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jeudi, mars 17, 2016

Budget Leitao: 500 M$ pour l'éducation et abolition de la taxe santé

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le jeudi 17 mars 2016 à 16h14.
Budget Leitao: 500 M$ pour l'éducation et abolition de la taxe santé
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QUÉBEC - Voici les points saillants du budget 2016-2017 déposé jeudi par le ministre des Finances, Carlos Leitao:
- Québec présente un budget 2016-2017 équilibré, sans hausses de taxes ni d'impôts.

- Les dépenses gouvernementales sont en hausse, passant de 1,7 pour cent de croissance, en 2015-2016, à 2,7 pour cent, en 2016-2017. Le financement supplémentaire du réseau de l'éducation passe de 0,9 pour cent cette année à 3 pour cent l'an prochain. La croissance du budget consacré à la santé sera plus modeste, à 2,4 pour cent, soit bien en deçà de l'augmentation annuelle des coûts de système.

- Le réinvestissement en éducation, notamment pour la prévention du décrochage scolaire, atteint 500 millions $ répartis sur trois ans. On embauchera du personnel spécialisé pour les élèves en difficulté, particulièrement en milieu défavorisé. Une somme de 150 millions $, répartie sur trois ans, est réservée à cette fin.

- La taxe santé devait être éliminée progressivement à compter de l'an prochain, mais le gouvernement devance d'un an ce projet. Elle sera totalement abolie en 2018. Pour la majorité des citoyens, l'économie sera cependant modeste, soit de 25 $ cette année.

- Le nouveau mode de financement des garderies, modulé en fonction du revenu des parents, a soulevé la controverse. Québec corrige le tir en réduisant de moitié la contribution additionnelle exigée pour le deuxième enfant. Pour un revenu familial de 100 000 $, le tarif quotidien passe de 11,41 $ à 9,36 $. La mesure est rétroactive à 2015.

- Les investissements en infrastructures devraient atteindre 88 milliards $ au cours de la prochaine décennie, dont 9,6 milliards $ cette année. En priorité, les rénovations des écoles primaires et secondaires accapareront 700 millions $ de cette somme.

- Un nouveau crédit d'impôt de 20 pour cent à la rénovation résidentielle ?écoresponsable?, Rénovert, remplace le précédent, Logirénov.

- Québec anticipe une croissance économique faible, de 1,5 pour cent en 2016, et de 1,6 pour cent en 2017.

- Les revenus anticipés cette année dans les coffres de l'État devraient atteindre 102 milliards $, en hausse de 3 pour cent, tandis que les dépenses consolidées plafonneront à 100 milliards $, en hausse de 2,5 pour cent.

- Québec réoriente 2 milliards $ de ses surplus actuels vers le Fonds des générations pour diminuer la dette du Québec.

