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mardi, juin 16, 2015

Le chef d'Al-Qaïda au Yémen tué par une frappe de drone

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/

Mise à jour le mardi 16 juin 2015 à 7 h 23 HAE   Reuters
Nasser Al-Wouhaïchi dans une vidéo d'Al-Qaïda (archives)
Nasser Al-Wouhaïchi dans une vidéo d'Al-Qaïda (archives) 
Photo :  AP/IntelCenter
Le chef d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), Nasser Al-Wouhaïchi, a été tué au Yémen par une frappe de drone américain, a déclaré le groupe armé islamiste dans une vidéo diffusée sur Internet.
« Nous, Al-Qaïda dans la péninsule arabique, annonçons avec douleur à la nation musulmane [...] qu'Abou Bassir Nasser ben Abdoul Karim Al-Wouhaïchi, que Dieu ait son âme, a trouvé la mort dans une frappe américaine qui l'a visé ainsi que deux de ses frères combattants, que leurs âmes reposent en paix », dit un commandant d'Aqpa, Khaled Batarfi.
La direction du groupe djihadiste s'est réunie et a choisi Kassim Al-Raïmi, jusqu'ici commandant militaire d'Aqpa, pour lui succéder, ajoute ce porte-parole.
Aqpa, l'une des branches les plus actives d'Al-Qaïda, a revendiqué l'attentat qui a fait 12 morts à Paris le 7 janvier dernier contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Il a également tenté de faire exploser des avions de ligne.
Le groupe a organisé une série d'attaques spectaculaires au Yémen ces dernières années, contre des ministères, des installations militaires et autres institutions dans lesquelles plusieurs centaines de personnes ont été tuées.
Dans son communiqué, Aqpa ne précise pas quand Nasser Al-Wouaïchi a été tué. Des habitants de la ville de Moukalla, capitale provinciale de l'Hadramout, y ont signalé une frappe de drone vendredi dernier.
Mais d'autres témoins déclarent que le mardi précédent, alors qu'ils étaient réunis sur la corniche du bord de mer après les prières du soir, une explosion a tué trois hommes, provoquant la fuite des habitants paniqués.
Fait inhabituel, des membres d'Al-Qaïda ont alors bouclé le secteur et récupéré les cadavres déchiquetés.
Ancien aide de camp de ben Laden
Selon CNN, qui a révélé dès lundi l'information en citant deux responsables de la sécurité nationale yéménite, l'attaque contre Nasser Al-Wouhaïchi a eu lieu vendredi, mais des responsables américains ont dit au Washington Post qu'elle avait eu lieu mardi dernier.
Nasser Al-Wouhaïchi est le sixième haut commandant d'Aqpa vraisemblablement tué cette année par une frappe de drone américain au Yémen, même si les États-Unis n'ont pas confirmé leur implication.
Selon Gregory Johnson, auteur d'un ouvrage sur Aqpa, Nasser Al-Wouhaïchi est né dans le sud du Yémen. Il se rend en Afghanistan en 1998 pour se joindre à Al-Qaïda.
Là-bas, il rencontre Oussama ben Laden et devient son aide de camp jusqu'en 2001, quand le groupe se disperse après l'invasion de l'Afghanistan par l'armée américaine après les attentats du 11 septembre contre New York et Washington.
Le Yéménite devient le chef d'Aqpa en 2009, plusieurs années après s'être échappé d'une prison du Yémen.
En 2013, l'interception d'une communication entre Nasser Al-Wouhaïchi et le chef d'Al-Qaïda, Ayman Al-Zaouahiri, qui serait basé au Pakistan, a été à l'origine, avec d'autres informations, d'une alerte et de la fermeture de plusieurs ambassades au Moyen-Orient et en Afrique, ont indiqué des sources américaines.
Profitant du chaos dans lequel est plongé le Yémen depuis plusieurs mois, en particulier depuis l'intervention d'une coalition conduite par l'Arabie saoudite contre les milices chiites houthies, en mars dernier, Aqpa a fait alliance avec des groupes tribaux ou religieux dans l'est du pays.

