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samedi, février 18, 2017

PQ: les jeunes proposent un retour à la charte des valeurs

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 17 février 2017 à 17h14 | Mis à jour le 17 février 2017 à 18h19
Le comité régional des jeunes des Laurentides a... (Photo Pascal Ratthé, Le Soleil)
Le comité régional des jeunes des Laurentides a suggéré de ne se pas se limiter à interdire les signes religieux pour les personnes en situation d'autorité -une position qui est défendue par le chef, Jean-François Lisée.
PHOTO PASCAL RATTHÉ, LE SOLEIL
VICKY FRAGASSO-MARQUIS
La Presse Canadienne
Les jeunes du Parti québécois (PQ) débattront en fin de semaine de la possibilité d'aller plus loin sur l'interdiction des signes religieux et de revenir essentiellement à la position défendue par le parti lorsqu'il avait présenté sa controversée charte des valeurs.
Le comité national des jeunes du PQ est appelé à se prononcer sur la proposition de plateforme du parti à l'occasion de son congrès national, ce week-end à Victoriaville, et le comité régional des jeunes des Laurentides a suggéré de ne se pas se limiter à interdire les signes religieux pour les personnes en situation d'autorité - une position qui est défendue par le chef, Jean-François Lisée, et les deux autres partis d'opposition à l'Assemblée nationale, la Coalition avenir Québec et Québec solidaire.
Le comité régional voudrait ainsi «interdire aux employés des secteurs public et parapublic pendant leurs heures de travail de porter tout signe religieux visible en incluant une clause de droit acquis».
Cette proposition correspond à ce que défendait le gouvernement du Parti québécois lorsqu'il a présenté sa charte des valeurs en 2013, sauf qu'il est question ici d'inclure une clause grand-père, ce qui signifie que les travailleurs déjà en poste conserveraient leurs droits acquis.
«C'est plus un retour à la charte initialement proposée par le Parti québécois sans l'entente qu'on a eue avec la CAQ et Québec solidaire. Ça va plus loin», a expliqué en entrevue Ariane Cayer, présidente du Comité national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ).
Mme Cayer a toutefois tenu à souligner que les jeunes ne remettent absolument pas en question les mesures d'intégration à l'emploi mises de l'avant par leur chef, «bien au contraire».
Les jeunes du Parti québécois seront ainsi appelés en fin de semaine à adopter ou non cette proposition, qui risque de faire beaucoup jaser dans le contexte actuel.
Le philosophe Charles Taylor a annoncé plus tôt cette semaine qu'il se rétractait sur l'une des recommandations de la commission qu'il avait présidée avec le sociologue Gérard Bouchard. Il a affirmé qu'il n'était plus d'accord avec l'idée d'interdire le port de signes religieux pour les employés de l'État en situation d'autorité.
Autres débats
Hormis cet enjeu, les jeunes du PQ débattront notamment de l'idée d'imposer la loi 101 au cégep, un autre sujet sur lequel ils risquent de se démarquer.
Le Parti québécois a décidé d'abandonner la proposition d'étendre la portée de la Charte de la langue française aux cégeps, ce qui est contesté par certaines associations régionales.
Des débats porteront aussi sur la nationalisation de l'eau et sur l'idée d'instaurer un ordre professionnel des journalistes, a indiqué Mme Cayer.
Le congrès sera aussi l'occasion de choisir un nouvel exécutif au comité national des jeunes, qui aura notamment un nouveau président. Marc-André Bouvette, un étudiant en relations industrielles originaire du Saguenay, est le seul candidat en lice, donc il sera élu par acclamation.

jeudi, mai 05, 2016

PQ: rencontre entre Véronique Hivon et Alexandre Cloutier

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 04 mai 2016 à 12h28 | Mis à jour le 04 mai 2016 à 20h49
La députée Véronique Hivon est la seule à avoir... (PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)
PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
La députée Véronique Hivon est la seule à avoir déclaré publiquement qu'elle réfléchit à une candidature.

