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Publié par La Presse Canadienne le mardi 10 novembre 2015 à 18h10. Modifié par Charles Payette le mercredi 11 novembre 2015
Lino Zambito
SAINT-JÉRÔME, Qc - L'ex-entrepreneur en construction Lino Zambito écope une peine de deux ans moins un jour à purger dans la collectivité. Il a aussi été condamné à 240 heures de travaux communautaires et à trois ans de probation à l'issue de sa peine, comme le proposaient les deux parties.
On en parle en ondes :
Le juge Paul Chevalier, de la Cour du Québec, a ainsi entériné entièrement, mardi au palais de justice de Saint-Jérôme, la suggestion commune que lui avaient faite la défense et la Couronne le 29 septembre dernier.
La peine de deux ans moins un jour proposée est la plus longue peine avec sursis permise par le Code criminel, ce qui permet à l'accusé d'éviter de se retrouver derrière les barreaux.
«Le tribunal est convaincu que la peine suggérée par les parties a un effet dissuasif, correctif et punitif», a déclaré le juge Chevalier, ajoutant que la peine n'est pas déraisonnable et ne met pas en danger la population.
Témoin vedette de la Commission Charbonneau, Lino Zambito avait plaidé coupable, le 13 mai, à six chefs d'accusation de fraude, de complot et de corruption en lien avec des contrats décrochés par sa firme, Infrabec, auprès de la Ville de Boisbriand, au nord de Montréal.
L'avocat de l'accusé, Me Conrad Lord, se dit d'ailleurs convaincu que c'est cette collaboration qui a permis à son client d'obtenir une peine dans la collectivité.
Le juge «a compris l'effet dissuasif, mais surtout la réhabilitation», a fait valoir le juriste. «Sa contribution a quand même amélioré le système», a-t-il rappelé, tout en soulignant que son client ne s'en tirait pas sans conséquences.
«Les travaux communautaires, l'assignation à domicile, ce n'est quand même pas une partie de plaisir», a indiqué Me Lord.
La procureure de la Couronne, Me Brigitte Bélair, a elle aussi souligné l'importance de la réhabilitation de M. Zambito dans la détermination de la peine par le juge Chevalier.
«Il a grandement fait état des circonstances atténuantes et du fait que M. Zambito, par son témoignage entre autres à la Commission Charbonneau, a sérieusement entamé sa réhabilitation. Il a mis un fort accent sur la réhabilitation, qui est un principe de détermination de la peine», a dit la procureure.
Le principal intéressé était, pour sa part, soulagé de voir le long processus judiciaire enfin arrivé à sa conclusion.
«On va purger ce qu'on a à purger et, à partir d'aujourd'hui, je pense qu'on peut mettre le dossier Boisbriand derrière nous et regarder vers le futur. (...) Je suis soulagé, mes enfants vont être soulagés et on va pouvoir passer à autre chose», a déclaré Lino Zambito à la sortie de l'audience, rappelant qu'il était devant les tribunaux depuis février 2011.
Même s'il a reconnu sa culpabilité, M. Zambito estime qu'il peut marcher la tête haute.
«J'ai fait face à mes responsabilités. Mon témoignage à la commission (Charbonneau) en a été un où je me suis tenu debout. J'ai démontré un système qui existait et j'ai toujours collaboré», a-t-il dit.
Lino Zambito avait été arrêté par l'Unité permanente anticorruption en février 2011, en même temps que l'ex-mairesse de Boisbriand Sylvie St-Jean, qui a aussi plaidé coupable à des accusations de fraude, de complot et d'abus de confiance, en 2014. Elle a été condamnée à une peine de prison avec sursis.
Après son arrestation et sa mise en accusation, M. Zambito s'était mis à table, et son témoignage devant la Commission Charbonneau, en 2012, avait permis de comprendre les rouages du système de collusion qui permettait de gonfler les prix des contrats publics, notamment dans les municipalités de la région de Montréal.
