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jeudi, février 09, 2017

Un homme arrêté pour avoir menacé Labeaume

http://www.lapresse.ca/le-droit/justice-et-faits-divers/

Publié le 09 février 2017 à 08h48 | Mis à jour à 08h48

La Presse Canadienne
Un homme de 57 ans qui serait le responsable de l'évacuation par la police des maires de Québec et de Sherbrooke d'une loge du Palais des sports Léopold-Drolet de Sherbrooke, mercredi soir, a été arrêté dans la nuit de jeudi.
Le Service de police de Sherbrooke (SPS) croit que cet individu aurait proféré des menaces visant la loge de l'aréna où le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, accueillait quelques invités pour assister à un match de hockey, dont son homologue de Québec, Régis Labeaume.
La police affirme que plus tard, le suspect a aussi menacé de s'en prendre à des mosquées de la région de Sherbrooke.
Il aurait résisté à son arrestation vers 1h30 dans un appartement de la rue de la Bruère, dans l'est de la ville, et frappé des agents de police.
En raison de la nature des menaces, le SPS a fait part des événements à l'Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN).
Les maires de Sherbrooke et de Québec, Bernard... (Spectre Média, Julien Chamberland)
Les maires de Sherbrooke et de Québec, Bernard Sévigny et Régis Labeaume, ont dû être évacués pendant un match de la LHJMQ, mercredi soir à Sherbrooke.
SPECTRE MÉDIA, JULIEN CHAMBERLAND
La police assure que malgré la présence de nombreux policiers à l'aréna, le match opposant les Remparts de Québec et le Phoenix de Sherbrooke, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a pu se poursuivre normalement et que la sécurité des spectateurs n'a pas été compromise.
Le maire Labeaume était à Sherbrooke pour rencontrer son homologue qui est aussi président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ).

jeudi, janvier 07, 2016

Un gramme de pot pour chaque député libéral

http://www.ledevoir.com/politique/canada/

Un activiste cherche à rappeler son engagement au gouvernement… qui rappelle à son tour à ses députés que le cannabis est toujours illégal

Dana Larsen, un militant bien connu en Colombie-Britannique a indiqué avoir envoyé un gramme de marijuana aux 184 députés libéraux du pays.
Photo: Jonathan Hayward La Presse canadienne
Dana Larsen, un militant bien connu en Colombie-Britannique a indiqué avoir envoyé un gramme de marijuana aux 184 députés libéraux du pays.

Yann Martel envoyait des livres à Stephen Harper par la poste ? Dana Larsen, un militant pro-marijuana, a pour sa part choisi de poster… du pot à tous les députés libéraux. Un coup fumant qui a forcé le gouvernement à prévenir ses députés que la substance n’est pas encore légale.

Dana Larsen, un militant bien connu en Colombie-Britannique — et ex-candidat du NPD aux élections fédérales en 2008 — a indiqué avoir envoyé un gramme de marijuana aux 184 députés libéraux du pays. Certains, comme Nate Erskine-Smith (Beaches-East York, près de Toronto), ont confirmé l’avoir reçu à leur bureau de circonscription. « Mais je ne l’ai pas (encore) fumé », a-t-il juré mardi sur Twitter.

L’initiative de M. Larsen a incité le Parlement et le gouvernement à émettre des directives aux destinataires. « Certains députés rapportent avoir reçu des colis contenant de la marijuana, écrit dans une note le sergent d’armes adjoint, Patrick McDonell, qui est agent de la sécurité institutionnelle. Si vous vous trouvez dans un bureau de circonscription et que vous recevez un tel colis, veuillez communiquer immédiatement avec l’organisme local d’application de la loi, afin de jeter ce colis de façon convenable. »

Le courrier qui arrive à la Chambre des communes est soumis à un contrôle de sécurité, mais pas celui qui est acheminé directement aux bureaux de circonscription.

Le bureau du whip du gouvernement a lui aussi envoyé aux députés un message leur indiquant de communiquer avec le poste de police local ou avec un constable des Services de protection du Parlement, « afin de discuter des procédures à suivre »« Nous vous déconseillons de jeter ou de disposer du contenu du colis vous-mêmes, ou de le retourner à l’expéditeur », ajoute-t-on.

Ce n’est évidemment pas que la matière soit dangereuse, mais « elle demeure illégale », précisait mercredi le Bureau du premier ministre.

