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vendredi, octobre 23, 2015

Climat : les premiers ministres provinciaux veulent accompagner Justin Trudeau à Paris

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

 Mise à jour le jeudi 22 octobre 2015 à 21 h 31 HAE  La Presse Canadienne
Justin Trudeau, premier ministre désigné du Canada, au lendemain de sa victoire électorale
Justin Trudeau, premier ministre désigné du Canada, au lendemain de sa victoire électorale  Photo :  PC/FRED CHARTRAND

Les premiers ministres provinciaux ont participé à une conférence téléphonique, jeudi, et selon ce que La Presse Canadienne a appris, ils ont conclu que chacun d'entre eux allait se rendre à Paris à la fin du mois de novembre en compagnie du premier ministre désigné du Canada Justin Trudeau pour la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques.
La seule exception serait si l'un de ces premiers ministres se trouve au même moment en campagne électorale dans sa province.
La majorité surprise obtenue par les libéraux lors des élections fédérales, lundi, a ouvert la porte à une présence plus importante du Canada à la conférence aussi connue sous le nom de COP21, qui débutera le 30 novembre.
M. Trudeau, qui n'a pas participé à la conférence téléphonique, avait promis d'inviter tous les leaders provinciaux à Paris s'il était élu, reconnaissant ainsi le rôle des provinces au cours de la dernière décennie dans la lutte contre les changements climatiques.
Le chef des libéraux a également dit qu'il allait consulter ses homologues provinciaux avant la conférence. On ne savait toutefois pas jeudi si des rencontres avec chacun des premiers ministres étaient nécessaires ou réalistes avec 40 jours à faire avant la conférence.
La communauté internationale a de la difficulté à négocier des objectifs pour 2020 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans la foulée de la dernière conférence majeure qui a mené à la signature de l'Accord de Copenhague en 2009.
Lors de sa première conférence de presse après son élection, mardi, M. Trudeau a déclaré qu'il avait déjà discuté avec plusieurs premiers ministres au sujet de la conférence de Paris.
Le gouvernement défait de Stephen Harper a été critiqué à maintes reprises par la communauté internationale au cours des années pour avoir négligé ses politiques en matière de climat.
Il avait répondu aux critiques en mai en établissant comme objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30 % d'ici 2030 par rapport aux chiffres de 2005.
Cependant, le Canada n'est pas en voie de respecter son engagement de Copenhague de réduire ses émissions de 17 % d'ici 2020, et la majorité des réductions sont le résultat de mesures provinciales ou de la crise économique de 2008-2009.

mercredi, juillet 08, 2015

Climat: le Québec, l'Ontario et la Californie font pression sur Ottawa

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le mercredi 08 juillet 2015 à 17h17.
Climat: le Québec, l'Ontario et la Californie font pression sur Ottawa
TORONTO — Les leaders de l'Ontario, du Québec et de la Californie ont appelé d'une seule voix, mercredi, à forcer la main de leurs gouvernements fédéraux respectifs pour accélérer le combat contre le réchauffement climatique.
Les deux provinces canadiennes les plus populeuses «comblent le vide» laissé par Ottawa, alors qu'elles tentent d'atténuer le problème des températures croissantes, a déclaré le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, au Sommet des Amériques sur le climat, à Toronto.

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, a dit souhaiter que le gouvernement fédéral «entende le message» que les provinces ne peuvent pas régler seules le problème. Le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, lui a fait écho, disant que le premier ministre Stephen Harper se devait de «monter à bord».

La ministre fédérale de l'Environnement, Leona Aglukkaq, n'assiste pas au sommet — elle est dans sa circonscription pour célébrer la Fête du Nunavut —, mais un porte-parole a souligné que le gouvernement conservateur est le premier de l'histoire canadienne à avoir obtenu une réduction nette des émissions de gaz à effet de serre, et qu'il a réussi à l'obtenir «sans implanter de taxes sur le carbone ou des plans de coût du carbone».

L'Ontario, le Québec et la Californie joignent leurs forces dans un système de plafonnement et d'échange, dans le cadre duquel les entreprises ont des plafonds d'émissions de gaz à effet de serre et peuvent vendre des crédits pour récompenser l'efficience et l'innovation.

M. Couillard a dit mercredi que le Québec avait signé un protocole d'entente pour se joindre à la Californie, l'Ontario et d'autres États infranationaux dans un plan qui engage les parties «envers des cibles très ambitieuses avec un seul objectif: maintenir le réchauffement à deux degrés Celsius ou moins d'ici 2050».

