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vendredi, février 19, 2016

S’exiler ou s’assimiler

http://www.ledevoir.com/societe/education/

Le choix d’un programme universitaire se résume à cette déchirante question pour nombre de Franco-Ontariens

19 février 2016 | Philippe Orfali à Toronto | Éducation
Des étudiants se sont mobilisés jeudi à Ottawa pour réclamer une université francophone.
Photo: Philippe Orfali Le Devoir
Des étudiants se sont mobilisés jeudi à Ottawa pour réclamer une université francophone.

Excédés par l’inaction du gouvernement de Kathleen Wynne, des étudiants et élèves ont tenu jeudi une première journée d’action pour réclamer la création d’une université de langue française en Ontario. Parce que l’époque des compromis a assez duré.

Avec une population de taille similaire, la minorité anglo-québécoise peut se targuer d’avoir trois universités bien à elle. Les francophones de l’Ontario, eux, ont bel et bien accès à des programmes en français, mais dans huit établissements bilingues seulement, pas dans toutes les disciplines ni dans toutes les régions.

La situation est telle qu’encore en 2016, dans le centre-sud-ouest de la province, six élèves francophones sur dix feront leurs études universitaires en anglais plutôt que de s’exiler à Ottawa, Sudbury ou au Québec, selon la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO).

Jeudi, ils étaient 200 sur le parterre de l’Assemblée législative à réclamer leur université. Certains avaient fait près de dix heures de route pour exiger en personne un établissement de brique et de mortier, où tant les cours que la vie sur le campus se dérouleraient en français. Ils étaient des milliers ailleurs à tenir des rassemblements dans leur école.

Malgré de nombreuses avancées sur le plan de l’éducation au cours des dernières décennies, une université unilingue échappe encore et toujours à la minorité. Un élément essentiel pour assurer la survie de la communauté, selon les organismes qui défendent ce dossier. « Parce que l’anglais est majoritaire dans la province, c’est une langue qui vient avant le français dans tous les aspects de notre vie, explique le président de la FESFO, Jérémie Spadafora. En ce moment, je dois choisir entre étudier près de chez moi à Toronto ou déménager à six heures de ma famille, à Ottawa. Si je fréquente l’Université d’Ottawa, mon cours sera en français, quand on sort de la classe, c’est anglophone. La vie étudiante, se faire des amis en français, c’est difficile. Un campus unilingue nous permettrait de vivre et respirer la culture francophone. »

Pas d’avenir sans accès

Dans un rapport dévastateur sur la question, le commissaire aux services en français de la province, François Boileau, rappelait à l’ordre le gouvernement. « Il est urgent d’agir », écrivait-il. C’était en 2012. Depuis, mis à part la création de groupes de travail, bien peu de choses ont changé.

Il soulignait « l’importance de la gouvernance pour et par les francophones » pour répondre au manque actuel d’établissements de langue française, particulièrement dans la région du Grand Toronto, où la population francophone connaît une croissance importante. Laisser la majorité anglophone prendre des décisions pour la minorité s’est rarement soldé par des résultats heureux dans le milieu scolaire. « Quelle est l’incidence de l’offre quasi inexistante de programmes postsecondaires en langue française ? La réponse est simple : pas d’avenir sans accès. En d’autres mots, pour la communauté francophone, il s’agit d’une mort lente. Pour l’ensemble de la société, il s’agit d’une triste occasion manquée. »

France Gélinas y connaît quelque chose. « J’étais là quand on n’avait pas d’écoles secondaires francophones, dit la députée néodémocrate de Nickel Belt. J’ai des amis qui ne parlent plus le français parce qu’ils n’ont pu étudier dans leur langue. Et j’en ai d’autres qui ont pu la conserver parce qu’on en a finalement eu, des écoles francophones à Sudbury. On a dû se battre pour les écoles primaires, secondaires, nos conseils scolaires. On a dû se battre pour nos collèges francophones, il y a vingt ans. La communauté franco-ontarienne sait ce qu’elle veut. Elle parle d’une seule voix. On est rendus là. »

Son projet de loi 104 visant la création de l’Université de l’Ontario français a été adopté en 2e lecture, à l’automne. Tous les partis se sont prononcés en faveur de son principe, un geste symbolique. En plus de l’appuyer, le gouvernement libéral de Kathleen Wynne a multiplié les signaux positifs, ces dernières années, pour tenter d’apaiser les revendications des étudiants francophones, notamment en injectant 15 millions pour l’accroissement du nombre de programmes en français dans la Ville Reine.

Son gouvernement tarde toutefois à donner suite aux principales revendications étudiantes, telles que la création d’un conseil provisoire qui aurait la responsabilité de piloter la mise sur pied de ce nouvel établissement d’ici 2018. Il laisse même entendre qu’une université « virtuelle » pourrait être la solution au manque de programmes en français dans certaines régions.

Jeudi à Queen’s Park, la première ministre a encore mis en doute, en français, la nécessité d’une université physique. « Est-ce que c’est nécessaire d’avoir un édifice ? Je ne sais pas », a-t-elle dit, notant toutefois la nécessité d’augmenter l’offre de programmes.

