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samedi, février 25, 2017

Québec impose du renfort à la SQ pour enquêter sur le SPVM

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/

Le mal est si profond que le ministre Coiteux associe le BEI et d’autres corps policiers aux enquêtes

25 février 2017 | Québec 
Isabelle Porter - Avec La Presse canadienne à Québec
Philippe Orfali
Le ministre Martin Coiteux
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir
Le ministre Martin Coiteux
Devant de « nouveaux éléments » liés à la crise qui ébranle depuis une semaine le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a dû se résoudre vendredi à déclencher une vaste enquête administrative et à élargir la portée de l’investigation policière présentement en cours.
 
Après une semaine de révélations explosives portant sur la fabrication d’éléments de preuve et des irrégularités en tous genres au sein de la division des enquêtes internes du SPVM, après avoir maintenu que la participation du BEI n’était pas requise, Martin Coiteux se ravise en partie. Des « informations sérieuses » reçues tard jeudi soir et concernant « plusieurs cas additionnels » lui ont fait comprendre l’existence de « problèmes systémiques »« concernant notamment les pratiques en matière d’enquête interne au SPVM ». C’est pourquoi la directrice du BEI, Madeleine Giauque, codirigera les efforts, avec un haut gradé de la Sûreté du Québec. Des policiers de la Gendarmerie royale et d’autres corps de police québécois seront aussi appelés en renfort.
 
Le gouvernement Couillard commande également une enquête administrative « sur les pratiques en matière d’enquête interne et de gestion » au SPVM, ainsi que sur toute autre pratique « susceptible de mettre en péril la confiance des citoyens envers leur corps de police ». Celui ou celle qui présidera cette enquête devra être nommé au cours des prochains jours.
 
Enfin, le chef de police de Montréal, Philippe Pichet, devra également expliquer ce qu’il entend faire « pour éviter que la situation s’amplifie ». M. Coiteux a refusé de dire si Philippe Pichet avait toujours sa confiance.
 
« Prenez note de l’ampleur des mesures que j’annonce aujourd’hui, ça vous donne une idée des préoccupations que je peux avoir », a-t-il dit en point de presse. Les témoignages transmis au bureau du ministre Coiteux par des policiers du SPVM feraient état de cas « plus complexes » que ceux décrits dans divers reportages depuis mardi, lorsque l’émission JE a révélé que le second plus important service de police municipal au pays aurait fabriqué des preuves afin de faire taire des employés qui auraient voulu dénoncer des cas de corruption au sein des forces de l’ordre.
 
Réactions
 
Le maire Coderre a affirmé être totalement d’accord avec le train de mesures annoncé par Québec en vue de faire le ménage au sein du SPVM. « Les différentes solutions qu’il a proposées [vont] attaquer en profondeur les problèmes qui minent le Service. » Contrairement à M. Coiteux, il a réaffirmé son soutien pour le chef de police Pichet. « Quand il a été nommé, on a dit qu’il ne faisait partie d’aucun clan […]. Il est donc tout à fait normal, à moins qu’il y ait des faits contraires, de lui accorder notre confiance. »
 
Quoi qu’il en soit, des « gestes » seront posés à la conclusion des deux enquêtes déclenchées par Québec, a-t-il ajouté.
 
Le directeur Pichet s’est quant à lui engagé à collaborer aux enquêtes gouvernementales. « Nous commençons immédiatement à produire le rapport que demande le ministre sur les mesures que nous mettrons en place pour assurer l’intégrité de notre travail. »
 
Les mesures annoncées par le ministre Coiteux sont insuffisantes, rétorque l’opposition à l’Hôtel de Ville et à l’Assemblée nationale. « Tant que l’administration Coderre persiste à bloquer toute tentative pour rendre plus transparentes les procédures de reddition de comptes de la haute direction du SPVM, la culture malsaine qui afflige cette organisation persistera et les scandales vont continuer de fuser de toutes parts », a insisté la chef de Projet Montréal, Valérie Plante.
 
