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jeudi, mars 17, 2016

Budget : services publics, dette et réductions d'impôts priorisés

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 16 mars 2016 à 20h41 | Mis à jour le 16 mars 2016 à 20h48
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.... (La Presse Canadienne)
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.LA PRESSE CANADIENNE

JOCELYNE RICHER
La Presse Canadienne
La nouvelle marge de manoeuvre dans les coffres du gouvernement servira à mieux financer les services publics, réduire la dette et diminuer le fardeau fiscal des Québécois, a promis mercredi le premier ministre Philippe Couillard, à la veille du dépôt du prochain budget.
Le troisième budget du ministre des Finances, Carlos Leitao, sera déposé jeudi. On sait déjà que l'équilibre budgétaire sera atteint, après six années de déficits.
On sait aussi qu'une certaine marge de manoeuvre, qui pourrait atteindre autour de 2 milliards $, devrait permettre au gouvernement d'adoucir un peu son image de champion de la stricte austérité budgétaire, après deux années d'importantes compressions imposées à l'appareil de l'État, de hausses de taxes et de tarifs.
Mais malgré ce coussin monétaire, acquis au prix de sacrifices certains, le gouvernement Couillard, rendu à mi-mandat, cherche toujours à projeter une image de frilosité rigoriste.
Ainsi, traditionnellement, la veille d'un budget, le ministre des Finances affiche fièrement une toute nouvelle paire de chaussures. Mais mercredi, M. Leitao a brisé la tradition, préférant se présenter devant les médias avec aux pieds une bonne vieille paire de chaussures. Son message aux Québécois : évitons de dépenser, à moins que ce soit vraiment « nécessaire ».
Le gouvernement va « dépenser là où nous jugeons être utile et nécessaire », a-t-il dit, en exhibant ses souliers usagés, symbole de sa philosophie budgétaire.
Les évaluations varient sur le montant exact des sommes amputées par le gouvernement à ses programmes depuis deux ans. L'économiste Pierre Fortin calcule qu'il y en a eu pour environ 2,5 milliards $.
La part du lion à l'éducation
Le secteur de l'éducation devrait avoir la part du lion des surplus. Récemment, le premier ministre a haussé les attentes en annonçant que le budget contiendrait un réinvestissement massif en éducation, un secteur particulièrement touché depuis deux ans, du primaire à l'université.
Dans le passé, M. Couillard a toujours dit que la moitié d'éventuels surplus servirait à éponger la dette, par une contribution au Fonds des générations, l'autre moitié se transformant en baisses d'impôts.
L'abolition progressive de la taxe santé fait aussi partie des engagements du gouvernement.
Lors d'une mêlée de presse, mercredi matin, M. Couillard a dit que « la nouvelle réalité économique » faisait en sorte que son gouvernement allait orienter son action autour de quatre grands thèmes : la formation, l'innovation, l'économie libre de carbone et le souci d'« attirer et garder les talents chez nous ».
Ces thèmes trouveront « un écho » dans le budget 2016-2017, a promis M. Couillard.
Il a aussi reconnu que les deux dernières années avaient été « difficiles » sur le plan des finances publiques et que des « efforts importants » avaient été exigés de toute la société pour arriver à boucler un budget sans déficit.
Le premier ministre a également affirmé que la faible croissance économique, 1,3 % en 2016 et 1,6 en 2017 selon Desjardins, n'avait rien à voir avec les décisions budgétaires du gouvernement.
Obsédé par les dépenses
La situation économique du Québec est très préoccupante, a commenté le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau.
Depuis 10 mois, aucun emploi n'a été créé au Québec, a-t-il déploré mercredi, lors d'un point de presse visant à énumérer ses attentes budgétaires.
« L'obsession » du premier ministre Couillard pour l'élimination rapide du déficit « a entraîné des impacts majeurs sur les familles », notamment par l'augmentation des frais de garde, a dénoncé M. Péladeau.
« Il n'y a pas de stratégie industrielle, il n'y a pas de politique économique », a-t-il ajouté, reprochant au gouvernement d'être obsédé par la colonne des dépenses, au lieu de miser sur celle des revenus en utilisant les leviers à sa disposition.
Le porte-parole péquiste, Alexandre Cloutier, a évalué le manque à gagner dans le réseau de l'éducation à 1,4 milliard $. Il a ajouté que selon HEC Montréal le gouvernement devrait investir 2 milliards $ dans le réseau pour combler les coupes des deux dernières années.
« Les Québécois sont angoissés, ils sont endettés », a renchéri le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, convaincu que M. Couillard « est allé trop loin » en alourdissant le fardeau fiscal par des hausses de taxes et de tarifs.
La priorité doit donc aller aux baisses d'impôts pour relancer l'économie, selon le chef caquiste qui préconise « un remède de cheval ».

mardi, mars 08, 2016

Budget: la CAQ réclame des baisses d'impôt «substantielles»

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 08 mars 2016 à 17h03 | Mis à jour à 17h03
Le porte-parole caquiste en matière de finances, François... (Photo Alain Dion, archives La Voix de L'Est)
PHOTO ALAIN DION, ARCHIVES LA VOIX DE L'EST
Le porte-parole caquiste en matière de finances, François Bonnardel.

