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Mise à jour le mercredi 30 septembre 2015 à 15 h 12 HAE
Mise à jour le mercredi 30 septembre 2015 à 15 h 12 HAE
Justin Trudeau, à Halifax le 20 septembre Photo : PC/Adrian Wyld |
Promettant de « moderniser » le système de santé pour tenir compte du vieillissement de la population, le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, s'est engagé à améliorer l'accès aux soins à domicile, auxquels il entend consacrer 3 milliards de dollars sur quatre ans.
Cette promesse est fondée sur une approche « multidisciplinaire » qui passe notamment par l'aide à domicile, par un soutien financier et, au besoin, par des soins palliatifs, a-t-il précisé mercredi, au cours d'un arrêt de campagne à Surrey, en Colombie-Britannique.
S'immisçant dans un champ de compétences provincial, il a promis de « travailler avec les provinces et les territoires », dénonçant du même souffle l'approche « unilatérale » de son rival conservateur. Stephen Harper « refuse de s'asseoir avec les premiers ministres pour en parler », a-t-il soutenu.
Le chef libéral a rappelé que plus de 2 millions de Canadiens recevaient déjà des soins à domicile, un chiffre qui augmentera avec le vieillissement de la population. Il a d'ailleurs évoqué les dernières estimations de Statistique Canada, publiées la veille, qui révélaient que le pays comptait dorénavant plus d'aînés de plus de 65 ans que de jeunes de moins de 15 ans.
Une situation prévisible à laquelle les conservateurs ne se sont pourtant pas préparés, a-t-il affirmé.
Justin Trudeau a également promis de réduire le coût des médicaments d'ordonnance grâce à une politique d'achat en vrac avec les provinces et les territoires.
Le chef libéral a en outre soutenu qu'il améliorerait les services de santé mentale, notamment pour les anciens combattants et les premiers répondants.
La santé, génératrice d'une économie forte
Affirmant que les soins de santé universels constituaient une « marque de commerce » du pays, il a lié la qualité du système de santé à la « sécurité économique de la classe moyenne ». « Non seulement [notre système de santé] offre une sécurité économique aux familles, mais il assure aussi notre réussite économique », a-t-il martelé.
Accusant les conservateurs de ne pas vouloir agir et les néo-démocrates de ne pas pouvoir le faire au cours d'un premier mandat en raison de leur promesse d'atteindre l'équilibre budgétaire, Justin Trudeau a affirmé que sa formation était la seule à présenter « un vrai plan » pour des investissements immédiats.
Par voie de communiqué, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a critiqué la promesse libérale, affirmant qu'elle ne permettrait pas de « réparer les dégâts causés à notre système de santé par le gouvernement de Stephen Harper ». La formation de Justin Trudeau ne compte pas rétablir l'indexation annuelle de 6 % consentie aux provinces dans les transferts en santé, a déploré le NPD.
Dans une lettre envoyée au premier ministre du Québec, Philippe Couillard, au début de la campagne, Justin Trudeau s'est engagé à négocier avec les provinces une nouvelle entente à long terme sur le financement des soins de santé s'il remportait les élections du 19 octobre.