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jeudi, novembre 12, 2015

Projet de loi 20: Universalité n'égale pas gratuité, dit le ministre de la Santé

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Publication: 
GAETAN BARRETTE

L'adoption du projet de loi 20, qui vient notamment encadrer les frais accessoires imposés par les médecins aux patients, relance le débat sur la gratuité des soins. Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, se défend d'encourager la privatisation du système de santé avec cette nouvelle mesure et insiste pour distinguer universalité et gratuité.
En entrevue sur ICI Radio-Canada Première mercredi, il a affirmé qu'il y a deux façons de voir l'universalité.
« Il y en a qui disent que c'est gratuit pour tout le monde, mais l'universalité, est-ce que ça peut être aussi l'équité pour tout le monde, donc un appui variable par l'État d'un service médical? »
— Gaétan Barrette, ministre de la Santé
Selon le ministre, l'assurance maladie a plutôt été créée pour que « quiconque a un problème de santé n'ait pas de freins pour avoir accès à des soins ».
« Quand cela a été mis en place, c'était parce qu'il y avait des gens pauvres qui n'avaient pas les moyens de se faire traiter pour le cœur ou bien un cancer », a plaidé le ministre de la Santé.
Le ministre Barrette assure que le système de santé demeurera public, mais qu'il est primordial d'en réviser les priorités, selon la capacité de payer du gouvernement, ce qui explique notamment pourquoi Québec vient mettre un terme à la gratuité du programme de procréation médicalement assistée pour favoriser les crédits d'impôt.
Le ministre enchaîne avec l'exemple de la vasectomie en mentionnant que les Québécois devront débattre à savoir s'ils veulent conserver la gratuité de ces soins qui sont « non médicalement nécessaires ».
« On a une population vieillissante. Faudrait-il plutôt avoir plus de soins à domicile pour les personnes âgées? Plus de médicaments accessibles pour le cancer? »
— Gaétan Barrette
Selon le ministre, le Québec « fonce dans un mur » et il faut l'éviter en révisant la notion d'universalité des soins de santé.
Encadrement des frais accessoires
Le ministre assure qu'il ne « privatise rien » avec l'amendement ajouté au projet de loi 20 afin de « formaliser », soit légaliser, les frais accessoires.
« Je regarde ce qui est prévu ou toléré par la loi et je viens l'encadrer parce qu'il y a des abus. Les gens ne contestent pas ces frais », fait-il valoir.
De son côté, le leader péquiste considère qu'il s'agit d'un « recul historique pour l'accès aux soins et services de santé ».
Pierre Karl Péladeau dénonce le fait que ce sont les médecins spécialistes qui recevront les recettes des frais accessoires payés par les patients.
« Nous privons des milliers de Québécois des soins de santé auxquels ils ont droit, en leur facturant 50 millions de dollars pour des services déjà financés par les taxes et les impôts. »
— Pierre Karl Péladeau
Pour le moment, la liste des frais accessoires ainsi que leur coût n'a pas été dévoilée par le Ministère.
L'attaché de presse du ministre a répondu à Radio-Canada que le ministère de la Santé tranchera premièrement sur ce qui est un frais accessoire. Puis, une firme indépendante se chargera de déterminer le prix coûtant de ces frais.
Lorsque la liste sera définitive, elle sera rendue publique. Ainsi, un patient pourra se référer à la liste si un médecin lui demande des frais trop élevés. Le médecin sera pénalisé, et le patient remboursé par la RAMQ.

jeudi, mai 21, 2015

Annonce du Plan Nord: un «show» à 100 000$

http://quebec.huffingtonpost.ca/

   Publication: 
PLAN NORD COUILLARD
le premier ministre Philippe Couillard 
QUÉBEC - Le dévoilement de la nouvelle mouture du Plan Nord par le premier ministre Philippe Couillard ce printemps aura coûté près de 100 000$ aux contribuables québécois.
Il s'agissait de la troisième présentation de ce programme de développement du Nord québécois. L'ex-premier ministre Jean Charest avait tenu deux événements en 2008 et 2011 pour détailler son projet.
Le 8 avril dernier, le premier ministre Couillard a réuni 17 ministres à Montréal pour présenter sa version allégée du Plan Nord lors d'un événement d'une journée qui a réuni de nombreux gens d'affaires.
La location de la salle (24 999$) et le «matériel et direction technique» (24 842$) constituent les plus importantes dépenses de l'événement. Le tout a coûté 95 248$ avant taxes, selon un document obtenu en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.
depense plan nord
L'événement du premier ministre Charest en 2011 avait coûté 177 000$.
«C'est proprement scandaleux, lance le député caquiste Éric Caire. C'est le même Parti libéral qui nous dit que nous sommes en restrictions budgétaires et que tout le monde doit faire son effort.»
Selon lui, l'exercice relevait plutôt des relations publiques. «C'était un show de boucane pour donner l'impression que le premier ministre s'occupe de l'économie, dit-il. Pendant ce temps-là, les contribuables viennent de casquer 95 000$ pour bien faire paraître le premier ministre du Québec.»
Au gouvernement, on estime que le nouveau projet justifiait un tel événement. «Ce n'est pas le Plan Nord de monsieur Charest, c'est la nouvelle mouture du Plan Nord. On a même lancé notre plan d'action, notre plan quinquennal à nous», explique l'attachée de presse du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Véronique Normandin.
«Le Plan Nord est un des éléments-clés de la relance de l'économie. Ça fait partie des engagements de notre gouvernement», ajoute-t-elle. 

