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vendredi, février 03, 2017

Des militaires attaqués par un présumé djihadiste au Louvre

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Publié le 03 février 2017 à 06h05 | Mis à jour à 07h50
Des policiers surveillent l'entrée du musée du Louvre... (PHOTO THIBAULT CAMUS, AP)
Des policiers surveillent l'entrée du musée du Louvre après l'attaque contre un militaire, le 3 février, à Paris.
PHOTO THIBAULT CAMUS, AP
GERSENDE RAMBOURGPAULINE TALAGRAND
Agence France-Presse
PARIS
Un homme a agressé vendredi à la machette une patrouille militaire au cri d'« Allah Akbar » à l'entrée du musée du Louvre à Paris avant d'être blessé par un tir de riposte, une attaque à « caractère terroriste », selon les autorités.
La patrouille était composée de quatre militaires qui... (PHOTO ALAIN JOCARD, AFP) - image 1.0
La patrouille était composée de quatre militaires qui circulaient à l'intérieur du Louvre, selon le colonel Benoît Brulon, un porte-parole militaire.
PHOTO ALAIN JOCARD, AFP
Un périmètre de sécurité a été érigé autour... (Photo Christophe Ena, AP) - image 1.1
Un périmètre de sécurité a été érigé autour du musée.
PHOTO CHRISTOPHE ENA, AP
L'attaque s'est produite à 9 h GMT (4 h, HE) à l'entrée de la très touristique galerie du Carrousel du Louvre donnant accès au musée le plus fréquenté du monde. Un militaire a été légèrement touché au cuir chevelu tandis que l'assaillant a été grièvement blessé au ventre, selon le préfet de police de Paris, Michel Cadot.
« On a vu les clients dans la salle qui couraient, on a su tout de suite que c'était quelque chose de sérieux. On a couru, on est sorti dehors. On a pensé à notre vie, on a vu la mort arriver avec tout ce qui se passe en ce moment, on a eu vraiment, vraiment peur », témoigne auprès de l'AFP une employée d'un restaurant dans la galerie du Louvre.
Les deux sacs à dos que l'agresseur portait ne contenaient pas d'explosifs, a ajouté Michel Cadot.
Cette agression au coeur de Paris s'est produite « visiblement dans le cadre d'une tentative d'attaque à caractère terroriste », a affirmé le premier ministre français, Bernard Cazeneuve. « Il faut être prudent », a-t-il toutefois nuancé, citant « un contexte de menace qui demeure extrêmement élevée ».
La France a été frappée en 2015 et 2016 par une série d'attentats djihadistes, parfois de masse, qui ont fait 238 morts et des centaines de blessés. Plusieurs de ces attaques ou tentatives ont visé des militaires ou des policiers.
Conséquence directe, le tourisme a fortement diminué l'an dernier dans le pays et en particulier à Paris. L'agression au Louvre survient le jour même où la ville lance dans la soirée sa campagne pour l'élection de la ville hôte des Jeux 2024, avec la tour Eiffel illuminée en toile de fond.Selon le préfet de police, l'assaillant, « armé d'au moins une machette, et peut-être d'une deuxième arme s'est précipité » sur la patrouille de quatre hommes, a proféré des menaces et crié « Allah Akbar » (Dieu est grand, en arabe). Un des militaires a tiré « cinq balles » et atteint au ventre l'assaillant.
Selon une source militaire, l'un des soldats avait d'abord tenté de maîtriser l'agresseur par des techniques d'autodéfense. En vain. Un autre militaire a ensuite ouvert le feu.
Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête.
Un millier de personnes, dont quelque 250 personnes dans le musée au moment de l'attaque, ont été confinées, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet.
Un périmètre de sécurité a été établi, de nombreux policiers vêtus de gilet pare-balles interdisant les accès à la zone, a constaté une journaliste de l'AFP. Les stations de métro aux abords du musée ont été fermées.
« C'est si triste et choquant [...] on ne peut pas les laisser gagner, c'est terrible », se désole Gillian Simms, une touriste anglaise.
Les candidats à la présidentielle prévue les 23 avril et 7 mai ont réagi à cette attaque avec un hommage unanime aux forces de sécurité et le président socialiste François Hollande a salué « le courage et la détermination » des militaires. Quelque 3500 soldats patrouillent quotidiennement dans la capitale et ses environs.
La France est placée sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence depuis les attentats de novembre 2015 (130 morts) à Paris. Le pays vit dans la crainte de nouvelles attaques en dépit d'un dispositif sécuritaire drastiquement renforcé.
Le groupe Etat islamique, qui perd du terrain en Irak et en Syrie où il a proclamé un califat en 2014, menace régulièrement la France de représailles pour sa participation à la coalition militaire internationale dans ces deux pays.
L'EI a appelé en outre à frapper les « mécréants » partout où cela est possible.
Parmi les dernières attaques recensées en France, un Tunisien avait foncé le 14 juillet dans une foule rassemblée sur la promenade des Anglais à Nice (sud-est), faisant 86 morts. Fin juillet, un prêtre avait ensuite été assassiné dans une petite église du nord-ouest de la France par deux jeunes se revendiquant de l'EI.