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Publié le 24 janvier 2017 à 07h30 | Mis à jour à 07h30
Publié le 24 janvier 2017 à 07h30 | Mis à jour à 07h30
Benjamin Nétanyahou REUTERS |
Agence France-Presse
Jérusalem
Jérusalem
La police israélienne a élargi le champ de ses investigations concernant le premier ministre Benjamin Nétanyahou, désormais menacé par deux dossiers supplémentaires, dont l'un semble toucher à l'achat de sous-marins de guerre à l'Allemagne, a rapporté une télévision lundi soir.
M. Nétanyahou fait déjà l'objet depuis fin 2016 de deux enquêtes: l'une pour des cadeaux luxueux que sa famille et lui sont soupçonnés d'avoir reçus de la part d'hommes d'affaires, l'autre pour avoir tenté de négocier une couverture journalistique plus favorable avec le patron du plus grand quotidien national payant.
M. Nétanyahou, sa femme, l'un de ses fils et plusieurs autres personnes ont été interrogés par les policiers spécialisés chargés de ces investigations.
M. Nétanyahou, à la tête du gouvernement depuis 2009, est confronté à présent à deux nouveaux dossiers, a rapporté lundi soir la chaîne Channel 10 sans indiquer clairement si ces dossiers en étaient encore à un stade préliminaire, ou si des enquêtes policières étaient véritablement lancées.
La police a refusé de s'exprimer sur les informations de Channel 10. Le ministère de la Justice avait indiqué en novembre, sans plus de précision, que le procureur général avait ordonné l'ouverture d'une enquête sur un important marché d'acquisition de sous-marins de guerre à l'Allemagne.
La transaction est suspecte de conflit d'intérêts, disent les médias israéliens. L'un des avocats personnels et cousins de M. Nétanyahou, David Shimron, serait également le représentant en Israël de l'homme d'affaires israélien Miki Ganor, agent de l'entreprise allemande ThyssenKrupp Marine Systems, à laquelle Israël a acheté six sous-marins et qui pourrait lui en construire trois supplémentaires, disent-ils.
Channel 10 n'a pas précisé de quoi il relevait dans le deuxième dossier.
Le dossier des sous-marins pourrait être d'autant plus délicat que l'ancien ministre de la Défense Moshe Yaalon a indiqué en novembre, après avoir été poussé à la démission pour d'autres raisons, qu'il ne voyait pas de justification opérationnelle à une extension de la flotte israélienne de sous-marins. Les montants en jeu sont par ailleurs considérables.
Les médias israéliens ont aussi fait des gorges chaudes du fait que l'Iran, ennemi juré d'Israël, détenait une participation de 4,5% dans ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS).
M. Nétanyahou avait assuré en novembre ne rien savoir d'une quelconque implication de Me Shimron dans la transaction. Il avait défendu l'intérêt de l'achat des sous-marins en disant que ces «systèmes d'armes stratégiques assurent l'avenir et l'existence même de l'État d'Israël pour les prochaines décennies».
Dans les autres dossiers, il s'est toujours défendu d'une faute quelconque, répétant: «Il ne se passera rien (sur le front judiciaire) parce qu'il ne s'est rien passé» d'illégal.
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