Porte-parole du Parti québécois en matière de sécurité publique, Pascal Bérubé s’est dit soulagé de voir la directrice du BEI « enfin » mise à contribution… mais déplore que celle-ci n’ait pas été chargée du dossier dès le début, comme plusieurs le réclamaient.
 
La Coalition avenir Québec aurait par ailleurs voulu qu’on suspende Philippe Pichet de ses fonctions le temps de la réalisation de ces deux enquêtes. Le fait que la SQ soit toujours mêlée à l’enquête préoccupe son porte-parole, André Spénard. « Il y a trop de complicités entre les corps de police. C’est encore la police qui enquête sur la police. Ils vont se protéger entre eux. »
 
Même son de cloche chez Amir Khadir, de Québec solidaire. « C’est une espèce de tentative encore une fois de ne pas se rendre à l’évidence que c’est une crise de confiance grave. »
Crise au SPVM : une enquête sur plusieurs frontsUne enquête interne : Le ministre envoie un commissaire « à l’intérieur du SPVM » pour faire une enquête administrative. Son attention sera concentrée sur la division des enquêtes internes. Selon ce que les témoins allèguent, c’est de là qu’auraient émané les règlements de comptes entre policiers et la fabrication de preuves. Reste à nommer un commissaire « très bientôt », a dit le ministre. Déjà, le Parti québécois demande que les oppositions aient voix au chapitre dans la décision.

La directrice du BEI, sans le BEI : Le fait que l’enquête sur le SPVM ait été confiée à la SQ dérange depuis le début et les partis d’opposition ont réclamé toute la semaine qu’on la confie au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI). Vendredi, le ministre a de nouveau indiqué que le BEI, une « une jeune organisation »,n’était pas en mesure de s’en charger, mais propose un compromis en donnant la « cogestion » de l’enquête à la patronne du BEI, Madeleine Giauque, qui travaillera avec le directeur général adjoint de la SQ, Yves Morency.

Des renforts de partout En plus de Me Giauque, le ministre a requis l’aide des services de police de Québec, Longueuil et Gatineau. La GRC sera aussi plus présente.

Pichet toujours en poste, mais… : Malgré l’ampleur de la crise, le ministre n’a pas limogé le patron du SPVM. Prié de dire s’il lui faisait toujours confiance, le ministre n’a pas répondu, se contentant de dire que « c’est important de faire la lumière ».

mercredi, novembre 02, 2016

Pour votre info: l’essentiel du mercredi

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2 novembre 2016 |Guillaume Bourgault-Côté 
Mardi, la pression a considérablement augmenté sur Philippe Pichet, qui était bien au fait des mandats de surveillance émis contre Patrick Lagacé.
Mardi, la pression a considérablement augmenté sur Philippe Pichet,
qui était bien au fait des mandats de surveillance émis contre Patrick Lagacé.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir



Mardi, la pression a considérablement augmenté sur Philippe Pichet, qui était bien au fait des mandats de surveillance émis contre Patrick Lagacé.

Le sujet de l’heure : le SPVM et la surveillance des journalistes
Le maire de Montréal, Denis Coderre, réitérera-t-il aujourd’hui sa confiance envers le chef du Service de police de la Ville de Montréal, Philippe Pichet, au centre d’une immense controverse ? M. Coderre tiendra en conférence de presse sur un autre sujet à 11 h, mais l’affaire Patrick Lagacé sera assurément à l’ordre du jour.

Mardi, la pression a considérablement augmenté sur M. Pichet, qui était bien au fait des mandats de surveillance émis contre M. Lagacé – et peut-être d’autres journalistes. Le PQ demande sa démission, le premier ministre a évité de lui accorder sa confiance (tout en annonçant des mesures pour réduire le risque qu’un autre cas Lagacé ne survienne), et son ministre de la Sécurité publique a renvoyé la balle à M. Coderre. La suite aujourd’hui.

