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Publié le | Le Point.fr
La direction de la compagnie aérienne, qui connaît actuellement des difficultés, n'exclut pas de recourir à des départs contraints.
SOURCE AFPPublié le | Le Point.fr
La direction d'Air France a évalué vendredi à 2 900 le nombre d'emplois menacés de disparition en 2016 et 2017, sans exclure de recourir à des départs contraints, a-t-on appris vendredi auprès de représentants syndicaux. « Le nombre de postes supprimés sera de 300 pilotes, 700 PNC (les hôtesses et stewards) et 1 900 au sol », a détaillé l'un d'entre eux. Une autre source au sein du conseil d'administration du groupe Air France, réuni vendredi, a indiqué que le chiffre de 2 900 était présenté comme une estimation du sureffectif en 2017. Sollicitée, la direction a refusé de commenter ces chiffres. Des détails seront donnés en comité central d'entreprise lundi.
L'État détient toujours 17,6 %
Le conseil d'administration d'Air France-KLM a mandaté jeudi la direction d'Air France pour mettre en oeuvre un « plan alternatif » au projet de développement Perform 2020 initialement envisagé pour rattraper l'écart avec la concurrence, principalement sur le long-courrier. Il prévoit une réduction de l'activité et des effectifs. Des départs contraints sont envisagés pour la première fois dans l'histoire de l'ex-compagnie nationale, dont l'État détient toujours 17,6 %.
Pour les navigants, la direction privilégie des plans de départ volontaire. « Si elle n'arrive pas à trouver assez de volontaires, la direction procédera à des licenciements », selon un représentant syndical. Une information confirmée à l'Agence France-Presse par Didier Dague, administrateur (FO) représentant des salariés. Selon lui, le sureffectif pourrait être résorbé par des plans de départ volontaire.
« Que des plans de départ volontaire »
Pour le personnel au sol, il n'y aurait « que des plans de départ volontaire », selon la source syndicale, qui redoute cependant « quelques licenciements » dans les escales du sud-est (Marseille, Nice, Corse) faute de volontaires en nombre suffisant. Le PDG d'Air France-KLM Alexandre de Juniac a assuré vendredi vouloir « privilégier les départs volontaires » et recourir de façon « exceptionnelle » et « en dernier recours » à des licenciements.