mardi, octobre 27, 2015

Le PDG de Revenu Québec démissionne

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

 Mise à jour le lundi 26 octobre 2015 à 18 h 49 HAE  La Presse Canadienne
Bureau de Revenu QuébecBureau de Revenu Québec
Dans la foulée de réformes nécessaires pour « un changement de culture », le président-directeur général de Revenu Québec, Gilles Paquin, a annoncé sa démission, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne. Radio-Canada a pu faire confirmer cette information. 
M. Paquin, nommé en septembre 2012, prendra sa retraite, a indiqué lundi une source gouvernementale qui a requis l'anonymat.
Dans un rapport publié en septembre, la protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, a souligné des pratiques abusives de l'agence envers des contribuables et des entreprises.
Ces constatations avaient incité le ministre des Finances, Carlos Leitao, à convoquer M. Paquin pour lui réclamer un plan d'action qui éliminerait ces situations qu'il avait jugées « inacceptables ».
Selon les informations transmises à La Presse Canadienne, un plan d'action a été remis au ministre, mais M. Paquin « a choisi » de démissionner et de prendre sa retraite, même si son mandat devait se terminer en 2017.
Avant d'être nommé à Revenu Québec, M. Paquin avait été secrétaire général du conseil exécutif, un poste clef dans l'administration du premier ministre Jean Charest.
De nouveaux administrateurs, dont l'ex-ministre Courchesne
Michelle CourchesneMichelle Courchesne  Photo :  Radio-Canada
L'ancienne ministre libérale Michelle Courchesne sera par ailleurs nommée prochainement membre du conseil d'administration de Revenu Québec, actuellement présidé par Florent Gagné.
Les compétences de Mme Courchesne dans la gestion des conventions collectives, alors qu'elle était présidente du Conseil du trésor, seront utiles pour l'agence, indique-t-on dans l'entourage gouvernemental.
Depuis que Revenu Québec a obtenu le statut d'agence, en 2011, ce sont ses dirigeants qui gèrent eux-mêmes les relations de travail, puisque ses employés ne font plus partie de la fonction publique.
Un ancien employé de l'Agence du revenu du Canada (ARC), Alan A. Katiya, accédera également au statut d'administrateur de l'agence québécoise.
M. Katiya doit contribuer à implanter à Québec « la culture de coopération avec les entreprises » qui est privilégiée par l'ARC.
Selon les informations transmises à La Presse Canadienne, ces deux nominations seront faites d'ici quelques semaines, en raison notamment des vérifications de sécurité exigées.
« C'est des gens qui ont une autre culture, ça va faire du bien au conseil d'administration, a dit une source anonyme. Et peut-être que M. Paquin s'est dit que ce changement de culture, il n'était pas la personne pour l'opérer. »
Les discussions entourant le plan d'action réclamé par le ministre ont été marquées par des divisions, a indiqué cette source.
« Au sein de Revenu Québec, il y a eu plusieurs divergences sur le contenu du plan d'action qui devait être demandé, a-t-elle dit. Est-ce qu'on met un nouveau vernis juste pour changer l'apparence avec les mêmes pratiques ou il y a des gens qui se disent: on a peut-être atteint un plateau où l'agressivité commence à nuire à l'économie. »
Des méthodes qui ne respectent pas toujours les droits des citoyens
En présentant son rapport à l'Assemblée nationale le mois dernier, la protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, avait observé que les objectifs de lutte à l'évasion fiscale étaient élevés et que les « méthodes utilisées ne se font pas toujours dans le respect des droits des citoyens ».
Mme Saint-Germain avait notamment relevé une hausse des plaintes à ses services de la part de citoyens et d'entreprises qui ont parfois de la difficulté à se faire entendre.
La protectrice avait notamment souligné que Revenu Québec est investi de « vastes pouvoirs » qui forcent le contribuable à prouver qu'il n'est pas coupable lorsqu'un avis de cotisation est établi.
À la lumière de ces faits, le ministre Carlos Leitao avait observé que des comportements et des pratiques de Revenu Québec s'étaient détériorés à l'égard des contribuables.
« Il n'est pas concevable que plusieurs règles fondamentales en matière d'équité procédurale ou que des principes de justice administrative soient appliqués inégalement au sein de l'Agence », avait-il déclaré dans un communiqué.

jeudi, septembre 10, 2015

À la recherche d'un consensus sur le rapport Godbout

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/

 Mise à jour le jeudi 10 septembre 2015 à 15 h 04 HAE  La Presse Canadienne
Le ministre des Finances, Carlos Leitao
Le ministre des Finances, Carlos Leitao  Photo :  PC/Jacques Boissinot