ALEXANDRE ROBILLARD
La Presse Canadienne
QUÉBEC
Alors que le doyen du Parti québécois (PQ) François Gendron évoquait mercredi un éventuel couronnement du prochain chef péquiste, deux candidats pressentis, Véronique Hivon et Alexandre Cloutier, se sont rencontrés à Québec.
Peu de détails ont filtré de cette rencontre de « deux personnes en réflexion sérieuse » pour succéder à Pierre Karl Péladeau, qui a annoncé sa démission lundi.
Selon une source qui a transmis cette information à La Presse Canadienne, les échanges entre les deux députés ont servi à analyser la situation à la suite du départ de M. Péladeau.
Mercredi, le député François Gendron a déclaré qu'il soumettra à la fin de cette semaine à ses collègues du caucus l'hypothèse qu'un couronnement du prochain chef péquiste serait plus souhaitable qu'une course à la direction.
Dans une entrevue téléphonique, M. Gendron a affirmé que ce scénario ne sera possible que si les députés, qui doivent se réunir vendredi dans un hôtel de Québec, s'entendent « rapidement » sur une candidature qui s'impose à tous.
« Si une candidature permettait de rallier tout le monde, ça pourrait être intéressant, a-t-il dit. Ça pourrait servir pour la suite des choses. »
M. Gendron, qui juge prématuré de se ranger derrière un candidat potentiel, évalue que les aspirants au poste de chef ne sont pas si nombreux.
« Je ne crois pas qu'il y a cinq candidatures sérieuses », a-t-il dit.
Durant la dernière course à la direction, remportée il y a moins d'un an par M. Péladeau, M. Cloutier, qui a terminé deuxième, avait bénéficié des appuis de M. Gendron et de Mme Hivon.
Mercredi, M. Gendron, élu depuis 1976, a affirmé qu'il n'était pas au courant si une rencontre avait eu lieu mercredi à Québec entre M. Cloutier et Mme Hivon.
Drainville et Lisée en réflexion
Des sources ont indiqué mercredi que les députés Bernard Drainville et Jean-François Lisée, qui ont abandonné la dernière course avant la victoire de M. Péladeau, sont toujours en réflexion sur une éventuelle candidature.
La députée Martine Oullet, qui a participé aussi à la dernière course, a déclaré mardi qu'il était trop tôt pour faire part d'une décision pour la prochaine.
Le nom de Jean-Martin Aussant, ex-député péquiste et ex-chef d'Option nationale, a également circulé ces derniers jours.
Le député Nicolas Marceau, ancien ministre des Finances, évalue également l'hypothèse de soumettre sa candidature.
Pour une éventuelle course à la direction, dont les règles et dates sont encore indéterminées, Mme Hivon est la seule à avoir déclaré publiquement qu'elle réfléchit à une candidature.
En matinée, mercredi, M. Cloutier a affirmé qu'il a reçu des milliers de messages d'appui au cours des derniers jours.
Dans un message publié sur sa page Facebook, M. Cloutier ne fait aucune référence directe à la possibilité qu'il soit candidat de nouveau.
« Vous avez été des milliers à m'écrire, au cours des 48 dernières heures, afin de me témoigner votre soutien pour la suite des choses, a-t-il écrit. Je tiens à vous remercier pour cette grande vague d'affection. Ça fait chaud au coeur. »
M. Cloutier a affirmé que sa priorité est de se concentrer sur le choix d'un chef intérimaire qui dirigera l'aile parlementaire et la formation politique en attendant le nouveau chef.
« Notre attention doit donc être concentrée à cette fin d'ici à la réunion de notre caucus, vendredi, à Québec », a-t-il dit.
La réunion du caucus de vendredi, où M. Gendron soumettra son hypothèse de couronnement, a été convoquée pour que les députés déterminent qui sera leur chef intérimaire, d'ici au choix définitif des militants.
Gaudreault ou Maltais à l'intérim
Les noms des députés Sylvain Gaudreault et Agnès Maltais circulent actuellement parmi les candidats qui souhaiteraient assumer ces fonctions temporaires.
Selon une source près de M. Gaudreault, deux tiers des membres du caucus péquiste appuient sa candidature. Sans confirmer cette information, deux autres sources au sein du caucus ont plutôt évoqué son « avance » sur Mme Maltais.
Par ailleurs, une source a affirmé mercredi que la dette de la dernière course à la direction du député Jean-François Lisée, qui s'était retiré avant la fin de la dernière course, avait été « remboursée rapidement » et « ne pèse aucunement » sur sa réflexion en cours.
Du côté de M. Drainville, qui s'était rallié à M. Péladeau après avoir renoncé à terminer la course de l'an dernier, il est trop tôt pour écarter une candidature et sa réflexion se poursuit, a indiqué une autre source.
Dans son message Facebook, mercredi, M. Cloutier s'est montré rassurant, alors que le parti est secoué par le départ de M. Péladeau, qui a exercé ses fonctions pendant moins d'un an.
« Par expérience, pour avoir traversé toutes les crises depuis 2007 - les défaites, les départs, les démissions - je peux vous confirmer que le Parti québécois en a vu d'autres et qu'il s'en relèvera, a-t-il dit. Ensemble, nous allons nous relever, comme on l'a toujours fait. Nous devons en sortir plus forts. Pour gagner en 2018. Pour le Québec. Pour les Québécois et les Québécoises. »

mercredi, mai 04, 2016

PQ: déjà des appuis pour Véronique Hivon

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 04 mai 2016 à 08h14 | Mis à jour à 08h14
Des sources fiables confirment que Véronique Hivon, députée... (PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE)
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Des sources fiables confirment que Véronique Hivon, députée de Joliette, réfléchit sérieusement à la possibilité de succéder à Pierre Karl Péladeau.