La Presse Canadienne
Québec
La Coalition avenir Québec (CAQ) est revenue à la charge mardi pour réclamer des baisses d'impôts, lors du dépôt du budget, la semaine prochaine.
Le ministre des Finances, Carlos Leitao, présentera son budget 2016-2017 le jeudi 17 mars.
Le porte-parole caquiste en matière de finances, le député François Bonnardel, a exhorté M. Leitao à soulager la classe moyenne avec des baisses d'impôt «substantielles» dès maintenant, après deux années de compressions majeures et de hausses de tarifs, rendues nécessaires pour atteindre l'équilibre budgétaire.
Il réclame en fait une baisse d'impôt «immédiate» de 500 $ pour tous les contribuables dont la rémunération est inférieure à 150 000 $. Le coût de cette mesure est estimé à 1,7 milliard. On espère ainsi favoriser une consommation accrue des ménages.
«Les Québécois ont fait les frais, énormément, de ce retour à l'équilibre budgétaire», a fait valoir M. Bonnardel en conférence de presse, en prônant de réduire les versements faits au Fonds des générations afin de privilégier la baisse du fardeau fiscal.
«Les Québécois ont fait leur juste part» et il est grand temps de «donner de l'oxygène» aux contribuables, selon lui.
La CAQ demande par ailleurs au gouvernement Couillard de réinvestir en éducation, en donnant la priorité à la lutte au décrochage scolaire et aux rénovations du parc immobilier.

mercredi, avril 22, 2015

Dramatique pour la démocratie

http://www.ledevoir.com/politique/

22 avril 2015 |Francine Pelletier | Québec
Mieux vaut vous habituer tout de suite aux hausses de tarifs de garderies, d’électricité, aux coupes dans les CHSLD, à l’abolition d’organismes régionaux, aux pharmaciens moins bien payés, aux minières libérées de l’obligation de fournir des renseignements sur leurs activités. Toutes ces questions, et bien d’autres, sont désormais coulées dans le béton depuis l’adoption du projet de loi 28, peu avant minuit, lundi dernier. Bien que l’opposition à cette loi fourre-tout était quasi unanime — non seulement de la part des partis adversaires, mais également de la majorité des gens reçus en commission parlementaire — le gouvernement a décidé de couper court aux débats. « Rigueur budgétaire » oblige.
 
Il n’y a pas que les étudiants qui ont des cache-faces, finalement. Le gouvernement à Ottawa, qui en a fait sa spécialité, semble avoir transmis le goût de l’opacité au gouvernement à Québec. Réagissant au recours au bâillon, le deuxième en trois mois, et surtout au salmigondis indigeste imposé, la députée de Québec solidaire, Manon Massé, qualifiait la manoeuvre de « dramatique pour la démocratie ».
 
La « harperisation » est bel et bien dans l’air. Seulement, elle n’affecte pas uniquement le gouvernement Couillard. Depuis les jeux de passe-passe entourant la charte des valeurs (soi-disant) québécoises, le Parti québécois accuse lui aussi son propre déficit démocratique. Le style bouche cousue de Pierre Karl Péladeau, comme exemple plus récent, vient immédiatement en tête. Et que dire des huées de militants péquistes au moment de questionner le candidat en tête, le même PKP, au sujet de conflits d’intérêts ? Suis-je la seule que ça dérange ? Visiblement, la majorité des militants (59 %, selon les derniers sondages) sont prêts à lui faire un chèque en blanc à cause de son beau galbe souverainiste et son passé d’homme d’affaires important. Au plus fort la poche. Ça n’augure rien de bon pour la transparence et l’imputabilité d’un éventuel gouvernement péquiste. Je trouve aussi malaisé que les trois autres élus dans la course, Martine Ouellet, Bernard Drainville et Alexandre Cloutier, aient cessé de talonner M. Péladeau au sujet de Québecor, de peur de perdre des plumes auprès des militants. La censure appelle la censure.
 
Les nouveaux barbares, dont se plaignait dans ces pages l’écrivain Jean Larose, n’ont pas seulement perdu le goût de la langue, « le français de la liberté », ils ont également perdu un certain sens de la démocratie. C’est d’ailleurs bien commode d’avoir des étudiants cagoulés par les temps qui courent ; ils sont les parfaits boucs émissaires pour ce qui est d’épingler les entorses démocratiques sur le dos de gens qui nous dérangent. De la même façon que la hantise des femmes voilées — du temps de la charte, mais encore aujourd’hui — nous empêche d’évaluer la véritable égalité hommes-femmes, nous conforte constamment dans nos choix, les dérapages étudiants à l’UQAM nous confortent dans l’idée que c’est eux le problème. L’écran de fumée créé par les radicaux nous empêche de nous regarder dans le miroir pour ce qui est de la transparence et l’imputabilité des élus.
 