L’invité du jour : Edward Snowden


Ce n’est pas organisé avec le gars ou la fille des vues, mais n’empêche : quel timing ! Le lanceur d’alertes Edward Snowden, sera à Montréal ce soir dans le cadre d’un événement organisé par l’Université McGill. Ou enfin : l’ancien de la NSA sera présent par vidéoconférence depuis la Russie, où il vit réfugié depuis 2013.

M. Snowden a commenté le cas Lagacé cette semaine par un tweet : « Êtes-vous un journaliste ? La police qui vous espionne pour identifier vos sources, ce n’est plus hypothétique. Ça se passe aujourd’hui. » Le thème prévu de longue date pour sa conférence : la surveillance au Canada. Gageons quelques questions d’actualité pour lui…

Les explications du jour : Bill Morneau
Le ministre des Finances Bill Morneau défendra ce matin devant un comité parlementaire sa mise à jour économique présentée mardi après-midi. Et il risque d’entendre quelques critiques de la part des partis d’opposition, si l’on se fie à leur réaction initiale…

En bref ? « La croissance économique mondiale demeure anémique », reconnaît le ministère des Finances. En réaction, les libéraux poussent donc un cran plus loin leur politique d’investissement dans les infrastructures (33 milliards d’argent neuf, mais étalé dans le temps). Dans l’immédiat, le déficit pour l’année en cours sera un peu moindre que prévu (25 milliards plutôt que 29 milliards).

Le rapport du jour : l’aide juridique menacée
Le Jeune Barreau de Montréal – qui regroupe des avocats de moins de dix ans de pratique – publie ce matin un rapport très critique des conditions de pratique des avocats privés qui accepte des mandats de l’aide juridique. Les tarifs offerts par Québec seraient si peu élevés (parfois 20-25 $ de l’heure) que les avocats n’osent plus accepter de cas compliqués, voire même qu’ils suggèrent des plaidoyers de culpabilité pour sauver du temps. Et ce sont des avocats qui le disent.

À Mossoul, l’offensive continue


La bataille pour la reprise de Mossoul en Irak se poursuit aujourd’hui, au lendemain de la reprise d’un premier bâtiment d’importance par les forces irakiennes – celui du siège de la télévision de la ville. L’offensive contre les forces du groupe armé État islamique entre maintenant dans une phase de bataille urbaine.

mardi, novembre 01, 2016

PATRICK LAGACÉ ESPIONNÉ La presse en liberté surveillée

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Le directeur du SPVM justifie les méthodes d’enquête employées, alors que la communauté journalistique s’indigne

Le chef du Service de police de la Ville de Montréal, Philippe Pichet
Le chef du Service de police de la Ville de Montréal, Philippe Pichet
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir

Sur fond de crise politique, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) s’est défendu lundi d’avoir traqué les communications du chroniqueur Patrick Lagacé en évoquant un cas« exceptionnel », sans pour autant éliminer la possibilité que d’autres journalistes soient placés sous surveillance policière.

« C’est un cas d’exception »« on a suivi toutes les règles », a martelé le chef du SPVM, Philippe Pichet, flanqué des assistants directeurs Bernard Lamothe et Claude Bussières pour rencontrer les journalistes. « L’enquête visait un de nos policiers et ne visait nullement M. Lagacé », a d’abord précisé le commandant Pichet. « C’est une situation très exceptionnelle et très sérieuse, qui a été traitée avec des moyens exceptionnels. »

Lundi matin, La Presse a révélé que son chroniqueur Patrick Lagacé avait été visé par 24 mandats de surveillance policière qui ont permis au SPVM d’obtenir les numéros entrants et sortants de son cellulaire entre les mois de janvier et juillet 2016. Le service de police a aussi obtenu l’autorisation de localiser le journaliste avec le GPS intégré dans son téléphone. Ces mesures ont été prises dans le cadre d’une enquête criminelle visant cinq policiers du SPVM soupçonnés, notamment, de fabrication de preuve. La majorité des mandats de surveillance ont été autorisés par la juge de paix Josée de Carufel.

