«Pour Trump, et à terme, la Russie ne peut être une menace. Mieux: la Russie a besoin des États-Unis pour améliorer son économie et se mettre au diapason des puissances scientifiques [...]», écrit Sam Haroun.
Derrière les propos excessifs et parfois incendiaires du président Donald Trump se dessine, en filigrane, une politique cohérente, pragmatique mais hégémonique, axée sur une stratégie d’éclatement des grands ensembles économiques (libre-échange nord-américain et transpacifique, Union européenne) et de réaménagement des alliances sécuritaires (OTAN, possiblement NORAD). Le président veut avoir les coudées franches et monnayer la protection que les États-Unis octroient à leurs alliés non seulement en termes financiers, mais aussi sous forme de conditions économiques et politiques favorables aux intérêts américains. C’est le retour au rapport de force classique des grandes puissances du XIXe siècle, quand les puissances européennes se partageaient des zones d’influence en Europe et dans le monde. Sauf qu’aujourd’hui, et à la différence du XIXe siècle, où les puissances s’équilibraient plus ou moins, les États-Unis sont la superpuissance inégalée en forces militaires, économiques et technologiques.
Quand il parle du Brexit, M. Trump semble exulter. La divine surprise ! Et il en rajoute en prédisant que d’autres pays européens suivront. Pourquoi ? Parce que l’Union européenne est le seul ensemble économique capable de rivaliser avec les États-Unis. À cet égard, le Canada et le Mexique sont des États dont on peut exiger beaucoup et à moindre coût. Toute autre est la configuration européenne, forte d’un marché de près d’un demi-milliard d’habitants et d’une économie grosso modo performante. Négocier bilatéralement avec un pays de la zone euro est, pour les États-Unis, infiniment plus avantageux que de négocier avec le bloc euro : c’est un rapport de fort à faible, et les États-Unis sont les plus forts. Idem avec le Mexique ou le Canada ou la Chine, etc. Dans tout état de figure, le bilatéralisme est la voie choisie par Trump pour réaffirmer la suprématie américaine.
Le cas russe est intéressant : Poutine peut élargir sa sphère d’influence au Levant et en Europe de l’Est, il ne saurait en aucun cas rivaliser avec les États-Unis sur les plans économique et technologique. Pour Trump, et à terme, la Russie ne peut être une menace. Mieux : la Russie a besoin des États-Unis pour améliorer son économie et se mettre au diapason des puissances scientifiques (États-Unis, Japon, Europe, Corée du Sud). Nous avons dit que Trump est un pragmatique, il raisonne en termes de gains et de pertes : il était contre l’invasion de l’Irak en 2003 non pour des raisons géopolitiques ou idéologiques ou par amour des Arabes, mais parce que cette guerre n’apporterait aucun gain et infligerait beaucoup de pertes financières, militaires et politiques. Il n’avait pas tort, son sens des affaires ayant coïncidé avec sa vision pragmatique des choses. Donc Poutine est fréquentable, puisqu’il est faible par rapport aux États-Unis et que sa coopération pourrait être bénéfique en Europe et en Asie (face à la Chine notamment).
La montée des populismes s’accompagne de celle des protectionnismes, et celles-ci peuvent conduire à la crispation des relations internationales. Trump est plus à l’aise dans des situations où il n’a pas les mains liées par des traités contraignants (libre-échange, alliance militaire). Il veut pouvoir avoir plusieurs fers dans son feu. C’est la vieille recette des égoïsmes nationaux. L’Amérique n’a pas de puissance supérieure sur la terre. America First ou Make America Great Again ! Trump a élevé un slogan au rang de politique. Cette politique est conséquente avec une certaine idée de l’Amérique. Toutefois, elle suppose une exceptionnelle capacité de manoeuvrer dans les méandres des crises et des égoïsmes des puissances grandes et moyennes, des conflits religieux et ethniques, etc. Trump a-t-il cette capacité ? La logique des affaires qui comporte une certaine rationalité et beaucoup de flair est loin de se comparer avec celle des relations internationales infiniment plus complexes où se mêlent rapports de force, jeux dans les coulisses, émotions nationalistes et religieuses, intérêts cachés, sordides et moins sordides, ambitions personnelles et collectives…
JoAnne Labrecque, professeure agrégée à HEC Montréal, spécialisée en marketing de l’alimentation et en commerce de détail, a pris le pouls d’un groupe de consommateurs et d’industriels en ce qui concerne le vaste champ de la saine alimentation. Un questionnement venu volontairement de la base — «Pour vous, qu’est-ce qu’une alimentation santé et que faites-vous pour y parvenir?» — qui devrait permettre d’y voir un peu plus clair dans la cacophonie alimentaire ambiante.
