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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 13 H 31 | Mis à jour à 14 h 16
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L'ex-chef de la police de Chicago Garry McCarthy Photo : Reuters/Jim Young/Reuters |
La police de Chicago viole les droits constitutionnels des citoyens depuis des années, tolérant le racisme contre les Noirs, ayant recours à une force excessive de façon récurrente et allant même jusqu'à tuer des personnes qui ne représentent aucune menace, selon le département américain de la Justice qui a mené une enquête d'un an.
RADIO-CANADA AVEC ASSOCIATED PRESS ET AGENCE FRANCE-PRESSE
Le rapport du département de la Justice attribue ces violations du droit à des « déficiences systémiques » au sein de service de police et de la Ville. Il montre également du doigt le manque de formation et l’impunité dont ont profité certains policiers pour commettre leurs délits.
« Le département de la Justice a conclu qu'il existait de bonnes raisons de penser que la police de Chicago a recours de façon récurrente à un usage excessif de la force, en violation du quatrième amendement de la Constitution », a déclaré la procureure générale des États-Unis, au sujet de la troisième ville des États-Unis en proie à une très importante violence armée.
« Notre enquête a démontré que ces pratiques s'expliquaient en bonne partie par des graves déficiences en matière de formation et de responsabilité », a poursuivi Loretta Lynch, quelques jours après l’annonce du bilan de la ville où 760 meurtres ont été commis l’an dernier.
L'enquête fédérale visant la police de Chicago avait été lancée le 7 décembre 2015 à la suite du meurtre d'un adolescent noir, Laquan McDonald, par un policier blanc en 2014. Le policier a tiré sur l’adolescent à 16 reprises pendant que ce dernier s’éloignait de lui en tenant un petit couteau à la main.
Les dirigeants de la Ville de Chicago ont mis plus d'un an à rendre publique la vidéo montrant le déroulement de ce drame. Cette bavure avait provoqué une onde de choc et entraîné le renvoi du chef de la police de l’époque.
« La crise de confiance et d’imputabilité qui en découle ne constitue pas un problème seulement pour les citoyens, estime la procureure générale, mais également pour les officiers de police dévoués qui tentent de faire leur travail efficacement et de manière sécuritaire. »
Le maire Rahm Emanuel, un proche du président Barack Obama, s'est lui-même trouvé en difficulté, accusé d'avoir cherché à étouffer ce scandale.
Le service de police de Chicago et ses 12 000 policiers traînent depuis longtemps une réputation de brutalité, surtout à l'endroit des minorités.
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