Quand on en arrive à justifier le recours aux policiers à l’intérieur des murs d’une université comme un geste somme toute normal, sans atteinte à l’idéal universitaire ni répercussions sur la « libre circulation des idées », on ne peut qu’en conclure que la démocratie a vu de meilleurs jours. L’université aussi.
 
La situation est complexe, bien sûr, et rien ne peut excuser les agressions gratuites de la part de certains étudiants. Le manque de règles claires encadrant les manifestations étudiantes — en l’absence d’un leadership fort, notamment — attise en plus le panier de crabes. Mais de là à prétendre que les dérapages sont entièrement du côté étudiant, pas du tout du côté de ceux qui détiennent le gros bout du bâton, c’est de ressasser un douloureux déjà vu, l’arrogance du gouvernement Charest d’il y a trois ans. Comme dit Gérald Larose, aujourd’hui professeur à l’UQAM : « Ça ne se peut pas que la judiciarisation, la répression et les tribunaux [fassent] la paix à l’UQAM ». Il suppliait du même souffle le recteur Proulx d’ouvrir « une table pour dialoguer ».
 
C’était le 9 avril. Le dialogue, si je ne m’abuse, se fait toujours attendre. Si l’idéal démocratique est à parfaire du côté étudiant, il l’est tout autant chez ceux qui ont la prétention de gouverner.

mercredi, avril 01, 2015

Un budget qui trahit les aînés

http://www.ledevoir.com/societe/

1 avril 2015 | Actualités en société 
Judith Gagnon - Association québécoise pour la défense des droits des retraités
Jacques Fournier
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Photo: Éric Cabana
Agence France-Presse
L’AQDR trouve indécente l’augmentation de l’admissibilité au crédit d’impôt en raison de l’âge passant progressivement de 65 ans à 70 ans." title="L’AQDR trouve indécente l’augmentation de l’admissibilité au crédit d’impôt en raison de l’âge passant progressivement de 65 ans à 70 ans." />
L’AQDR trouve indécente l’augmentation de l’admissibilité au crédit d’impôt en raison de l’âge passant progressivement de 65 ans à 70 ans.
L’Association québécoise pour la défense des droits des retraités (AQDR) estime que les mesures budgétaires proposées par le gouvernement font fi des besoins des préretraités et des retraités.
 
Tout d’abord, l’AQDR considère que la croissance de 1,4 % du budget de la santé est insuffisante pour satisfaire les besoins de la population, et particulièrement ceux des aînés, en matière de soins de santé. Le régime sec qu’on impose à la santé va entraîner d’importantes baisses de services. On ne sait pas vraiment où les coupes vont se faire, mais on craint fortement que les aînés, qui n’ont pas actuellement tous les services requis, en fassent les frais.
 
Le gouvernement annonce 6,5 millions de dollars pour le soutien à la formation des préposées dans les entreprises d’économie sociale en aide domestique (EESAD). Si cette amélioration de la formation est souhaitable, il ne faudrait pas qu’elle témoigne d’une volonté du gouvernement de privatiser des services actuellement offerts par les auxiliaires familiales dans les CLSC alors que celles-ci ont déjà toutes les qualifications requises.
 
En bonifiant le crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience, le gouvernement semble apporter une mesure incitative intéressante pour maintenir les aînés en emploi. Cependant, cette mesure découle d’une vision restrictive du rôle des aînés où ces derniers doivent être maintenus le plus longtemps possible en emploi. Il ne faut pas oublier que les retraités sont souvent des proches aidants et que même s’ils ne travaillent plus, les aînés contribuent aussi à leur communauté par leur importante participation sociale.
 
L’AQDR trouve indécente l’augmentation de l’admissibilité au crédit d’impôt en raison de l’âge passant progressivement de 65 ans à 70 ans. Cette mesure constitue un net recul pour les aînés qui vont continuer de s’appauvrir en vieillissant.
 
Dans sa volonté d’améliorer la gouvernance des organismes publics, le gouvernement annonce plusieurs regroupements d’organismes, notamment celui de la Régie de rentes du Québec avec la Commission administrative des régimes de retraite et d’assurances. Cette fusion nous fait craindre pour l’accessibilité et la qualité des services à court et moyen terme pour les préretraités et les retraités.
 
Compte tenu de l’urgence de la situation, l’AQDR aurait souhaité que les fonds alloués pour la mise en place des gicleurs dans les résidences privées pour les personnes âgées aient été plus substantiels pour 2015-2016.
 
Finalement, l’AQDR salue la création du nouveau programme d’aide aux aînés pour compenser en partie une hausse des taxes municipales à la suite de l’entrée en vigueur d’un rôle d’évaluation.