Légaliser

Une fois les considérations de sécurité énoncées, le message du whip (l’ancien général Andrew Leslie) rappelle toutefois que le gouvernement s’est « engagé à légaliser et régulariser l’accès à la marijuana [d’ici la fin du mandat], tout en restreignant son accès pour les enfants et en empêchant les criminels de tirer profit du marché clandestin »« Le gouvernement reconnaît que, dans le passé, l’approche à l’égard de la marijuana n’a pas fonctionné », réitère-t-on.

Dans l’immédiat, Dana Larsen ne craint pas de représailles judiciaires. « Je ne pense pas qu’un député libéral ira appeler la police, a-t-il indiqué au journal The ProvinceEt on le fait, je ne pense pas que la police voudra m’arrêter pour un gramme de pot. »

Interrogé sur ce que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ferait dans le cas où un député appellerait à l’aide, le porte-parole, Laurent Gingras, mentionne qu’une équipe se déplacera pour « disposer du contenu, c’est-à-dire procéder à sa destruction après avoir rempli un rapport ».

Mais, au-delà de ça, le SPVM dit que ce serait aux policiers britanno-colombiens d’agir s’ils le désirent, puisque les lettres sont envoyées de là-bas.

Lecture

L’envoi de Dana Larsen comprend aussi un peu de lecture, soit une copie de son dernier livre, qui porte sur l’histoire de la marijuana au Canada. L’auteur compte plusieurs publications à son actif (dont un livre parodiant Harry Potter — Hairy Pothead and the Marijuana Stone) et possède une longue feuille de route d’activité politique. Il s’est notamment présenté aux élections fédérales en 2000 pour le Parti marijuana, avant de se tourner vers le Nouveau Parti démocratique.

En 2008, il avait dû retirer sa candidature en pleine campagne électorale après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de consommer… du LSD. Il était aussi lié à une entreprise faisant le commerce des semences de coca (plante sud-américaine qui est utilisée dans le processus de fabrication de la cocaïne).

Mercredi, il a expliqué son dernier coup d’éclat en soutenant que « c’est un bon moment[pour que les libéraux] prennent conscience de la place importante que le cannabis occupe dans l’histoire canadienne », alors que le gouvernement est « sur le point de légaliser le cannabis ». L’échantillon de pot envoyé permettra aux députés de découvrir les « effets plaisants » de la plante, dit-il.

Ses envois ne lui ont coûté que le prix du cannabis : l’article 35 de la Loi sur la Société canadienne des postes permet d’envoyer gratuitement des lettres aux députés.

samedi, mars 28, 2015

MANIFS ÉTUDIANTES «Il ne faut pas leur donner raison»

http://www.ledevoir.com/politique/

Les policiers adoptent la ligne dure

28 mars 2015 |Isabelle Porter | Québec
Naomie Tremblay-Trudeau a été atteinte au visage par le projectile d’un policier alors qu’elle participait jeudi à une manifestation. Des camarades tentent ici de lui porter secours immédiatement après l’événement.
Photo: Francis Vachon Le Devoir
Naomie Tremblay-Trudeau a été atteinte au visage par le projectile d’un policier alors qu’elle participait jeudi à une manifestation. Des camarades tentent ici de lui porter secours immédiatement après l’événement.
Naomie Tremblay-Trudeau a eu la peur de sa vie quand un policier a dirigé vers elle un projectile brûlant lors de la manifestation de jeudi à Québec. Mais pas question pour elle de se tenir loin des manifestations à l’avenir.
 
« Peut-être que je vais être plus prudente, mais je pense qu’on ne doit pas leur donner raison », a-t-elle dit en entrevue au Devoir vendredi. Quand même, elle ne se tiendra peut-être « pas proche » de la ligne de manifestants qui font face aux policiers.
 
Âgée de 18 ans, Naomie étudie au cégep Garneau en sciences humaines, monde et culture. En 2012, elle était trop jeune « et trop influençable » pour aller marcher avec sa pancarte, raconte-t-elle. Mais depuis quelques mois, elle donne du temps à l’association étudiante du cégep et a commencé à participer à des manifestations contre l’austérité.
 
Pourquoi ? « Parce que c’est les étudiants qui vont écoper, parce que la classe moyenne écope pour les riches. » Elle ajoute que sa mère a accouché d’elle très jeune et que, dans les conditions actuelles, une jeune mère n’aurait probablement pas les moyens d’étudier comme à l’époque.
 
