Des policiers belges à Bruxelles PHOTO : REUTERS / YVES HERMAN
Une alerte antiterroriste a été transmise à la police belge après une information selon laquelle des djihadistes du groupe armé État islamique (EI) auraient récemment quitté la Syrie pour commettre des attentats en Belgique et en France, a déclaré mercredi une source proche des services de sécurité belges.
REUTERS
Le Centre de crise belge, qui a également fait état de cette alerte, ne prévoit pas pour le moment de relever le niveau d'alerte à son stade le plus élevé, a précisé un porte-parole.
La note d'alerte, transmise par les Belges à leurs homologues français, a été diffusée mardi auprès de tous les services concernés de l'antiterrorisme et du renseignement en France, confirme-t-on au ministère de l'Intérieur.
Une expertise est en cours pour analyser la valeur des informations qu'elle contient, précise-t-on.
« On sait que la menace est très forte, notre vigilance est de tous les instants », souligne-t-on place Beauvau. « Tous les éléments doivent être analysés », ajoute-t-on, se disant toutefois prudents à ce stade quant aux éléments contenus dans la note.
Selon le journal belge La Dernière Heure, qui a révélé l'information, le message d'alerte transmis à la police belge indique que les « combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l'Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport ».
« Ces personnes se sépareraient en deux groupes, l'un pour la Belgique, l'autre pour la France, afin d'aller commettre des attentats par groupe de deux. Toujours selon les renseignements recueillis, ces personnes seraient déjà en possession de l'armement nécessaire et leur action serait imminente », ajoute le message d'alerte, d'après le journal.
« On sait qu'il y a des membres combattants qui reviennent », a rappelé lors d'un point presse le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll. « C'est autant lié au recul de l'État islamique aujourd'hui qu'à, peut-être [...] une volonté de s'organiser pour pouvoir revenir en Europe et faire des attentats », a-t-il ajouté, précisant toutefois ne pas avoir d'information sur le sujet.
Parmi les cibles belges envisagées par ces djihadistes figurent un centre commercial, un fast-food et un commissariat, d'après La Dernière Heure. Il ne fait toutefois pas état de cibles particulières en France, qui accueille l'Euro de soccer jusqu'au 10 juillet.
La découverte de cette alerte intervient deux jours après l'attaque, près de Paris, d'un couple de policiers, tués par un homme qui dit avoir prêté allégeance à l'EI il y a trois semaines.
Le président cubain Raul Castro, en visite officielle à Paris, dépose une couronne de fleurs sur le tombeau du Soldat inconnu. Le président cubain Raul Castro entreprend aujourd'hui une visite de deux jours à Paris. C'est la première visite officielle en plus de 20 ans d'un chef d'État cubain dans la capitale française. (Avec AFP)
LE SCAN ÉCO - Un rapport vient de préconiser au gouvernement d'instaurer un revenu universel en France. Une idée (très ancienne) qui obtient des soutiens en France, en Europe et dans le reste du monde. En quoi cela consiste ? Qui défend une telle démarche ? Qui la dénonce ? Pourquoi ? Comment la mettre en place ? Comment la financer ? Réponses.
En quoi consiste ce concept? D'où vient-il? Pourquoi prend-il de l'importance? Qui soutient une telle démarche? Comment la financer? Le revenu universel suscite autant de fantasmes que d'interrogations. Réponses.
• Le revenu universel, c'est quoi?
Revenu de base, revenu inconditionnel, revenu d'existence, allocation universelle… tous ces termes correspondent à la même chose, c'est-à-dire à un revenu distribué de manière inconditionnelle à l'ensemble des citoyens, chômeur volontaire ou involontaire, travailleur à temps plein ou à temps partiel, et cumulable avec d'autres revenus. Tout le monde le reçoit. «Les différences entre ces dispositifs relèvent plutôt des finalités ou des montants envisagés, qui vont de l'équivalent du RSA jusqu'à 750 ou 1000 euros par mois», explique le Conseil national du numérique dans son rapport remis ce mercredi au gouvernement.
