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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 5 H 05
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Plus d'un an après l'arrivée au pouvoir du Parti libéral, que pensent les Canadiens de Justin Trudeau? Photo : Radio-Canada |
Une station de radio locale annonce la venue de Justin Trudeau à Peterborough. L'animateur prévient que l'assemblée citoyenne du premier ministre prévue ce matin-là affiche déjà complet. Dans toutes les villes que Justin Trudeau visite, il suscite toujours autant d'intérêt.
Un texte de Louis Blouin
Justin Trudeau a entamé une tournée pancanadienne pour être à l’écoute des citoyens. Elle a commencé dans plusieurs villes et villages de l’Ontario, alternant assemblées publiques et séances d'égoportraits.
Cet exercice aux allures de campagne électorale est-il perçu comme une véritable occasion d’écouter les citoyens ou un simple coup de relations publiques?
Après 15 mois au pouvoir, que pensent les citoyens de la performance de leur premier ministre?
Quels enjeux leur tiennent à cœur? Voici l’avis de Canadiens rencontrés le long du trajet de Justin Trudeau.
Diplômée endettée à la recherche d'emploi
Patricia Wilson, 24 ans, espérait poser une question au premier ministre à l’assemblée citoyenne de Peterborough. « Que va faire votre gouvernement pour nous donner des occasions de réussir? », aurait-elle demandé. Diplômée en biologie de la conservation, elle déplore le manque de possibilités de stages et de programmes coopératifs pour acquérir l’expérience réclamée par les employeurs.
Elle traîne une dette d’études de 45 000 $ et n’arrive pas à la rembourser.
Beaucoup d'étudiants vivent dans la pauvreté après avoir obtenu leur diplôme. C’est difficile. Patricia Wilson
Elle souhaite atteindre cette « classe moyenne » tant défendue par Justin Trudeau. Comme ministre de la Jeunesse, elle croit qu’il pourrait faire mieux. Toutefois, elle salue sa passion et reconnaît que « le progrès prend du temps ».
« L'électeur indépendant »
Dan White n’a pas voté pour Justin Trudeau, mais il s’est déplacé dans le petit village de Manotick pour le rencontrer avec ses enfants. Pour ce père de famille monoparentale, venir appuyer le premier ministre n’est pas un geste partisan, mais patriotique. « C’est important pour nous que lui et son parti réussissent », dit-il. M. White et ses deux fils de 8 et 10 ans ont obtenu leur photo avec M. Trudeau, dans un petit café du village. M. White apprécie que le premier ministre se rende accessible de la sorte.
C’est quelque chose de singulièrement canadien et j’espère que cela va toujours durer. Dan White
Étant donné sa situation familiale, Dan White aimerait que son fardeau fiscal soit réduit.
L’insatisfait
Près des étagères d’un petit dépanneur de Peterborough, Ren Sayles ne cache pas sa profonde déception envers Justin Trudeau. Cet ancien mineur de diamant, aujourd’hui sans emploi, croit que le premier ministre s’est fait élire sous de « fausses promesses » et surtout pour son apparence physique. M. Sayles est déçu des grands discours et du manque d’action.
Je ne comprends pas comment il peut se présenter devant les gens et prétendre changer les choses dans la vie des gens. Ren Sayles
Pour Ren Sayles, le sort réservé aux Premières Nations est le meilleur exemple de l’inaction du premier ministre. Il déplore que des communautés autochtones soient toujours privées d’eau potable, d’autres déchirées par des vagues de suicide et des problèmes de toxicomanie.
« L’accro » de la politique
La politique passionne Tara Traves, employée du gouvernement fédéral et mère d’un petit garçon. Ce qui l'inquiète en ce moment? L’arrivée du futur président Trump. Mme Traves espère que le Canada se tiendra debout dans des dossiers comme l’environnement et les changements climatiques. Elle ne se fait pas d’illusions sur la tournée citoyenne du premier ministre, sachant qu’il s’agit en partie d’une stratégie de marketing. Cela lui est égal parce qu’elle partage les valeurs véhiculées par Justin Trudeau.
Ce qu’il vend, je l’achète parce que c’est un message de gentillesse et d’entraide. Tara Traves
Tara Travers cite l’accueil des réfugiés syriens comme exemple d’action concrète, tout en reconnaissant qu'il est parfois difficile de sentir l’effet direct des politiques émanant du gouvernement fédéral.
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