dimanche, mai 10, 2015

Trêve humanitaire à compter de mardi au Yémen

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

Mise à jour le dimanche 10 mai 2015 à 1 h 17 HAE  Reuters
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 Photo :  Reuters Photographer / Reuter

Les miliciens chiites houthis et leurs alliés au sein de l'armée yéménite ont accepté le principe d'une trêve humanitaire de cinq jours proposée par l'Arabie saoudite, dimanche, tout en prévenant qu'ils répondraient à toute violation du cessez-le-feu.
Ryad, qui cherche à rétablir le président Abd-Rabbou Mansour Hadi dans ses fonctions, a proposé vendredi de suspendre ses bombardements aériens à partir de mardi soir.
L'offensive aérienne et le blocus imposés par la coalition arabe depuis le 26 mars n'ont pas permis d'inverser de manière flagrante le rapport de force sur le terrain, les Houthis continuant à progresser, notamment à Aden, mais ils ont accru les souffrances de la population civile.
Les unités de l'armée fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, chassé du pouvoir par le printemps arabe et allié de circonstances des Houthis, ont annoncé qu'elles acceptaient la trêve.
« Nous annonçons accepter le cessez-le-feu humanitaire qui commence mardi », a déclaré le colonel Charaf Loukman dans un communiqué diffusé dimanche par l'agence officielle de presse Saba.
L'armée répondra à toute rupture de la trêve par des combattants d'Al-Qaïda ou leurs alliés, a toutefois prévenu l'officier.
Les Houthis avaient auparavant indiqué dans un communiqué qu'ils réagiraient « positivement » aux efforts visant à alléger les souffrances de la population yéménite.
« Nous accueillons favorablement toute trêve qui a pour caractéristique de servir le bien être de notre nation », a écrit le porte-parole de la milice chiite, Hussein al Azzi, sur sa page Facebook.
Cargo iranien?
Le communiqué des Houthis réclame également l'ouverture d'un dialogue politique sous les auspices de l'ONU, afin de trouver une issue au conflit.
La trêve devrait entrer en vigueur mardi à 20 h GMT et permettre aux Nations unies et aux organisations humanitaires d'organiser la distribution de l'aide aux civils. Le Yémen importe 90% de ses besoins alimentaires.
L'Iran, accusé par les pays arabes sunnites de soutenir militairement les Houthis, ce qu'il dément, a réagi à l'annonce d'une possible trêve en décidant d'envoyer un cargo chargé de 2500 tonnes d'aide humanitaire, dont de la nourriture et des médicaments, à destination du port yéménite de Hodeida, rapporte dimanche l'agence de presse Tasnim.
Cette initiative risque de raviver les tensions avec la coalition saoudienne, qui impose un blocus maritime du pays et a bombardé le mois dernier la piste de l'aéroport de la capitale Sanaa pour empêcher un avion iranien d'y atterrir.
Samedi, la coalition arabe, dont l'intervention bénéficie du soutien des États-Unis et des pays occidentaux, a annoncé avoir mené 130 raids aériens au cours des dernières 24 heures.
Les Nations unies ont accusé l'Arabie saoudite de violer le droit humanitaire international en bombardant des zones civiles habitées.
Dimanche à l'aube, des avions ont bombardé la maison d'Ali Abdallah Saleh à Sanaa. L'ancien chef de l'État et sa famille n'ont pas été blessés, selon l'agence de presse yéménite Khabar.
Après le bombardement, l'ex-homme fort du Yémen s'en est d'ailleurs pris aux Saoudiens sur son compte Twitter.
« Cherchez une solution pour sortir de l'impasse dans laquelle vous vous êtes mis en tuant et détruisant le peuple yéménite. Arrêtez de boire le sang des Yéménites et laissez-nous résoudre nos désaccords », a-t-il écrit.