(Québec) Après avoir passé son tour en 2014, Véronique Hivon pourrait bien briguer la direction du Parti québécois en 2016. Une candidature qui recueille déjà des appuis au sein de la députation péquiste, a appris La Presse.
Alexandre Cloutier, député de Lac-Saint-Jean... (PHoto André Pichette, archives La Presse) - image 1.0
Alexandre Cloutier, député de Lac-Saint-Jean
PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Des sources fiables confirment que la députée de Joliette réfléchit sérieusement à la possibilité de succéder à Pierre Karl Péladeau. Plusieurs l'ont incitée à plonger depuis la démission inattendue du chef, lundi, des appuis d'une ampleur qui a surpris la principale intéressée.
Déjà, certains souhaitent ouvertement qu'elle officialise sa candidature.
« J'ai un penchant pour Véronique Hivon, ça, c'est clair, a affirmé àLa Presse le député de Bertrand, Claude Cousineau, hier. Si moi j'avais un choix à faire, ce serait Véronique. »
Par prudence, il a ajouté que « son idée n'est pas arrêtée » dans la mesure où Mme Hivon elle-même n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature.
Mais il vante le « travail remarquable » de la députée, qui s'est démarquée dans le débat sur la loi sur les soins en fin de vie, et qui travaille activement au rassemblement des partis indépendantistes.
«Véronique Hivon a plusieurs cordes à son arc, a fait valoir M. Cousineau. Elle est studieuse, elle est rassembleuse. Chez les gens qui ne sont pas du Parti québécois, on constate qu'elle passe très bien. Elle est posée, c'est une femme de dossier, une femme qui est dans le positivisme. Et c'est une travaillante.

»Claude Cousineau,
député de Bertrand
Nos appels ont confirmé un engouement certain pour Mme Hivon dans les rangs péquistes. Plusieurs ont la députée « dans leur ligne de mire », a confié un élu. Un autre a fait valoir qu'elle jouit d'un énorme capital de sympathie dans la population.
Ses partisans soulignent que la députée de Joliette est établie dans la couronne nord de Montréal, le « 450 ». Son élection comme chef permettrait de consolider la présence du PQ dans un secteur où la Coalition avenir Québec lui a arraché plusieurs sièges au dernier scrutin.
UN AFFRONTEMENT HIVON-CLOUTIER ?
Mme Hivon a jonglé avec l'idée de se lancer dans la course à la direction du PQ, en 2014, mais elle y a finalement renoncé en invoquant des raisons familiales. Elle s'est ralliée à Alexandre Cloutier, qui a terminé deuxième derrière M. Péladeau le soir du vote.
Si Mme Hivon décide de plonger, il semble de plus en plus clair qu'elle trouvera son ancien allié sur son chemin.
M. Cloutier fait déjà des téléphones pour évaluer ses appuis. Il ne fait pas de doute qu'il sera de la course, peu importe si la députée de Joliette se lance ou pas. Idéalement son équipe aimerait que Mme Hivon se rallie. Dans un tel scénario, il n'y aurait tout simplement pas de course puisque le député de Lac-Saint-Jean serait plébiscité, estime-t-on.
Des députés travaillent en coulisses pour éviter une collision frontale entre ces deux têtes d'affiche du PQ. On tente de convaincre l'un des deux de céder sa place. Un élu a confié qu'il se croise les doigts pour qu'un affrontement Cloutier-Hivon soit évité. « Ce serait déchirant », a-t-il résumé.
LES AUTRES CANDIDATS POTENTIELS
Jean-Martin Aussant n'a pas précisé ses intentions. Certains députés n'ont toujours pas digéré son départ fracassant du caucus péquiste en 2011. D'autres font valoir que son passé de banquier à Londres serait un atout pour le PQ, qui talonne le gouvernement libéral sur son bilan économique. D'autres doutent qu'il brigue la direction du PQ maintenant, puisqu'il est père de jeunes enfants.
Du côté de Bernard Drainville, c'est le silence radio. Le leader parlementaire du PQ ne fait pas de téléphone et on déduit dans les cercles péquistes qu'il ne sera ni de la course à l'intérim ni à celle de la succession de Pierre Karl Péladeau.
Pour l'intérim, il se refuse à contrecarrer les plans de Sylvain Gaudreault qui l'avait appuyé dans la course l'an dernier, avant son ralliement à M. Péladeau, une manoeuvre que le député de Jonquière n'avait pas appréciée. Son manque d'appui dans le caucus privait Drainville de toute chance de faire bonne figure.
Jean-François Lisée est en France pour voir ses filles, et à la différence d'Agnès Maltais, il a choisi de ne pas précipiter son retour. Il était sorti endetté de sa brève course l'an dernier et n'est pas tenté par une nouvelle aventure. Très présent à l'Assemblée nationale, il a trouvé sa « zone de confort », explique-t-on.
Martine Ouellet fait elle aussi des téléphones pour jauger ses appuis. La décision de Véronique Hivon de se lancer ou non dans la course aura de l'influence, mais jusqu'ici, on parie dans le camp Ouellet que Mme Hivon, qui n'aime guère la bagarre, ne sautera pas dans l'arène.
Le député de Rousseau et ancien ministre des Finances, Nicolas Marceau, est également en réflexion.
***
PAS DE SUCCESSEUR NATUREL
Pour la première fois depuis longtemps, le PQ sans chef se retrouve aussi sans dauphin naturel. En 1985, au départ de René Lévesque, Pierre Marc Johnson faisait consensus dans les sondages. Au départ de M. Johnson deux ans plus tard, Jacques Parizeau était déjà dans l'antichambre. Même chose quand M. Parizeau démissionne : Lucien Bouchard est tout de suite plébiscité. Quand il part en 2001, Bernard Landry s'impose si vite qu'encore une fois il n'y a pas de course. En 2005, dès le début André Boisclair a le vent dans les voiles, et coiffe facilement Pauline Marois au fil d'arrivée. Quand il passe la main, en mai 2007, il n'y a pas de course pour choisir Pauline Marois, Gilles Duceppe déclare rapidement forfait. L'an dernier, finalement, dès le premier jour de la course, Pierre Karl Péladeau est donné gagnant. L'issue de la course à venir est bien plus difficile à prédire.
***
LE CHEF CHOISI EN SEPTEMBRE ?
Plusieurs députés péquistes militent pour que le Parti québécois tienne un congrès à la direction dès le mois de septembre ou d'octobre. Cette option ferait d'une pierre deux coups : on limiterait les coûts de la course et on éviterait de chambarder le calendrier qui mène au congrès de juin 2017, au cours duquel les militants doivent adopter un nouveau programme. En entrevue, le président du PQ, Raymond Archambault, a dit souhaiter que la course à la direction soit plus expéditive que celle qui a mené au couronnement de Pierre Karl Péladeau.