D’autres journalistes épiés

Alertés, plusieurs journalistes ont questionné le chef Pichet sur la possibilité que d’autres reporters soient placés sous surveillance policière. « À ma connaissance, en ce moment, non[il n’y en a pas d’autres] », a répondu Philippe Pichet. Mais « s’il y a d’autres cas exceptionnels, présentement, avec les règles qui sont en place et la loi qui est en place, je ne peux pas écarter le fait qu’on va utiliser ces moyens-là », a-t-il ajouté.

Quelques heures plus tard, TVA a révélé que trois autres journalistes auraient fait l’objet de vérifications par le SPVM. « Il va falloir rappeler demain [mardi] », a déclaré un porte-parole du SPVM quand Le Devoir a tenté de le faire réagir sur ces allégations.

Selon Patrick Lagacé, le chef Philippe Pichet a « prouvé » dans sa conférence de presse « qu’il ne comprend pas grand-chose au rôle d’une presse libre dans une démocratie ».

« D’autres enquêtes criminelles dans ce pays, autrement plus importantes que celles qui nous occupent ici, ont fait l’objet de fuites à des journalistes. Et les policiers ont réussi à composer avec les articles sur ces enquêtes sans espionner de journalistes », a-t-il déclaré.

Le chroniqueur avait auparavant déclaré que « le fond du problème » reposait dans la décision de la juge de Carufel, qui a autorisé la majorité des mandats exigés par la section des enquêtes spéciales du SPVM. « Il y a de sérieuses questions à se poser parce que cette juge a pensé que c’était parfaitement acceptable d’espionner un journaliste pour identifier ses sources », a-t-il indiqué.

En réaction, la Cour du Québec a tenu à dissiper l’impression selon laquelle la juge de Carufel avait aveuglément estampillé les demandes de mandats de surveillance. « La formation continue dont les juges de paix et les magistrats bénéficient leur permet d’être à la fine pointe de la loi et de la jurisprudence, notamment en matière de perquisition visant les médias vu l’importance de la liberté de presse », a affirmé la porte-parole des Tribunaux du Québec, Caroline St-Pierre.

Martin Coiteux

À Québec, le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, s’est dit très préoccupé par la surveillance du chroniqueur de La Presse par le SPVM. « L’indépendance de la presse, la capacité de la presse à faire son travail, de révéler toutes les choses qui ont à être révélées pour notre démocratie, c’est très important », a-t-il déclaré dans un impromptu de presse.

Le ministre Coiteux s’est engagé à vérifier si « les politiques qu’utilisent les corps policiers lorsqu’ils demandent de tels mandats [ont été et sont] dûment respectées ». Il a dit avoir posé une « série de questions » à ce sujet à ses subalternes, mais s’est abstenu de casser du sucre sur le dos du SPVM ou de la juge de Carufel. « Si La Presse considère qu’elle doit utiliser des recours, elle doit le faire. Nous, comme gouvernement, on ne va pas s’immiscer dans les décisions judiciaires et les enquêtes policières », a-t-il affirmé.

La ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, a invité les journalistes à se concerter, puis à faire connaître au gouvernement, s’ils le jugent pertinent, des propositions pour renforcer la protection des sources journalistiques.

Protection des sources

De son côté, le Parti québécois a réclamé une loi sur la protection des sources journalistiques. Québec solidaire a plutôt appelé le gouvernement libéral à amender le projet de Loi facilitant la divulgation d’actes répréhensibles dans les organismes publics, car il « obligerait les lanceurs d’alerte à communiquer avec un corps de police avant de sortir publiquement ». L’affaire Lagacé doit donner lieu à une « réflexion sérieuse » sur les moyens de « réellement protéger » les lanceurs d’alerte, a aussi affirmé la Coalition avenir Québec.

