Publié le 28 février 2017 à 20h59| Mis à jour le 28 février 2017 à 20h59
Kevin O'Leary, un homme d'affaires et vedette de téléréalité, a choisi de ne pas participer au débat bilingue, critiquant le format de l'événement. PHOTO PAUL CHIASSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
La Presse Canadienne EDMONTON
Treize des quatorze candidats à la chefferie du Parti conservateur ont participé à un débat bilingue à Edmonton, mardi soir, alors que leur adversaire, Kevin O'Leary, avait organisé son propre rassemblement partisan à quelques rues de là.
L'homme d'affaires et vedette de téléréalité a choisi de ne pas participer au débat bilingue, critiquant le format de l'événement.
Dans leur discours d'ouverture, les 13 candidats ont souligné l'importance d'aider les familles, de protéger les valeurs des Canadiens et de soutenir la filière pétrolière de l'Alberta qui a été durement éprouvée par la chute des prix du pétrole.
Chaque candidat a tenté de se démarquer de ses rivaux.
L'ex-ministre Lisa Raitt a plaidé qu'elle comprenait les défis auxquels font face tous les Canadiens, tandis que la députée et ex-ministre Kellie Leitch a une fois de plus parlé de sa proposition de filtrer les immigrants selon les soi-disant valeurs canadiennes.
L'homme d'affaires de Vancouver Rick Peterson a montré son appartenance à sa province d'origine en arrivant sur scène avec un chandail des Oilers d'Edmonton, l'une des équipes de hockey de l'Alberta.
PUBLIÉ LE SAMEDI 4 FÉVRIER 2017 À 10 H 47 | Mis à jour il y a 40 minutes
Les candidats de la course à la direction du Parti conservateur du Canada ont principalement attaqué le nouveau venu dans la course Kevin O'Leary lors d'un débat, samedi soir, à Halifax en Nouvelle-Écosse.
Radio-Canada avec La Presse canadienne
Il s'agissait du premier débat auquel participait l'homme d'affaires Kevin O'Leary, qui a déposé sa candidature au lendemain du premier débat en français, à Québec.
La candidate Kelly Leitch a commencé le débat en souhaitant la « bienvenue au Canada » à M. O'Leary. Elle faisait ainsi référence sur un ton sarcastique au fait qu'il passe beaucoup de temps aux États-Unis et qu'il vit à Boston.
Kellie Leitch, qui était assise à la gauche de M. O'Leary, a continué de provoquer M. O'Leary. « Il y a des reportages parlant des efforts de certains non-conservateurs qui adhèrent au parti pour m'empêcher d'en devenir le chef », a-t-elle aussi blagué. « Je ne m'attendais pas à m'asseoir tout juste à côté de l'un d'entre eux. »
M. O'Leary a été la cible d'autres nombreuses attaques durant le débat, notamment pour avoir mis en ligne une vidéo dans laquelle on le voit manipuler des armes à feu dans un centre de tir.
La vidéo a été publiée le jour même où se déroulaient, à Montréal, les funérailles de trois des victimes de l'attentat survenu à la grande mosquée de Québec. Kevin O'Leary s'est par la suite excusé d'avoir publié la vidéo et l'a retirée du web.
Kevin O'Leary a été la cible principale des autres candidats à la direction du Parti conservateur du Canada. Photo : La Presse canadienne/Andrew Vaughan
M. O'Leary n'a pas répliqué aux propos de ses adversaires à ce sujet.
Les députés Erin O'Toole et Andrew Scheer ont quant à eux accusé l'homme d'affaires établi à Boston d'avoir retourné sa veste sur la question de la tarification du carbone.
« Nous avons déjà une célébrité en chef en Justin Trudeau », a lancé M. O'Toole. Nous ne battrons pas une célébrité en chef par une autre célébrité en chef. »
M. Scheer a reproché à M. O'Leary son silence à propos de l'idée de punir les entreprises qui refusent de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30 % au cours des 20 prochaines années.
Prospérer dans les Maritimes
Refusant de céder à leurs provocations, M. O'Leary a cherché à parler d'enjeux économiques comme la création d'emplois et la croissance.