mardi, mai 03, 2016

PKP et la boîte à surprise

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/

PUBLIÉ LE LUNDI 2 MAI 2016 À 23 H 45
C’est jour de remaniement et Bernard Drainville se porte à la défense de Pierre Karl Péladeau.
Clin d’œil avec Sébastien Bovet.   PHOTO : ICI RADIO-CANADA

lundi, octobre 26, 2015

La souveraineté sans référendum

http://www.journaldequebec.com/

MICHEL HÉBERT
MISE à JOUR 
Bloc drapeau du Québec  Devant l’impasse actuelle, Jacques Parizeau n’hésiterait pas à déclencher des élections référendaires pour faire du Québec un pays.
Mais encore faudrait-il que les souverainistes se serrent les coudes. Au plus serré possible. L’état actuel des troupes est décevant; les hommes d’honneur partent, éreintés. Gilles Duceppe, Stéphane Bédard quittent la scène...
Il y aurait de quoi faire pourtant. À la fin de sa vie, Monsieur enviait la frondeur politique des Catalans. Et, 20 ans après 1995, son épouse Lisette Lapointe reformule le souhait de feu son époux: pourquoi pas des élections référendaires pour accéder à l’indépendance?
«Depuis 40 ans, le moyen privilégié a été le référendum, mais, ce pourrait être une élection référendaire», suggère Mme Lapointe dans ses souvenirs du 30 octobre 1995.
M. Parizeau estimait que le PQ se complique la vie en s’imposant une victoire électorale en prélude d’une victoire référendaire. Il y a un chemin plus court vers l’indépendance.
En Catalogne, un vote pour un député indépendantiste était un vote pour l’indépendance. Alors, avec une majorité parlementaire, rien n’empêche (sauf Madrid) l’indépendance, croit-on maintenant à Barcelone.
Lisette Lapointe précise les choses à sa place: à la majorité parlementaire devra s’ajouter la majorité des suffrages exprimés. Le PQ pourrait faire l’indépendance avec ces deux majorités.
«Avec une majorité de députés élus sous la bannière souverainiste, et plus de 50 % des voix, le nouveau gouvernement pourrait légitimement amorcer le processus d’indépendance», écrit-elle.
Le Québec est entré dans la confédération sans référendum ni élection, rappelle Mme Lapointe. Pourquoi tant d’embûches pour en sortir?
«À l’élection du 27 septembre, les souverainistes, majoritaires au Parlement de la Catalogne, ont obtenu le mandat de préparer l’indépendance. Ils nous ont longtemps observés, à nous maintenant de nous inspirer de leur courage et de leur confiance», écrit Mme Lapointe.
Interrogé récemment sur l’éventualité d’élections référendaires, Pierre Karl Péladeau, avait repoussé ce scénario. Le nouveau chef du PQ n’a pas voulu d’emblée déroger à la tradition étapiste. Mais, si l’exemple catalan inspirait M. Parizeau, sans doute inspire-t-il M. Péladeau. Monsieur proposait un référendum APRÈS l’indépendance, sur un nouveau modèle de société québécoise.
Le prochain scrutin sera en fait une élection référendaire. Les libéraux et les caquistes voudront sûrement présenter les choses ainsi. Alors, comme on dit au PQ, aussi bien la jouer «all in»...

mardi, août 18, 2015

PQ et CAQ critiquent les demandes «mollassonnes» de Couillard au fédéral

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le lundi 17 août 2015 à 17h38.
PQ et CAQ critiquent les demandes «mollassonnes» de Couillard au fédéral
MONTRÉAL — L'opposition péquiste dénonce les demandes «mollassonnes» du premier ministre Philippe Couillard au gouvernement fédéral, en pleine campagne électorale, affirmant que la meilleure façon de ne rien obtenir est effectivement de ne rien demander.
Écoutez le reportage :
 
 
 
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Et la Coalition avenir Québec trouve aussi qu'il «manque d'ambition» pour le Québec.