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) s’est quant à elle dite « révoltée » par ce « nouveau cas d’entrave policière au travail des médias ». Elle a exhorté le gouvernement libéral à donner le coup d’envoi d’une « enquête publique sur l’octroi des mandats de surveillance concernant les journalistes » et, par l’intermédiaire de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, de « manifester publiquement son inquiétude à l’égard du non-respect des droits fondamentaux des Québécois et de rappeler l’importance de protéger le travail journalistique afin que les citoyens puissent être informés »« Face à de telles attaques à notre démocratie, le gouvernement ne peut plus fermer les yeux », a indiqué la FPJQ.

Denis Coderre

À Montréal, le maire Denis Coderre s’est dit préoccupé par la surveillance dont a fait l’objet Patrick Lagacé, allant même jusqu’à qualifier cette pratique d’« inacceptable ». Il a néanmoins réitéré sa confiance à l’endroit de Philippe Pichet, qu’il n’entend pas démettre de ses fonctions, comme l’a réclamé l’opposition à l’Hôtel de Ville.

« Ce n’est pas à moi de m’immiscer dans les affaires judiciaires, d’autant plus que je ne me mêle jamais d’opérations policières. J’ai parlé à M. Pichet. Je lui ai dit que j’étais préoccupé par cette situation-là. Je ne lui demande pas ce qui s’est passé. Il n’a pas à me dire ça, de toute façon, a expliqué le maire. Ce n’est pas banal ce qui s’est passé. […] Il ne faut pas prendre ça à la légère. »

Plus tôt, Patrick Lagacé a évoqué l’influence qu’a pu avoir le pouvoir politique montréalais dans la décision de le traquer. « Il règne un climat de paranoïa à l’Hôtel de Ville depuis que le maire Coderre le dirige. Je ne dis pas qu’il a demandé à la police de m’espionner. Mais la mairie entretient un climat de suspicion qui encourage à poser des gestes inquiétants et sans précédent », a-t-il avancé.

Selon Projet Montréal, l’enquête du SPVM sur ses policiers — parmi lesquels se trouve Fayçal Djelidi, qui fait face à des accusations de parjure, de tentative d’entrave à la justice et d’obtention de services sexuels moyennant rétribution — n’explique peut-être pas la décision de traquer le journaliste Lagacé. « Est-ce vraiment l’affaire Djelidi qui est en cause ou est-ce l’image de la police et celle de l’administration municipale qui sont en cause ? On veut une enquête », a demandé le chef de l’opposition, Luc Ferrandez.

Les critères établis par la Cour suprême
La Cour suprême du Canada a établi neuf critères dont les juges de paix doivent tenir compte avant d’attribuer un mandat de perquisition. Les voici.
 
1. Satisfaire aux exigences du Code criminel quant à la délivrance d’un mandat de perquisition.
 
2. Une fois ces conditions remplies, examiner toutes les circonstances pour déterminer si le juge peut décerner un mandat ;
 
3. S’assurer d’avoir bien pondéré l’intérêt de l’État à découvrir et à poursuivre les criminels et le droit des médias à la confidentialité des renseignements dans le processus de collecte et de diffusion des informations ;
 
4. Déterminer si l’affidavit présenté à l’appui de la demande contient suffisamment de détails pour permettre un bon exercice du pouvoir discrétionnaire en ce qui concerne l’attribution d’un mandat de perquisition ;
 
5. S’assurer que l’affidavit indique s’il y a d’autres sources de renseignements raisonnables et, le cas échéant, s’assurer qu’elles ont été consultées et que tous les efforts raisonnables pour obtenir les renseignements ont été épuisés ;
 
6. Déterminer si le média a rendu publics, en tout ou en partie, les renseignements recherchés. Si oui, cela favorisera l’attribution du mandat de perquisition.
 