• C'est différent du «salaire à vie»
Alors que le revenu de base consiste à distribuer la même somme à chacun de manière inconditionnelle, tout en laissant persister le modèle économique de manière identique, le salaire à vie consiste au contraire à transformer l'intégralité du modèle économique en socialisant l'ensemble des revenus: les cotisations sociales seraient donc portées à 100% du revenu.
• Qui soutient un tel système?
En rélaité, la notion du revenu de base est très ancienne. Au XVIe siècle puis au XVIIIe siècle les philosophes Thomas MOre et Thomas Plaine l'avaient travaillé. Napoléon ou Martin Luther King l'ont soutenue.
La vision marxiste et la pensée libérale, pourtant diamétralement opposées, se rejoignent sur la question d'un revenu de base pour tous: d'un côté, Marx voyait un revenu socialisé universel face à un monde où seules les machines créeraient de la richesse, de l'autre, le revenu universel permet de consommer d'alimenter la machine de la croissance pour améliorer le monde. En Espagne, en Allemagne, en Belgique, au Japon, ou même en Suisse, des réflexions ont été ou sont menées. En Europe, une «initiative européenne pour le revenu de base» a été lancée en 2013 et achevée en 2014 avec 300.000 signatures. Au niveau mondial, l'organisation «Basic Income Earth Network» fondée en 1986 lie les défenseurs du concept à travers le monde.
• Pourquoi la réflexion s'accélère-t-elle?
Parce que l'émergence rapide et intense de l'économie numérique -ou l'économie dite collaborative ou du partage- impliquera un chamboulement inédit dans les marchés du travail des pays développés: l'automatisation des tâches va polariser les emplois, avec la disparition progressive des qualifications intermédiaires et la montée en puissance d'emplois soit très qualifiés, soit peu qualifiés. Selon un rapport, 42% des métiers en France, y compris intellectuels et dans les services, pourraient être automatisés à terme.
Dans un contexte où le chômage de masse persiste déjà depuis plus de trente ans dans un Hexagone rigide, où la pauvreté réaugmente, où le système de protection sociale et des minima sociaux atteint un niveau d'éclatement et de complexité hallucinant (Allocations familiales, RSA, ARS, PAJE, allocation parents isolés, allocations viellesse des parents au foyer, allocation d'adoption etc.), et où le système fiscal, encore plus éclaté, très lourd, mal accepté et peu efficace, l'idée est présentée par ses défenseurs comme une bonne solution.
Depuis les altermondialistes jusqu'aux libertariens, des universitaires aux hommes d'affaires, mais aussi au sein des syndicats et des associations, le «revenu de base» dispose de soutiens. Selon un sondage Ifop relayé par le «Mouvement français pour un revenu de base», 60% de Français y seraient favorables. Côté politique, dans tous les bords, l'idée est (ou a été) défendue en France: de l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par les Verts depuis 2007 puis en 2013 avec Eva Joly ou José Bové, la droite avec Dominique de Villepin qui parlait en premier de «revenu citoyen» ou Christine Boutin, et aussi la gauche, où plusieurs petits partis (le Parti pour la décroissance, le Mouvement des Libéraux de Gauche, Nouvelle Donne etc.) soutiennent la proposition. À ce stade, les propositions n'ont jamais dépassé le stade des débats.
Au Parti socialiste en revanche, il n'y a qu'Arnaud Montebourg qui a vraiment soutenu le principe d'un «revenu d'existence». Même si les valeurs véhiculées dans le message «pro» revenu de base se classent à gauche (fin de la pauvreté, reconnaissance des activités non marchandes, favoriser les activités culturelles, choix de travailler etc.), c'est bien du côté du Parti socialiste que le concept coince le plus. Historiquement, il est soutenu par les libéraux: en effet, Milton Friedman, éminent économiste du XXe siècle, fondateur du courant monétariste et opposant à la pensée keynésienne, et d'autres économistes néo-classiques ont impulsé l'idée d'un revenu de base, dans l'objectif de maintenir la locomitive de la consommation et de la croissance. Ainsi selon la gauche de la gauche, le revenu universel risquerait d'inciter les entreprises à baisser les salaires et/ou à supprimer l'assurance sociale.