Un consensus se dessine sur la réforme de la fiscalité proposée par le rapport Godbout, selon le ministre des Finances, Carlos Leitao, qui semble toutefois moins déterminé maintenant à le mettre en oeuvre tel quel, avec une hausse de la taxe de vente du Québec (TVQ).
Le rapport de la commission présidée par le fiscaliste Luc Godbout propose notamment une baisse des impôts, assortie en contrepartie d'une hausse d'un point de la TVQ, à 11 %, en vue de relancer la croissance économique.
Le ministre avait dit précédemment que son idée était « déjà arrêtée » sur le bien-fondé de ces changements fiscaux qu'il désirait mettre de l'avant, mais il semble désormais moins convaincu que la hausse de la TVQ serait acceptée.
En entrevue à La Presse Canadienne, jeudi matin, avant d'entamer une autre journée de consultations, M. Leitao a indiqué qu'il était « conforté » par le consensus qui se dégage, après une semaine de commission parlementaire.
« Cela se déroule bien. [...] Il y a un large consensus, comme quoi une réforme fiscale est souhaitable et même nécessaire », a-t-il déclaré, avant d'entrer dans la Salon rouge de l'Assemblée nationale. Il a fait remarquer que des groupes importants, représentatifs de la société civile, ont eu la chance de s'exprimer.
Il observe du même souffle un autre consensus sur la baisse des impôts. Par contre, le ministre se dit forcé de constater qu'il y a de fortes divergences sur le reste.
« Je note qu'il y a quand même un large consensus sur une baisse des impôts sur le revenu. Là où il y a moins de consensus, c'est sur les moyens de financer cette baisse des impôts », a-t-il dit.
Ce sont les « mesures spécifiques » qui posent problème, a relevé M. Leitao. L'augmentation des taxes à la consommation, entre autres, est loin de recueillir l'assentiment de tous les interlocuteurs invités à se prononcer.
« Certains groupes sont pour une augmentation des taxes à la consommation. D'autres groupes nous ont souligné qu'il y a plusieurs enjeux importants dont il nous faut tenir compte », a-t-il dit.
Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) s'est opposé fermement à une hausse éventuelle de la TVQ, une troisième en cinq ans, tandis que les partis d'opposition ont dénoncé le scénario de hausse de la TVQ envisagé par les libéraux.
La semaine dernière, juste avant le début des consultations, le ministre avait affirmé que son idée était « déjà faite » et qu'il avait l'intention de mettre en oeuvre le rapport Godbout.
Il soutenait que la réforme « se tient dans son ensemble : pour baisser l'impôt, on a besoin de financer cette baisse par la hausse des taxes à la consommation, c'est le coeur de la réforme ». Il avait même mis au défi les journalistes de consulter « 95 % des économistes », qui seraient favorables à une telle mesure.
Jeudi, M. Leitao semblait plus nuancé. Il ne remet pas en cause le rapport Godbout, mais se montre réceptif aux critiques qui ont fusé concernant la TVQ et les moyens pour le Trésor public de compenser les pertes de revenus engendrées par la baisse des impôts.
« Je ne dirais pas que je suis en mode questionnement, mais en mode de recherche du fameux consensus, pour qu'on puisse aller de l'avant. Ce consensus-là n'est pas encore dégagé », a-t-il dit.

mercredi, septembre 09, 2015

Hausse possible de la TVQ : inquiétudes au Témiscamingue

http://ici.radio-canada.ca/regions/abitibi/

Mise à jour le mardi 8 septembre 2015 à 16 h 52 HAE

Le ministre des Finances Carlos Leitao
Le ministre des Finances Carlos Leitao

L'intention du gouvernement du Québec d'augmenter la taxe de vente d'environ 1% fait réagir au Témiscamingue. Le ministre des Finances, Carlos Leitao, a expliqué que la hausse de la TVQ s'incérait dans le cadre de la réforme de la fiscalité et promet en même temps de baisser les impôts. Plusieurs commerçants de la région frontalière avec l'Ontario n'écartent pas la possibilité de voir baisser leurs chiffres d'affaires, si l'annonce se concrétise.
Avec les informations de Boualem HadjoutiTwitterCourriel

Dany Giraudon, propriétaire de la boutique Les Trouvailles de Florentine de Ville-Marie
Dany Giraudon, propriétaire de la boutique Les Trouvailles de Florentine de Ville-Marie  Photo :  ICI Radio-Canada / Boualem Hadjouti

« Tout le monde paye la taxe, tandis que le remboursement de l'impôt, ce n'est pas tout le monde qui va toucher à ça », croit Dany Giraudon, propriétaire de la boutique Les Trouvailles de Florentine de Ville-Marie. « 1 % c'est énorme, continue-t-elle. On est près des lignes ontariennes. Les gens déjà qui viennent de l'Ontario magasiner ici, ils sont un peu titilleux sur la taxe, alors si on nous l'augmente, on ne sait pas où on s'en va. » Elle pense que cela pourrait même encourager ses clients à faire leurs achats en Ontario.
Un avis que partage Claude Bergeron, propriétaire du magasin Bergeron Électronique. Il s'attend à une baisse de sa clientèle. « Un consommateur sur quatre serait porté à penser un peu plus à aller voir [en Ontario], puis même tant qu'à aller voir, il va peut-être faire son achat immédiatement là », craint-il.
Pour les consommateurs rencontrés par notre journaliste, la nouvelle n'est pas réjouissante. « Je vais souvent de l'autre côté en Ontario. Si le gouvernement augmente la TVQ, c'est sur et certain que le monde du Témiscamingue, comme je les connais, on va tous aller vers l'Ontario », pense l'un. « Ce n'est pas une bonne affaire, on paye déjà assez de taxes », affirme un autre.
La Chambre de commerce Temis-Accord ne voit rien de positif dans cette annonce. La coprésidente, Véronique Girard, craint les effets négatifs sur certains commerces. « Nous souhaitons tout de même que les gens continuent d'encourager nos commerçants locaux », souligne-t-elle.
Le ministère des Finances affirme qu'il est en période de consultations et qu'il veut dégager un consensus autour de cette annonce.