7. Une fois le mandat décerné, examiner l’imposition de certaines conditions à son application, afin que le média ne soit pas indûment empêché de publier ou de diffuser les informations ;
 
8. Tenir compte de la possibilité d’invalider un mandat après son attribution s’il ressort que les autorités ont omis de communiquer des renseignements pertinents qui auraient pu influer sur la décision de décerner le mandat ;
 
9. Tenir compte de la possibilité d’invalider une perquisition effectuée de manière abusive.
 
Marie-Michèle SiouiLe Devoir

vendredi, décembre 04, 2015

Une bagarre entre 3 hommes fait 2 blessés au centre-ville de Montréal

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 04 décembre 2015 à 05h15. Modifié par Charles Payette à 08h22.
Une bagarre entre 3 hommes fait 2 blessés au centre-ville de Montréal
MONTRÉAL - Une altercation entre trois hommes survenue en début de nuit, vendredi, au centre-ville de Montréal, a conduit deux d'entre eux à l'hôpital.
On en parle en ondes :
L'un d'eux, âgé de 41 ans, a été atteint au haut du corps et l'autre, qui a 34 ans, a été blessé à une jambe.

La troisième personne impliquée dans cette bagarre est activement recherchée par les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

L'altercation s'est produite vers 1h00 à l'intersection de l'avenue Hôtel-de-Ville et de la rue Saint-Catherine Est, pour une raison que la police n'a pas encore établi.

La rencontre de témoins par les enquêteurs de la police a débuté afin de résoudre l'affaire.

dimanche, novembre 29, 2015

Trois employés d'un commerce poignardés après la fermeture des bars à Montréal

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Publié par (Montréal) La Presse Canadienne le dimanche 29 novembre 2015 à 05h23. Modifié par 98,5 fm à 08h18.
Trois employés d'un commerce poignardés après la fermeture des bars à Montréal
MONTRÉAL - Trois employés d'un établissement licencié de Montréal ont été poignardés peu après la fermeture des bars dimanche.
Les agressions sont survenues vers 3h10 dans un commerce de la rue Crescent, au centre-ville.

Le suspect est un individu âgé dans la vingtaine.On ignore ce qui a poussé le jeune homme à agresser les trois employés en question. Deux de ces employés ont dû être hospitalisés pour des blessures au haut du corps, dont la gravité n'a pu être précisée dans l'immédiat.

Quant au suspect, il a pris la fuite après les évènements. Il a rapidement été arrêté les policiers à quelques mètres des lieux.

Il est détenu et doit être interrogé au cours de la journée par des enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Un périmètre de sécurité a été établi autour du commerce. Les techniciens en identité judiciaire du SPVM ont aussi été appelés sur les lieux du crime.

mardi, septembre 29, 2015

Un taxi montréalais happe des piétons: 4 blessés dont 2 graves

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Publié par La Presse Canadienne le mardi 29 septembre 2015 à 04h31. Modifié par Charles Payette à 08h12.
Un taxi montréalais happe des piétons: 4 blessés dont 2 graves
Freedigitalphotos.net
MONTRÉAL - Quatre piétons, trois femmes et un homme, ont été blessés lorsqu'ils ont été fauchés par une voiture-taxi en milieu de nuit, mardi, dans le centre-ville de Montréal.

Un homme de 45 ans et une femme de 25 ans sont les deux personnes les plus gravement atteintes. Elle sont dans un état critique.
André Leclerc, du Service de police de la ville de Montréal
 
 
 
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Une femme de 17 ans a été blessée à une jambe alors qu'une autre souffre d'un violent choc nerveux.
L'accident est survenu vers 3h05, sur le boulevard René-Lévesque Ouest. Les quatre personnes ont été frappées dans la voie de gauche par la voiture circulant vers l'ouest, près de la rue de la Montagne.