Au cours d'une rencontre avec la presse portant sur un autre sujet, lundi à Montréal, le député péquiste Stéphane Bergeron, responsable du dossier des affaires intergouvernementales canadiennes, a ridiculisé la position du premier ministre Couillard, formulée la veille.

M. Couillard a adressé les demandes du Québec au gouvernement fédéral, dimanche devant les jeunes libéraux réunis en congrès, parmi lesquelles l'augmentation du financement fédéral des infrastructures, l'augmentation du Transfert fédéral pour la santé versé aux provinces et le rétablissement du financement de Radio-Canada.

Le premier ministre a aussi prévenu que si on lançait une ronde de négociations pour discuter de l'avenir du Sénat, le Québec s'attendrait à ce que ses demandes aussi soient alors abordées. Ses demandes ont aussi été adressées à l'ensemble des chefs des partis fédéraux en campagne électorale.

Le premier ministre du Québec a de plus prévenu qu'il s'agirait de sa seule sortie pendant la campagne électorale fédérale — ce que le député Bergeron a trouvé bien timoré.

M. Couillard s'en est ensuite pris aux souverainistes, affirmant qu'il ne leur céderait pas un pouce de terrain.

«Comme on ne veut pas trop en demander, de peur de se faire dire non, on présente une liste minimale, sans aucune condition, sans aucunes représailles, si tant est qu'on ne satisfait pas aux demandes du Québec. Et là, on s'imagine qu'on va obtenir davantage à travers une telle politique», a ironisé M. Bergeron.

«L'histoire nous démontre que ce n'est pas la façon d'obtenir quoi que ce soit de la part d'Ottawa. Si ça se trouve, c'est la meilleure façon d'obtenir 'rien pantoute'. On ne peut rien obtenir si on ne demande rien. Et on a un gouvernement, actuellement, qui s'entête à ne rien demander. Alors on ne peut pas s'attendre à autre chose que de ne rien recevoir», a opiné le député péquiste.

Au-delà de ces demandes formulées par M. Couillard, M. Bergeron aurait aimé voir d'autres demandes précises du premier ministre sur le maintien du système de gestion de l'offre en matière agricole dans le cadre des négociations de commerce international, de même que sur le rétablissement des avantages fiscaux aux fonds de travailleurs de la part du gouvernement fédéral. Il aurait également voulu lire dans ces demandes l'opposition du gouvernement du Québec à la création d'une commission pancanadienne des valeurs mobilières.

À ses côtés, le chef bloquiste Gilles Duceppe a dit que le Bloc québécois est «le seul parti qui a toujours appuyé les consensus de l'Assemblée nationale» du Québec.

À la Coalition avenir Québec, le responsable de ce dossier, Benoit Charette, a aussi jugé ces demandes insuffisantes. «Philippe Couillard manque d'ambition pour le Québec. Il défend encore moins les intérêts du Québec que son prédécesseur, Jean Charest, en 2008 et 2011. Malheureusement, les libéraux sont de moins en moins exigeants dans leurs demandes envers les partis politiques fédéraux et c'est le Québec qui doit écoper», a déploré le député caquiste.

Lui aussi cite des dossiers manquants dans ces demandes du Québec, comme l'assujettissement des entreprises à charte fédérale aux principes de la Loi 101. Il déplore aussi le silence quant aux responsabilités du Québec en matière d'immigration.

À Québec, la députée péquiste Agnès Maltais a aussi exprimé sa déception. «On s'attendait à un positionnement plus ferme du gouvernement du Québec», a-t-elle critiqué, ajoutant aux sujets déjà énoncés par MM. Bergeron et Charette celui des oléoducs et, plus largement, celui du contrôle du Québec de son territoire.

Elle a par ailleurs qualifié de «burlesque» et d'«un peu ridicule» la sortie de M. Couillard sur le fait qu'il ne céderait pas un pouce de terrain aux souverainistes, «alors qu'il était temps de parler des besoins des Québécois» en s'adressant au gouvernement fédéral en campagne électorale. «Quand il ne veut pas parler de quelque chose, il parle de souveraineté», a critiqué Mme Maltais.

lundi, juin 08, 2015

Le soupir d’un souverainiste fatigué

http://www.ledevoir.com/politique/

Pierre Karl Péladeau est «l’homme de la dernière chance», croit le sociologue Jacques Beauchemin


8 juin 2015 |Marco Fortier | Québec
«Si on est incapables de faire la souveraineté avec le PQ dirigé par PKP, je ne vois pas comment on pourra la faire», affirme Jacques Beauchemin.
Photo: Francis Vachon
 Le Devoir

«Si on est incapables de faire la souveraineté avec le PQ dirigé par PKP, je ne vois pas comment on pourra la faire», affirme Jacques Beauchemin.