- Soit une augmentation de la fiscalité pour financer le revenu de base -ce qui semble politiquement infaisable compte tenu du «ras-le-bol» fiscal généralisé en France. - Soit la suppression de tout un ensemble d'allocations (allocations familiales, allocations logement, allocations retraite, allocations chômage etc.) mais sans toucher à l'assurance maladie -ce qui paraît politiquement encore impossible à réaliser puisque la période de transition entraînera de fortes inégalités entre les français. - Soit réinventer le système monétaire : en partant du constat que la folle création monétaire qui existe en Europe, et a fortiori en France, depuis la crise ne résout pas les problèmes, l'idée serait de transférer un bout de ces liquidités aux personnes -ce qui serait très compliqué, car l'indépendance (certes déjà contestée) de la Banque centrale européenne serait écornée. - Soit taxer le chiffre d'affaires des entreprises -mesure qui serait certainement extrêmement combattue et qui pose des gros problèmes de mesures: quel type d'entreprise, combien, quel taux, quand, progressivité...
D'autres propositions d'économistes ont été évoquées, comme la taxe sur le patrimoine, la taxe Tobin (la fameuse taxe sur les transactions financières), ou encore la taxe sur la consommation qui remplacerait le RSA et les subventions à l'emploi etc.
Autant dire que la question du financement d'un revenu de base n'est pas du tout prête d'être résolue, ni techniquement applicable, ni politiquement imaginable. Ce qui constitue le principal argument de ses détracteurs.
• Est-ce que le revenu de base a déjà été appliqué?
Entre 1968 et 1980, le Canada a testé le revenu universel (un changement de gouvernement a arrêté l'initiative), à Dauphin-ville dans l'État du Manitoba. Selon la chercheuse Evelyn Forget, le bilan a été positif: les personnes n'ont pas moins travaillé et ont mieux vécu, et les étudiants ont mieux réussi, a rapporté le journal Les Echos. Au Canada, Hugh Segal, conservateur, défend depuis des décennies le concept et vient d'obtenir de le mettre en place dans la ville de Kingston, une première. Des initiatives locales ont fleuri aux États-Unis -quatre entre 1968 et 1986- et selon les chercheurs, la désincitation au travail a été faible. En Inde ausi, l'expérience a été tentée depuis 2011 avec l'Unicef et les résultats dans quelques localités. Idem en Namibie, au Koweït, à Singapour, en Alaska. L'idée est plus avancée au Brésil où un système de revenu de base universel est entrée en vigueur en 2004. La Bolsa Familia a depuis considérablement réduit la pauvreté là où elle s'applique, selon la Banque mondiale. En Suisse, a été organisé pour la première fois dans le monde, en 2014, un référendum sur le revenu de base. Il a été largement rejeté. En Finlande, un revenu de base de 800 euros par habitant pourrait être instauré en 2017, si la mesure (proposée par le gouvernement conservateur) est validée en novembre prochain. Au Pays-Bas, 30 villes disent, à ce stade, envisager de l'expérimenter. Enfin en France, précisément en Aquitaine, les Verts du conseil régional fraîchement élu ont obtenu (avec surprise) à l'unanimité le financement... d'une étude de faisabilité pour l'application d'un RSA inconditionnel.
Au final, il n'y a toujours pas eu de cas concret à l'échelle nationale, dans un pays développé, d'une instauration du revenu de base. Ce qui représente un autre argument fort de ceux qui dénoncent une utopie.
Une manifestation pour le climat à Sydney, en Australie, dimanche. Photo : Jason Reed / Reuters
EN DIRECT - Des citoyens de partout dans le monde marchent dimanche pour exiger un accord ambitieux des 150 chefs d'État et de gouvernement qui se réuniront en France pour la conférence de Paris sur les changements climatiques.