vendredi, mai 08, 2015

Le chef d'Al-Qaïda qui a revendiqué la tuerie de Charlie Hebdo tué au Yémen

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

Mise à jour le jeudi 7 mai 2015 à 16 h 13 HAE   Reuters
Nasser ben Ali Al-Ansi, un haut responsable d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique, a été tué par un drone américain au Yémen.
Nasser ben Ali Al-Ansi, un haut responsable d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique,
 a été tué par un drone américain au Yémen.
  Photo :  Archivos

Nasser ben Ali Al-Ansi, l'idéologue d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) qui a revendiqué la tuerie de Charlie Hebdo, a trouvé la mort dans un raid aérien de l'armée américaine au Yémen, annonce le mouvement dans une vidéo diffusée sur Internet et repérée par le groupe SITE, qui surveille l'activité islamiste sur le réseau.
Son fils aîné et six autres djihadistes ont également été tués dans ce raid mené en avril à Moukalla, dans la province d'Hadramaout, ajoute-t-il.
Dans son message de revendication de la tuerie commise le 7 janvier par les frères Kouachi à la rédaction parisienne du journal satirique, Nasser ben Ali Al-Ansi assurait que la direction du mouvement avait elle-même choisi la cible, élaboré le plan d'action et financé son exécution.
Une semaine après ce message diffusé le 14 janvier, il avait invité des « loups solitaires » à multiplier les actes de ce genre aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada et en France.
L'idéologue a par ailleurs lancé des appels à la mobilisation des sunnites contre les miliciens chiites houthis qui tiennent désormais la majeure partie du territoire yéménite.
Sa mort laisse supposer que l'évacuation le mois dernier des conseillers militaires américains, due à la progression des rebelles soutenus par l'Iran, n'a pas mis fin aux raids de drones.

