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vendredi, août 21, 2015

Grèce : les frondeurs de Syriza créent un parti indépendant

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

 Mise à jour le vendredi 21 août 2015 à 6 h 04 HAE  Reuters
Panagiotis Lafazanis, chef d'Unité populaire
Panagiotis Lafazanis, chef d'Unité populaire  Photo :  Christian Hartmann/Reuters

La faction la plus à gauche du parti Syriza du premier ministre Alexis Tsipras a décidé de faire sécession pour fonder un nouveau parti indépendant avec 25 parlementaires, indique un vice-président du parlement grec vendredi.
Ce nouveau parti s'appellera Unité populaire et sera dirigé par l'ancien ministre de l'Énergie, Panagiotis Lafazanis, qui a pris la tête de la fronde contre le troisième plan de renflouement financier de la Grèce négocié par Alexis Tsipras.
Avec 25 députés, cette nouvelle formation sera la troisième en importance de la Vouli, assemblée de 300 membres, devant le parti centriste To Potami et le parti d'extrême droite Aube dorée, qui comptent 17 élus chacun.
Cette scission intervient après la démission présentée par Alexis Tsipras jeudi, une initiative qui devrait aboutir à la tenue d'élections législatives anticipées sans doute le 20 septembre.
Elle devrait également permettre au chef du gouvernement sortant de déplacer le centre de gravité de Syriza sur sa droite et essayer de rallier à lui une partie de l'électorat moins ancré à gauche.
La perspective d'un scrutin anticipé à l'automne était attendue après la conclusion du troisième plan d'aide internationale pour un montant de 86 milliards d'euros.
Le premier ministre, qui conserve une bonne cote de popularité, a dû passer à la vitesse supérieure en raison de la fronde d'une partie de son camp, près d'un tiers des élus de sa formation ayant refusé d'approuver le programme de renflouement négocié avec les créanciers d'Athènes.
Pour le vice-ministre des Finances sortant, Tryfon Alexiadis, ces élections devraient permettre de stabiliser le pays.
« Les élections vont sûrement avoir un coût indirect, mais elles vont clarifier les choses afin que nous puissions aller de l'avant », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision publique ERT. « Certaines forces politiques considèrent le plan d'aide comme un salut. Syriza a été contraint de faire ce choix politique, mais pas par idéologie », a-t-il ajouté.
Conformément à la constitution, le président grec, Prokopis Pavlopoulos, a demandé vendredi matin au chef de l'opposition conservatrice Vangelis Meimarakis de tenter de former un nouveau gouvernement.
Tsipras veut être jugé sur son bilan
Le chef du parti Nouvelle démocratie, qui compte 76 députés, a trois jours pour convaincre les autres formations de s'allier à lui et constituer une majorité. La tâche s'annonce quasiment impossible dans un paysage politique fragmenté allant des communistes du KKE à l'extrême droite de l'Aube dorée.
Les élections anticipées n'ont « aucune utilité », a commenté Meimarakis devant la presse affirmant vouloir « éviter tous les effets négatifs que cette élection pourrait créer pendant une très longue période ».
Si aucune coalition n'émerge de ces consultations au bout de trois jours, la constitution prévoit qu'une chance doit être offerte au parti suivant en importance. L'élection deviendrait ainsi une quasi-certitude.
Annonçant jeudi soir sa démission, Alexis Tsipras a reconnu que le bilan de ses sept mois passés à la tête du pays n'était pas totalement celui espéré.
« Nous ne sommes pas parvenus à conclure l'accord que nous espérions avant les élections de janvier, a-t-il admis. J'éprouve la profonde responsabilité morale et politique de soumettre à votre jugement tout ce que j'ai fait, les succès comme les échecs. »
La tenue d'élections ne semble pas inquiéter les dirigeants européens, qui estiment que le scrutin ne nuira pas à la mise en oeuvre du plan d'aide internationale. Certains y voient une occasion de consolider la politique du gouvernement, même si certains investisseurs craignent un retard dans le calendrier des réformes exigées.
« C'était vraiment une étape attendue », a commenté Thomas Wieser qui préside le groupe de travail de l'Eurogroupe. « Et pour de nombreuses personnes, cela était une étape voulue pour avoir une structure plus claire dans le gouvernement grec », a-t-il ajouté sur la chaîne de télévision publique autrichienne ORF.
Cette analyse est partagée par le ministre finlandais des Finances, Alexander Stubb, qui estime que les conditions du plan d'aide « vont demeurer les mêmes ».
La bourse d'Athènes était orientée à la baisse vendredi matin.