À Sydney, en Australie, 45 000 personnes ont défilé dans les rues. Un millier de manifestants ont bravé la pluie à Séoul, capitale de la Corée du Sud. Un rassemblement a également eu lieu à Delhi, en Inde.
À Paris, malgré une interdiction de manifester dans la foulée des attentats du 13 novembre, des centaines de personnes ont formé une longue chaîne humaine le long du boulevard Voltaire. Ils souhaitaient dénoncer « l'état d'urgence climatique ».
Des milliers de paires de souliers ont aussi été disposés sur la place de la République et une banderole sur laquelle on pouvait lire « Paris en marche pour le climat » a été brandie en matinée.
L'Observatoire national contre l'islamophobie, qui fait ce constat, établit un lien direct avec les attentats djihadistes de janvier.
SOURCE AFP
Publié le - Modifié le | Le Point.fr
"L'Observatoire national contre l'islamophobie ne peut que constater et déplorer cette progression constante et inquiétante des actes antimusulmans", dénonce dans un communiqué le président de l'Observatoire et secrétaire général du CFCM, Abdallah Zekri. Ces chiffres publiés ce jeudi prennent en compte les neuf premiers mois de 2015 par rapport à la même période l'an dernier. On observe d'ailleurs une nette décélération au deuxième et troisième trimestre, où ont été recensés 52 et 56 actes et menaces, contre 222 au premier trimestre, dans la foulée des attentats de janvier à Paris, dans les chiffres communiqués par cette composante du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui s'appuie sur les plaintes et mains courantes recensées par le ministère de l'Intérieur.
"L'islamophobie, via la cyber-haine, est en forte progression à travers les courriels en chaîne à l'origine d'une propagation de menaces envers les musulmans et l'islam. Il y a une forte inquiétude devant cette diffusion massive et invisible du slogan de haine et de rejet à l'égard des citoyens français de confession musulmane", a-t-il ajouté.
Progression constatée depuis janvier 2015
L'Observatoire a recensé 103 actions (dégradations de lieux de culte, violences...) et 227 menaces (tracts, propos injurieux...) visant les musulmans entre janvier et septembre 2015, contre respectivement 45 et 45 pour la même période en 2014. "Cette progression des actes antimusulmans a été constatée depuis janvier 2015 suite aux événements tragiques et dramatiques qu'a connus notre pays, lorsqu'on a atteint le pire avec 1 171% d'augmentation par rapport à janvier 2014", a souligné M. Zekri.
"À l'approche des futures élections et au vu du climat politique actuel, où l'on assiste à une hystérie généralisée d'une certaine classe politique qui considère que les maux de la France viennent des musulmans et de l'islam, il est fort à parier que l'escalade va continuer. Les musulmans en ont assez d'être considérés comme les lépreux de la République", juge Abdallah Zekri.
Depuis janvier, les actions au nom du djihad se sont multipliées en France, où vit la première communauté musulmane d'Europe avec cinq millions de membres. En janvier, 17 personnes ont été tuées lors d'attentats contre Charlie Hebdo et le supermarché juif Hyper Cacher. Un chef d'entreprise a été décapité en juin par un de ses employés en Isère. En août, un carnage a été évité dans un Thalys lorsque des passagers ont maîtrisé un homme lourdement armé.
Cette photo de l'agence officielle syrienne SANA montre le président syrien Bachar Al-Assad en discussion avec des militaires. Photo : PC/AP/SANA
La justice française a ouvert à la mi-septembre une enquête préliminaire contre le régime syrien de Bachar Al-Assad pour « crimes contre l'humanité, enlèvements, tortures », a-t-on confirmé mercredi de source judiciaire.
« L'enquête a été ouverte sur la base d'un signalement reçu le 10 septembre de la part du ministère des Affaires étrangères », a-t-on précisé à Reuters.