Les circonstances de l'accident n'ont pas encore été précisément établies. Des enquêteurs de l'escouade des collisions du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sont arrivés sur les lieux afin de les déterminer.

lundi, juillet 06, 2015

Drame familial à Anjou: il tue son bébé avant de se suicider

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 06 juillet 2015 à 05h51. Modifié par Charles Payette à 07h16.
Drame familial à Anjou: il tue son bébé avant de se suicider
MONTRÉAL - Un bambin âgé d'à peine 10 mois a été assassiné dimanche par son père qui s'est ensuite enlevé la vie.

La mère de l'enfant a alerté les autorités vers 19h30; elle était inquiète car son conjoint et leur enfant devaient être de retour à la maison en fin d'après-midi.
On en parle en ondes :
Écouter
Mis en ligne le lundi 06 juillet 2015 dans Puisqu'il faut se lever avec Julie-Christine Gagnon
Le drame a été découvert en soirée dans le remise située dans la cour d'une résidence du nord-est de Montréal. C'est là que gisaient les deux cadavres.

Des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont alors lancé des recherches dans le secteur de la résidence située sur l'avenue des Vendéens, dans l'arrondissement Anjou. La macabre découverte a été faite vers 21h50.

En constatant le dénouement tragique de l'affaire, la mère âgée de 43 ans a été éprouvée par un choc nerveux qui a requis son transport à l'hôpital.

Le SPVM a indiqué que la dame et son conjoint étaient en instance de séparation.

Le petit garçon de 10 mois est devenu la 14e victime de meurtre depuis le début de l'année sur l'île de Montréal.

vendredi, avril 10, 2015

GRÈVE ÉTUDIANTE L’UQAM choisit la ligne dure

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Le ministre François Blais offre tout son soutien au recteur Robert Proulx


10 avril 2015 |Philippe Orfali | Éducation
En soirée, des étudiants de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM ont tenu une veillée aux chandelles pour montrer leur désaccord quant au grabuge effectué dans l’institution la veille.
Photo: Annik MH De Carufel
 Le Devoir

En soirée, des étudiants de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM ont tenu une veillée aux chandelles pour montrer leur désaccord quant au grabuge effectué dans l’institution la veille.

Après les saccages et multiples arrestations survenus la veille au pavillon J.-A.-DeSève, l’Université du Québec à Montréal tentait de recoller les morceaux, jeudi, tant bien que mal. Mais une chose est sûre : devant les appels à la démission qui se multiplient, le recteur Robert Proulx n’a pas l’intention de fléchir.

Réveil brutal, jeudi matin, pour des milliers d’étudiants de l’UQAM. L’escalade des événements, la veille, avait culminé avec l’occupation pendant toute la soirée — et le vandalisme — du pavillon DeSève, situé à l’angle Sainte-Catherine et Sanguinet, avant que la police n’intervienne peu après minuit, pour la troisième fois en moins de 24 heures à l’UQAM.

Au lendemain de ces incidents, un collectif formé de professeurs et d’étudiants a réclamé la démission pure et simple du recteur Robert Proulx, furieux de la « dérive sécuritaire » de la direction de l’établissement. Ces représentants de professeurs, de chargés de cours et d’étudiants membres de l’Association pour une solidarité sociale étudiante (ASSE) ont exigé en choeur le départ immédiat de M. Proulx, qu’ils ont accusé de jouer au « pompier pyromane » avec sa gestion de la grève étudiante déclenchée au cours des dernières semaines. C’est la décision de la direction de faire appel au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) au sein des édifices de l’UQAM qui a mis le feu aux poudres, ont-ils soutenu.

« Il est clair que le recteur a failli à sa mission, a déclaré le professeur de sociologie Marcos Ancelovici. La seule chose responsable qu’il lui reste à faire est de démissionner. » La veille, en fin de journée, un groupe de professeurs et lui avaient tenté, au cours d’une rencontre houleuse, de trouver des solutions à la crise avec le recteur et deux de ses adjoints.