Jacques Beauchemin est fatigué. Épuisé de se battre pour un rêve rejeté par la majorité des Québécois. Et il est convaincu que les Québécois sont tellement blasés qu’ils risquent de rater leur rendez-vous avec l’histoire s’ils renoncent à faire l’indépendance avec Pierre Karl Péladeau, « l’homme de la dernière chance ».

Dans un essai à paraître mardi, le sociologue et ancien sous-ministre affirme que les Québécois se trouvent à la croisée des chemins. Ils ont le choix entre la « démission tranquille » et la reprise du combat pour la survie de la culture française en Amérique.

« Le Québec d’aujourd’hui est fatigué de se poser la question de son devenir. Les signes de cette fatigue sont partout présents. Peut-être avons-nous épuisé le carburant qui nous aura permis de nous rendre jusque là où nous sommes, c’est-à-dire à l’orée d’une possible indépendance politique dont nous ne savons plus si nous la voulons vraiment », écrit Jacques Beauchemin dans La souveraineté en héritage, publié chez Boréal.

La mort de Jacques Parizeau illustre ce que le professeur de sociologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) appelle un « dur constat » « Les carottes sont cuites. Si on ne fait pas la souveraineté maintenant, on ne la fera pas du tout. La fenêtre qui s’est ouverte avec la Révolution tranquille est en train de se refermer. La génération qui a porté ce projet-là est en train de disparaître », dit-il en entrevue au téléphone.

L’auteur cite en exergue La fatigue culturelle du Canada français d’Hubert Aquin, publié en 1962 : « […] ils veulent simultanément céder à la fatigue culturelle et en triompher, ils prêchent dans un même sermon le renoncement et l’ambition. Cette société aspire à la fois à la force et au repos, à l’intensité existentielle et au suicide, à l’indépendance et à la dépendance. »

Cinquante-trois ans après l’article d’Aquin, le Québec se trouve bel et bien face à son destin, croit M. Beauchemin. Le sociologue, en tout cas, est lui-même à un carrefour. À 60 ans, il admet être « fatigué » de se battre pour le pays.

Il a été sous-ministre responsable de la langue française dans le bref gouvernement Marois, de l’automne 2012 au printemps 2014. Il a suggéré d’appliquer la loi 101 aux cégeps, pour empêcher les francophones de fréquenter les collèges anglais. Et il a recommandé d’étendre aux entreprises de 50 employés et moins les dispositions faisant du français la langue de travail. Jacques Beauchemin — et le gouvernement péquiste — s’est heurté à un mur. Ses recommandations étaient loin de faire l’unanimité, même au sein du Parti québécois (PQ).

« Les stratégies, ça a ses limites. Si les gens ne veulent pas y aller, il faut en prendre acte,dit-il en soupirant. Oui, je suis fatigué. J’ai dit aux membres de mon entourage que c’est la dernière fois que j’écris un livre sur le Québec, parce que j’ai tout dit. »

M. Beauchemin est conscient que bien des gens vont croire qu’il est amer parce qu’il ne verra pas naître le pays avant de mourir. Bien des gens vont lui dire que la terre n’arrêtera pas de tourner lorsqu’il quittera ce monde — pas plus que la mort de Jacques Parizeau ne sonne la fin de l’histoire. Il dit faire un constat lucide, pas du tout marqué par sa propre fatigue.

Il réfléchit à voix haute : peut-être que le PQ aura été le parti d’une génération. Peut-être que la majorité francophone se sent encore trop fragile, pas assez sûre d’elle-même, pour accoucher d’un projet de société rassembleur pour les minorités. On lui soumet aussi le point de vue d’un Stéphane Dion, qui a été ministre de « l’unité nationale » dans le gouvernement Chrétien : peut-être que le Québec s’épanouit dans le Canada. Peut-être que la loi 101 est une « grande loi canadienne », comme le clame M. Dion. René Lévesque lui-même disait que le Canada, ce n’est pas le goulag.

