha, en banlieue de Bujumbura, le 10 janvier. Au moins 439 personnes ont été tuées au Burundi entre le 26 avril 2015 et le 14 janvier, selon l'ONU.

Agence France-Presse
GENÈVE
L'ONU a dénoncé vendredi l'existence de massacres ethniques, de charniers avec une centaine de cadavres et de viols collectifs commis par les forces de sécurité au Burundi, pays plongé depuis fin avril dans une grave crise politique.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a averti que «tous les signaux d'alarme, y compris celui d'une dimension de plus en plus ethnique de la crise, sont en train de virer au rouge», ajoutant qu'un «effondrement complet de l'ordre public est imminent».
Ce petit État d'Afrique centrale est plongé dans un cycle de violences depuis l'annonce fin avril de la décision du président Pierre Nkurunziza de solliciter un troisième mandat, qu'il a remporté en juillet.
Ses opposants l'accusent d'avoir violé la Constitution et l'Accord d'Arusha ayant mis fin à la guerre civile de 1993-2006.
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU a dénoncé «des violences sexuelles commises par des membres des forces de sécurité et une forte augmentation des disparitions forcées et des tortures».
Il a aussi réclamé une enquête sur «l'existence possible d'au moins neuf charniers» à Bujumbura et dans ses environs, y compris un dans un camp militaire.
Selon des témoins, cités dans le communiqué, ils contiendraient au moins 100 corps, tous tués lors d'attaques lancées le 11 décembre contre trois camps militaires.
«Mon organisation est en train d'analyser des images satellites afin d'apporter des éclaircissements sur ces allégations très graves», a dit M. Zeid.
L'expert sur l'Afrique du HCR, Scott Campbell, a déclaré vendredi que trois représentants de l'institution avaient prévu de se rendre sur place le 25 janvier, mais sans garantie d'avoir des visas.
«Il est désormais tout à fait clair qu'une enquête indépendante, approfondie, crédible et impartiale est nécessaire sans délai, et que les sites des fosses communes présumées doivent être protégés», a affirmé M. Zeid.
Évoquant les viols attribués aux forces de sécurité, il a cité «13 cas de violence sexuelle contre des femmes» commis «dans les quartiers perçus comme soutenant l'opposition».
«Le scénario était similaire dans tous les cas : les forces de sécurité seraient entrées dans la maison des victimes, auraient séparé les femmes des autres membres de famille et les auraient violées, leur faisant subir dans certains cas des viols collectifs», a-t-il indiqué.
«Le nombre croissant de disparitions forcées, conjugué aux allégations sur l'existence de lieux de détention secrets et de charniers, est extrêmement alarmant», a-t-il déploré.
Vers un «désastre»
M. Zeid a par ailleurs souligné le danger de «l'émergence d'une dimension ethnique» dans les violences.
Il a cité le témoignage d'une des femmes victimes d'abus sexuels qui a déclaré que son agresseur lui aurait dit qu'elle payait le prix d'être tutsi. «Dans le quartier de Bujumbura appelé Nyakabiga, un autre témoin a déclaré que les Tutsis avaient été systématiquement tués, alors que les Hutus avaient été épargnés».
Le Haut-Commissaire a également souligné qu'«au moins 130 personnes avaient été tuées en décembre», soit le double du mois précédent. Au moins 439 personnes ont trouvé la mort entre le 26 avril et le 14 janvier, selon l'ONU.
«L'impunité rampante persiste pour toutes les violations des droits de l'homme commises par les forces de sécurité et les Imbonerakure (milice armée progouvernementale, NDLR), et ce en dépit des nombreuses preuves de leur responsabilité dans ces crimes de plus en plus graves», a déclaré M. Zeid.
«Cela indique qu'un effondrement complet de l'ordre public est imminent. Les groupes d'opposition armés devenant plus actifs et la dimension ethnique - au potentiel mortifère - réapparaissant, tout ceci aboutira inévitablement à un désastre, à moins que la trajectoire actuelle de dégradation rapide de la situation ne cesse», a-t-il averti.
Les violences au Burundi ont déjà poussé plus de 200 000 personnes à quitter le pays, selon l'ONU.

À DÉCOUVRIR SUR LAPRESSE.CA

Syrie : le bouleversant récit de l'ONU, témoin de la famine à Madaya

http://www.lepoint.fr/monde/

"Il s'en est allé", déclare la doctoresse de l'Unicef après avoir constaté la mort d'inanition d'Ali, un adolescent de 16 ans, dans la ville 



Publié le  | Le Point.fr
Les agences de l'ONU, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge ont pénétré jeudi, pour la seconde fois en une semaine, à Madaya afin de distribuer une aide humanitaire et d'examiner la situation sanitaire des habitants.