Dans un premier temps, l’étude (dont le petit nom complet est «Étude des pratiques commerciales des industriels visant à développer des produits santé ou améliorés en cohérence avec le marché de consommation au Québec») s’est intéressée aux consommateurs. Ainsi, dès 2014, 60 entrevues se sont tenues dans plusieurs grandes villes : 20 au Québec (Montréal, Québec), 20 en France (Paris, Nantes) et 20 aux États-Unis (Boston, New York).
Les entretiens, fouillés — pour savoir comment les gens définissent leur univers alimentaire, notamment sous l’angle de la santé, et comprendre la manière dont ils sélectionnent les produits pour atteindre leurs objectifs santé —, ont été menés par JoAnne Labrecque, la chercheuse responsable, son équipe et ses partenaires. Par exemple, on cherchait à savoir comment ils font pour manger plus de légumes et de fruits frais, s’approvisionner en produits biologiques ou locaux, cuisiner davantage les fins de semaine.
Puis, en 2015, ce fut au tour de 40 entreprises (20 américaines, 20 québécoises) d’être mises sous la loupe, afin de mieux saisir leur processus d’innovation dans le but d’améliorer certains de leurs produits et de voir comment eux-mêmes définissent un produit santé dans leur secteur. Diminution de la teneur en sel, changements dans les recettes (comme remplacer un édulcorant artificiel par du sucre naturel), réduction du nombre d’ingrédients dans la composition d’un produit…
L’étude a permis de dégager certaines convergences au sein des entreprises interrogées, mais aussi de voir que tout le monde ne joue pas forcément le jeu santé, ou, du moins, le comprend différemment !
Résultats
Que révèlent les résultats de cette recherche universitaire du côté des consommateurs ? Qu’une diète équilibrée arrive en tête de leurs préoccupations, suivie de la fraîcheur des produits, de leur phobie des substances chimiques (additifs, colorants), de leur résistance aux OGM, de leur penchant pour les produits enrichis (en vitamines ou probiotiques, par exemple), des bénéfices sur la santé des aliments biologiques et des choix santé faits au restaurant. Sans oublier la satisfaction de manger sainement, qui participe au bien-être général.
«C’est encourageant de voir qu’une notion forte comme celle de la diète équilibrée ressort en premier. Cela va notamment à l’encontre d’une recherche de l’aliment miracle», explique Martin Lemire, nutritionniste de formation, cofondateur du programme DUX (voir l’encadré) et instigateur de cette étude qui a pu se faire grâce à l’obtention d’un financement du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT).
«Mais attention! Une diète équilibrée ne veut pas dire que je mange de façon équilibrée à chaque repas. Les gens le savent, quand ils mangent moins équilibré. Ils vont alors tenter de réajuster le tir soit dans la journée, soit dans le courant de la semaine», précise JoAnne Labrecque.