« Oui, peut-être qu’ils ont raison, admet Jacques Beauchemin. Peut-être qu’on n’a pas absolument besoin de la souveraineté. Certains diront : on vit dans un beau pays, on parle français, c’est quoi le problème finalement [Le sociologue] Guy Rocher a dit qu’on est victimes de nos succès. Jusqu’à un certain point, c’est vrai. Mais je pense que les Québécois sont faussement réconfortés. Si on dépolitise la question de la langue, si on la dédramatise, on va perdre la bataille. »

Le professeur rappelle l’importance du « désir de durer », ce que le sociologue et philosophe Fernand Dumont appelait la « survivance », dans la psyché québécoise. Il constate que la génération montante semble avoir perdu cette crainte de disparaître. « On a échoué à transmettre ce désir de survivance à nos enfants et à nos petits-enfants. »

Ses enfants âgés de 38 et 40 ans, et leurs propres enfants en bas âge, ne voient pas l’anglais comme une menace. Jacques Beauchemin est pourtant convaincu qu’une bonne partie, sinon la majorité, de ses étudiants à l’UQAM, sont souverainistes. « La plupart disent qu’ils sont souverainistes, mais c’est comme s’ils attendaient qu’on leur dise où cliquer likesur Facebook. De là à militer et à s’empêcher de dormir pour le pays… Ce n’est pas une question de vie ou de mort pour eux. »

Le sociologue se trouve en France, où il donne une série de conférences sur le Québec. Il affirme que les Français ont de la misère à suivre le parcours politique de leurs cousins d’outre-mer. « Les gens me disent : qu’est-ce qui se passe au Québec ? La souveraineté, vous la faites ou vous ne la faites pas ? Si vous la faites, dites-le-nous, on va vous appuyer. »

Il leur répond qu’un leader fort nommé Pierre Karl Péladeau vient de prendre la direction du PQ. Que ce chef est là pour une raison, une seule — « faire du Québec un pays » — et qu’il se bat à visage découvert. PKP a mis de côté les « astuces », les non-dits et les faux-fuyants des dernières décennies. Et qu’avec Péladeau, le Québec vit son moment de vérité. « Si on est incapables de faire la souveraineté avec le PQ dirigé par Pierre Karl Péladeau, je ne vois pas comment on pourra la faire. »

dimanche, juin 07, 2015

3,000 citoyens à la chapelle ardente pour Jacques Parizeau

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Publié par La Presse Canadienne le samedi 06 juin 2015 à 11h08. Modifié par Jacques Thériault à 17h13.
3,000 citoyens à la chapelle ardente pour Jacques Parizeau
Des dizaines de citoyens ont fait la file tôt samedi matin./Cogeco
MONTRÉAL - Exposé samedi en chapelle ardente, l'ex-premier ministre péquiste Jacques Parizeau a semblé toucher la majorité des centaines de personnes qui se sont rendues à l'édifice de la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui portera son nom, afin de lui rendre un dernier hommage.
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Après avoir offert leurs condoléances à la famille de celui qui était surnommé «Monsieur», décédé lundi, à l'âge de 84 ans des suites d'un cancer généralisé, de nombreux politiciens, dignitaires et citoyens ont quitté l'endroit soit avec les yeux rougis, en essuyant quelques larmes ou avec la gorge nouée. En fin d'après-midi, quelques 3000 personnes avaient défilé devant le cercueil recouvert d'un fleurdelysé.

«Je l'ai dit à plusieurs reprises, il est un des pères du Québec moderne» a affirmé le chef du Parti québécois (PQ), Pierre Karl Péladeau, visiblement ému, accompagné de son fils Thomas.

Le chef de l'opposition officielle a multiplié les compliments à l'endroit de M. Parizeau en le qualifiant de «source d'inspiration» d'un «exemple pour un très grand nombre de Québécois et de Québécoises qui croient en (leur capacité) de réussir, particulièrement dans le domaine des affaires».

En venant s'adresser aux journalistes, M. Péladeau a été accueilli par les applaudissements de plusieurs citoyens dans le hall de l'édifice de la Caisse.

C'est le premier ministre Philippe Couillard qui a été le premier dignitaire à se recueillir à proximité du cercueil et à offrir ses condoléances aux proches de M. Parizeau.

Avec la presse, M. Couillard s'est montré très élogieux à l'égard du défunt qu'il a qualifié de «grand bâtisseur». Il a mentionné que le disparu «a servi le Québec toute sa vie à sa manière, selon ses convictions [et que] pour cela, il mérite toute notre reconnaissance».

«Je pense que les gens, les Québécois et les Québécoises, savent ce que nous devons à Jacques Parizeau. Au-delà de toutes les appartenances politiques, son oeuvre est magistrale, majeure. Le Québec d'aujourd'hui et de demain porte son empreinte», a-t-il déclaré.

Vers 9 h, une vingtaine d'agents de la Sûreté du Québec ont accueilli le cortège funèbre. Recouvert d'un drapeau du Québec, le cercueil de M. Parizeau a ensuite été transporté à l'intérieur. La veuve de M. Parizeau, Lizette Lapointe, ainsi que la famille et les proches, ont suivi le cortège funèbre.

Le cercueil a été déposé sur un socle, sur le parquet, dans l'édifice, accompagné d'une photo sélectionnée par la famille ainsi que trois gerbes de fleurs du fleuriste favori de M. Parizeau. Mme Lapointe a insisté pour serrer la main de tous ceux qui le désiraient.

Avant même l'hommage, plusieurs dizaines de personnes faisaient déjà la file à l'extérieur de la Caisse de dépôt et placement du Québec, un lieu suggéré par la famille de M. Parizeau, puisque ce dernier est l'un des architectes de l'institution qui célèbre ses 50 ans cette année.