Le Quai d'Orsay s'est appuyé sur « le rapport César », un dossier contenant le témoignage d'un ancien officier syrien, « César », et 55 000 clichés représentant 11 000 victimes qu'il a pu emporter de Syrie lors de sa fuite en juillet 2013.
« Nous avons reçu fin août des dizaines de milliers de photographies, qui ont été authentifiées par les services compétents », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères lors de son point de presse quotidien.
Le Quai d'Orsay affirme avoir saisi le procureur sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale.
Conformément à ses dispositions, « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs », a expliqué le porte-parole.
L'enquête a été confiée à la Direction générale de la gendarmerie nationale.
Pour savoir si la justice française est compétente pour juger les responsables présumés de ces crimes, il faut qu'un Français ou un Franco-Syrien figure parmi les victimes.
L'application de covoiturage UberPop en France Photo : Kai Pfaffenbach / Reuters
Le directeur général d'Uber France a annoncé vendredi la « suspension » d'UberPOP, ce système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non enregistrés dont les chauffeurs de taxis français réclament l'interdiction. La suspension prend effet vendredi soir.
Thibaud Simphal, directeur général d'Uber France, et Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur de la compagnie pour l'Europe du Nord, seront devant le tribunal le 30 septembre prochain, dans le cadre d'une enquête préliminaire sur cette application qui contrevient à la loi dite « Thévenoud » de 2014.
Placés en garde à vue lundi dernier, ils seront jugés pour « pratique commerciale trompeuse », « complicité d'exercice illégal de l'activité d'exploitant taxi » et « organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des personnes se livrant à l'activité de taxi ».
« La décision qui vient d'être annoncée est la démonstration que la fermeté du gouvernement dans ce domaine comme dans bien d'autres a payé », a déclaré le premier ministre Manuel Valls en marge d'un déplacement à Besançon (Doubs).
« Les taxis doivent aussi se réformer, participer de l'attractivité de notre pays », a-t-il ajouté, une semaine après un mouvement massif de protestation des chauffeurs de taxis qui ont pris parfois violemment à partie des chauffeurs Uber mais qui ne veulent pas non plus des VTC, pourtant autorisés.
Le directeur général d'Uber France explique dans Le Monde vouloir en premier lieu « préserver la sécurité des chauffeurs Uber ».
« La seconde raison est que nous souhaitons nous situer dans un esprit d'apaisement, de dialogue avec les pouvoirs publics et montrer que l'on prend nos responsabilités », ajoute-t-il.
Malgré cette décision sans précédent, Uber France déclare toujours s'en remettre à la décision du Conseil constitutionnel sur le fond.
Uber promet de l'aide à ses chauffeurs
La compagnie américaine Uber juge contraire à la liberté d'entreprendre la disposition de loi Thévenoud qui organise la concurrence des taxis et a saisi les « Sages » à ce sujet. Une réponse est attendue dans les trois mois.
La loi punit de deux ans de prison et 300 000 euros d'amende ces prestations de taxi non déclarées.
La cour d'appel de Paris avait suspendu fin mars sa décision sur une demande d'interdiction de l'application UberPOP dans l'attente de la décision du Conseil constitutionnel.
Selon Thibaud Simphal, près de 10 000 conducteurs occasionnels sont inscrits en France sur la plateforme UberPOP, pour quelque 400 000 passagers.
Interrogé sur leur avenir, le responsable assure qu'Uber va les « aider ».
« UberPOP leur offrait une opportunité réelle d'arrondir leurs fins de mois, alors que le pays en manque cruellement », regrette-t-il.
« Notre priorité est maintenant de trouver un moyen de remettre ces milliers de conducteurs sur la route. [...] On va les aider dans la course d'obstacles pour devenir VTC [véhicule de transport avec chauffeur] », assure Thibaud Simphal.
Uber, précise-t-il, va formuler des propositions au gouvernement pour favoriser le développement du secteur économique des VTC, autorisés mais très réglementés.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve recevra de nouveau vendredi en fin de journée les représentants syndicaux des taxis, qui ne projettent pas pour l'heure de nouvelles manifestations.