"Il s'en est allé", déclare à voix basse la doctoresse après la mort d'inanition du jeune adolescent Ali. Le jeune garçon de 16 ans est décédé devant les représentants de l'Unicef, dont un médecin, dans le sous-sol d'une clinique de fortune de la localité syrienne assiégée de Madaya, près de Damas. Une évaluation médicale sur la famine est menée par l'Unicef dans cette cité assiégée par l'armée de Bachar el-Assad depuis six mois et qui compte 40 000 habitants, dont la moitié sont des enfants de moins de 18 ans.

Deux garçons « squelettiques »

« On nous a emmenés dans un sous-sol et nous avons vu deux adolescents partageant le même lit », raconte à l'AFP Hanaa Singer, la représentante de l'Unicef à Damas. Elle explique que les deux garçons étaient « squelettiques ». La doctoresse de cette agence de l'ONU s'est approchée de l'un d'eux, qui paraissait particulièrement faible. « Elle l'a examiné. Son pouls s'était arrêté. Elle a essayé de lui redonner vie. Une, deux, trois fois, puis elle m'a regardée et m'a simplement dit :Il s'en est allé. Elle lui a fermé les yeux », a-t-elle expliqué à l'AFP par téléphone.
Selon elle, le garçon qui partageait le lit avec Ali murmurait désespérément : « Est-il mort ? Est-il mort ? » « Ils semblaient être de bons amis. » La doctoresse lui a alors dit « tu dois faire attention à toi, ça va aller », a poursuivi Hanaa Singer.
La famille d'Ali, qui était à côté, semblait exténuée. « Ils ne pouvaient même plus exprimer leur tristesse. Ils pleuraient en silence et avec désespoir », poursuit la représentante de l'Unicef. Ali est la dernière personne en date à mourir de malnutrition à Madaya. Selon Médecins sans frontières (MSF), une vingtaine d'habitants sont morts de faim depuis le début de décembre.

« L'ampleur de la faim »

Les agences de l'ONU, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge ont pénétré jeudi, pour la seconde fois en une semaine, à Madaya afin de distribuer une aide humanitaire et examiner la situation sanitaire des habitants.
« Ce que vous ressentez, c'est l'ampleur de la faim. Toutes les personnes que vous interrogez vous répondent qu'elles ont survécu avec de la soupe faite de beaucoup d'eau, d'épices, de feuilles et d'herbes », raconte Hanaa Singer. « Les convois ne sont pas suffisants dans de telles situations », insiste-t-elle, appelant à la levée de tous les sièges contre les civils.
« Les enfants mendient un morceau de pain. Certains viennent et s'excusent de vous avoir demandé à plusieurs reprises et après que vous leur avez répondu que vous n'en avez pas. Ils vous disent : Excuse-nous, tante (mot affectueux), de t'avoir demandé un morceau de pain », confie Hanaa Singer.

mardi, décembre 22, 2015

Boko Haram empêche un million d'enfants d'aller à l'école, selon l'ONU

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

Mise à jour le mardi 22 décembre 2015 à 6 h 20 HNE  Associated Press
Des écoliers reviennent chez eux en fin de journée près de Yenagoa, dans le delta du Niger.
Des écoliers reviennent chez eux en fin de journée près de Yenagoa, dans le delta du Niger.  Photo :  Akintunde Akinleye / Reuters

Une agence des Nations unies (ONU) affirme que les multiples exactions pratiquées par les militants djihadistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, surtout, mais aussi dans des pays voisins ont chassé environ 1 million d'enfants des bancs d'école.
Ces absences sont nourries par les craintes des écoliers et de leurs parents que les jeunes soient maltraités ou même enlevés pour être enrôlés de force dans des groupes d'insurgés armés.
Le Comité des droits de l'enfant des Nations unies ajoute que le conflit entre les militants islamistes et les forces gouvernementales a entraîné la fermeture provisoire de 2000 écoles, dans certains cas pendant plus d'un an, au Nigeria, au Cameroun, au Niger et au Tchad.
Certaines de ces écoles ont été vandalisées ou incendiées par les djihadistes, car à leur avis l'enseignement d'inspiration occidentale qui y est donné est condamnable.
Le Comité a aussi constaté que lorsque certaines écoles rouvrent leurs portes, les salles de classe sont surpeuplées.
Selon Amnistie internationale, les violences perpétrées par les insurgés de Boko Haram ont jusqu'ici fait quelque 20 000 morts et des millions de déplacés.

