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Publié par La Presse Canadienne le mardi 10 novembre 2015 à 14h58. Modifié par Charles Payette le mercredi 11 novembre 2015
Cogeco Nouvelles
MONTRÉAL - Le déversement de huit milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent a commencé à minuit une minute ce mercredi pour une durée maximale de sept jours consécutifs.
Le maire de Montréal Denis Coderre estime que la vague de mécontentement soulevée par la décision aura au moins permis de jeter un éclairage sur la question du traitement des eaux usées et provoqué la production de retombées scientifiques utiles.
Le maire de Montréal Denis Coderre estime que la vague de mécontentement soulevée par la décision aura au moins permis de jeter un éclairage sur la question du traitement des eaux usées et provoqué la production de retombées scientifiques utiles.
Un reportage de Louis Lacroix
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On en parle en ondes :
Le maire de Montréal, Denis Coderre, en a fait l'annonce mardi, tout en précisant que cette opération se ferait dans le respect des quatre conditions imposées la veille par la ministre fédérale de l'Environnement, Catherine McKenna, dont il a salué l'arrivée en lançant une pointe à celle qui l'avait précédée, la conservatrice Leona Aglukkaq.
«Peut-être qu'à l'avenir — et maintenant on a une ministre qui croit à la science, on a une ministre qui est transparente et on a une ministre qui est aussi verte — on pourra travailler davantage ensemble et on n'aura pas à attendre un an pour avoir des autorisations pour que, par la suite, des gens puissent faire de la politique sur le dos des Montréalais», a déclaré le maire en conférence de presse.
Ces conditions, qui visent à réduire les impacts de la manoeuvre, comprennent une surveillance plus étroite du panache d'eaux usées et un nettoyage des endroits où les rejets s'accumuleraient, un resserrement de la gestion des rejets industriels et une surveillance accrue de la qualité de l'eau avant, durant et après le déversement.
Denis Coderre a reconnu à plusieurs reprises que son administration devrait revoir le plan de communication dans de telles circonstances, parlant de leçons apprises en cours de route.
Ces conditions, qui visent à réduire les impacts de la manoeuvre, comprennent une surveillance plus étroite du panache d'eaux usées et un nettoyage des endroits où les rejets s'accumuleraient, un resserrement de la gestion des rejets industriels et une surveillance accrue de la qualité de l'eau avant, durant et après le déversement.
Denis Coderre a reconnu à plusieurs reprises que son administration devrait revoir le plan de communication dans de telles circonstances, parlant de leçons apprises en cours de route.
«Au final, cet épisode aura eu l'effet bénéfique de sensibiliser encore davantage la population à l'importance de protéger nos cours d'eau. J'y vois aussi une excellente opportunité d'accumuler des données scientifiques qui serviront à l'ensemble des villes canadiennes», a-t-il dit.
Le maire Coderre a fait valoir encore une fois qu'il s'agissait là d'un mal nécessaire afin de réparer et d'entretenir les infrastructures de traitement de l'eau et ajouter de nouveaux équipements pour améliorer le traitement des eaux usées.
«Mon équipe et moi, on travaille depuis plusieurs années non pas à contribuer à la pollution du fleuve, mais plutôt à contribuer à le dépolluer», a plaidé le responsable de la gestion des eaux usées à la Ville de Montréal, Richard Fontaine.
Le projet a reçu l'aval de nombreux experts de tous les niveaux de gouvernement qui estiment, à l'instar de la Ville de Montréal, que le risque de bris et de déversements beaucoup plus importants était trop élevé pour ne pas aller de l'avant.
Tous les experts consultés estiment que les risques pour l'environnement sont très limités et pratiquement absents par rapport à l'eau potable des municipalités situées en aval, bien que des mécanismes de surveillance accrue soient prévus.
L'assèchement de l'intercepteur sud-est permettra, en plus des réparations prévues à la chute de neige sous l'autoroute Bonaventure, d'inspecter et d'y remplacer l'ensemble des équipements défectueux. Les travaux comprennent également l'installation d'un équipement de désinfection à l'ozone et l'ajout de bassins de rétention.
Ceux-ci permettront de réduire considérablement les déversements non planifiés lors de grandes pluies ou de neige abondante, alors que le traitement à l'ozone permettra d'éliminer la quasi-totalité des coliformes fécaux, des virus, des produits pharmaceutiques et autres contaminants qui, présentement, ne sont pas interceptés par l'usine d'épuration.
À Québec, l'imminence du déversement a suscité plusieurs réactions mardi, et fourni l'occasion aux élus de prendre de bonnes résolutions.