« Nous sommes en phase de négociation avec le gouvernement. L'heure est à la discussion, pas à l'affrontement », a déclaré sur BFM TV Didier Hogrel, président de la Fédération nationale des taxis.
Mais, a-t-il prévenu, « tant que ces applications hors la loi ne seront pas interdites, nous continuerons à ne pas être contents ».
Publié par 106,9 Mauricie le vendredi 26 juin 2015 à 09h59. Modifié par Kariane Bourassa à 11h14.
SAINT-QUENTIN-FALLAVIER , France - La victime décapitée de l'attentat terroriste commis vendredi matin dans une usine de gaz industriels de l'Isère, dans le sud-est de la France, était un homme d'affaires de la région d'Isère.
Mis en ligne le vendredi 26 juin 2015 dans Puisqu'il faut se lever avec Louis Lacroix
Le suspect a été arrêté et identifié. Plusieurs complices potentiels ont aussi été arrêtés, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Les personnes qui ont pu participer à ce crime «abject» sont en détention, a-t-il affirmé.
Le tout a commencé vers le milieu de l'avant-midi, lorsqu'un homme a dirigé une voiture dans l'entrée de l'usine de Saint-Quentin-Fallavier. Il a percuté des bonbonnes de gaz et provoqué une explosion. Sur place, deux drapeaux portant des inscriptions arabes, un blanc et un noir, ont été retrouvés. D'après un responsable de la sécurité, qui a requis l'anonymat, la tête de la victime a été suspendue à une clôture. Le torse a été retrouvé près du site de l'attentat, mais la victime n'aurait pas été décapitée par l'explosion.
M. Cazeneuve a affirmé croire que le suspect venait de la région. Entre 2006 et 2008, il faisait l'objet d'une fiche pour radicalisation, pour ses liens présumés avec des groupes islamistes extrémistes. Sa surveillance n'avait pas été renouvelée.
Le site industriel où a eu lieu l'attentat est situé au sud-est de Lyon. Il appartient à Air Products, une compagnie américaine de produits chimiques basée à Allentown, en Pennsylvanie.
La compagnie a confirmé que tous ses employés avaient été localisés et évacués, mais n'a pas dit si certains étaient blessés.
«Le site est sécuritaire. Nos équipes d'intervention en cas de crise et d'urgence ont été déployées et travaillent de près avec les autorités concernées», a indiqué la compagnie.
Les autorités françaises ont immédiatement ouvert une enquête sur le terrorisme. Le président français, François Hollande, qui se trouvait en Belgique pour un sommet de l'Union européenne, est rentré d'urgence et a convoqué une rencontre du conseil de défense. Il a affirmé que les intentions «terroristes» derrière l'attentat ne faisaient aucun doute.
La tête décapitée suspendue à l'entrée de l'usine rappelle une pratique du groupe armé État islamique, qui coupe la tête de ses otages et les expose ensuite.
Cet attentat ravive les douloureux souvenirs de l'attentat des locaux du journal Charlie Hebdo et d'un supermarché cachère, qui a fait un total de 20 morts en janvier. La France est en état d'alerte depuis.
Publié par La Presse Canadienne le dimanche 21 juin 2015 à 08h43. Modifié par Jean-François Cyr à 09h20.
La ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre/Photo: archives PC
QUÉBEC - La ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, effectuera cette semaine une mission de six jours en Europe.
Cette mission, qui passera par Barcelone, en Espagne, Rome, en Italie, et Paris, en France, a comme objectif de faire valoir auprès de partenaires européens les grandes priorités et les intérêts du gouvernement du Québec dans plusieurs dossiers.
Par voie de communiqué, la ministre explique que, dans le contexte du futur accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne et de la mise en oeuvre des grands projets que sont le Plan Nord et la Stratégie maritime, l'Europe est plus que jamais appelée à contribuer à la prospérité du Québec.