mardi, avril 14, 2015

Desjardins ne partage pas la confiance de Leitão

http://www.ledevoir.com/economie/

Le ministre des Finances prévoit des taux de croissance de 2% en 2014 et en 2015; le mouvement coopératif pronostique plutôt des taux de 1,7% et de 1,5%

Carlos Leitão se montre plus optimiste que les économistes du Mouvement Desjardins.
Photo: Jacques Nadeau
 Le Devoir
Carlos Leitão se montre plus optimiste que les économistes du Mouvement Desjardins.
Le gouvernement Couillard ferait mieux de réviser à la baisse ses attentes en matière de croissance économique au Québec, estime le Mouvement Desjardins.
 
Aux prises avec une économie dont la croissance réelle n’a été respectivement que de 1,5 % en 2012, 1 % en 2013 et 1,3 % l’année dernière, le ministre québécois des Finances, Carlos Leitão, a dit dans son dernier budget maintenant compter sur un rebond de 2 % cette année et encore 2 % l’année prochaine pour l’aider à équilibrer les finances publiques et créer les emplois promis par son parti.
 
L’économie québécoise arrivera malheureusement à court de ces attentes, prévient Desjardins qui lui prédit plutôt un taux de croissance de seulement 1,7 % cette année et de 1,5 % l’année prochaine. « La lenteur persistante de la demande intérieure continuera de limiter la croissance économique du Québec », a dit lundi l’économiste du Mouvement Desjardins Hélène Bégin, dans une brève analyse qui revenait sur des prévisions dévoilées il y a un mois.
 
Notons que les prévisions de Desjardins comptent parmi les plus pessimistes offertes par les analystes des institutions financières. Si les prévisionnistes de la Banque Nationale (avec 2 % en 2015 et 1,7 % en 2016) sont aussi légèrement en retrait par rapport aux attentes du gouvernement, la plupart des autres sont très proches, voire beaucoup plus optimistes, comme au Conference Board du Canada (2,4 % et 2,5 %) et à la Banque CIBC (2,4 % et 2,6 %). Rappelons aussi que, pour rédiger ses budgets, le gouvernement consulte notamment les experts du secteur privé et se base sur le scénario économique qui semble faire le plus consensus.
 
Des attentes trop élevées
 
Desjardins est habitué, depuis quelques années, à être un peu plus pessimiste que les autres, admet Hélène Bégin. Cela l’a toutefois plutôt bien servi, affirme-t-elle, la réalité ayant généralement eu tendance à lui donner raison.
 
Cette fois-ci, Desjardins craint notamment que l’on sous-estime l’anémie des principaux moteurs de croissance intérieure. Oui, la baisse des prix du pétrole laissera un peu plus d’argent dans les poches ces consommateurs québécois, mais la « quasi-stagnation » de leurs revenus après impôt et « le creux » dans laquelle se trouve leur taux d’épargne leur laissera « une marge de manoeuvre réduite ». Comptant pour le moment plus de vendeurs que d’acheteurs, le secteur immobilier résidentiel n’est pas près non plus de rebondir. Est-il nécessaire de rappeler qu’il n’y a pas plus de stimulation économique à attendre de la part de gouvernements en train de se serrer la ceinture. Ne reste plus dans ces conditions que l’investissement des entreprises, qui a commencé à se redresser, il est vrai, mais tout doucement.
 
Le Québec est aussi de plus en plus rattrapé par le vieillissement de sa population, note Hélène Bégin. « Avec les effets du choc démographique qui commencent à se faire sentir, il est peu probable que l’économie interne retrouve un rythme très soutenu. »
 
Plusieurs observateurs fondent de grands espoirs sur un retour en force du commerce extérieur. La reprise américaine et la baisse du dollar canadien devraient aider. Mais ce ne sera pas suffisant. Pour que la croissance économique passe le seuil des 2 %, il faudrait que les exportations croissent deux fois plus vite qu’en 2014. Or, on ne s’attend pas à ce que la croissance américaine accélère tellement cette année et que le huard dégringole assez« pour permettre un tel exploit ».
 
Un impact à relativiser
 
Hélène Bégin relativise toutefois l’impact que pourrait avoir une croissance économique plus faible que prévu sur les finances du gouvernement du Québec.
 