Il avait ainsi révélé que des entrepreneurs en construction payaient des ristournes à des partis politiques municipaux et à des membres de la mafia, en échange de contrats publics.
Son passage à l'émission dominicale «Tout le monde en parle» lui avait attiré la sympathie d'une partie de la population, qui voyait en lui un criminel repenti devenu dénonciateur.
La peine de deux ans moins un jour proposée est la plus longue peine avec sursis permise par le Code criminel, ce qui permet à l'accusé d'éviter de se retrouver derrière les barreaux.
«Le tribunal est convaincu que la peine suggérée par les parties a un effet dissuasif, correctif et punitif», a déclaré le juge Chevalier, ajoutant que la peine n'est pas déraisonnable et ne met pas en danger la population.
Témoin vedette de la Commission Charbonneau, Lino Zambito avait plaidé coupable, le 13 mai, à six chefs d'accusation de fraude, de complot et de corruption en lien avec des contrats décrochés par sa firme, Infrabec, auprès de la Ville de Boisbriand, au nord de Montréal.
L'avocat de l'accusé, Me Conrad Lord, se dit d'ailleurs convaincu que c'est cette collaboration qui a permis à son client d'obtenir une peine dans la collectivité.
Le juge «a compris l'effet dissuasif, mais surtout la réhabilitation», a fait valoir le juriste. «Sa contribution a quand même amélioré le système», a-t-il rappelé, tout en soulignant que son client ne s'en tirait pas sans conséquences.
«Les travaux communautaires, l'assignation à domicile, ce n'est quand même pas une partie de plaisir», a indiqué Me Lord.
La procureure de la Couronne, Me Brigitte Bélair, a elle aussi souligné l'importance de la réhabilitation de M. Zambito dans la détermination de la peine par le juge Chevalier.
«Il a grandement fait état des circonstances atténuantes et du fait que M. Zambito, par son témoignage entre autres à la Commission Charbonneau, a sérieusement entamé sa réhabilitation. Il a mis un fort accent sur la réhabilitation, qui est un principe de détermination de la peine», a dit la procureure.
Le principal intéressé était, pour sa part, soulagé de voir le long processus judiciaire enfin arrivé à sa conclusion.
«On va purger ce qu'on a à purger et, à partir d'aujourd'hui, je pense qu'on peut mettre le dossier Boisbriand derrière nous et regarder vers le futur. (...) Je suis soulagé, mes enfants vont être soulagés et on va pouvoir passer à autre chose», a déclaré Lino Zambito à la sortie de l'audience, rappelant qu'il était devant les tribunaux depuis février 2011.
Même s'il a reconnu sa culpabilité, M. Zambito estime qu'il peut marcher la tête haute.
«J'ai fait face à mes responsabilités. Mon témoignage à la commission (Charbonneau) en a été un où je me suis tenu debout. J'ai démontré un système qui existait et j'ai toujours collaboré», a-t-il dit.
Lino Zambito avait été arrêté par l'Unité permanente anticorruption en février 2011, en même temps que l'ex-mairesse de Boisbriand Sylvie St-Jean, qui a aussi plaidé coupable à des accusations de fraude, de complot et d'abus de confiance, en 2014. Elle a été condamnée à une peine de prison avec sursis.
Après son arrestation et sa mise en accusation, M. Zambito s'était mis à table, et son témoignage devant la Commission Charbonneau, en 2012, avait permis de comprendre les rouages du système de collusion qui permettait de gonfler les prix des contrats publics, notamment dans les municipalités de la région de Montréal.
Il avait ainsi révélé que des entrepreneurs en construction payaient des ristournes à des partis politiques municipaux et à des membres de la mafia, en échange de contrats publics.
Son passage à l'émission dominicale «Tout le monde en parle» lui avait attiré la sympathie d'une partie de la population, qui voyait en lui un criminel repenti devenu dénonciateur.