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mardi, août 23, 2016

QUÉBEC Le nouveau patron de Nathalie Normandeau s’explique

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23 août 2016 | Isabelle Porter à Québec | Québec
L'ancienne vice-première ministre et animatrice de radio Nathalie Normandeau
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienneL'ancienne vice-première ministre et animatrice de radio Nathalie Normandeau

Pressés de questions sur sa décision d’embaucher Nathalie Normandeau malgré les accusations qui pèsent sur elle, les patrons de la station BLVD 102,1 à Québec se défendent en disant offrir au public ce qu’il veut.

En plus de Nathalie Normandeau, le groupe annonçait lundi avoir recruté André Arthur comme animateur du midi. « Nous reconnaissons que ces choix susciteront commentaires, opinions, débats et émotion, mais n’est-ce pas exactement ce que la radio doit offrir à ses auditeurs ? » a dit Nicolas Leclerc, l’un des deux frères à la tête de Leclerc Communication, propriétaire de la station BLVD.

Questionné sur les accusations de complot et de corruption qui pèsent sur Mme Normandeau, M. Leclerc a répété que la « présomption d’innocence » était extrêmement importante pour son entreprise dans le dossier de Mme Normandeau. Lorsqu’on lui a demandé s’il y avait des circonstances dans lesquelles il jugerait inacceptable qu’un accusé ait un tel micro, il a rétorqué que « la question était hypothétique ».

Un nouveau joueur

Leclerc Communication a fait son apparition dans l’univers de la radio en 2011 en faisant l’acquisition des stations Rythme FM et CKOI. Les dirigeants sont des héritiers des fondateurs du groupe Biscuits Leclerc. Lors de la conférence de presse, André Arthur a beaucoup insisté sur le fait que leur radio était la seule dont les propriétaires étaient basés dans la capitale.

L’an dernier, radio BLVD avait cherché à attirer l’attention avec une publicité où elle se présentait comme une alternative aux « radios poubelles ». « À Québec, il n’y a pas que des radios poubelles », pouvait-on lire sur d’immenses panneaux le long des autoroutes. Cette campagne lui avait valu d’être vilipendée par des animateurs vedettes de CHOI FM et du FM 93.

Invité à dire s’il « assumait » toujours cette campagne, M. Leclerc a dit que la campagne« visait à dénoncer la généralisation dont les radios de Québec étaient victimes ». Il a ajouté que « des balises allaient encadrer les propos d’André Arthur ». Ces balises concernent la« discrimination et les propos diffamatoires ». L’émission de M. Arthur sera en outre préenregistrée.

À un journaliste qui demandait à M. Arthur s’il n’aurait pas condamné le retour à la radio de Mme Normandeau « dans une autre vie », il s’est porté à sa défense. « Dénoncer quelqu’un qui a été accusé et n’a pas été trouvé coupable, ça prend un écoeurant, et je pense que je n’en suis pas un. […] Robert Gillet a été ramené à l’antenne du FM 93 après une condamnation, et c’est le public qui l’a rejeté en faisant des pressions sur les commanditaires, a-t-il dit. C’est aux auditeurs de décider. La journée où il n’y aura pas d’auditeurs, ce sera très clair. »

Nathalie Normandeau a affirmé de son côté qu’elle ne parlerait pas de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) dans son émission. À ceux qui disent qu’elle n’a plus la crédibilité pour parler de politique, elle rétorque que « les auditeurs décideront ». Elle ajoute que son émission n’est « pas une émission de politique » et qu’au retour à la maison, les gens veulent « une émission divertissante et un peu plus légère ».

jeudi, janvier 07, 2016

D’autres ingénieurs de Québec dans la mire de l’Ordre

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7 janvier 2016 | Isabelle Porter à Québec | Ville de Québec
Photo: iStock
Les deux dirigeants de BPR qui viennent d’être radiés par l’Ordre des ingénieurs ne seront vraisemblablement pas les seuls à être sanctionnés pour le système de collusion qui a touché la Ville de Québec durant les années 2000. D’autres enquêtes sont en cours dans le même dossier.

Mardi, l’Ordre des ingénieurs a fait savoir qu’il avait radié deux de ses membres pour 18 mois dans cette affaire. En plus du cas de Jostran Lamontagne, dont faisait état Le Devoir de mardi, un ancien vice-président de BPR, Marcel Faucher, a été sanctionné pour des actes remontant à deux ans plus tôt (dès 2005).