Les pays n'ont pas à attendre que les gouvernements fédéraux agissent contre les changements climatiques, a fait valoir M. Couillard au sommet, où sont réunis sur invitation des centaines de délégués d'États infranationaux.

Le gouverneur de la Californie s'est montré du même avis et a adopté un ton tranché sur les sombres perspectives mondiales si des gestes concrets ne sont pas réalisés.

«Au niveau infranational, nous voulons faire ce que nous pouvons pour forcer la main de nos leaders fédéraux pour faire avancer les choses, car le réchauffement du climat n'attend pas, a-t-il déclaré. C'est un désastre qui se profile.»

La première ministre de l'Ontario a demandé à tous les États infranationaux de collaborer pour résoudre la crise des changements climatiques, suggérant qu'il s'agit d'un problème universel ne pouvant être réglé individuellement.

«Nous ne pouvons plus prétendre ignorer ce que nous coûteront des délais additionnels», a déclaré Mme Wynne devant les délégués.

«Les océans continueront de monter et nous vivrons des vagues de chaleur, des pluies, de l'érosion, des inondations et des incendies de forêt plus intenses. Notre écosystème est compromis, nos infrastructures sont à risque.»

M. Couillard a prononcé le discours d'ouverture de la conférence. Il a parlé du succès que le Québec a eu avec la fixation des prix du carbone et le passage à une économie centrée sur l'environnement.

«Cela ne s'est certainement pas fait aux dépens de la croissance et de la création d'emplois», a-t-il dit à la foule.

«Rejetons donc ce faux choix pour plutôt bâtir un nouveau type de croissance, aussi solide, mais plus durable que notre économie d'aujourd'hui, qui s'appuie toujours sur les combustibles fossiles.»

Le sommet met l'accent sur le rôle que les provinces, les États et les autres gouvernements infranationaux peuvent jouer dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L'ancien président mexicain Felipe Calderon et l'ex-vice-président américain Al Gore devaient également prononcer des allocutions.

Plus d'une centaine de personnes ont protesté devant un hôtel du centre-ville lors de l'ouverture du sommet, mercredi matin. Une organisatrice de la manifestation a affirmé qu'elle s'opposait à ce que le Sommet sur le climat et une conférence économique se tenant tous les deux au même hôtel soient fermés au public.

«Nous protestons contre les gens qui ont été invités à déterminer notre avenir et l'avenir de la planète», a déclaré Tings Chak, du chapitre torontois du groupe Personne n'est illégal.

«Nous demandons une transformation totale de la façon dont nos sociétés travaillent pour résoudre la crise du climat sans sacrifier nos communautés.»

Les Nations unies et l'Agence internationale de l'énergie ont sonné l'alarme, insistant sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d'éviter un réchauffement climatique qui pourrait atteindre jusqu'à quatre degrés Celsius, ce qui ferait hausser le niveau des océans en plus d'avoir des effets draconiens sur le climat.

samedi, avril 18, 2015

Il faut du toupet

http://www.ledevoir.com/politique/

18 avril 2015 |Manon Cornellier | Canada
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Comme ça, Ottawa attend les provinces pour fixer ses cibles à long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) en vue de la Conférence de Paris, l’automne prochain. La ministre fédérale de l’Environnement, Leona Aglukkaq, a même eu l’audace, une fois passée la date butoir pour présenter lesdites cibles aux Nations unies, d’écrire aux provinces pour leur demander davantage d’informations.
 
La lettre de Mme Aglukkaq a été envoyée vendredi dernier, à la veille d’une rencontre des premiers ministres des provinces sur la question des changements climatiques, un sommet prévu de longue date. Alors, comme geste de dernière minute, il est difficile de faire mieux.
 
Et, contrairement à l’impression qu’elle a pu laisser, la plupart des provinces ne traînent pas les pieds, contrairement à elle. Ce sont leurs efforts qui ont permis au Canada d’afficher un léger fléchissement de ses émissions. Ce n’est pas moi qui le dis, mais la commissaire à l’environnement et au développement durable dans son dernier rapport au Parlement, l’automne dernier.
 
« Les plus récentes estimations indiquent que les mesures fédérales prises dans leur ensemble représenteront quelque 36 mégatonnes, soit environ le tiers des réductions prévues découlant des mesures prises par tous les ordres de gouvernement », pouvait-on lire. Bref, les provinces sont responsables des deux tiers de la baisse. Selon le dernier rapport de la Table ronde sur l’environnement et l’économie, dissoute par le gouvernement Harper en 2012, la part des provinces pourrait même être de 75 %.
 