Le plus important pour un ministre des Finances est moins la croissance réelle de son économie, que sa croissance nominale qui comprend aussi l’inflation, rappelle-t-on. De ce côté, le budget de Carlos Leitão compte sur une croissance de 3,8 % cette année et de 3,4 % l’an prochain. Le Mouvement Desjardins prédit plutôt des taux de 3 % et 3,5 %. On estime généralement qu’une variation d’un point de pourcentage de produit intérieur brut nominal correspond à environ 600 millions de revenu pour le gouvernement.

lundi, mars 30, 2015

Des manifestants tentent de perturber une allocution de Leitao

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30 mars 2015 13h20 |Lia Lévesque - La Presse canadienne | Québec
Des manifestants contre la politique d’austérité du gouvernement ont tenté de perturber l’allocution que devait prononcer le ministre des Finances, Carlos Leitao, devant la Chambre de commerce de Montréal.
Photo: Ryan Remiorz
La Presse canadienne
Des manifestants contre la politique d’austérité du gouvernement ont tenté de perturber l’allocution que devait prononcer le ministre des Finances, Carlos Leitao, devant la Chambre de commerce de Montréal.
La présence du ministre des Finances Carlos Leitao devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, lundi midi, a été marquée par plusieurs gestes d’éclat par de petits groupes de manifestants.
La présence du ministre des Finances Carlos Leitao devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, lundi midi, a été marquée par plusieurs gestes d’éclat par de petits groupes de manifestants.
 
Un premier groupe d’une douzaine de personnes a tenté de pénétrer dans la salle avant même que le ministre arrive. Il a été repoussé par le service de sécurité de l’hôtel.
 
Un second groupe qui lui avait déjà réussi à entrer s’est aussi mis à scander des slogans et a été escorte à l’extérieur de la salle. Un troisième groupe de trois manifestants s’est mis à scander « stop Couillard » dès que le ministre s’est mis à parler.
 
Le Service de police de la ville de Montréal a escorté d’autres manifestants à l’extérieur de l’hôtel. Pendant ce temps, d’autres manifestants tenaient une manifestation plus conventionnelle à l’extérieur de l’hôtel sous la neige et la grêle.

vendredi, mars 27, 2015

L’équilibre aux dépens de la santé et de l’éducation

http://www.ledevoir.com/politique/

27 mars 2015 | Robert Dutrisac - Correspondant parlementaire  à Québec  | Québec
Carlos Leitão : «Ce budget marque ainsi une étape majeure vers un Québec plus prospère, plus fort, plus confiant et plus juste.»
Consulter notre graphique des revenus

Consulter notre graphique des dépenses
Carlos Leitão : <em>«Ce budget marque ainsi une étape majeure vers un Québec plus prospère, plus fort, plus confiant et plus juste.»</em>
Photo: Jacques Nadeau
Le Devoir

Tous les documents budgétaires sont disponibles àwww.finances.gouv.qc.ca
Après six années de déficits, le gouvernement Couillard remplira son engagement de renouer avec l’équilibre budgétaire l’an prochain. Mais c’est au prix d’un régime draconien imposé aux secteurs de la santé et de l’éducation, du jamais vu.
 
«Nous avons accepté les remises en question afin d’éliminer le déficit et de rétablir la solidité financière», a déclaré, jeudi, le ministre des Finances, Carlos Leitão, en livrant le discours de son deuxième budget à l’Assemblée nationale.  «Les leviers que nous mettons en place permettront de bâtir l’avenir plutôt que de le subir. Ce budget marque ainsi une étape majeure vers un Québec plus prospère, plus fort, plus confiant et plus juste.»
 
Les revenus consolidés de l’État s’élèveront à 100,2 milliards en 2015, une croissance de 4,3 %, Mais l’augmentation des dépenses, qui atteindront 98,57 milliards, sera limitée à 1,5 %, et même à 1,2 % pour les dépenses de programmes. Ce cadre austère porte la marque du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, qui dévoilait son budget de dépenses au même moment. Il s’est adressé à la jeunesse qui n’aura plus à payer d’autres déficits creusés par les générations précédentes. «L’effort de retour à l’équilibre budgétaires vous place au coeur des priorités de l’État. Les gestes que pose le gouvernement sont tout particulièrement destinés à votre génération», a-t-il affirmé en conférence de presse lors du huis clos. 
 
