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Publié le 13 janvier 2017 à 18h23 | Mis à jour le 13 janvier 2017 à 18h23
Publié le 13 janvier 2017 à 18h23 | Mis à jour le 13 janvier 2017 à 18h23
«Ça brasse. Ça a toujours brassé (au PQ), mais ça brasse dans le bon sens» désormais, a soutenu le chef élu en octobre, convaincu que les orientations du parti souverainiste n'ont jamais été aussi claires. PHOTO ÉDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE |
JOCELYNE RICHER
La Presse Canadienne
La Presse Canadienne
Jean-François Lisée va profiter du conseil national du Parti québécois, qui se tient tout le week-end à Québec, pour imprimer sa marque sur sa formation politique et lui donner une nouvelle impulsion.
«Il se passe vraiment quelque chose au Parti québécois. Il se passe vraiment quelque chose de neuf au Parti québécois» présentement, selon M. Lisée, qui donnait une conférence de presse vendredi, en marge de l'assermentation des deux nouveaux députés péquistes élus lors de l'élection complémentaire de décembre dernier, Marc Bourcier, dans Saint-Jérôme, et Catherine Fournier, dans Marie-Victorin.
«Ça brasse. Ça a toujours brassé (au PQ), mais ça brasse dans le bon sens» désormais, a soutenu le chef élu en octobre, convaincu que les orientations du parti souverainiste n'ont jamais été aussi claires.
Pour la direction du parti et M. Lisée, le conseil national sera l'occasion d'annoncer leurs couleurs et de présenter la proposition principale aux membres, document qui devrait servir d'armature au futur programme du PQ lors des prochaines élections générales d'octobre 2018.
La proposition principale, qui reprendra les positions de M. Lisée sur une foule de sujets, permettra surtout au chef de réécrire l'article un du PQ, en affirmant clairement que dans un premier mandat un gouvernement Lisée ne tiendrait pas de référendum sur la souveraineté.
Avant de devenir la nouvelle vitrine du parti, le document devra cependant être entériné par les membres lors du congrès national de la formation souverainiste (l'instance suprême), qui se tiendra en septembre.
C'est vraiment à ce moment-là qu'on saura si oui ou non M. Lisée a réussi à orienter le parti dans le sens qu'il désire, notamment sur les grands enjeux qui ont souvent déchiré le parti dans le passé, qu'on pense à la question linguistique.
À ce propos, M. Lisée dit vouloir se montrer conciliant et éviter de braquer les membres en créant des divisions et des «chicanes».
Essentiellement, le PQ misera sur la langue de travail, si bien que la proposition principale stipulera qu'il faut étendre l'application de la Charte de la langue française (loi 101) aux entreprises comptant de 25 à 49 employés.
Ce sera là une «mesure structurante» pour la francisation du Québec, a soutenu vendredi le chef péquiste, qui se veut «zen» en matière de défense de la langue française, voire «décomplexé», mais surtout pas «chicanier».
Il est d'avis que son attitude correspond exactement à l'humeur actuelle des militants péquistes, «qui veulent faire les choses autrement».
Il renonce donc à l'idée d'enlever le statut de ville bilingue à celles qui n'ont plus le nombre requis de citoyens anglophones et met de côté l'idée de forcer les militaires francophones basés au Québec à envoyer leurs enfants à l'école française.
M. Lisée ne veut pas davantage contraindre les étudiants francophones et allophones à fréquenter le cégep en français, une proposition qui avait divisé le parti lors du congrès de 2011.
Ce week-end, le nouveau chef du PQ prendra la parole devant les membres, les députés, l'exécutif et les présidents d'association samedi matin, puis dimanche midi, au terme de l'événement.
Vendredi, lors de l'assermentation des deux nouveaux députés, la présence de l'ancien chef et ancien député de Saint-Jérôme, Pierre Karl Péladeau, a été remarquée. Il s'agissait d'une des rares sorties publiques de M. Péladeau depuis son départ de la vie politique, en mai, pour des raisons familiales.
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