Le premier ministre Philippe Couillard a convenu qu'il fallait «bien sûr» revoir à la baisse le nombre de déversements d'eaux usées dans le fleuve chaque année au Québec, qui atteignaient 45 000 en 2013.
Il a dit qu'il faudrait s'asseoir après coup, «faire un examen approfondi» et tirer des leçons de cette histoire, notamment quant aux nécessaires infrastructures de traitement des eaux municipales.
Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, s'est fait rassurant pour dire que les impacts du déversement de Montréal seraient «minimes» et «restreints». Il a dit qu'à l'avenir la Ville de Montréal, les gouvernements du Québec et d'Ottawa devraient davantage travailler de concert dans la gestion des eaux usées.
Le dossier a été très mal géré du début à la fin par David Heurtel, selon le chef caquiste François Legault. Le ministre Heurtel a démontré «une fois de plus» son incompétence et son manque de transparence, selon le porte-parole péquiste, Mathieu Traversy.
Le ministre des Transports et ministre responsable de Montréal, Robert Poëti, a dit qu'il espérait pour l'avenir «ne pas revivre ça». Il «faut prendre tous les moyens pour éviter qu'une situation comme celle-là se reproduise».
Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a pour sa part dit que les gouvernements devaient apprendre de cette expérience, et qu'il fallait «essayer de réduire les déversements» d'eaux usées dans le fleuve. Il n'a cependant pas voulu fixer d'objectif précis de réduction.
Le maire Coderre a fait valoir encore une fois qu'il s'agissait là d'un mal nécessaire afin de réparer et d'entretenir les infrastructures de traitement de l'eau et ajouter de nouveaux équipements pour améliorer le traitement des eaux usées.
«Mon équipe et moi, on travaille depuis plusieurs années non pas à contribuer à la pollution du fleuve, mais plutôt à contribuer à le dépolluer», a plaidé le responsable de la gestion des eaux usées à la Ville de Montréal, Richard Fontaine.
Le projet a reçu l'aval de nombreux experts de tous les niveaux de gouvernement qui estiment, à l'instar de la Ville de Montréal, que le risque de bris et de déversements beaucoup plus importants était trop élevé pour ne pas aller de l'avant.
Tous les experts consultés estiment que les risques pour l'environnement sont très limités et pratiquement absents par rapport à l'eau potable des municipalités situées en aval, bien que des mécanismes de surveillance accrue soient prévus.
L'assèchement de l'intercepteur sud-est permettra, en plus des réparations prévues à la chute de neige sous l'autoroute Bonaventure, d'inspecter et d'y remplacer l'ensemble des équipements défectueux. Les travaux comprennent également l'installation d'un équipement de désinfection à l'ozone et l'ajout de bassins de rétention.
Ceux-ci permettront de réduire considérablement les déversements non planifiés lors de grandes pluies ou de neige abondante, alors que le traitement à l'ozone permettra d'éliminer la quasi-totalité des coliformes fécaux, des virus, des produits pharmaceutiques et autres contaminants qui, présentement, ne sont pas interceptés par l'usine d'épuration.
À Québec, l'imminence du déversement a suscité plusieurs réactions mardi, et fourni l'occasion aux élus de prendre de bonnes résolutions.
Le premier ministre Philippe Couillard a convenu qu'il fallait «bien sûr» revoir à la baisse le nombre de déversements d'eaux usées dans le fleuve chaque année au Québec, qui atteignaient 45 000 en 2013.
Il a dit qu'il faudrait s'asseoir après coup, «faire un examen approfondi» et tirer des leçons de cette histoire, notamment quant aux nécessaires infrastructures de traitement des eaux municipales.
Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, s'est fait rassurant pour dire que les impacts du déversement de Montréal seraient «minimes» et «restreints». Il a dit qu'à l'avenir la Ville de Montréal, les gouvernements du Québec et d'Ottawa devraient davantage travailler de concert dans la gestion des eaux usées.
Le dossier a été très mal géré du début à la fin par David Heurtel, selon le chef caquiste François Legault. Le ministre Heurtel a démontré «une fois de plus» son incompétence et son manque de transparence, selon le porte-parole péquiste, Mathieu Traversy.
Le ministre des Transports et ministre responsable de Montréal, Robert Poëti, a dit qu'il espérait pour l'avenir «ne pas revivre ça». Il «faut prendre tous les moyens pour éviter qu'une situation comme celle-là se reproduise».
Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a pour sa part dit que les gouvernements devaient apprendre de cette expérience, et qu'il fallait «essayer de réduire les déversements» d'eaux usées dans le fleuve. Il n'a cependant pas voulu fixer d'objectif précis de réduction.