mardi, septembre 29, 2015

Centrafrique: la présidente appelle au calme, 40 morts selon l'Onu

http://www.lepoint.fr/monde/

Modifié le  | AFP
La présidente centrafricaine Catherine Samba Panza a appelé au calme la population de Bangui, en proie depuis trois jours à une vague de violences populaires, et écourté un voyage aux Nations unies à New York pour rentrer en Centrafrique.
"Je lance un appel au calme à vous mes compatriotes. Je vous demande de regagner vos domiciles. Je sais que quand je m'adresse à vous, vous m'écoutez", a affirmé la présidente dans un message en langue nationale sango diffusé mardi matin par la radio nationale.
Près de 40 personnes ont été tuées dans les récentes violences en Centrafrique, et au moins 27.400 autres ont été déplacées en quelques jours tandis que 500 détenus se sont échappés, s'est alarmé mardi l'ONU.
"Nous craignons que la violence que nous voyons à Bangui soit un retour aux jours sombres de la fin 2013 et de 2014, lorsque des milliers de personnes ont été tuées et des dizaines de milliers ont dû fuir leurs foyers", a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Leo Dobbs, lors d'un point de presse à Genève.
Selon des sources proches de la présidence, Mme Samba Panza, qui participait à New York à l'Assemblée générale des Nations unies, était attendue mardi en fin de journée à Bangui. "Je serai de retour dans quelques jours et nous verrons ensemble comment sortir de ces nouvelles violences", a-t-elle indiqué dans son message.
Pour la troisième journée consécutive, la capitale centrafricaine était paralysée mardi par des barricades tenues par des manifestants réclamant notamment la démission de la présidente après les violences du week-end suivies de pillages dans plusieurs quartiers.
Des tirs sporadiques ont encore émaillé la nuit de lundi à mardi et étaient toujours entendus dans la matinée après la levée de couvre-feu, à 06H00 (05H00 GMT).
Selon une source militaire jointe par l'AFP, ces tirs venaient des forces de sécurité qui tentaient de disperser des groupes de pillards qui ont vandalisé les locaux de plusieurs organisations humanitaires, évacués auparavant par le personnel pour des raisons de sécurité.
Selon le Haut-comissariat aux Réfugies de l'ONU, les violences ont déja fait 36 morts et quelque 27.400 éplacés. Médecins sans frontières (MSF) avait évoqué lundi 21 tués et "plus de 100 blessés', tandis que l'Unicef faisait état d'"une trentaine de tués".
- Peur des pillards -
Nombre d'habitants restaient cloîtrés dans leurs maisons, de crainte de nouvelles violences ou d'être attaqués par des pillards. Plusieurs milliers de Banguissois ont également fui leurs domiciles pour se mettre à l'abri dans des camps de déplacés, notamment près de l'aéroport, où sont basées les forces internationales.
Des bâtiments des ONG Première urgence ou Cordaid ont notamment été la cible de pillards ainsi que des locaux du Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM), selon la gendarmerie centrafricaine, qui indique avoir repoussé des pillards devant plusieurs locaux d'ONG.
Dans la ville, où sont présentes les forces de l'ONU (Minusca) et française Sangaris, des barricades empêchaient quasiment toute circulation et seuls de très rares taxis étaient visibles.
Le meurtre d'un conducteur de moto-taxi musulman samedi a servi de détonateur à cette nouvelle explosion de violences dont la capitale centrafricaine est coutumière depuis deux ans.
Les violences ont débuté dans le quartier de PK-5, épicentre des massacres intercommunautaires à Bangui et dernier bastion des musulmans chassés des autres quartiers par les milices chrétiennes anti-balaka. Violences et pillages de commerces, d'entrepôts et de maisons se sont ensuite étendus aux quartiers limitrophes.
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française, un des pays les plus pauvres au monde, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.
Le niveau des violences a depuis considérablement baissé, mais de nombreux groupes armés continuent de sévir.
Des élections présidentielle et législatives doivent être organisées avant la fin 2015. Un referendum sur l'adoption d'une nouvelle Constitution - préalable à toute élection - était fixé au 4 octobre. Or les opérations de recensement électoral ne sont toujours pas achevées, alors que le 1er tour de la présidentielle avait été fixé au 18 octobre.

C'est également dans ce contexte de troubles persistants que le pape François est attendu les 29 et 30 novembre à Bangui, dernière étape d'une tournée africaine.

samedi, septembre 12, 2015

La crise des migrants L'ONU attend 2 millions de nouveaux déplacés syriens cette année

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

Mise à jour le samedi 12 septembre 2015 à 6 h 49 HAE
Des milliers de migrants traversent de la Hongrie à l'Autriche.
Des milliers de migrants traversent de la Hongrie à l'Autriche. 
Photo :  Leonhard Foeger / Reuters