vendredi, août 14, 2015

Grèce : le Parlement adopte l'accord sur le nouveau plan d'aide au pays

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

 Mise à jour le vendredi 14 août 2015 à 4 h 14 HAE  Reuters
Le premier ministre grec Alexis Tsipras, à la Voul
Le premier ministre grec Alexis Tsipras, à la Vouli  Photo :  Christian Hartmann/Reuters

Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a surmonté provisoirement vendredi les divisions de plus en plus marquées de son parti Syriza, en faisant adopter par les députés le troisième plan d'aide négocié en cinq ans avec les créanciers du pays.
Le scrutin a été retardé par la prolongation pendant la majeure partie de la nuit des débats à la Vouli, certains élus multipliant les recours de procédure à quelques heures seulement de la réunion des ministres des Finances de la zone euro censée donner un feu vert décisif à l'accord.
Grâce au soutien des partis d'opposition favorables au maintien de la Grèce dans la zone euro, Alexis Tsipras est parvenu sans difficulté à franchir le seuil des 151 voix nécessaires pour assurer l'adoption du texte, recueillant un total de 222 voix sur 300.
Mais 43 parlementaires, soit près d'un tiers du groupe Syriza, ont voté contre ou se sont abstenus, alors qu'ils n'étaient qu'une trentaine lors d'un vote important sur les mesures de réforme le mois dernier.
Alexis Tsipras sollicitera la confiance de la Vouli une fois que la Grèce aura remboursé une échéance de 3,2 milliards d'euros à la Banque centrale européenne (BCE) le 20 août, a déclaré un responsable gouvernemental.
Et ce nouveau scrutin pourrait être bien plus délicat pour le premier ministre. Mikis Voridis, élu de Nouvelle Démocratie, le principal mouvement d'opposition, a déclaré que son parti ne voterait pas la confiance au gouvernement, ce qui pourrait conduire à la chute du cabinet Tsipras.
S'exprimant devant les députés juste avant le vote de vendredi, le premier ministre a plaidé en faveur du nouveau plan d'aide, dont le montant pourrait avoisiner 85 milliards d'euros et qui implique une hausse de la fiscalité, des coupes dans les dépenses publiques et des réformes économiques, en parlant d'un choix entre « rester en vie et le suicide ».
Tsipras assure avoir la « conscience tranquille »
« Je ne regrette pas ma décision d'avoir conclu un compromis, a dit Alexis Tsipras. Nous n'exultons pas, mais nous ne nous lamentons pas non plus après cet accord difficile. J'ai la conscience tranquille en sachant qu'il s'agit du meilleur que nous pouvions conclure au vu de l'équilibre actuel des pouvoirs en Europe et de la situation d'asphyxie économique et financière qui nous est imposée ».
Les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir à Bruxelles 15 h (13 h UTC). Leur feu vert est indispensable pour permettre le versement d'une première tranche d'aide à Athènes avant l'échéance du 20 août à la BCE.
La Commission européenne s'est quoi qu'il en soit préparée à l'éventualité d'un nouveau prêt-relais de 6,04 milliards d'euros à la Grèce dans le cas où le nouveau plan d'aide ne serait pas adopté aussi vite qu'espéré, montre un document de l'Union européenne que s'est procuré Reuters.
Sur cette enveloppe, environ 4,4 milliards d'euros pourraient être consacrés à des remboursements au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque centrale européenne (BCE), précise le document