jeudi, mars 26, 2015

Yemen: une coalition menée par les Saoudiens intervient au Yémen

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/

Publié le 26-03-2015 à 07h18Mis à jour à 13h12
Des Yémenites retirent un corps des décombres le 26 mars 2015, après un raid aérien sur un immeuble près de l'aéroport de Sanaa
 (c) Afp
Des Yémenites retirent un corps des décombres le 26 mars 2015, après un raid aérien sur un immeuble près de l'aéroport de Sanaa (c) Afp
Aden (AFP) - Une intervention militaire conduite par l'Arabie saoudite a été lancée jeudi au Yémen pour venir en aide au président de ce pays arabe face aux avancées de rebelles chiites soutenus par l'Iran.
L'Arabie saoudite a mobilisé 150.000 militaires et 10 avions de combat tandis que les Emirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat, Bahreïn et Koweït 15 appareils chacun et le Qatar 10, a indiqué Al-Arabiya, chaîne de télévision à capitaux saoudiens.
En plus de ces pays du Golfe, voisins du Yémen, cette opération militaire mobilise d'autres pays alliés de l'Arabie saoudite comme l'Egypte, laJordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc, selon Ryad.
Quatre navires de guerre égyptiens sont ainsi entrés jeudi dans le canal deSuez, en route pour le Golfe d'Aden, ont indiqué des responsables du canal.
Les Etats-Unis, alliés du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi dans la lutte contre Al-Qaïda, ont annoncé fournir un soutien en logistique et en renseignement à cette coalition. Aucune implication de pays européens n'a été annoncée.
L'Iran a été le premier pays à dénoncer cette intervention, la qualifiant de "démarche dangereuse".
L'opération baptisée "Tempête décisive" a été déclenchée dans la nuit par des frappes sur différentes positions des Houthis, les miliciens chiites qui ont pris le contrôle de plusieurs grandes villes, dont la capitale Sanaa, au cours des derniers mois.
Les Houthis combattent avec des unités de l'armée yéménite fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, poussé en 2012 au départ après 33 ans au pouvoir.
L'intervention militaire lancée tôt jeudi fait suite à plusieurs appels à l'aide émanant du camp du président Hadi, incapable de faire face à l'avancée des rebelles qui se sont approchés ces derniers jours d'Aden, la grande ville du sud où s'est réfugié le chef de l'Etat.
L'opération militaire "vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi de prendre le contrôle du pays", a expliqué l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, Adel al-Jubeir, à Washington.
Des forces loyales au président ont repris jeudi l'aéroport d'Aden, qui était passé sous le contrôle des forces anti-gouvernementales la veille, selon un officier de sécurité.
Les militaires de la 39e brigade blindée, qui s'étaient alliés aux Houthis, "ont fui ce matin l'aéroport" conquis la veille, a déclaré cet officier à l'AFP.
Ces militaires ont ensuite abandonné leur base à Aden, livrée aux pilleurs qui se sont rués sur des stocks d'armes, selon une source militaire.
- Violentes explosions à Sanaa -
La coalition "fera tout ce qu'il faudra" pour rétablir la stabilité, a prévenu l'ambassadeur saoudien à Washington.
Selon des sources militaires au Yémen et des témoins, les premières frappes ont visé plusieurs sites sensibles tenus par la rébellion à Sanaa, dont une base aérienne et le palais présidentiel, où un incendie s'est déclaré.
De violentes explosions ont secoué la capitale avec l'entrée en actions de la DCA au passage des avions de combat, dont les tirs ont illuminé le ciel de la ville, a rapporté un correspondant de l'AFP. Les habitations étaient secouées par la force des explosions et au moins 14 civils ont été tués dans un quartier de la capitale, selon une source de la défense civile.
Les raids ont cessé aux premières heures de la journée, selon des habitants.
Ils ont permis de "détruire les défenses aériennes des rebelles houthis, la base aérienne Al-Daïlami (attenante à l'aéroport de Sanaa), des batteries de missiles SAM et 4 avions de combat", selon un premier bilan cité par l'agence saoudienne SPA.
L'aviation saoudienne "a pratiquement sécurisé l'espace aérien yéménite où elle s'emploie à mettre en place une large zone d'exclusion aérienne", a déclaré un conseiller saoudien.
- Risque de guerre civile -
"Vous avez une milice qui contrôle ou pourrait contrôler des missiles balistiques, des armes lourdes et une force aérienne. Je ne me rappelle aucune autre situation dans l'histoire où une milice dispose d'une force aérienne. (...) C'est donc une situation très dangereuse", a fait valoir l'ambassadeur al-Jubeir.
Le chef de la diplomatie du Yémen, Ryad Yassine, avait averti que "la chute d'Aden aux mains des Houthis marquerait le début d'une profonde guerre civile".
Washington, le président Barack Obama "a autorisé la fourniture d'un soutien en logistique et en renseignement aux opérations militaires menées par le CCG", le Conseil de coopération du Golfe, a déclaré Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC) de la présidence.
"Nous appelons fermement les Houthis à cesser immédiatement leurs actions militaires déstabilisatrices et à revenir aux négociations qui font partie du dialogue politique", a poursuivi la porte-parole.
La crise au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, s'est envenimée depuis septembre 2014 quand les Houthis ont déferlé sur Sanaa pour y contester le pouvoir de M. Hadi et dénoncer un projet de Constitution sur un Etat fédéral qui priverait son fief dans le nord d'un accès à la mer.
Pour les experts, le Yémen, écartelé entre le nord dominé par les Houthis et le sud par les pro-Hadi, est le théâtre d'une guerre par procuration entre deux poids lourds de la région, l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite, qui risque d'aboutir à une désintégration du pays.
A cela s'ajoute la poursuite d'actions du réseau sunnite Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), bien implanté dans le sud-est.
Pour ajouter au chaos, le groupe jihadiste Etat islamique, qui sévit dans plusieurs pays arabes, vient de revendiquer sa première attaque au Yémen, qui a fait vendredi plus de 140 morts dans des mosquées à Sanaa.