C’était la première fois mardi que l’Ordre radiait des membres pour le réseau de collusion de Québec, alors qu’à Montréal et Gatineau différents dossiers ont déjà été traités, a signalé mercredi le porte-parole de l’Ordre, Patrick Leblanc. Or les agissements d’autres ingénieurs de Québec sont actuellement examinés par des enquêteurs.

Les décisions concernant messieurs Lamontagne et Faucher confirment en gros le témoignage de l’ex-vice-président d’Aecom, Patrice Mathieu, devant la commission Charbonneau. Ce dernier avait raconté qu’il avait fait partie d’un groupe de firmes qui s’entendaient pour contrôler le marché des contrats d’infrastructures à Québec entre 2006 et 2011.

Système de collusion

Outre BPR et Aecom (ex-Tecsult), les six autres firmes nommées sont SNC-Lavalin, Genivar, Roche, Cima + et Teknika HBA. Le système avait été mis en place au moyen de réunions de l’Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ).

Les documents présentés en preuve par le syndic adjoint de l’Ordre incluent notamment des échanges de courriels concernant les appels d’offres de la Ville de Québec. Ils établissent que les membres du groupe de firmes se sont rencontrés près de 40 fois entre 2007 et 2010.

Le système à Québec permettait aux firmes de contrôler le marché en gardant les prix à la baisse. Les firmes se partageaient les contrats à tour de rôle en fonction de leur expertise. La firme choisie devait faire une soumission à un prix égal ou inférieur au barème de l’AICQ tandis que tous les autres devaient faire des propositions 2 % plus élevées.

Dans leurs décisions, les membres du comité de discipline mentionnent que l’association n’était pas au courant du stratagème même si « la majeure partie des gros entrepreneurs de la région » y prenaient part.

mercredi, avril 08, 2015

L’amphithéâtre de Québec sera le «Centre Vidéotron»

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8 avril 2015 |Isabelle Porter | Ville de Québec
La construction de l’édifice multifonctionnel, dont les coûts sont estimés à près de 400 millions, s’étaient amorcés en 2012.
Photo: Renaud Philippe
Archives Le Devoir
La construction de l’édifice multifonctionnel, dont les coûts sont estimés à près de 400 millions, s’étaient amorcés en 2012.
Québecor a finalement vendu les droits d’identification de l’amphithéâtre à sa filiale Vidéotron. L’amphithéâtre de Québec portera donc le nom de « Centre Vidéotron ».
 
L’annonce a été faite mardi par Québecor dans un des bâtiments voisins, le Centre de foires.
 
« C’est un grand jour », a déclaré Benoît Robert, président et chef de la direction du Groupe Sports et divertissement de l’entreprise. L’annonce, a-t-il ajouté, fait figure de « baptême »pour le bâtiment.
 
« C’est une entreprise qui partage la même confiance », a-t-il dit avant de présenter la patronne de Vidéotron, Manon Brouillette. « Québec, pour nous, c’est une région extrêmement importante », a-t-elle souligné.
 
À ceux qui peuvent déceler dans l’annonce un manque d’intérêt d’autres groupes, M. Robert a déclaré que « plusieurs » entreprises avaient été sondées. Malgré les liens étroits entre les deux groupes, Mme Brouillette a affirmé qu’on ne lui avait pas fait de « cadeau » dans la transaction.
 
Les principaux intéressés n’ont pas voulu dire non plus combien Vidéotron avait payé Québecor pour les droits de nommer ainsi le bâtiment et pour combien d’années leur entente était valide.
 
Rappelons que le contrat entre la Ville de Québec et Québecor prévoyait que le groupe lui verse 33 millions de dollars en échange du droit de dénomination sur une période de 25 ans. Le montant aurait été de 63,5 millions si le groupe avait obtenu une équipe de hockey.
 
Le maire de Québec, Régis Labeaume, qui était présent à l’annonce, s’est réjoui que l’amphithéâtre porte un nom francophone et soit associé à une entreprise ayant un siège social au Québec.
 
Lorsqu’on lui a demandé s’il n’aurait pas préféré qu’un autre groupe manifeste de l’intérêt pour le projet, il a rétorqué que l’important pour lui était que la Ville soit payée et reçoive les 33 millions promis.
 
Or, aux yeux de l’opposition à la Ville, ce choix n’est pas rassurant. « Est-ce que c’est parce qu’il n’y a pas d’équipe de la Ligue nationale de hockey qu’il n’y a pas assez d’intérêt ? », a demandé Paul Shoiry, du parti Démocratie Québec.
 