La guerre en Syrie devrait faire deux millions de déplacés supplémentaires d'ici à la fin de l'année, a déclaré à Reuters le coordonnateur de l'action humanitaire des Nations unies en Syrie, Yacoub El Hillo.
Un million de déplacés de l'intérieur ont été déjà comptabilisés depuis le début de l'année et ce nombre devrait doubler si les combats se poursuivent avec la même intensité, a-t-il dit.
La guerre en Syrie, qui dure depuis 2011, a fait 250 000 morts, 7,6 millions de déplacés et 4 millions de réfugiés, répartis principalement dans les pays voisins.
L'Europe est confrontée depuis plusieurs semaines à un afflux de réfugiés qui met à l'épreuve sa solidarité, et cet afflux devrait se poursuivre, estime Yacoub El Hillo.
« À moins d'une importante initiative sur le plan politique, le flot humain qui a commencé de quitter la Syrie et les pays voisins continuera dans les nombreux mois à venir », dit-il.
« L'Europe sera confrontée à une crise des réfugiés similaire à celle qui a conduit à la création du HCR (Haut Commissariat pour les réfugiés) en 1950 », prédit-il, par allusion à la mise en place de l'agence onusienne pour faire face au flot de réfugiés de la Seconde Guerre mondiale.
« On peut supposer sans trop de risques que des réfugiés supplémentaires vont prendre le chemin de l'Europe et ils auront
raison, car les pays qui ont si généreusement accueilli ces réfugiés, le Liban, la Jordanie, l'Irak, la Turquie, l'Égypte, sont pour certains d'entre eux au bord de la saturation », ajoute Yacoub El Hillo.
Manifestations en soutien aux migrants en Europe

Des manifestations doivent réunir samedi des dizaines de milliers de personnes à Londres, à Berlin, à Madrid et dans plusieurs autres villes européennes. Par contre, quelques manifestations contre l'accueil des réfugiés sont prévues en Pologne, en République tchèque et en Slovaquie.

mercredi, juillet 08, 2015

Le Canada doit s'expliquer à l'ONU sur le respect des droits de la personne

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le mardi 07 juillet 2015 à 18h35. Modifié par Léandre Drolet à 21h48.
Le Canada doit s'expliquer à l'ONU sur le respect des droits de la personne
OTTAWA - Le gouvernement canadien a fait la sourde oreille à la demande du Comité des droits de l'homme de l'ONU, qui voulait connaître les mesures prises ou envisagées par Ottawa pour surveiller le comportement des pétrolières, minières et gazières canadiennes à l'étranger.
Le comité des Nations unies avait aussi demandé au Canada d'indiquer les moyens juridiques dont disposent «les victimes d'atteintes aux droits de l'homme résultant des activités à l'étranger des entreprises extractives canadiennes». Certaines de ces compagnies canadiennes à l'étranger sont actuellement poursuivies pour mauvais traitements.

Le Comité des droits de l'homme de l'ONU a amorcé mardi, à Genève, son premier examen en 10 ans du bilan du Canada relativement au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont il est signataire.

Le comité avait aussi posé au gouvernement canadien des questions sur l'équité hommes-femmes, la disparition et l'assassinat de centaines de femmes et filles autochtones, ou certaines mesures antiterroristes — notamment l'échange d'informations avec des agences de renseignement étrangères.

Aiguillé au préalable par une vingtaine de groupes de défense des droits de la personne, dont la Commission canadienne des droits de la personne et Amnistie internationale, le comité avait posé au Canada 24 questions, par écrit, en novembre dernier.

Le gouvernement canadien comparaissait mardi pour y répondre, mais dans son préambule de six pages, la haute fonctionnaire Laurie Wright, du ministère de la Justice, n'a pas du tout évoqué la question des entreprises canadiennes à l'étranger. Elle a plutôt insisté sur quatre thèmes, soit le terrorisme, le traitement des immigrants et deux autres thèmes en lien avec le traitement des affaires autochtones.

Les membres du Comité des droits de l'homme sont ensuite revenus à la charge, tentant d'en apprendre plus sur les activités à l'étranger des entreprises extractives canadiennes et sur plusieurs autres thématiques que Mme Wright avait évité d'aborder dans son préambule.

Le secrétaire-général d'Amnistie internationale Canada, Alex Neve, était présent à l'audience. Il a souligné que des membres du comité avaient rappelé que le traité de l'ONU ne concernait pas uniquement ce qui se déroulait à l'intérieur des frontières d'un pays, mais également la conduite générale de ses citoyens.

Le gouvernement canadien était aussi invité à expliquer au comité de l'ONU «les restrictions illicites qui auraient été imposées au droit de réunion pacifique», notamment lors des manifestations étudiantes de 2012 au Québec, des manifestations au sommet du G-20 en 2010 à Toronto et des manifestations de communautés autochtones.

Le comité onusien devrait présenter ses conclusions dans deux semaines, après avoir passé en revue le bilan de plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne, la France et l'Ouzbékistan.