Divisions au sein de Syriza
Du point de vue de la politique intérieure grecque, avant même le vote de vendredi matin, les débats ont illustré l'ampleur des divisions au sein de Syriza.
Le chef de file de sa branche la plus radicale, l'ex-ministre de l'Énergie Panagiotis Lafazanis, a ainsi appelé jeudi à la création d'un nouveau « mouvement » opposé au plan d'aide, menaçant implicitement de faire éclater le parti.
« La lutte contre le nouveau renflouement commence aujourd'hui, en mobilisant la population partout dans le pays », affirme un communiqué signé par Panagiotis Lafazanis et 11 autres membres de Syriza et publié sur le site Internet d'extrême gauche Iskra.
Le communiqué plaide pour la création d'un « un mouvement uni qui justifiera le désir du peuple pour la démocratie et la justice sociale », mais il n'appelle pas explicitement à la fondation d'un nouveau parti.
Les « frondeurs » de Syriza ajoutent que le gouvernement doit s'en tenir aux promesses grâce auxquelles il est parvenu au pouvoir fin janvier, à savoir la remise en cause des coupes dans les dépenses et des hausses d'impôts et de taxes qui ont eu un effet dévastateur sur l'économie ces dernières années.

lundi, juillet 13, 2015

Grèce: accord de principe sur une aide et des réformes

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Publié par Associated Press le lundi 13 juillet 2015 à 04h15. Modifié par Charles Payette à 05h51.
Grèce: accord de principe sur une aide et des réformes
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BRUXELLES - Les 19 dirigeants de la zone euro ont conclu lundi une entente de principe avec la Grèce qui devrait éviter à ce pays un effondrement financier et une expulsion de la zone euro.

L'accord a été conclu lors de pourparlers réunissant notamment le premier ministre de la Grèce, Alexis Tsipras, la chancelière de l'Allemagne, Angela Merkel, le président de la France, François Hollande et Donald Tusk, de l'Union européenne (UE), qui préside les réunions des dirigeants européens.
Une caution monétaire sera versée à la Grèce en retour d'un engagement d'appliquer d'importantes réformes financières.

Cet accord a été annoncé neuf heures après l'expiration du délai qui avait été fixé par les négociateurs réunis à Bruxelles, en Belgique.

Donald Tusk croit que l'accord permettra à l'économie de la Grèce de retrouver de la vigueur. Pour sa part, François Hollande espère que le Parlement grec adoptera le plan au cours des prochaines heures et qu'il permettra à la Grèce de garder l'euro. Le contraire provera l'Europe d'un membre qui est au coeur de la civilisation, a-t-il ajouté.

La Grèce aspirait d'abord à obtenir un plan financier de 53,5 milliards d'euros, ce qui équivaut à 75,4 milliards $ CAN, mais au fil des discussions de la fin de semaine, ce montant a augmenté lorsque les négociateurs ont constaté les besoins du pays pour maintenir sa solvabilité.

L'euro, la monnaie commune lancée en 1999, compte la Grèce dans ses rangs depuis 2002. Aucun mécanisme n'est en place en cas de renonciation à cette monnaie, ce qui ne s'est jamais produit en 16 ans.

samedi, juillet 04, 2015

Grèce : le ministre des Finances accuse l'UE de « terrorisme »

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Mise à jour le samedi 4 juillet 2015 à 6 h 04 HAE  Reuters
Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis
Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis  Photo :  Yves Herman / Reuters