À la tête de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, Denis Vaillancourt n’en croit pas ses oreilles. « Comment expliquer en 2016 que la plus importante population de francophones des Amériques après le Québec n’ait pas son université ? Il est urgent que les choses évoluent, et nous refusons de voir ce dossier de nouveau repoussé. »

Les étudiants, eux, avaient une tout autre réponse : « F*ck le virtuel, on veut un espace réel », clamait l’une des pancartes de la manifestation.

samedi, août 08, 2015

Élections Canada 2015 Wynne en rajoute contre Harper

http://ici.radio-canada.ca/sujet/

Mise à jour le vendredi 7 août 2015 à 17 h 41 HAE
La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, parle d'une relation dysfonctionnelle avec le gouvernement Harper.
La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne,
 parle d'une relation dysfonctionnelle avec le gouvernement Harper.
  Photo :  Radio-Canada

La guerre de mots entre la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, et le chef conservateur, Stephen Harper, prend de l'ampleur.
Vendredi, la première ministre libérale ontarienne n'y est pas allée en douceur, disant que si ce n'avait été que de Stephen Harper, plusieurs grands projets de l'histoire du Canada n'auraient jamais vu le jour.
« Si nous avions eu Stephen Harper comme premier ministre lorsque nous avons eu besoin d'un chemin de fer national, d'un système de soins de santé, d'un régime de pensions ou encore de la Voie maritime du Saint-Laurent, où en serions-nous comme nation? » a-t-elle demandé lors d'une entrevue à l'émission The House à CBC.
« Rien n'indique qu'il aurait appuyé un de ces projets », a-t-elle ajouté.
« Maintenant, nous avons besoin de l'imagination et de la vision des leaders qui ont bâti ce pays. »— Kathleen Wynne

La relation entre Mme Wynne et M. Harper s'est détériorée après le refus du gouvernement fédéral d'aider le gouvernement ontarien à créer son propre régime de retraite. Avant que les élections soient déclenchées, le gouvernement de Mme Wynne a ouvertement annoncé son intention de faire campagne contre les conservateurs. Le premier ministre sortant ne s'était pas fait prier pour répliquer aux attaques en disant, notamment, que « c'est avec les premiers ministres qui font le meilleur travail que vous aurez les meilleures relations ».
Selon M. Harper, les Canadiens aiment mieux d'autres options d'épargne, comme le compte d'épargne libre d'impôt (CELI) que son gouvernement a créé, qu'un nouveau régime de retraite provincial.
Vendredi, alors que Stephen Harper faisait campagne dans la grande région de Toronto, Kathleen Wynne a carrément parlé d'une « relation dysfonctionnelle ».
« Nous avons reçu ces derniers jours une lettre du ministre des Finances disant que ce gouvernement fédéral, qui travaille avec le Québec, avec la Saskatchewan, qui a des dizaines d'accords avec les provinces, ce gouvernement ne travaillera pas avec l'Ontario de la même façon. Je ne sais pas à quel point cette relation peut devenir plus dysfonctionnelle que ça! »
La première ministre insiste pour dire qu'il ne s'agit pas d'un combat personnel avec le premier ministre sortant. « C'est mon travail de faire part des besoins de la population de l'Ontario », disant que ce sont sur ces mêmes thèmes et préoccupations qu'elle avait fait campagne dans sa province et qui lui ont donné une majorité.

mercredi, août 05, 2015

Wynne et Harper se cherchent encore

http://www.lavoixdusud.com/Actualites/National/

Publié le 05 août 2015
Stephen Harper (Photo d'archives)

TC Media

Les relations entre le premier ministre Harper et son homologue ontarienne se détériorent. Une bien mauvaise situation pour les conservateurs, qui aimeraient bien ravir une bonne partie des 121 sièges de la province.
M. Harper a lancé que «C'est avec les premiers ministres qui font le meilleur travail que vous aurez les meilleures relations». Kathleen Wynne a annoncé son intention de faire campagne contre les conservateurs en raison de leur opposition à la création d'un régime de retraite provincial.
Harper promet un crédit d'impôt à la réno
Le chef conservateur Stephen Harper était en Ontario hier, quand il s'est engagé à rendre permanent un crédit d'impôt à la rénovation domiciliaire de 15%. Il s'agit d'une promesse de 1,5 milliard de dollars par année, selon le Parti conservateur. Le crédit d'impôt s'appliquerait à des dépenses de 1000 $ à 5000 $ par année, que ce soit pour une résidence principale ou pour un chalet. Il serait mis en œuvre au cours d'un prochain mandat, selon l'état de l'économie.
Du renfort pour le PLC en Gaspésie
Huit des dix membres de l'exécutif de l'Association libérale fédérale de la circonscription de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine s'opposent au choix de la candidate Diane Lebouthillier, qu'ils accusent de fermer les yeux sur d'importants enjeux régionaux, dont celui du chemin de fer. Ils ont ainsi décidé de se rallier au NPD, qui représenterait mieux les intérêts des électeurs.
Le Bloc attaque le NPD
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a affirmé hier que le Nouveau Parti démocratique (NPD) n'a pas la même position sur le projet de pipeline Énergie Est au Québec que celle qu'il défend au Canada anglais. M. Duceppe a ajouté que le projet va à l'encontre des intérêts des Québécois. Le projet transporterait quotidiennement plus d'un million de barils de pétrole brut de l'Ouest canadien jusqu'au Nouveau-Brunswick