En outre, ajoute Christine St-Pierre, les grands enjeux comme la lutte aux changements climatiques, la sécurité publique et la radicalisation, favorisent et commandent une collaboration plus étroite avec les partenaires européens.
La ministre participera également à des événements soulignant la Fête nationale du Québec.
Publié par Jean-François Cyr pour CogecoNouvelles le dimanche 19 avril 2015 à 09h14. Modifié à 10h05.
David Thibault a interprété la pièce «Crazy In Love» de Beyonce./ Photo: capture écran / site internet TF1 / The Voice
(Cogeco Nouvelles) - En France, le public a fait son choix: le jeune chanteur québécois David Thibault a atteint la grande finale de l'émission télé The Voice, regardée par 8 millions de téléspectateurs.
David Thibault était «soulagé», «fatigué», mais très fier, après sa prestation à The Voice, ce soir, d’avoir conquis le public français avec la chanson Wake Me Up, d’Avicii. Un pari risqué pour celui qui sortait de son créneau habituel.
L’adolescent de Saint-Raymond-de-Portneuf est donc le premier Québécois à faire partie des douze derniers finalistes d’une édition de The Voice. Des quatre protégés restants de Mika, deux ont été sauvés par le public, dont David, puis un autre par le coach. Il reste donc trois candidats par équipe.
C’est Mika qui lui a proposé la chanson Wake Me Up, un répertoire dans lequel le public ne l’avait pas encore vu. Il ne restait plus rien d’Elvis, samedi soir, sinon sa ressemblance physique.
«Le but était de montrer un côté de moi qu’on ne connaît pas», a mentionné celui qui avait aussi interprété Toute la musique que j’aime, de Johnny Hallyday, et My Girl, des Temptations, lors des émissions précédentes.
«Les musiciens sur le plateau l’ont arrangée de façon plus rockabilly. J’aimais l’idée, parce que ça prouve aux gens que je suis capable de montrer ma vraie voix, avec une chanson plus moderne, qui bouge plus.»
Le coach Mika lui a prodigué comme conseil «de sourire, de jouer avec le public». Et l’audace a été payante. «Ça me touche beaucoup que le public français ait voté pour moi. Je suis très reconnaissant», affirme-t-il.
Pas droit à l’erreur
Côté stress, David Thibault confie ne pas vraiment avoir senti plus de pression aux directs, même s’il était le premier candidat de la soirée à performer.
«On est pas mal dans la même situation. Les autres émissions, on les tournait comme si on était en direct. Mais c’est certain qu’il y avait beaucoup plus de public. Donc oui, ça ajoute un stress, car tu sais que tu n’as pas droit à l’erreur.»
The Cure ou The Avener ?
Samedi prochain, c’est le public qui vote pour la chanson qu’interpréteront les candidats. David Thibault confie qu’encore une fois, c’est Mika qui lui a imposé les deux pièces entre lesquelles le public doit choisir pour lui: Close to Me, du groupe The Cure, ou Fade Out Live, de The Avener.
Le jeune chanteur avoue qu’il n’est pas particulièrement familier avec ces répertoires. «Ce sera un autre défi à relever. Mais je me sens prêt. Je vais travailler fort.»
Après avoir travaillé avec Florent Pagny, puis avoir été largué par ce dernier, Mika a mis la main sur le jeune chanteur. Et selon les dires de David Thibault, travailler avec Mika est une partie de plaisir.
«Quand il me parle, c’est comme si c’était quelqu’un de ma famille, c’est comme si c’était un frère. On a vraiment du “fun”. Il me donne de très bons conseils, et il est drôle.»
S’il survit à la prochaine élimination, David Thibault accédera donc à la demi-finale. Puis, il atteindra son but de participer à la grande tournée The Voice, à laquelle seulement les huit derniers participants peuvent prendre part.
Cette tournée débutera le 19 mai et s’arrêtera, entre autres, au Zénith de Paris le 27 juin.