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mercredi, novembre 16, 2016

Donald Trump mène dans le plus grand secret les tractations sur son équipe

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Publié le 15 novembre 2016 à 22h15 | Mis à jour le 16 novembre 2016 à 07h24
Donald Trump... (Photo d'archives)
Donald Trump
PHOTO D'ARCHIVES
CATHERINE TRIOMPHESHAHZAD ABDUL
Agence France-Presse
New York et Washington
Le président désigné Donald Trump a démenti que les tractations pour la composition de sa future administration, conduites dans le plus grand secret, étaient «chaotiques» et «à couteaux tirés» comme l'ont affirmé plusieurs médias.
«Sélection de mon cabinet et d'autres postes très organisée. Je suis le seul à connaître les finalistes!», a tweeté mardi soir le nouveau président qui n'a pas donné de conférence de presse depuis son élection.
Donald Trump, peu friand des médias depuis sa victoire, a donc préféré communiquer via les réseaux sociaux pour démentir les informations de CNN, selon lesquelles les discussions pour la formation de son équipe étaient «à couteaux tirés» ou encore «chaotiques» selon le New York Times.
Signe toutefois que les tractations sont difficiles, le vice-président désigné Mike Pence a quitté mardi en fin d'après-midi la Trump Tower de Manhattan sans faire d'annonce, alors que le nom de Rudy Giuliani, ex-maire de New York, circulait de nouveau, cette fois pour le poste de secrétaire d'État.
Donald Trump, qui ne s'est pas adressé à la presse depuis le 8 novembre, est parvenu mardi soir à sortir au restaurant en évitant les journalistes, congédiés peu avant de la Trump Tower.
C'est une journaliste de Bloomberg, Taylor Riggs, qui a tweeté une photo du président désigné dans un restaurant de Manhattan.
Plusieurs proches de Donald Trump, dont le haut conseiller à la Sécurité nationale Mike Rogers, ont décidé de quitter mardi l'équipe de transition tandis que le bal des prétendants, lui, se poursuivait à la tour Trump.
Une vingtaine de personnalités y ont été vues, dont l'ancienne épouse du président désigné, Marla Maples, ou encore le sénateur du Texas Ted Cruz, candidat malheureux à la primaire républicaine.
Pour le deuxième jour de suite, l'ancien dirigeant de la banque d'affaires Goldman Sachs Steve Mnuchin, pressenti pour le poste de secrétaire au Trésor, s'est aussi présenté.
«Nous travaillons sur le programme économique (...) pour nous assurer que nous allons passer la plus grosse loi sur la fiscalité, le plus gros changement sur la fiscalité depuis (Ronald) Reagan, nous aurons donc beaucoup de choses enthousiasmantes pendant les 100 premiers jours de sa présidence», a-t-il dit aux journalistes.
«Maire de l'Amérique»
Bien que sans mandat depuis 15 ans et dépourvu d'expérience significative sur les questions diplomatiques, Rudy Giuliani a été au centre des spéculations mardi.
L'indéfectible soutien de Donald Trump conserve aux États-Unis l'image du «maire de l'Amérique» qui a remis New York debout après les attentats du 11 septembre 2001 et inscrit la lutte contre le terrorisme dans les prérogatives du poste.
«Son nom a été mentionné sérieusement en lien avec le poste de secrétaire d'État, une fonction pour laquelle il est qualifié et un travail qu'il ferait vraiment bien», a déclaré mardi sur Fox News la directrice de campagne de M. Trump, Kellyanne Conway.
Ancien procureur rendu célèbre par son passage à la mairie de New York (1994-2001), Rudy Giuliani, 72 ans, avait également été cité pour le poste de ministre de la Justice.
Il a fait preuve d'un soutien sans faille envers Donald Trump, qu'il connaît depuis plusieurs décennies et a été pendant la campagne l'un de ses plus proches conseillers.
Le nom de John Bolton, ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU et ferme partisan de l'invasion de l'Irak en 2003, a également été avancé pour diriger la diplomatie.
Rudy Giuliani a lui-même affirmé que «John serait un excellent choix». Mais interrogé mardi sur une meilleure candidature, il a répondu: «Peut-être moi».
«Non au Ku Klux Klan»
Donald Trump va disposer d'une importante marge de manoeuvre, le Congrès étant contrôlé par les républicains, qui ont reconduit mardi sans surprise Paul Ryan à la tête de la Chambre des représentants.
Dans ce contexte, plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté mardi devant la Trump Tower pour dire «non au Ku Klux Klan, non aux racistes, non aux fascistes».
À Washington également, quelques centaines de manifestants ont battu le pavé jusque devant la Maison-Blanche, que Donald Trump doit investir le 20 janvier.
Ce dernier semble tiraillé entre sa promesse de campagne de secouer Washington et la nécessité de s'appuyer sur une équipe de professionnels pourvus d'un bon carnet d'adresses au Congrès.
En témoignent ses choix, dimanche, de nommer le président du parti républicain, Reince Priebus, au poste stratégique de secrétaire général de la Maison-Blanche, et celui de nommer Steve Bannon, figure de l'extrême droite, au poste de haut conseiller.
Donald Trump s'est par ailleurs entretenu mardi au téléphone avec son futur homologue ukrainien Petro Porochenko, qui a demandé le «soutien» américain face à la Russie.
Sur un autre front, le président syrien Bachar al-Assad a assuré que le magnat de l'immobilier serait un «allié naturel» s'il luttait contre le «terrorisme».
Une semaine après le scrutin, une sénatrice démocrate de Californie a déposé une proposition de loi pour supprimer le collège électoral de la Constitution, au prétexte que Donald Trump avait été élu avec moins de voix qu'Hillary Clinton.

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