L'attitude de l'Union européenne (UE) envers la Grèce équivaut à du terrorisme, accuse samedi le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, pour qui une faillite de son pays coûterait mille milliards d'euros.
« Ce qu'ils font avec la Grèce porte un nom: le terrorisme », dit-il dans une entrevue que publie samedi le journal espagnol El Mundo. « Pourquoi nous ont-ils forcés à fermer les banques? Pour faire peur aux gens. Et lorsqu'on sème la terreur, cela s'appelle du terrorisme ».
Il a assuré à cet égard que les banques grecques, fermées depuis le début de cette semaine, rouvriraient mardi, quelle que soit l'issue du référendum.
À la question de savoir s'il est certain qu'un accord sera conclu, même si les Grecs votent non au référendum de dimanche sur les propositions des créanciers internationaux, le ministre se déclare certain que cela sera le cas.
« Aussi bien pour la Grèce que pour l'Europe, j'en suis sûr. Si la Grèce s'effondre, un millier de milliards d'euros (l'équivalent du PIB de l'Espagne) partiront en fumée. Cela fait beaucoup trop d'argent et je ne pense pas que l'Europe puisse se le permettre », dit-il.

mercredi, juillet 01, 2015

Grèce : le premier ministre prêt à accepter l’offre de sauvetage, sous condition

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  Reuters
Le premier ministre grec Alexis Tsipras
Le premier ministre grec Alexis Tsipras  Photo :  GI/ANGELOS TZORTZINIS

Le premier ministre grec Alexis Tsipras a écrit à ses créanciers internationaux pour leur dire que la Grèce était susceptible d'accepter leur offre de renflouement publiée le dimanche 28 juin, sous réserve que plusieurs modifications y soient apportées.
Alexis Tsipras doit s'exprimer sous peu en public, a par la suite indiqué un responsable du gouvernement.
En échange de son acceptation, Athènes dit vouloir un prêt de 29 milliards d'euros pour couvrir le service de sa dette concernant les échéances des deux prochaines années.
Dans sa lettre, que Reuters a pu consulter, Alexis Tsipras demande notamment le maintien d'un taux de TVA plus bas pour les îles grecques et un délai pour la suppression de l'allocation de solidarité aux retraités les plus modestes.
« Comme vous le noterez, nos amendements sont concrets et ils respectent totalement la solidité et la crédibilité de l'architecture du programme d'ensemble », écrit le chef du gouvernement de la gauche radicale.
Les ministres des Finances de la zone euro doivent discuter de la demande grecque lors d'une téléconférence plus tard aujourd'hui, mais, selon de premières réactions, la missive vient trop tard contient des éléments difficiles à accepter pour les membres de l'Eurogroupe.
Bien que la lettre soit datée du 30 juin, elle est arrivée après la fin de la téléconférence des 19 ministres des Finances de l'Eurogroupe mardi soir et l'expiration du plan de sauvetage international mardi à minuit, moment également où la Grèce n'a pu rembourser 1,6 milliard d'euros dus au Fonds monétaire international.
« La République hellénique est prête à accepter cet [...] accord en fonction des amendements, additions et clarifications suivantes, dans le cadre d'une extension du programme FESF en cours d'expiration et du nouvel accord de prêt MES pour lequel une demande a été présentée ce jour", écrit Tsipras dans sa lettre révélée par le Financial Times.
Trop tard pour Berlin
Angela Merkel a réagi en disant que la porte restait ouverte pour des discussions avec la Grèce, mais que des négociations n'étaient pas possibles sur un sauvetage avant le référendum de dimanche.
« Nous attendons maintenant le référendum. Avant le référendum, aucune discussion supplémentaire sur un programme d'aide ne peut avoir lieu », a déclaré la chancelière allemande en précisant que ce n'était pas possible sans l'approbation du Bundestag.
Les Grecs ont certes le droit d'organiser un référendum, mais les 18 autres membres de la zone euro ont le droit de répondre de façon « proportionnée », a-t-elle dit.
« La porte pour des discussions avec le gouvernement grec a toujours été ouverte et elle le reste », a-t-elle ajouté.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a abondé dans le même sens en affirmant que la lettre venait trop tard et qu'elle n'avait pas apporté de clarification supplémentaire. Ce n'est pas une base pour des négociations sérieuses pour le moment, a-t-il indiqué.
Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, s'est refusé pour sa part à commenter la lettre, tout en ajoutant être en « contact permanent » avec Athènes et les autres autorités.