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Mise à jour le jeudi 1 octobre 2015 à 17 h 59 HAE
Mise à jour le jeudi 1 octobre 2015 à 17 h 59 HAE
Jean Chrétien le 1er octobre, à Vancouver Photo : Radio-Canada |
En déplacement à Vancouver pour un voyage d'affaires, l'ancien premier ministre Jean Chrétien n'a pas résisté, de son propre aveu, à l'envie de monter dans l'arène politique pour soutenir, le temps de quelques minutes, le chef libéral Justin Trudeau et quelques députés locaux.
« On ne peut pas dire que je sois officiellement en campagne, ce n'est pas le rôle d'un ancien premier ministre, a lancé d'emblée Jean Chrétien. Mais j'avais envie de participer quand même, de remonter un peu sur le ring politique, j'aime ça », a-t-il confié en anglais, déclenchant les rires des journalistes et de la poignée de militants présents pour l'occasion.
En entendant la question « Justin Trudeau vous a-t-il demandé de l'aide? » Jean Chretien hésite avant de lâcher un « oui » franc. Et d'enchaîner immédiatement : « Mais je ne suis pas là pour ça. On dit de Justin qu'il n'est pas prêt, ce n'est pas juste », déclare-t-il.
Environnement privilégié
Selon lui, le chef libéral est tout à fait à sa place et possède assez de maturité et d'expérience pour être à la tête du pays. « D'abord, aucun d'entre nous n'a eu le privilège de dîner tous les soirs avec un premier ministre. Pierre Trudeau ne parlait sûrement pas de hockey en rentrant à la maison le soir », plaisante-t-il.
« Ensuite, ce n'est pas tout le monde qui avait comme grand-père Jimmy Sinclair, un grand politicien, ancien ministre des Pêches, une grande personnalité », poursuit-il, estimant que Justin Trudeau a baigné et bénéficié de cet environnement dès son plus jeune âge.
« C'est vrai, Justin n'est à la Chambre des communes que depuis sept ans. Mais Brian Mulroney n'y est passé qu'un an avant d'être élu premier ministre. Kim Campbell? Quatre ans. Et même son vieux père? Deux ans et demi... »— Jean Chrétien
Parce qu'ils sont « plus modérés », « qu'ils regardent toujours des deux côtés de la barrière », les libéraux sont, selon Jean Chrétien, le meilleur choix possible pour les Canadiens. « Et on a toujours fait cela dans les deux langues... pas comme certains que je ne citerais pas... comme Mulcair! », a-t-il taclé.
Sur son intervention d'une trentaine de minutes, l'ancien premier ministre ne s'est toutefois pas exprimé en français.
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De meilleures relations avec la Chine
Sur un tout autre sujet, qui lui tient particulièrement à coeur, Jean Chrétien a également répondu à quelques questions concernant les relations entre le Canada et la Chine. « J'aimerais que le prochain premier ministre restaure de bonnes relations », a-t-il déclaré, se remémorant différents événements auxquels il avait participé.
« Un jour, 5000 personnes étaient réunies dans une grande salle à Pékin. Le premier ministre chinois a mis son texte de côté et a déclaré que le Canada était le meilleur ami de la Chine. Aujourd'hui nous sommes tout en bas de la liste et c'est terrible, notamment pour la Colombie-Britannique, qui est notre porte sur le Pacifique », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il avait rencontré 17 fois le président chinois et qu'il avait été le premier dirigeant étranger à faire un discours sur les droits de la personne en Chine.