Que fait Ottawa devant ce constat ? Il affiche son déni habituel. Pire, il prend publiquement le crédit des progrès obtenus.
 

Mardi, alors que les provinces se réunissaient à Québec, le ministre fédéral des Ressources naturelles, Greg Rickford, était à New York pour s’adresser à des gens d’affaires participant à un sommet sur l’énergie. M. Rickford a déclaré sans rire que les politiques de son gouvernement en la matière stimulaient la croissance « tout en rehaussant [son] bilan exemplaire en matière d’environnement ». Vous avez bien lu, « exemplaire » !
 
Il a évoqué l’importance des investissements faits dans les énergies renouvelables, sans dire, là encore, que ce sont les provinces qui ont fait les plus importants. Il n’a rien dit non plus de la promesse non tenue de son gouvernement, faite en 2007, de réglementer les émissions de GES du secteur pétrolier et gazier.
 
Il n’est pas le seul à prendre le crédit pour ce qui ne lui revient pas. Dans sa lettre, la ministre Aglukkaq vantait l’action de son gouvernement pour réduire la production d’électricité au moyen de centrales thermiques au charbon.
 
Son gouvernement a adopté des règlements pour ce secteur, mais ils ne s’appliquent qu’aux centrales qui entreront en production à partir du 1er juillet prochain. Les vieilles centrales qui ont été fermées l’ont été par des provinces, en particulier l’Ontario, sans aucune aide d’Ottawa.
 

Comme l’a dit le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, un gouvernement ne peut demander à un autre de faire tout le travail dans un domaine où la coopération est de mise. Mais la coopération fédérale-provinciale fait défaut, et depuis longtemps, dans ce dossier, et par la faute d’Ottawa.
 
La Table ronde sur l’environnement et l’économie le déplorait, la commissaire à l’environnement aussi. « Comme le gouvernement fédéral partage la compétence en matière d’environnement avec les provinces et les territoires, les deux ordres de gouvernement doivent coordonner leurs mesures de manière efficace et continue s’ils veulent atteindre la cible nationale », écrivait-elle l’automne dernier.
 
Mais M. Harper et son équipe n’en font qu’à leur tête dans le dossier environnemental et se fichent de faire du Canada un cancre sur la scène internationale. En décembre dernier, on apprenait que, lors d’une rencontre à Bangkok en 2013, le Canada a exprimé des réserves au sujet de 76 motions présentées en vertu de la Convention sur le commerce international des espèces menacées de disparition. Il a indiqué, comme il en avait le droit, qu’il ne serait lié par aucune.
 
Au pays, il ferme des bases de la Garde côtière, dont celle de Kitsilano, un secteur riverain de Vancouver, mais affirme toujours qu’il offre une réponse de « calibre mondial » en cas de désastre pétrolier. La semaine dernière, un petit déversement au large de Vancouver a révélé le contraire. C’est très inquiétant, car un projet à l’étude entraînerait un accroissement majeur du trafic dans le port de Burnaby, la ville voisine.
 
Je pourrais continuer, mais vous comprenez le topo. Qu’importe ce qu’il dit dans ces dossiers, ce gouvernement n’a aucune crédibilité et le plus gros déficit qu’il laissera aux générations futures sera environnemental.

samedi, avril 11, 2015

QUÉBEC Plusieurs milliers de personnes à la Marche action climat

http://www.ledevoir.com/environnement/

11 avril 2015 17h07 | Alexandre Shields à Québec | Actualités sur l'environnement
Cette marche, «festive» et familiale, est l'une des plus importantes de l'histoire canadienne consacrée aux enjeux climatiques.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne
Cette marche, «festive» et familiale, est l'une des plus importantes de l'histoire canadienne consacrée aux enjeux climatiques.
Plusieurs milliers de personnes ont marché samedi dans les rues de Québec afin de manifester leur appui à la lutte contre les changements climatiques. Une lutte qui passe selon plusieurs par le rejet des projets de pipelines et un virage énergétique majeur.

Selon les organisateurs de la Marche action climat, plus de 25 000 personnes ont défilé dans les rues de la Vieille Capitale, empruntant notamment le secteur du Vieux-Québec, avant de se rendre sur la colline parlementaire. Là, ils ont formé un «thermomètre» climatique rouge dans le but d'exiger un plan de lutte contre les bouleversements du climat mondial.

