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Publié le 03 février 2017 à 08h43 | Mis à jour à 08h43
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Agence France-Presse
Paris
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Sortir pour fumer une cigarette pourrait bien s'avérer insuffisant pour protéger la santé des non-fumeurs, selon une étude effectuée chez des souris montrant qu'une exposition indirecte à la fumée du tabac, c'est-à-dire par ses résidus laissés sur les objets, serait elle aussi nocive.
On parle d'exposition indirecte (ou « third-hand smoke » en anglais) pour désigner le contact avec les résidus laissés par la fumée du tabac sur les meubles, les rideaux ou les murs par exemple.
Elle est différente du tabagisme passif qui consiste à inhaler, de manière involontaire, la fumée secondaire dégagée par un ou plusieurs fumeurs et dont les dangers sont déjà bien connus.
Peu d'études ont en revanche été effectuées à ce jour sur l'exposition indirecte à la fumée du tabac.
Dans une étude publiée dans la revue Scientific Reports, des chercheurs de l'université de Berkeley, en Californie, ont montré que des souriceaux nouveau-nés exposés à des vêtements traités avec de la fumée de cigarette pendant trois semaines présentaient un plus faible poids que ceux qui n'avaient pas été exposés.
PHOTO SHAUN BEST, ARCHIVES REUTERS |
Les nouveau-nés comme les souris adultes ont également présenté des modifications de leur composition sanguine associées à des réactions inflammatoires ou allergiques.
L'effet sur le poids s'est toutefois avéré temporaire, contrairement à la modification des globules blancs qui s'est maintenue même après l'arrêt de l'exposition.
Selon Jian-Hua Mao, l'un des auteurs de l'étude, le taux de tous les types de globules blancs associés aux inflammations et aux allergies a connu des augmentations.
« Les changements ont subsisté pendant 14 semaines après la fin de l'exposition chez les nouveau-nés et deux semaines après l'exposition chez les adultes », précise-t-il.
Pour l'instant toutefois, les chercheurs ne sont pas en mesure de dire si les modifications biologiques entraînent des pathologies spécifiques.
« L'exposition indirecte est un facteur de risque sanitaire sous-estimé », relève de son côté Antoine Snijders, un autre auteur de l'étude, qui souligne que de nouvelles recherches sont nécessaires, notamment chez l'homme, avant de pouvoir proposer des mesures préventives.
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