Cette composante de diète équilibrée, qui arrive en tête des préoccupations des consommateurs en ce qui a trait à leur santé, amène forcément les gens à cuisiner davantage chez eux. Et c’est là que les industriels entrent en jeu. Car, entre les rythmes de vie actuels qui pompent en stress et en temps et les intentions de consacrer plus de temps à la préparation des repas, il faut trouver des accommodements culinaires ! Les entreprises agroalimentaires vont alors nous proposer des solutions pour prendre des raccourcis dans les préparatifs et réaliser ce qu’on appelle une cuisine d’assemblage.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir
Même chose du côté de la restauration. «C’est pourquoi cela doit être un effort collectif. Ce n’est pas que les gens ne veulent pas manger sainement, c’est qu’il y a plusieurs facteurs importants à considérer dans tout cet environnement nutritionnel propre aux consommateurs: il faut que ce soit attrayant (goût), abordable (portefeuille) et accessible. Dans ce sens, il y a beaucoup de sensibilisation à faire. C’est pourquoi comprendre où le consommateur se situe peut aider à mieux cibler le message», explique la responsable de l’étude.
Mais, au bout du compte, le message n’est-il pas le même depuis des années ? Une diète équilibrée, n’est-ce pas opérer un retour à la case départ ? «Effectivement, on revient à la base. Mais, comme l’environnement, les conditions et les méthodes de production ont évolué et il est nécessaire de prendre du recul pour savoir où on en est aujourd’hui», précise JoAnne Labrecque. Par exemple, la notion de produit local est souvent associée à l’aspect santé ; on voit que la localité devient de plus en plus importante, pour des raisons écologiques, mais aussi pour la qualité des produits. Certains facteurs deviennent plus prédominants que d’autres. La notion de naturalité, cela fait au moins dix ans qu’on en entend parler. Pourtant, elle est encore là, bien présente. Parce que les conditions changent, parce que l’environnement change. Le consommateur réagit à cela ; il s’adapte.
«La naturalité, le fameux clean label, est aujourd’hui mieux perçue et comprise», indique Mme Labrecque. Qui précise aussi qu’il faut regarder ce qui est fait positivement, notamment au sein des entreprises de taille moyenne, qui ont la faculté de s’adapter plus vite au changement, de proposer des solutions. «C’est vrai qu’on revient à un vieux discours: une diète variée, une diète équilibrée… Mais la grande différence est qu’il y a une volonté de synergie entre tous les intervenants de la chaîne. Auparavant, le “bien manger” était une notion un peu marginale. Aujourd’hui, il s’est démocratisé. Il y a une volonté des acteurs du milieu à aller de l’avant et à répondre aux attentes des consommateurs en tenant compte de la réalité», ajoute Martin Lemire.
Pour les deux protagonistes de l’étude, il est grand temps également de parler en faisant des nuances. «On a tendance à généraliser. Beaucoup d’experts parlent de “l’industrie”, du “consommateur”. Comme s’il n’y avait qu’une seule entreprise ou un acheteur unique! Alors que nous avons tous une compréhension et une posture différentes en ce qui concerne le champ de l’alimentation santé», explique JoAnne Labrecque. Donc, tout devrait être nuancé.
Nuancer l’ampleur des résultats de cette étude (100 entrevues, c’est une goutte d’eau dans un océan de mangeurs !), nuancer les critiques formulées à l’encontre des industriels (tous ne sont pas dans le même bateau) et nuancer les futurs messages nutritionnels si l’on veut faire avancer le schmilblick concernant l’offre santé sur le marché.
D’ailleurs, pourra-t-on un jour atteindre une offre santé à 100 % ? Pour la professeure à HEC, non. Notamment parce que la dimension plaisir reste importante. Par contre, l’offre santé est beaucoup plus large aujourd’hui qu’avant. Pour JoAnne Labrecque, cette étude devrait permettre d’ajuster le discours, d’influencer les entreprises et d’établir un cadre de réflexion pour le travail à mener avec les différents intervenants de la chaîne, de l’entreprise agroalimentaire en passant par les experts en santé publique.
C’est pourquoi le règne des pastilles, symboles, logos et autres simplifications visuelles qui mettent tout le monde dans le même sac et tendent à lisser les propos, à nous bêtifier, n’est peut-être pas toujours si pertinent.
