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samedi, janvier 16, 2016

Financement illégal: 11 constats d'infraction liés au PLQ

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Financement illégal: 11 constats d'infraction liés au PLQ
Photo Archives / Agence QMI
Les faits reprochés se seraient déroulés en 2011 et en 2012, en prévision des élections provinciales de septembre 2012 qui se sont soldées par la défaite du PLQ de Jean Charest.

Jean-Louis Fortin

MONTRÉAL - L'ex-patron d'une des plus grosses firmes de comptables au pays vient de se faire pincer dans une affaire de financement illégal au profit du Parti libéral du Québec (PLQ).
Luc Villeneuve, qui était jusqu'à récemment président pour le Québec de la firme Samson Bélair/Deloitte & Touche, s'est fait signifier pas moins de 11 constats d'infraction par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ).
Les faits reprochés se seraient déroulés en 2011 et en 2012, en prévision des élections provinciales de septembre 2012 qui se sont soldées par la défaite du PLQ de Jean Charest et la victoire des péquistes de Pauline Marois.
Villeneuve «a aidé» plusieurs individus, «alors qu'il n'était pas représentant officiel du Parti libéral du Québec» à obtenir des contributions de plusieurs employés de sa firme, selon le DGEQ.
À d'autres occasions, le patron de Samson Bélair/Deloitte & Touche aurait même sollicité directement une contribution.
Les gestes contreviennent à la loi électorale, selon le DGEQ.
Chacun des 11 constats d'infraction s'élève à 650 $, pour un total de 7150 $.
Soulignons que M. Villeneuve a été nommé en juin 2014 à la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise par le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Le mandat de cette commission est de trouver des «pistes d'action à privilégier pour accroître l'efficacité, l'équité et la compétitivité du régime fiscal», selon le ministre des Finances Carlos Leitao.
En 2014, M. Villeneuve avait déjà fait l'objet d'une plainte déposée par le Parti québécois auprès du DGEQ au sujet d'une publicité qu'il a signée dans six quotidiens.
Le parti, alors dirigé par Pauline Marois, estimait que cette publicité voulait «favoriser» le PLQ en utilisant le titre «Il faut se dire les vraies affaires», similaire au slogan électoral libéral «Ensemble on s'occupe des vraies affaires».
Le comptable de formation siège également au Conseil de l'Université de Montréal et de la Fondation HEC Montréal depuis juin 2015, selon son compte LinkedIn.
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