Ainsi, le nouveau ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, François Blais, devra composer avec une hausse famélique de 0,6 %, tandis que son collègue de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, dont la réforme administrative du projet de loi 10 ne doit générer des économies qu’en 2016-2017, devra se contenter d’une croissance de dépenses de 1,4 %, ou 461 millions, dont plus de la moitié passera aux médecins en augmentation étalée de leur rémunération. Et c’est sans compter que le ministre veut les forcer à soigner davantage de patients, et de là, à faire davantage d’actes médicaux rémunérés. Ces deux postes budgétaires, la santé et l’éducation, représentent les trois quarts des dépenses de programmes de l’État. 
 
On peut constater toute la détermination du gouvernement Couillard à atteindre le déficit zéro dans le fait que le budget Leitao de l’an dernier, déjà austère, prévoyait pour 2015-2016 une hausse de dépenses de 2,7 % en santé et de 1,9 % en éducation. 
 
Martin Coiteux a confirmé la fusion d’organismes et les coupes dans le réseau des délégations et bureaux du Québec à l’étranger. Il a aussi annoncé la baisse de 1,8 % des effectifs de la fonction publique mais la fin de la politqiue de ne remplacer qu’un employé sur deux qui part à la retraite.
 
Carlos Leitao a présenté ce qu’il a appelé non sans emphase le Plan économique du Québec, composé de différentes mesures tant pour les particuliers que pour les entreprises. Plus d’une vingtaine mesures de ce plan économique sont directement inspirées des 71 recommandations de la commission Godbout sur la fiscalité, a mentionné le ministre des Finances. Mais les éléments phares de la réforme fiscale proposée par la commission - hausse de la taxe de vente et baisse de l’impôt des particuliers - sont écartés.
 
Comme l’État ne nage pas dans le trèfle, nombre de ces mesures s’appliquent graduellement sur trois ans ou encore sur cinq ans. Alors qu’elles totalisent 1,28 milliard à terme, le ministre n’y consacrera que 10 % de leur valeur en 2015-2016, ou un maigre 121 millions. Plusieurs de ces mesures ne prendront effet qu’en 2017, une façon novatrice d’écrire un budget pour l’année qui vient. 
 
Le gouvernement libéral ne parviendra pas à remplir sa promesse d’abolir, dans le présent mandat, la taxe santé, qui représente un apport de 750 millions par an. Ce n’est qu’en 2017 qu’une première tranche des contribuables en sera exemptée; l’abolition complète ne se concrétisera qu’en 2019-2020. 
 
Le gouvernement mettre en place un «bouclier fiscal», une recommandation du rapport Godbout, afin de contrer en partie la perte d’aide financière de l’État lorsque les revenus d’une famille augmente pour franchir un certain seuil. Encore là, il s’agit d’une mesure prospective qui n’entrera en vigueur qu’en 2017. 
 
Le gouvernement Couillard souhaite que davantage de travailleurs âgés demeurent sur le marché du travail. Le crédit d’impôt pour les travailleurs «d’expérience» sera bonifié et l’âge d’admissibilité passera de 65 à 63 ans. En revanche, pour financer la majeure partie de cette mesure, l’âge pour obtenir le crédit d’impôt pour personnes âgées sera graduellement porté de 65 à 70 ans d’ici 2020. 
 
En ce qui a trait à la fiscalité des entreprises, Carlos Leitao renversent certaines décisions qu’ils avaient prises dans son budget de l’an dernier. Ainsi, il restaure le crédit d’impôt destiné à l’industrie du multimédia, au développement des affaires électroniques et à la production culturelle. Dans la foulée du rapport Godbout, le budget réduit graduellement le taux général d’imposition des sociétés de 11,9 % à 11,5 %. Les PME du secteur primaire voient leur taux abaisser de 8 % à 4 %. En outre, le budget diminue la taxe sur la masse salariale pour les PME. À terme dans cinq ans, il s’agit d’un allégement de 500 millions.  
 
Le porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances, Nicolas Marceau, a dénoncé«l’austérité libérale»«On est loin de l’équilibre quand pour arriver à un solde budgétaire de zéro, on freine l’économie du Québec et on coupe "drastiquement" dans les services à la population», a-t-il déclaré. Mais il n’a pas voulu aller au bout de son raisonnement en réclamant le report de l’atteinte du déficit zéro, comme le propose son confrère Bernard Drainville. 
 
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, appuie le gouvernement dans sa volonté de renouer avec l’équilibre budgétaire dès 2015-2016. Mais il qualifie de peu ambitieux son objectif de croissance économique. Quant au Plan économique, «c’est une goutte dans l’océan», estime-t-il. Du côté de Québec solidaire, Françoise David juge que le gouvernement Couillard, avec ce budget de coupes, «travaille contre l’égalité».