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Première publication 8 octobre 2015 à 15h07
Mise à jour : 8 octobre 2015 à 18h00
Première publication 8 octobre 2015 à 15h07
Mise à jour : 8 octobre 2015 à 18h00
TVA Nouvelles
Marcel Aubut, déjà au cœur de la controverse après ses agissements douteux envers des femmes, aurait fait une victime mineure dans les années 1980.
La femme, qui est maintenant avocate à l'extérieur du pays, s'est confiée en exclusivité à TVA Nouvelles sur les gestes posés par M. Aubut à son endroit.
(archives, agence QMI)
La présumée victime, qui ne souhaite pas être identifiée, avait une quinzaine d'années lorsqu'elle a été amenée à travailler commehôtesse au Colisée de Québec à l'époque des Nordiques.
Elle a expliqué avoir côtoyé Marcel Aubut au moins deux fois par semaine à cette époque et avoir subi les écarts de conduite de l'homme.
«La main qui descend un peu trop bas dans le haut des fesses ou la main qui monte un peu trop haut, avec insistance, qui frôle le sein. Des accolades tellement serrées que ça t'étouffe et que tu sens sans équivoque que c'est parce qu'il veut sentir tes seins contre lui», s'est-elle souvenue dans une entrevue accordée par Skype.
«Tu essaies de te retirer de sa proie, mais ce n'est pas possible. Il est très fort. Il n'y avait pas moyen de se dégager. Il fallait subir Marcel Aubut malheureusement.»
Elle affirme n'avoir rien dit jusqu'à maintenant, car les faits présumés étaient banals à l'époque, que cela arrivait à «n'importe qui».
«Je dois endurer 10, 15 minutes une fois de temps en temps, euh... Je vais l'endurer, je vais le repousser, puis après ça, je garde mon boulot et la vie continue. Et 30 ans plus tard, tu te rends compte que ça n'a pas changé!»
Celle qui a quitté le Québec depuis presque 25 ans s'est dit qu'elle devait parler lorsqu'elle a vu plusieurs autres présumées victimes de Marcel Aubut s'exprimer la semaine dernière. Cependant, elle ne semble pas se faire trop d'illusion.
«Si ça dure depuis plus de 33 ans, ça va pas arrêter juste avec deux ou trois témoignages. Il va certainement s'armer des avocats les plus spécialisés en la matière, et si on n'est pas nombreuses à témoigner, ça va être balayé sous le tapis, et dans deux ou trois mois, on va voir Marcel Aubut qui va revenir avec un poste très important...»
Elle ne souhaite pas porter plainte, mais elle invite d'autres présumées victimes à se manifester.