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Mise à jour le jeudi 8 octobre 2015 à 5 h 05 HAE
Mise à jour le jeudi 8 octobre 2015 à 5 h 05 HAE
Manifestation des enseignants dans les rues de Montréal Photo : PC/Graham Hughes |
Exclusif - Le gouvernement Couillard affiche sa volonté d'accélérer le rythme des négociations, particulièrement dans le secteur de la santé et de l'éducation primaire et secondaire, selon diverses sources syndicales. Parallèlement aux négociations, le Front commun syndical entend exercer le mandat de six jours de grève tournante qu'il a obtenu de ses 400 000 membres.
Les représentants syndicaux dévoileront vendredi le calendrier des grèves tournantes qui commenceraient, selon nos informations, dans la semaine du 26 octobre.
Puisque ces débrayages sont censés se dérouler successivement, région par région, dans tout le Québec, il y aura, au total, une dizaine de journées de grève qui auront lieu de la fin d'octobre à la fin de novembre.
Ces interruptions de travail culmineront avec la tenue de trois journées de grève nationale les 1er, 2 et 3 décembre prochain, si les pourparlers ne progressent pas au gré des négociateurs syndicaux.
Parmi les organisations syndicales du Front commun, le Syndicat de la fonction publique (SFPQ) est la seule qui n'a pas encore dépouillé le résultat de ses consultations. Elle le fera jeudi soir. En général, les mandats de grève ont été obtenus avec des appuis importants. « Un niveau d'appui que je n'ai jamais vu auparavant », a indiqué un élu syndical.
La FAE annonce un nouveau débrayage
La Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui regroupe 34 000 enseignants, annonce aussi la tenue d'une grève tournante les 26, 27 et 28 octobre, dans le Grand Montréal et l'Outaouais. Cette deuxième journée de grève, étalée régionalement sur trois jours, aura donc lieu au même moment que les premiers débrayages du Front commun.
Changement de vitesse aux tables de négociations
Dans le secteur de la santé, avec le retour à la table de négociations de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), au moins une autre organisation qui représente des membres dans ce secteur a été conviée hier par le gouvernement pour la tenue de pourparlers.
Dans le secteur de l'éducation primaire et secondaire, les représentants gouvernementaux auraient ouvert la porte à de nouvelles rencontres de négociations. Ces avancées fragiles se traduisent aussi par des thèmes de négociation plus proches des préoccupations syndicales.
Sur le plan salarial, les négociateurs gouvernementaux maintiennent leur position de ne pas augmenter les salaires les deux premières années. Mais, comme l'a déjà indiqué le président du Conseil du trésor Martin Coiteux, des discussions portent sur la relativité salariale, qui vise à déterminer des équivalences entre les corps d'emploi.
Québec veut notamment réduire le nombre de catégories d'emplois, ce qui pourrait avantager certains salariés, tandis que d'autres pourraient en pâtir.