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Publié le 13 mai 2016 à 16h40 | Mis à jour le 13 mai 2016 à 17h18
Publié le 13 mai 2016 à 16h40 | Mis à jour le 13 mai 2016 à 17h18
Le chef par intérim du Parti québécois, Sylvain GaudreaultPHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE |
GIUSEPPE VALIANTE
La Presse Canadienne
MONTRÉAL
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MONTRÉAL
Bien qu'il ait récemment perdu son chef, le Parti québécois (PQ) n'est pas en mauvaise posture pour autant: la formation souverainiste a reçu plus de dons que tous les autres partis québécois confondus depuis le début de l'année 2016.
Selon les données du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), entre le 1er janvier et le 10 mai, le PQ a récolté 384 250 $ en financement public, ce qui représente le double des contributions versées au Parti libéral du Québec (PLQ), qui s'élèvent à 163 383 $.
Le parti de gauche Québec solidaire (QS), dont les appuis se concentrent en majeure partie dans la région montréalaise et qui détient trois sièges à l'Assemblée nationale, a pour sa part encaissé 69 126 $ - soit 16 000 $ de plus que la Coalition Avenir Québec (CAQ), parti plus à droite de l'échiquier politique qui compte 20 sièges répartis dans la province.
Les résultats des campagnes de financement politique n'étonnent pas Duff Conacher, cofondateur de l'organisme Démocratie en surveillance et professeur invité à l'Université d'Ottawa. Depuis que le Québec a réformé ses lois électorales en 2012, la province applique la «norme internationale par excellence» pour le financement des partis politiques, qui avantage les formations ayant un lien de proximité avec les citoyens, plutôt qu'avec les syndicats ou les grandes entreprises.
Lorsque le PQ avait été porté au pouvoir en 2012 - aidé notamment par les scandales de corruption impliquant des libéraux -, il avait rapidement mis en place ces réformes.
La nouvelle loi, qui est entrée en vigueur en 2013, a eu pour effet d'augmenter le financement public des partis. Le montant maximal des contributions politiques des individus est passé de 1000 $ à 100 $ par année et les citoyens, par le biais du DGEQ, versent 2,50 $ par dollar pour les premiers 20 000 $ reçus par les partis. Pour les 200 000 $ suivants, le DGEQ égale le montant.
De plus, en période électorale, pour chaque vote, les partis reçoivent du DGEQ 1,50 $ au lieu de 0,80 $.
Bien que le gouvernement fédéral, l'Alberta, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse interdisent le versement de contributions par les entreprises et les syndicats, les limites de dons individuels sont bien plus élevées que celles du Québec. L'Alberta, par exemple, a fixé sa limite de contribution à 15 000 $ - soit 150 fois celle du Québec.
Selon M. Conacher, le PQ et QS reçoivent plus de dons parce qu'ils cultivent une base populaire depuis leurs débuts, tandis que les libéraux dépendent davantage des plus riches pour renflouer leurs coffres.
«Quand tu réduis la limite à 100 $, quelqu'un qui donnait déjà 100 $ donne le même montant, alors que la personne qui donnait 1000 $ donne le dixième de ce montant», a-t-il expliqué.
Malgré tout, les libéraux sont demeurés relativement résilients face à ces nouvelles règles. Même s'ils accusent un net retard jusqu'à présent en 2016, ils ont surpassé leurs adversaires en 2015 et 2014.
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