Débat sur le droit de grève

Le collectif a de plus demandé à l’UQAM de reconnaître le droit de grève des étudiants en ne demandant pas le renouvellement de l’injonction temporaire, qui arrive à échéance lundi, et qui vise à forcer la tenue des cours. Cette injonction n’a pas permis de rétablir le calme, bien au contraire, ont-ils souligné. Ils n’ont pas manqué de rappeler que Robert Proulx lui-même avait demandé au gouvernement libéral de Philippe Couillard de légiférer en matière de droit de grève des étudiants.

Au moment de faire le point sur la crise à l’UQAM, au cours d’une conférence de presse à Québec, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, François Blais, a complètement exclu cette possibilité. « Je ne sais pas sur quoi vous voulez qu’on légifère, mais je vous rappelle simplement que nous ne croyons pas à ce droit-là », a dit le ministre.

L’ex-doyen de l’Université Laval a donné son appui « entier » au recteur de l’UQAM quant à ces « personnes qui rentrent cagoulées et qui terrorisent une institution ».

Celui qui avait proposé aux recteurs d’expulser de « deux à trois » étudiants par jour pour calmer le jeu a jugé que le recteur de l’UQAM y était « allé de manière très graduelle » au cours des dernières semaines. La venue des policiers — et les 27 arrestations qui ont eu lieu pendant la journée et la soirée de mercredi — était « le geste qui s’imposait pour faire respecter les règles qui régissent une société de droit ». Rappelons que le recteur Proulx a également entrepris des démarches visant à expulser ou suspendre neuf étudiants, en plus de faire appel à une firme de sécurité externe et d’avoir obtenu l’injonction de dix jours.

Il a précisé que Québec n’interviendrait pas directement dans les affaires de l’UQAM, à la demande du recteur Proulx, si ce n’est que pour lui offrir son « appui entier ». Robert Proulx a toute la légitimité nécessaire pour accomplir son travail, a soutenu M. Blais.

Québec ne paiera pas un iota si l’UQAM en venait à prolonger sa session, a-t-il ajouté.

Le chef par intérim du Parti québécois, Stéphane Bédard, a lui aussi demandé la« reconnaissance de la démocratie étudiante », et ce, bien que le PQ se soit toujours opposé à toute forme de droit de grève pour les étudiants alors qu’il était au pouvoir. « La violence est toujours inacceptable. Les gestes répréhensibles des commandos de manifestants masqués et cagoulés, dirigés contre des personnes et des biens, doivent être dénoncés,[mais] les étudiants peuvent légitimement s’opposer à l’austérité », a estimé le chef de l’opposition.

Dommages considérables

Entre-temps, au pavillon J.-A.-DeSève, le personnel de l’UQAM était à pied d’oeuvre afin d’évaluer et réparer les dommages. Le bâtiment situé à l’angle des rues Sanguinet et Sainte-Catherine était fermé pour la journée, forçant par le fait même l’annulation de plusieurs dizaines de cours.

Dès le début de la matinée, des employés des services des immeubles et de l’équipement ont entamé l’évaluation des dommages. « Nous n’avons pas encore de chiffre pour évaluer les dommages. Mais ce sont des dommages qui sont très importants », a dit la porte-parole de l’UQAM, Jenny Desrochers. « Le comptoir de l’aide financière [où ont pénétré par la force des vandales], où les étudiants peuvent faire des demandes de bourse, c’est carrément sinistré. » Caméras de surveillance, mobilier, machines distributrices ont également été endommagés ou détruits, alors que les graffitis se comptent par dizaines sur les murs. Et de nombreuses portes et fenêtres ont été brisées ou endommagées par des manifestants masqués.

Le pavillon DS sera « partiellement » rouvert vendredi, a indiqué l’établissement en soirée. Certains cours ont toutefois été déplacés. Les professeurs et étudiants en ont été avisés par courriel ou le seront par une affiche sur la porte de leur local de cours habituel. Certains services localisés dans le pavillon DS seront également fermés pour la journée.