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Publié le 15 février 2017 à 09h49 | Mis à jour le 15 février 2017 à 09h49
Publié le 15 février 2017 à 09h49 | Mis à jour le 15 février 2017 à 09h49
Mercredi matin, un important dispositif policier était déployé devant la station de radio, installée dans un centre commercial. Certaines vitres de la station étaient brisées et une mare de sang était visible devant. PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE/STR |
Agence France-Presse
Saint-Domingue
Saint-Domingue
Le directeur d'une radio en République dominicaine et l'un de ses journalistes ont été tués mardi par balles par un inconnu, en pleine émission retransmise en vidéo sur internet, selon la police.
«Pour l'instant, il y a deux morts et une personne blessée», a indiqué à la presse le colonel William Alcantara, porte-parole de la police nationale à San Pedro de Macoris, ville située à 61 kilomètres à l'est de la capitale Saint-Domingue.
Les victimes sont Leonidas Martinez, journaliste et directeur de la radio 103.5 FM, et Luis Manuel Medina, commentateur du programme d'actualités Milenio caliente. La secrétaire de la station de radio, Dayana Garcia, a été blessée dans l'attaque.
L'émission était retransmise en direct sur Facebook et la vidéo montre M. Medina en train de lire des informations nationales au micro, puis on entend deux tirs au loin, mais le journaliste continue son travail encore quelques secondes.
Juste avant que la vidéo coupe, il suit d'un regard inquiet une personne qui vient de rentrer dans le studio, qu'on ne voit pas à l'image, et une voix féminine crie «tiros, tiros, tiros» (on tire, on tire, on tire), puis l'écran devient noir.
Les employés de la radio ont raconté que l'attaquant a d'abord tué le directeur de la station dans son bureau avant de se diriger à la cabine d'enregistrement pour assassiner le journaliste, puis de tirer sur la secrétaire.
Mercredi matin, un important dispositif policier était déployé devant la station de radio, installée dans un centre commercial. Certaines vitres de la station étaient brisées et une mare de sang était visible devant.
La Société interaméricaine de presse (SIP), organisme de défense de la liberté de la presse sur le continent américain, a condamné cette «tragédie qui touche la grande famille du journalisme en République dominicaine», selon un communiqué.
Elle a enjoint les autorités à «réaliser une enquête rapide et en profondeur pour connaître le mobile, identifier le responsable (de ces meurtres) et le conduire devant la justice».
En 2016, la République dominicaine était classée 62e, sur 179, dans l'indice sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
«Les journalistes qui osent s'en prendre à la corruption ou au trafic de drogues sont souvent les victimes de violence physique voire de meurtre», note RSF sur sa page internet consacrée à ce pays.
Aux États-Unis en 2015, le meurtre en direct de deux journalistes d'une télévision locale, un drame sans précédent, avait particulièrement choqué, notamment parce que le tueur - un de leurs anciens collègues - avait également filmé la scène pour ensuite la diffuser sur les réseaux sociaux.
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