Les annonces se succèdent depuis quelques semaines au sujet de l’amphithéâtre. Après avoir fait l’acquisition de l’équipe junior Les Remparts de Québec, Québecor a conclu un partenariat avec Live Nation et s’est associée avec le groupe AEG. L’entreprise doit en outre dévoiler une partie de sa programmation mardi.

mercredi, avril 01, 2015

Manifestation du 26 mars: il y aura enquête

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Le policier qui a blessé une étudiante a été placé en congé de maladie

1 avril 2015 | Isabelle Porter à Québec | Ville de Québec
Une étudiante a été blessée au visage lors de la manifestation du 26 mars devant l’Assemblée nationale à Québec.
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne
Une étudiante a été blessée au visage lors de la manifestation du 26 mars devant l’Assemblée nationale à Québec.
Le Commissaire à la déontologie policière a ordonné mardi la tenue d’une enquête sur le comportement du policier qui a blessé une étudiante au visage lors de la manifestation du 26 mars devant l’Assemblée nationale à Québec.
 
L’enquêteur désigné par le Commissaire aura six mois pour remettre son rapport. Cet enquêteur fait partie du personnel du bureau du Commissaire et n’appartient à aucun corps policier, a indiqué Me Louise Letarte, du bureau du Commissaire.
 
Le Commissaire a ordonné l’enquête parce qu’il jugeait l’enjeu « d’intérêt public », a-t-elle expliqué. Le bureau avait auparavant reçu six plaintes dans cette affaire.
 
L’annonce de l’enquête a été faite par communiqué en après-midi. À peu près au même moment, on apprenait que le policier en cause avait été placé en congé de maladie par le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ). Or, la veille, le SPVQ avait indiqué au Devoirque ça n’avait pas été jugé nécessaire jusque-là.
 
On ne sait donc pas si le congé du policier découle ou non de l’enquête en déontologie. Selon Me Letarte, cela n’est pas automatique lorsqu’il y a enquête, et la décision relève du service de police.
 
L’avocat de l’étudiante en question, Marc Lemaire, a par ailleurs signalé à Radio-Canada mardi qu’une mise en demeure serait déposée contre la Ville de Québec.

samedi, mars 28, 2015

MANIFS ÉTUDIANTES «Il ne faut pas leur donner raison»

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Les policiers adoptent la ligne dure

28 mars 2015 |Isabelle Porter | Québec
Naomie Tremblay-Trudeau a été atteinte au visage par le projectile d’un policier alors qu’elle participait jeudi à une manifestation. Des camarades tentent ici de lui porter secours immédiatement après l’événement.
Photo: Francis Vachon Le Devoir
Naomie Tremblay-Trudeau a été atteinte au visage par le projectile d’un policier alors qu’elle participait jeudi à une manifestation. Des camarades tentent ici de lui porter secours immédiatement après l’événement.
Naomie Tremblay-Trudeau a eu la peur de sa vie quand un policier a dirigé vers elle un projectile brûlant lors de la manifestation de jeudi à Québec. Mais pas question pour elle de se tenir loin des manifestations à l’avenir.
 
« Peut-être que je vais être plus prudente, mais je pense qu’on ne doit pas leur donner raison », a-t-elle dit en entrevue au Devoir vendredi. Quand même, elle ne se tiendra peut-être « pas proche » de la ligne de manifestants qui font face aux policiers.
 
Âgée de 18 ans, Naomie étudie au cégep Garneau en sciences humaines, monde et culture. En 2012, elle était trop jeune « et trop influençable » pour aller marcher avec sa pancarte, raconte-t-elle. Mais depuis quelques mois, elle donne du temps à l’association étudiante du cégep et a commencé à participer à des manifestations contre l’austérité.
 
Pourquoi ? « Parce que c’est les étudiants qui vont écoper, parce que la classe moyenne écope pour les riches. » Elle ajoute que sa mère a accouché d’elle très jeune et que, dans les conditions actuelles, une jeune mère n’aurait probablement pas les moyens d’étudier comme à l’époque.
 
Jeudi, elle dénonçait aussi devant le parlement le règlement municipal sur la paix et le bon ordre qui encadre les manifestations depuis 2012 à Québec. « Cette loi-là est plus violente qu’autre chose », dit-elle. C’est d’ailleurs en l’invoquant que, deux jours plus tôt lors d’une autre manif, la police avait embarqué Naomie et pas moins de 273 autres manifestants pour les éloigner du centre-ville.
 
