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Publié le 23 janvier 2017 à 11h19 | Mis à jour le 23 janvier 2017 à 21h22
Publié le 23 janvier 2017 à 11h19 | Mis à jour le 23 janvier 2017 à 21h22
Mike Pompeo PHOTO AP |
Agence France-Presse
Washington
Washington
Le Sénat américain a confirmé lundi Mike Pompeo au poste de directeur de la CIA, auquel l'avait nommé Donald Trump, tandis que le chef de la diplomatie choisi par le nouveau président américain devrait être validé prochainement.
Mike Pompeo, élu républicain, est seulement le troisième membre de l'administration de Donald Trump a être confirmé à son poste.
Le nouveau chef du service d'espionnage, âgé de 53 ans, a été confirmé au Sénat par un vote à 66 voix pour et 32 contre, s'appuyant notamment sur un fort soutien des adversaires démocrates.
«Il sera un excellent directeur de la CIA», a salué Paul Ryan, l'homme fort du Congrès américain, qui a félicité son collègue de la chambre des représentants sur Twitter.
Une large portion de l'opposition démocrate lui concède sa fine connaissance sur les questions de renseignement, notamment dans le domaine de la cybersécurité.
Il «s'est engagé à respecter la loi au regard de la torture (et) promis de fournir une analyse objective du respect par l'Iran de l'accord sur le nucléaire», a souligné la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, vice-présidente de la commission du renseignement.
En parallèle, la commission des Affaires étrangères du Sénat américain a approuvé lundi la nomination par Donald Trump de Rex Tillerson, ancien PDG d'ExxonMobil, à la tête du département d'État, malgré l'opposition démocrate.
Les sénateurs de la commission ont voté par 11 voix contre 10 en sa faveur, tous les républicains votant oui et tous les démocrates non. C'est désormais à l'ensemble des sénateurs de voter pour finaliser cette nomination, à une date qui n'a pas encore été programmée.
Les réserves de plusieurs élus conservateurs, comme John McCain et Marco Rubio, ont finalement été vaincues. Ils s'étaient émus des relations passées du patron du géant pétrolier avec les autorités de Russie, où ExxonMobil a des intérêts importants, et du refus de Rex Tillerson, lors de son audition au Sénat, d'accuser Vladimir Poutine de crime de guerre en Syrie.
«Étant donnée l'incertitude existant dans notre pays et à l'étranger vis-à-vis de notre politique étrangère, retarder inutilement sa confirmation, ou l'entacher de controverse, desservirait nos intérêts nationaux», a déclaré Marco Rubio sur Facebook lundi, après avoir fait monter le suspense pendant des semaines.
Devant les sénateurs, Rex Tillerson s'était démarqué le 11 janvier du président républicain dans quelques dossiers géopolitiques, y compris la Russie, dont le président Trump veut se rapprocher.
«La Russie représente aujourd'hui un danger», a-t-il jugé, assurant que Washington et Moscou ne seraient «probablement jamais amis» car leurs «systèmes de valeurs sont clairement différents». Il a condamné le fait que Moscou ait «envahi l'Ukraine en s'emparant de la Crimée et apporté son soutien aux forces syriennes», réclamant une «réponse vigoureuse» des Etats-Unis.
Avant Mike Pompeo, seuls deux ministres non controversés de Donald Trump avaient été confirmés à leurs postes, avec l'appui de très nombreux démocrates: les anciens généraux James Mattis à la Défense (98 contre 1) et John Kelly à la Sécurité intérieure (88 contre 11), vendredi.
Jeff Sessions, un sénateur ultra-conservateur fidèle de Donald Trump nommé à la Justice, verra sa nomination examinée mardi en commission. Le vote en plénière n'a pas été programmé.
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