Le projet du gouvernement Couillard prévoit un investissement en infrastructures de 2 milliards$ de la part de Québec d'ici 2035, alors qu'Hydro-Québec injectera 19,5 milliards$. Le gouvernement provincial espère ainsi attirer des investissements privés de l'ordre de 29,7 milliards$.

samedi, mai 02, 2015

Malgré ses déboires juridiques, Patrick Brazeau veut faire un retour au Sénat

http://quebec.huffingtonpost.ca/

 |  Par La Presse Canadienne  Publication: 
PATRICK BRAZEAU
Patrick Brazeau 
Le sénateur suspendu Patrick Brazeau ne se laisse pas démonter par ses déboires judiciaires: il envisage sérieusement un retour à la Chambre haute après les élections prévues cet automne.
C'est ce qu'a signalé vendredi l'avocat qui le représente dans son procès pour fraude et abus de confiance en lien avec les réclamations d'allocations de logement au Sénat.
"Évidemment qu'il veut revenir. Présentement, il est présumé innocent dans tous ses dossiers", a résumé Me Christian Deslauriers en sortant d'une salle du palais de justice d'Ottawa, où il s'était présenté afin de fixer une date en vue de ce procès.
L'avocat a soutenu que la motion d'expulsion visant Patrick Brazeau, qui a été adoptée par le Sénat en 2013, deviendrait caduque avec la dissolution du Parlement que doit demander le gouvernement pour déclencher des élections.
"Alors techniquement, ce serait possible si la motion n'était pas renouvelée", a-t-il affirmé.
Me Deslauriers s'est par ailleurs dit confiant que son client, qui n'était pas au tribunal vendredi, puisse avoir gain de cause dans son procès à la lumière de ce qui a été démontré depuis le début de celui concernant le sénateur déchu Mike Duffy.
Car selon lui, il semble de plus en plus clair que les définitions de résidences principale et secondaire, qui sont au coeur du procès qui attend son client, sont floues à souhait.
"Ça nous donne confiance, parce que M. Brazeau fait seulement face à des accusations en ce qui a trait à la résidence", a-t-il fait remarquer pour souligner une distinction entre les deux causes.
En plus d'être accusé d'avoir réclamé indûment des frais de logement, Mike Duffy est accusé d'avoir facturé diverses dépenses personnelles - frais de maquillage, d'entraînement personnel ou encore de photographies - en les présentant comme des dépenses liées à sa fonction de sénateur.
Le procès de Patrick Brazeau se tiendra du 29 mars au 15 avril 2016, selon ce qui a été déterminé vendredi au palais de justice d'Ottawa. Il se fera en français, devant un juge seul, a-t-il été conclu.
Mais si la Couronne décidait que les accusations concernant les frais de résidence ne tiennent pas la route dans l'affaire Duffy, il y aurait "une possibilité" que le procès Brazeau ne se tienne pas, a suggéré Me Deslauriers.
Entre-temps, le sénateur suspendu prépare sa défense tout en planchant sur un projet de livre _ l'ouvrage porte "sur sa vie, j'imagine", a indiqué l'avocat.
Les démêlés avec la justice de M. Brazeau ne se limitent pas au dossier des dépenses au Sénat.
Il est aussi en cause dans deux autres procès criminels, où il fait face à diverses accusations d'agression sexuelle, de voies de fait et de possession d'arme en contravention de ses conditions de libération.
Un juge lui avait ordonné de suivre une cure de désintoxication après sa deuxième arrestation, ce qui a été fait, selon Me Deslauriers.
"D'après ce que je comprends, depuis ce temps-là, il serait sobre et ses problèmes sont réglés", a-t-il déclaré.
Et comme s'il n'avait pas assez de choses sur le feu, Patrick Brazeau attend un quatrième enfant, dont la naissance est prévue pour octobre.