Elle n’en revient pas encore de ce qui lui est arrivé jeudi. « Je m’attendais à ce qu’ils lancent des bombes lacrymogènes mais pas au visage. En plus, moi je n’ai touché à aucun policier, j’étais dans la quatrième ligne. » Or quand la bousculade a débuté, les lignes ne tenaient plus et Naomie s’est retrouvée à l’avant. Elle essayait de retourner à l’arrière quand elle a vu un policier pointer dans sa direction. « Ça faisait une heure qu’on était là. Je pense qu’il s’est crinqué. »
 
Vendredi, elle et sa mère ont dit vouloir intenter des poursuites. Or selon Naomie, le recours ne viserait pas le service dans son ensemble, mais le policier individuellement.

Une intervention disproportionnée
 
À la Ligue des droits et libertés section Québec, on s’étonne de la « rigidité », de l’« inflexibilité » et de la « violence » déployées par la Ville et son service de police. « C’est inacceptable parce que c’est complètement disproportionné par rapport au problème », plaide le coordonnateur de la Ligue, Sébastien Harvey.
 
M. Harvey a été particulièrement étonné par les propos tenus par le maire Régis Labeaume au lendemain de la première manifestation. « Ils connaissent notre comportement, disait le maire. Ce n’est pas nous qui faisons le choix, ce sont les dirigeants des manifestations qui font le choix de ce qui va se passer. Vous choisissez qu’il y ait de la pagaille si vous ne donnez pas votre itinéraire. »
 
Aux yeux de la Ligue, c’est une « déresponsabilisation complète » de la Ville vis-à-vis de son corps de police. Dans un communiqué publié plus tôt cette semaine, elle avançait que le règlement permettait surtout « d’octroyer une marge discrétionnaire au service de police qui peut s’en servir de façon sélective contre des causes jugées moins légitimes ».
 
Vendredi, M. Labeaume s’est moins avancé dans ses propos mais a réitéré son appui au service de police. La ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, s’est dite quant à elle« troublée » par la vidéo montrant clairement le policier pointer le projectile vers Naomie Tremblay-Trudeau.
 
La jeune femme a été chanceuse dans sa malchance. Elle s’en tire avec une enflure à la bouche et une brûlure au bas du visage. Mais ses yeux, ses dents et sa mâchoire ont été épargnés.
 
Jeudi, le policier maniait « un fusil lance-gaz », une arme intermédiaire utilisée pour projeter des gaz irritants. Au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), on signale que cette arme est utilisée depuis 2010 et qu’on y recoure dans plusieurs autres corps municipaux.
 
Le porte-parole François Moisan affirme que le policier n’a pas reçu de directive pour viser le visage de la jeune femme. Pour l’instant, on ne parle pas d’enquête interne, mais d’un« débriefing » et d’une « analyse des événements ».
 
Vendredi, personne au SPVQ n’était en mesure de nous dire s’il était normal qu’on ait recouru à l’arme aussi près de la cible. Selon l’expert en affaires policières Stéphane Berthomet, les directives mêmes de l’École nationale de police indiquent clairement qu’il ne faut pas cibler le haut du corps avec une arme intermédiaire.
 
« Ce qui est frappant, dit-il, c’est que la fille a été brûlée par la flamme qui sortait du fusil. Elle était tellement près qu’elle a été atteinte par la flamme du canon. »
 
Pour lui, l’intensité des affrontements de cette semaine n’a rien de rassurant. « On reprend ce qui s’est passé en 2012-2012 avec son niveau de stress au maximum », dit-il. Cela risque certes de décourager certains de gagner les rues, dit-il, mais c’est une arme « à double tranchant » puisqu’on risque aussi d’exacerber la colère des autres.


« Je suis matricule 3143 »
La vidéo montrant l’affrontement de jeudi entre manifestants et policiers a beaucoup fait réagir les internautes depuis. Un groupe a même été créé sur le réseau Facebook pour réclamer que le policier qu’on soupçonne d’avoir ciblé Naomie Tremblay-Trudeau soit relevé de ses fonctions. Quelques heures plus tard, un autre groupe a fait son apparition pour se porter à sa défense avec comme titre « Je suis Charles Scott-Simard ». « On ne reculera pas non plus », peut-on lire sur la page d’accueil.