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Mise à jour le mercredi 7 octobre 2015 à 18 h 00 HAE
Mise à jour le mercredi 7 octobre 2015 à 18 h 00 HAE
Gilles Duceppe en point de presse à Montréal Photo : PC/Peter Mccabe |
Le chef du Bloc québécois a continué mercredi de soulever des interrogations sur les conséquences du Partenariat transpacifique pour le Québec.
Gilles Duceppe s'est intéressé plus particulièrement à l'industrie culturelle, exemptée de l'application de cet accord de libre-échange annoncé lundi. Toutefois, a relevé le chef bloquiste, une question précise posée par son parti au sujet des implications pour la production numérique est restée sans réponse.
« Il y a un développement important dans ce secteur, a souligné M. Duceppe. C'est par là que passe la culture de plus en plus. On le voit avec toute la question des redevances, tous ces débats qui ont lieu régulièrement. »
« Si l'entente fait en sorte que, par ce biais-là, la culture soit affectée, c'est grave et c'est dangereux pour notre culture. »— Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois
« Est-ce que le volet numérique de la culture québécoise est protégé dans cette entente, oui ou non? » a demandé Gilles Duceppe.
Un fonds pour l'automobile « monopolisé » par l'Ontario?
Le chef bloquiste estime également que le Fonds d'innovation pour le secteur automobile, que le chef conservateur Stephen Harper a promis de bonifier, est « monopolisé par les grands constructeurs installés en Ontario ». M. Duceppe affirme qu'une vérification des comptes publics a permis de constater que depuis 2008, la totalité des sommes de ce fonds a été octroyée au secteur automobile ontarien.
Gilles Duceppe soutient que des industries québécoises pourraient aussi bénéficier de ce soutien. « Les entreprises innovantes du Québec oeuvrant dans l'automobile, les autobus, les camions et les autos électriques sont complètement laissées de côté par le programme », a déclaré le chef du Bloc.
Pour M. Duceppe, le milliard sur 10 ans promis par M. Harper révèle ses intentions. « C'est carrément une manoeuvre des conservateurs pour favoriser leur réélection en Ontario », a-t-il tranché.
Malgré tout, Gilles Duceppe tient à voir le texte du Partenariat transpacifique avant de porter un jugement final. Il critique la position de son adversaire néo-démocrate, Thomas Mulcair, qui a utilisé des termes forts pour dénoncer le contenu de l'accord.
« Ils auraient dû poser des questions et faire leurs travaux plutôt que de se lancer dans des formules ou déchirer quelque chose qui n'est pas encore écrit », a déclaré le chef bloquiste.
« On veut vérifier à fond et c'est sur cette base-là qu'on prendra une décision. Il faut regarder l'effet de telles mesures, est-ce que ça passe par une précision, est-ce que ça passe par des compensations, est-ce que ça passe par une réglementation différente », a ajouté M. Duceppe.