Renoir en roseCoup de chapeau au chef Olivier Perret, du restaurant Renoir Sofitel Montréal Le Carré Doré, qui remet le couvert le 25 janvier en organisant, avec toute son équipe en cuisine et en salle, ainsi qu’une dizaine de chefs montréalais invités, le grand souper-bénéfice annuel au profit de la Fondation du cancer du sein du Québec et de la Fondation du cancer des Cèdres.
Le programme DUX, c’est quoi ?Martin Lemire et sa conjointe Lyne Gosselin ont fondé le programme DUX en 2012. Cette initiative privée, aujourd’hui reconnue par la plupart des acteurs du milieu de la saine alimentation au Québec, vise à souligner les bons coups en matière d’innovation et d’amélioration de l’offre chez nous. Il y a trois grands axes dans le programme: la reconnaissance d’initiatives, petites ou grandes (des produits, des projets, des campagnes de communication, etc.) à travers un concours et un gala annuels; la recherche; le transfert de connaissances et la sensibilisation des consommateurs ou des industriels.
C’est la première fois que le volet recherche du programme DUX obtient un financement pour mener une recherche universitaire de cette ampleur. Cette année, la soirée de gala qui se tient le 25 janvier au Marché Bonsecours, à Montréal, sera précédée d’une rencontre-causerie où JoAnne Labrecque présentera les grandes lignes des résultats de son étude.
Publié le 20 janvier 2017 à 18h50| Mis à jour le 20 janvier 2017 à 23h30
PHOTO ARCHIVES REUTERS
Le nouveau président américain s'est engagé à construire un mur à la frontière des deux pays, à renvoyer les migrants illégaux et renégocier les accords commerciaux liant les deux pays pour défendre les emplois américains.
Agence France-Presse MEXICO
Le président mexicain Enrique Peña Nieto a félicité vendredi Donald Trump pour son investiture à la présidence américaine tout en souhaitant un dialogue «respectueux» avec celui qui avait tenu un discours très anti-mexicain durant sa campagne.
«Nous allons travailler ensemble pour renforcer nos liens avec une responsabilité partagée», a écrit M. Peña Nieto dans une série de messages sur Twitter. «Nous allons établir un dialogue respectueux avec le gouvernement de @realDonaldTrump».
«La souveraineté, l'intérêt national et la protection des Mexicains guideront la relation avec le nouveau gouvernement américain», a déclaré le chef de l'État mexicain, tandis que se déroulaient au Mexique plusieurs manifestations hostiles à Donald Trump qui ont rassemblé moins de monde que prévu.
Le Mexique a indiqué que son ministre des Affaires étrangères et son ministre de l'Économie rencontreraient leurs homologues américains mercredi et jeudi prochain.
Contre toute attente, le peso s'est apprécié vendredi de 1,6% à 21,90 pesos pour un dollar, contre 22,25 pesos la veille, après l'investiture de Donald Trump.
Le nouveau président américain s'est engagé à construire un mur à la frontière des deux pays, à renvoyer les migrants illégaux et renégocier les accords commerciaux liant les deux pays pour défendre les emplois américains.
Durant sa campagne, le magnat de l'immobilier avait déclaré que de nombreux migrants illégaux mexicains étaient des criminels et des violeurs.
Des Mexicains plutôt résignés
Dans une salle d'une université de Mexico, des étudiants ont soupiré ou parfois détourné le regard en assistant vendredi sur grand écran à l'investiture de Trump, pendant que quelques centaines de manifestants défilaient dans les rues.
Si la société mexicaine a exprimé son mécontentement au moment où le magnat de l'immobilier entrait à la Maison Blanche, les réactions n'ont toutefois pas été aussi virulentes ni massives qu'annoncées.
Une cinquantaine d'étudiants s'étaient réunis à l'Institut autonome de technologie de Mexico - des rangs duquel sont sortis les actuels ministres de l'Economie, des Affaires étrangères et le directeur de la banque centrale mexicaine -, pour écouter le premier discours du président Trump.
Pour Ana Padilla de 23 ans, étudiante en sciences politiques et relations internationales, Trump s'est adressé directement à ses électeurs et non à l'ensemble de la nation américaine.
