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samedi, février 27, 2016

Le Québec, nouveau terrain de jeu pour les conservateurs, selon Preston Manning

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OTTAWA – Les conservateurs de tous horizons se réunissent à la Conférence Manning à Ottawa pour la première fois depuis le 19 octobre dernier.
Leur but? Revigorer les troupes après la défaite électorale et préparer une nouvelle génération pour militer pour la réduction de la taille de l’État. Il sera aussi question de la course au leadership, puisque des candidats potentiels ont été invités à se parader devant leurs électeurs potentiels.
Le Huffington Post Québec s’est entretenu avec Preston Manning, ancien chef du Parti réformiste et fondateur de cet événement qualifié de « Woodstock des conservateurs », à propos du mouvement conservateur au Québec, du successeur de Stephen Harper et de Donald Trump.
preston manning
Tout d’abord, parlons du thème de la conférence cette année : « Recharger la droite ». Que voulez-vous dire par cela?
Ça veut dire une foule de choses : mieux équiper les conservateurs pour qu’ils demandent des comptes à des gouvernements libéraux et socialistes, surtout sur le plan financier. Cela veut aussi dire qu’il faut voir comment les conservateurs peuvent regagner la confiance des Canadiens et ce qu’ils peuvent faire pour élargir l’étendue des valeurs et des politiques conservatrices.
"Je pense qu’il y a un potentiel pour renouveler le conservatisme au Québec."
Nous allons mettre l’accent sur la formation pour des actions politiques et le service public, mais aussi pour passer le flambeau à la prochaine génération de conservateurs.
Lors de la dernière élection, le Parti conservateur a fait des gains au Québec, mais a perdu des sièges partout ailleurs. Pourquoi, selon vous?
Les candidats du Québec ont fait un très bon travail pour vanter les bénéfices du conservatisme. Le Québec a eu des gouvernements libéraux ou séparatistes-socialistes pendant longtemps et les gens ont commencé à voir leurs faiblesses, au lieu de leurs forces.
Alors je pense qu’il y a un potentiel pour renouveler le conservatisme au Québec. Le plus que les gens vont se rendre compte que l’État n’est pas la réponse à tout, le mieux ce sera pour les conservateurs.
Les conservateurs devront élire le successeur de Stephen Harper l’an prochain et déjà, quelques potentiels candidats se sont manifestés. À votre avis, le nouveau chef devrait-il provenir de l’Ouest canadien ou de l’Est?
Je pense que ce sera aux membres de décider. Je ne pense pas que c’est le critère le plus important dans cette course. Nous avons mené un sondage à propos du leadership l’an dernier afin de savoir quelle est la qualité la plus importante chez les politiciens. Et il était intéressant de voir que la personnalité est plus importante que la connaissance des dossiers ou la compétence décisionnelle, par exemple.
"Alors qu’il y a tant de cynisme en politique, la personnalité semble être une qualité importante."
Alors mon humble avis pour les porte-paroles, les candidats et même les leaders conservateurs serait de se regarder dans le miroir et de voir quels sont les traits de caractère à privilégier dans le cadre de ces fonctions. Si l’on ne fait pas confiance à quelqu’un, on ne sera pas réceptif à son idéologie ou à ses politiques. La confiance repose sur la personnalité et l’éthique que sur la connaissance et la compétence.
Et ces jours-ci, alors qu’il y a tant de cynisme en politique, [la personnalité] semble être une qualité importante.
Parlant de personnalité, si la tendance se maintient, Donald Trump pourrait remporter la course à l’investiture républicaine aux États-Unis. N’y a-t-il pas des leçons à retenir pour le mouvement conservateur au Canada?
Je pense qu’il y a des leçons à tirer pour tous les partis politiques. Il faut faire attention à ne pas choisir un chef simplement parce qu’il est à l’opposé du chef d’avant. Ce n’est pas un critère suffisant pour choisir un chef.
Adressons les problématiques auxquelles le pays fait face et voyons qui a les valeurs, qui a des idées de propositions, qui a l’équipe pour s’y attaquer. C’est une façon beaucoup plus réaliste que de dire : « Nous n’aimons pas cette personne. Allons trouver quelqu’un qui est à 180 degrés dans la direction opposée! »On ne ferait jamais les choses de cette façon. Je ne pense pas que c’est un critère pour choisir des leaders politiques… ou le prochain président des États-Unis.L’ancien premier ministre Stephen Harper, même s’il a cédé sa place comme chef, fait office de «député fantôme» à la Chambre des communes. Devrait-il démissionner?Je pense que la décision lui revient et revient à ses concitoyens. Je n’aurais pas la prétention de le conseiller à ce sujet. Il est un homme d’expérience et politique et je ne pense pas qu’il a besoin de conseils de qui que ce soit à propos de son avenir.         SOURCE:  http://quebec.huffingtonpost.ca/

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