Cette marche, «festive» et familiale, est l'une des plus importantes de l'histoire canadienne consacrée aux enjeux climatiques. Des gens sont venus de plusieurs régions du Québec, mais aussi de l'Ontario et des Maritimes. La preuve, selon le directeur général de Nature Québec, Christian Simard, que le message envoyé aux décideurs est clair. «Nous demandons haut et fort au premier ministre Philippe Couillard de prendre des engagements fermes envers la lutte contre les changements climatiques.»

Cohérence

Les premiers ministres provinciaux se rencontrent d'ailleurs dans quelques jours à Québec pour discuter d'une éventuelle stratégie interprovinciale en faveur de la protection du climat. S'il salue cette initiative, M. Simard estime qu'une telle stratégie doit être «cohérente»«On ne peut clairement pas tenter de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et dire oui aux projets de pipelines comme celui de TransCanada. Et on ne peut pas autoriser les projets d'exploitation de pétrole et de gaz de schiste tout en affirmant se soucier du climat.»

Le porte-parole du Parti québécois en matière d'Environnement, Sylvain Gaudreault, juge également que le projet de pipeline Énergie Est est «incompatible» avec tout plan de sortie du pétrole. Parmi les manifestants, plusieurs brandissaient d'ailleurs des pancartes arborant des slogans d'opposition aux projets d'oléoducs. Nombre d'entre eux affirmaient aussi leur opposition aux sables bitumineux albertains, dont l'exploitation est responsable de la hausse constante des émissions de gaz à effet de serre du Canada. Sur la banderole tenue en tête de cortège, on pouvait lire: «Oui au climat = non aux sables bitumineux».

«Il y a 20 ans, quand nous avons fondé Équiterre, les gens nous traitaient d'alarmistes, souligne son directeur principal, Steven Guilbeault. Aujourd'hui, les signaux scientifiques sont clairs. Nous connaissons des records de températures mois après mois. Il est donc clair que nous sommes prêts pour un virage vers une société plus sobre en carbone.»

Selon M.Gaudreault, le gouvernement Couillard doit aussi doter le Québec d'une stratégie claire en vue de la rencontre de Paris. Face à l'inaction du gouvernement Harper, «le Québec doit faire preuve de leadership», selon lui. La rencontre de Paris, qui doit se tenir en décembre prochain, est en effet cruciale pour l'avenir climatique mondial. C'est là que doit être conclu l'accord le plus ambitieux de l'histoire pour répondre à cette crise environnementale sans précédent.

Pour Québec solidaire, des pistes de solutions existent. La formation propose notamment d'investir 20 milliards de dollars en 5 ans dans le transport en commun, mais aussi de lancer un «chantier de rénovation écologique» pour améliorer l'efficacité énergétique. Selon le parti, de tels projets seraient créateurs de «milliers» d'emplois.

Impacts climatiques

Quoiqu’en pensent les climato-sceptiques, les indices d’un réchauffement de la planète ne cessent de s’accumuler depuis quelques années. Qui plus est, le XXIe siècle compte déjà 13 des 14 années les plus chaudes jamais observées.

Les niveaux actuels des émissions mondiales de GES conduisent la planète vers une hausse des températures 4 à 5 °C à la fin du siècle. Un tel scénario serait tout simplement catastrophique pour le maintien de la vie sur Terre, selon ce qui se dégage de rapports produits par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et la Banque mondiale.

Pour éviter le pire, la communauté scientifique est d’avis qu’il faudrait limiter la hausse globale à 2 °C d’ici la fin du siècle, par rapport au début de l’ère préindustrielle. Pour y parvenir, il faudrait que l’humanité se donne un objectif de «zéro émission» de GES au plus tard en 2100, selon le GIEC. À titre de comparaison, les émissions de GES du Canada doivent au contraire poursuivre leur croissance marquée, en raison de l’exploitation pétrolière.

Cette nécessaire refonte en profondeur de notre modèle énergétique exigerait des investissements de plusieurs centaines de milliards de dollars par an d’ici 2030, notamment pour des mesures d’efficacité énergétique et la production «décarbonée» d’électricité. Le GIEC mise aussi sur le développement de la technologie de la capture et du stockage du carbone, une technique qui est pour le moment expérimentale.

Lutter contre les changements climatiques ne nuirait pas pour autant à la croissance de l’économie mondiale, estiment les experts. Des efforts «ambitieux» de réduction de gaz à effet de serre feraient baisser de 0,06 point le taux mondial de croissance, estimé entre 1,6 et 3 % par an au cours du XXIe siècle. En contrepartie, soutient le GIEC, «plus nous attendons pour agir, plus ce sera coûteux».