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mardi, mars 01, 2016

C Series : Péladeau maintient que Québec a fait une mauvaise transaction

Mise à jour le lundi 29 février 2016 à 17 h 57 HNE
Malgré sa rencontre avec le président et chef de la direction de Bombardier lundi, le chef du Parti québécois persiste et signe : le gouvernement Couillard a fait une mauvaise transaction en investissant 1 milliard de dollars américains dans une coentreprise appelée à gérer la C Series.
« Ce n'est pas la transaction à faire », a commenté Pierre Karl Péladeau dans un point de presse donné au sortir de sa rencontre avec Alain Bellemare. Selon lui, Québec devrait renégocier l'entente.
Le chef péquiste répète qu'il est d'accord avec l'idée que l'État vienne en aide à Bombardier. Mais à son avis, Québec aurait plutôt dû investir dans Bombardier ou dans sa filiale Bombardier Aéronautique. La Caisse de dépôt et placement du Québec, a-t-il rappelé, a choisi d'investir dans Bombardier Transport.
« La transaction n'est pas bonne. Elle ne s'améliorera pas. Je persiste à vous dire qu'il aurait fallu investir en haut. »— Pierre Karl Péladeau, chef du Parti québécois
« Même en investissant dans la compagnie mère, a poursuivi M. Péladeau, le gouvernement Couillard aurait pu exiger que son argent soit utilisé exclusivement pour venir en aide au programme de la C Series. Il aurait ainsi diminué les risques que doivent maintenant assumer les contribuables québécois, puisque son investissement se serait appuyé sur des actifs plus importants. »
La décision du gouvernement d'investir dans une coentreprise confirme plutôt « l'amateurisme du gouvernement en matière de transactions, de fusions et acquisitions, et en matière d'investissements », affirme le chef péquiste.
Pour Pierre Karl Péladeau, la transaction entre le gouvernement provincial et le géant québécois de l'aéronautique présente également des problèmes de gouvernance. Il dénonce notamment la présence de Daniel Johnson, proche conseiller du premier ministre Couillard, à la tête du conseil d'administration de Bombardier.
Le chef péquiste exige d'ailleurs des garanties de la part du gouvernement en rappelant que la somme accordée à Bombardier est « le plus important investissement qu'Investissement Québec a fait pour une entreprise ».
Péladeau vante Bellemare
M. Péladeau n'a pas profité de cette rencontre, tenue à l'invitation de Bombardier, pour demander à l'entreprise de divulguer les détails de l'entente en question, comme il presse le gouvernement de le faire.
« Je ne veux pas mettre la direction de Bombardier dans une situation délicate », a-t-il commenté, avant de vanter le travail d'Alain Bellemare, un dirigeant de « grande expérience » au sein d'entreprises du secteur de l'aéronautique.
« Il a fait son travail, M. Bellemare. Il fait un bon travail, a fait valoir M. Péladeau. Lui, son travail, c'est de protéger les actionnaires de Bombardier. Nous, notre travail, au gouvernement, c'est de protéger les contribuables québécois, les familles québécoises et les emplois au Québec. »
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a aussi rencontré M. Bellemare vendredi dernier.
« On a fait le tour de la question, avec M. Bellemare. Cette transaction n'est pas dans le meilleur intérêt des Québécoises, des Québécoises, mais certainement dans l'intérêt de Bombardier. »— Pierre Karl Péladeau, chef du Parti québécois
Malgré son opposition à l'approche du gouvernement Couillard, Pierre Karl Péladeau presse le gouvernement Trudeau d'investir à son tour dans Bombardier.
« Il faut que le gouvernement fédéral investisse, c'est notre argent. Ils ont l'obligation de le faire », a-t-il lancé.

Québec va poursuivre TransCanada

Mise à jour il y a 30 minutes
Construction du pipeline Énergie Est de TransCanada
Construction du pipeline Énergie Est de TransCanada  Photo :  TransCanada
Québec va poursuivre TransCanada pour qu'elle se conforme à la Loi sur la qualité de l'environnement dans le cadre de son projet Énergie Est. Le ministre de l'Environnement, David Heurtel confirmera cette démarche ce matin en conférence de presse.
Le ministre Heurtel a récemment demandé au Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) de se pencher sur ce controversé projet de pipeline, malgré le refus de la pétrolière de se plier aux exigences de la loi québécoise.
Normalement, TransCanada aurait dû soumettre un avis de projet au ministère de l'Environnement. La compagnie albertaine aurait alors reçu des directives pour préparer une étude d'impacts du projet. Ce document constitue normalement la base des travaux du BAPE.
Malgré la volonté de Québec, TransCanada fait fi de ces exigences parce qu'elle estime que son projet Énergie Est est de juridiction fédérale, et qu'il doit donc être soumis à la seule appréciation de l'Office national de l'énergie.
Des groupes environnementaux poursuivent déjà TransCanada pour l'obliger à se conformer à la loi québécoise. Québec a cependant décidé de ne pas se joindre à cette démarche, pour entreprendre sa propre poursuite.
Le projet Énergie Est doit permettre de transporter plus de 1,1 million de barils de pétrole extraits des sables bitumineux albertains jusqu'à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. Au Québec, le pipeline doit traverser 828 cours d'eau et de nombreuses terres agricoles sur une distance de 650 km.

Le coroner critique le CHUL pour la mort de Nancy Belley-Simard

Publié par Mathieu Boivin pour (Québec) FM93 le mardi 01 mars 2016 à 08h17. Modifié à 08h24.
Le coroner critique le CHUL pour la mort de Nancy Belley-Simard
Nancy Belley-Simard/Coopérative funéraire charlevoisienne
Exclusif Le coroner critique durement le Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL) dans le dossier du décès de Nancy Belley-Simard, 17 ans, survenu en octobre 2014. Il croit que le Collège des médecins et l'Ordre des infirmières devraient examiner cette affaire.
Le coroner Martin Clavet s'était penché sur ce dossier à la suite d'un reportage du FM93, diffusé quelques jours après le décès.

Après une analyse préliminaire de la situation, il avait été formellement avisé que le décès de la jeune fille de 17 ans, résidente de Clermont, semblait être survenu par suite de négligence.

L'enquête de M. Clavet a confirmé que le suivi par l'équipe soignante de la console de monitorage cardiaque avait été discontinu dans les heures qui ont précédé le décès.

Le rapport mentionne que le moniteur cardiaque de la jeune fille avait été mis sous silence, ce qui a empêché de constater des épisodes d'arythmie au moment opportun.

Le coroner a aussi remarqué que de l'information cruciale concernant la patiente, notamment sa surveillance cardiaque par télémétrie, n'avait pas été communiquée de façon optimale à l'équipe de réanimation appelée à son chevet.
Il s'est donc écoulé 13 minutes avant que les premières tentatives de réanimnation cardiaque soient effectuées.
Selon Martin Clavet, le Collège des médecins et l'Ordre des infirmières devraient « examiner la qualité de l'acte professionnel et des soins » dont a bénéficié la jeune fille.