«Il envoie un message dangereux aux minorités des Etats-Unis, musulmans, femmes, immigrants, qui me préoccupe» commente l'étudiante, qui malgré les incertitudes liées à ce nouveau contexte politique n'écarte pas la possibilité d'aller étudier à Washington ou New York.
Les visages de ces jeunes ont affiché de la préoccupation lorsqu'ils ont entendu Donald Trump affirmer qu'il allait rendre le «pouvoir au peuple», tandis que l'image de la candidate malheureuse Hillary Clinton a déclenché des murmures dans l'assistance.
«Servitude annoncée»
«En tant que Mexicain, ce qui m'afflige le plus, c'est ce changement radical de discours qui ne cherche pas à concilier», réagissait Carlos Galina, un autre étudiant partisan d'Hillary Clinton.
«Aujourd'hui ça aurait pu être le premier jour de l'investiture d'une femme en tant que présidente des États-Unis» soufflait-il.
Plus virulents, des manifestants s'étaient réunis devant l'ambassade des États-Unis et près du monument de l'Ange de l'Indépendance, dans le centre-ville, pour protester contre celui qui avait qualifié les migrants illégaux mexicains de criminels et de violeurs.
Parmi eux, José Antonio Lopez, militant dans l'association Mouvement populaire révolutionnaire, anticipait que le gouvernement de Enrique Peña Nieto serait le «plus servile» de l'histoire de la relation entre les deux pays. Pour lui, l'extradition vers les États-Unis du puissant narcotrafiquant Joaquin «El Chapo» Guzman en est une première démonstration.
Le président mexicain a d'abord comparé Trump «à Mussolini et ensuite il dit qu'il cherchera une bonne relation avec lui ! L'extradition de «El Chapo» est l'illustration de cette attitude servile qui s'annonce», déplore-t-il.
Les analystes mexicains étaient toutefois partagés au lendemain de l'extradition de Guzman vers New York, certains y voyant un geste de gratitude à l'égard de l'administration Obama, d'autres une première «offrande» au nouvel occupant de la Maison Blanche.
En fin de journée, deux autres manifestations se sont déroulées dans la capitale, réunissant environ deux mille manifestants.
En dépit de la profonde colère déclenchée par le discours très anti-mexicain de Trump durant la campagne, une certaine résignation semblait prévaloir parmi la population.
Sur les marchés financiers, la nouvelle dégringolade du peso que beaucoup redoutaient n'a finalement pas eu lieu. Contre toute attente, le peso s'appréciait même de 1,6% pour s'échanger à 21,90 pesos contre un dollar en fin de journée.
«Souveraineté, intérêt national»
«Il y a le sentiment que les taux de change ont déjà beaucoup fluctué, et que beaucoup de mauvaises nouvelles ont déjà été intégrées», expliquait à l'AFP Benito Berber, expert financier auprès de Nomura Securities.
Le peso avait atteint son plus bas niveau historique la semaine dernière, à 22 unités pour un dollar après que Trump eut réaffirmé son intention de construire un mur à la frontière et menacé de taxer fortement les entreprises qui délocalisent au Mexique.
Le président mexicain a félicité Donald Trump en milieu de journée et souhaité un dialogue «respectueux» avec celui dont la visite à Mexico avait déclenché la polémique.
«Nous allons travailler ensemble pour renforcer nos liens, avec une responsabilité partagée», a écrit M. Peña Nieto dans une série de messages sur Twitter.
«La souveraineté, l'intérêt national et la protection des Mexicains guideront la relation avec le nouveau gouvernement américain» a-t-il exprimé.
Les ministres des Affaires étrangères et de l'Economie rencontront leurs homologues américains mercredi et jeudi prochain pour aborder les thèmes de la sécurité, des migrations et du commerce.
Ce sera une première prise de température de la relation bilatérale que devra effectuer le nouveau ministre des Affaires étrangères Luis Videgaray, instigateur de la visite de Trump à Mexico, qui avait dû démissionner du gouvernement en septembre face aux réactions outrées des Mexicains.