Jeudi, elle dénonçait aussi devant le parlement le règlement municipal sur la paix et le bon ordre qui encadre les manifestations depuis 2012 à Québec. « Cette loi-là est plus violente qu’autre chose », dit-elle. C’est d’ailleurs en l’invoquant que, deux jours plus tôt lors d’une autre manif, la police avait embarqué Naomie et pas moins de 273 autres manifestants pour les éloigner du centre-ville.
 
Elle n’en revient pas encore de ce qui lui est arrivé jeudi. « Je m’attendais à ce qu’ils lancent des bombes lacrymogènes mais pas au visage. En plus, moi je n’ai touché à aucun policier, j’étais dans la quatrième ligne. » Or quand la bousculade a débuté, les lignes ne tenaient plus et Naomie s’est retrouvée à l’avant. Elle essayait de retourner à l’arrière quand elle a vu un policier pointer dans sa direction. « Ça faisait une heure qu’on était là. Je pense qu’il s’est crinqué. »
 
Vendredi, elle et sa mère ont dit vouloir intenter des poursuites. Or selon Naomie, le recours ne viserait pas le service dans son ensemble, mais le policier individuellement.

Une intervention disproportionnée
 
À la Ligue des droits et libertés section Québec, on s’étonne de la « rigidité », de l’« inflexibilité » et de la « violence » déployées par la Ville et son service de police. « C’est inacceptable parce que c’est complètement disproportionné par rapport au problème », plaide le coordonnateur de la Ligue, Sébastien Harvey.
 
M. Harvey a été particulièrement étonné par les propos tenus par le maire Régis Labeaume au lendemain de la première manifestation. « Ils connaissent notre comportement, disait le maire. Ce n’est pas nous qui faisons le choix, ce sont les dirigeants des manifestations qui font le choix de ce qui va se passer. Vous choisissez qu’il y ait de la pagaille si vous ne donnez pas votre itinéraire. »
 
Aux yeux de la Ligue, c’est une « déresponsabilisation complète » de la Ville vis-à-vis de son corps de police. Dans un communiqué publié plus tôt cette semaine, elle avançait que le règlement permettait surtout « d’octroyer une marge discrétionnaire au service de police qui peut s’en servir de façon sélective contre des causes jugées moins légitimes ».
 
Vendredi, M. Labeaume s’est moins avancé dans ses propos mais a réitéré son appui au service de police. La ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, s’est dite quant à elle« troublée » par la vidéo montrant clairement le policier pointer le projectile vers Naomie Tremblay-Trudeau.
 
La jeune femme a été chanceuse dans sa malchance. Elle s’en tire avec une enflure à la bouche et une brûlure au bas du visage. Mais ses yeux, ses dents et sa mâchoire ont été épargnés.
 
Jeudi, le policier maniait « un fusil lance-gaz », une arme intermédiaire utilisée pour projeter des gaz irritants. Au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), on signale que cette arme est utilisée depuis 2010 et qu’on y recoure dans plusieurs autres corps municipaux.
 
Le porte-parole François Moisan affirme que le policier n’a pas reçu de directive pour viser le visage de la jeune femme. Pour l’instant, on ne parle pas d’enquête interne, mais d’un« débriefing » et d’une « analyse des événements ».
 
Vendredi, personne au SPVQ n’était en mesure de nous dire s’il était normal qu’on ait recouru à l’arme aussi près de la cible. Selon l’expert en affaires policières Stéphane Berthomet, les directives mêmes de l’École nationale de police indiquent clairement qu’il ne faut pas cibler le haut du corps avec une arme intermédiaire.
 
« Ce qui est frappant, dit-il, c’est que la fille a été brûlée par la flamme qui sortait du fusil. Elle était tellement près qu’elle a été atteinte par la flamme du canon. »
 
Pour lui, l’intensité des affrontements de cette semaine n’a rien de rassurant. « On reprend ce qui s’est passé en 2012-2012 avec son niveau de stress au maximum », dit-il. Cela risque certes de décourager certains de gagner les rues, dit-il, mais c’est une arme « à double tranchant » puisqu’on risque aussi d’exacerber la colère des autres.


« Je suis matricule 3143 »
La vidéo montrant l’affrontement de jeudi entre manifestants et policiers a beaucoup fait réagir les internautes depuis. Un groupe a même été créé sur le réseau Facebook pour réclamer que le policier qu’on soupçonne d’avoir ciblé Naomie Tremblay-Trudeau soit relevé de ses fonctions. Quelques heures plus tard, un autre groupe a fait son apparition pour se porter à sa défense avec comme titre « Je suis Charles Scott-Simard ». « On ne reculera pas non plus », peut-on lire sur la page d’accueil.