«Il suffit de suivre un cours d'histoire pour se rendre compte de l'impact qu'a eu Jacques Parizeau dans l'histoire de la province», a observé Félix, un jeune Montréalais qui tenait à venir lui rendre un dernier hommage.

Même en fin d'après-midi, la file continuait de s'étirer sur plus d'un coin de rue à l'extérieur de l'édifice de la Caisse.

Le député péquiste et ex-ministre des Finances Nicolas Marceau est sorti particulièrement ému. «À l'envers», la gorge nouée par l'émotion, il a dit que le Québec «avait perdu un grand». L'ancien ministre péquiste Joseph Facal a également eu de la difficulté à contenir ses larmes en s'adressant aux journalistes.

Plusieurs, comme le député Maka Kotto, l'ancienne présidente de la Confédération des syndicats nationaux Claudette Carbonneau et l'ex-député péquiste et bloquiste Serge Ménard ont choisi de faire la file avec les citoyens avant d'offrir leurs condoléances à la famille de M. Parizeau.

«La caractéristique sur laquelle nous avons moins insisté, c'était le côté militp ant de 'Monsieur', s'est souvenu Mme Carbonneau. Je l'ai vu, malgré ses complets, se rendre à des campings de jeunes à l'occasion de sommets populaires.»

En après-midi, s'était au tour de l'ancien chef du Bloc québécois Gilles Duceppe ainsi que l'ex-chef d'Option nationale Jean-Martin Aussant — qui a fait le voyage depuis Londres — afin de commémorer la mémoire de M. Parizeau.

«Pour moi, c'est le plus grand homme de l'histoire politique du Québec, a dit M. Aussant. C'est un moment difficile, mais c'est beau de voir que des gens de tous les horizons disent qu'il était un homme d'État.»

Même des fédéralistes avoués, comme le directeur de cabinet des premiers ministres libéraux Robert Bourassa et Daniel Johnson, John Parisella, ainsi que l'ex-députée libérale Fatima Houda-Pépin, se sont déplacés pour souligner la contribution significative de M. Parizeau au cours de sa longue carrière.

«Nous étions des adversaires, mais c'était un homme d'une grande civilité et intelligence, s'est entre autres rappelé M. Parisella. J'ai beaucoup travaillé avec son entourage. Ils étaient des gens de parole avec un grand respect des institutions.»

Le maire de Montréal et ex-député des libéraux fédéraux Denis Coderre a abondé dans le même sens, même s'il n'était pas de la même «famille politique» que M. Parizeau. Malgré des divergences d'opinions sur la question, M. Coderre a dit avoir consulté l'ancien premier ministre à «quelques reprises» depuis qu'il a été élu maire de la métropole.

La dépouille de Jacques Parizeau sera transportée à Québec dimanche, où elle sera exposée en chapelle ardente à l'Assemblée nationale. Ses funérailles d'État auront lieu mardi, à l'église Saint-Germain d’Outremont, à Montréal

jeudi, juin 04, 2015

La mort de Parizeau va aider la souveraineté?

http://www.journaldemontreal.com/

La mort de Parizeau va aider la souveraineté?
PHOTO COURTOISIE, LCN

Richard Martineau
Plusieurs personnes ont été choquées par les propos de certains péquistes voulant que la mort de Jacques Parizeau donne un « coup de pouce » au mouvement souverainiste...
Effectivement, ce n’est peut-être pas très élégant, ces militants auraient pu attendre quelques jours avant de faire cette déclaration... (En fait, ils répondaient à la question d’un journaliste...)
Cela dit, ces souverainistes ont raison. Le décès de monsieur Parizeau va effectivement avantager leur option. À court terme, du moins.
Car que disent les péquistes, depuis quelques années ? Que l’appui à l’option souverainiste plafonne car on parle trop peu du projet dans les médias et on ne rappelle pas suffisamment les faits d’armes du PQ, l’héritage positif des pères de la Révolution tranquille.
Or, que fait-on, depuis deux jours ? Exactement ça. On rappelle à ceux qui l’avaient oublié (ou à ceux qui ne l’ont pas appris dans leur cours d’histoire...) que ce sont des souverainistes qui ont créé les principaux outils économiques dont le Québec dispose, aujourd’hui.
On parle d’histoire. On rappelle le travail colossal effectué par René Lévesque et Jacques Parizeau.
Plusieurs lisent ces dossiers, voient ces reportages, et se disent : « C’est pourtant vrai que ces pionniers ont fait de grandes choses... Ce n’étaient pas que des pelleteux de nuages... »
Voici ce que répète le PQ : plus on parle d’histoire, plus on va intéresser les gens au projet souverainiste.
Et, là-dessus, il faut le reconnaître, même si ça semble peu élégant : le décès de monsieur Parizeau aura permis de remettre l’Option (et l’histoire du Québec) à l’avant-plan...
Pour quelques jours... Du moins, jusqu’au prochain scandale...