Les entreprises ont besoin « d'un riche sol pour planter des graines » afin de croître et de prospérer, ajoutant que le climat n'était pas actuellement très favorable pour y parvenir dans les provinces maritimes, a ajouté l'homme d'affaires.
« On ne peut même pas faire pousser de l'herbe. C'est un désastre », a lancé celui dont la candidature a été comparée à la réussite inattendue du nouveau président américain Donald Trump.
Tous les candidats ont promis de reprendre les Maritimes des mains des libéraux et d'assurer une meilleure représentation des provinces de l'Atlantique à Ottawa.
Il y a également eu consensus sur l'idée que le gouvernement ne devrait pas dicter aux provinces ce qu’elles doivent faire et certains d’entre eux ont suggéré que le secteur privé prenne davantage de place.
Le débat était animé par Rob Moore, un ancien député fédéral conservateur devenu le porte-parole du parti sur les questions touchant les provinces atlantiques malgré sa défaite électorale en 2015.
OTTAWA – Les conservateurs de tous horizons se réunissent à la Conférence Manning à Ottawa pour la première fois depuis le 19 octobre dernier.
Leur but? Revigorer les troupes après la défaite électorale et préparer une nouvelle génération pour militer pour la réduction de la taille de l’État. Il sera aussi question de la course au leadership, puisque des candidats potentiels ont été invités à se parader devant leurs électeurs potentiels.
Le Huffington Post Québec s’est entretenu avec Preston Manning, ancien chef du Parti réformiste et fondateur de cet événement qualifié de « Woodstock des conservateurs », à propos du mouvement conservateur au Québec, du successeur de Stephen Harper et de Donald Trump.
Tout d’abord, parlons du thème de la conférence cette année : « Recharger la droite ». Que voulez-vous dire par cela?
Ça veut dire une foule de choses : mieux équiper les conservateurs pour qu’ils demandent des comptes à des gouvernements libéraux et socialistes, surtout sur le plan financier. Cela veut aussi dire qu’il faut voir comment les conservateurs peuvent regagner la confiance des Canadiens et ce qu’ils peuvent faire pour élargir l’étendue des valeurs et des politiques conservatrices.
"Je pense qu’il y a un potentiel pour renouveler le conservatisme au Québec."
Nous allons mettre l’accent sur la formation pour des actions politiques et le service public, mais aussi pour passer le flambeau à la prochaine génération de conservateurs.
Lors de la dernière élection, le Parti conservateur a fait des gains au Québec, mais a perdu des sièges partout ailleurs. Pourquoi, selon vous?
Les candidats du Québec ont fait un très bon travail pour vanter les bénéfices du conservatisme. Le Québec a eu des gouvernements libéraux ou séparatistes-socialistes pendant longtemps et les gens ont commencé à voir leurs faiblesses, au lieu de leurs forces.
Alors je pense qu’il y a un potentiel pour renouveler le conservatisme au Québec. Le plus que les gens vont se rendre compte que l’État n’est pas la réponse à tout, le mieux ce sera pour les conservateurs.
Les conservateurs devront élire le successeur de Stephen Harper l’an prochain et déjà, quelques potentiels candidats se sont manifestés. À votre avis, le nouveau chef devrait-il provenir de l’Ouest canadien ou de l’Est?
Je pense que ce sera aux membres de décider. Je ne pense pas que c’est le critère le plus important dans cette course. Nous avons mené un sondage à propos du leadership l’an dernier afin de savoir quelle est la qualité la plus importante chez les politiciens. Et il était intéressant de voir que la personnalité est plus importante que la connaissance des dossiers ou la compétence décisionnelle, par exemple.
"Alors qu’il y a tant de cynisme en politique, la personnalité semble être une qualité importante."
Alors mon humble avis pour les porte-paroles, les candidats et même les leaders conservateurs serait de se regarder dans le miroir et de voir quels sont les traits de caractère à privilégier dans le cadre de ces fonctions. Si l’on ne fait pas confiance à quelqu’un, on ne sera pas réceptif à son idéologie ou à ses politiques. La confiance repose sur la personnalité et l’éthique que sur la connaissance et la compétence.
Et ces jours-ci, alors qu’il y a tant de cynisme en politique, [la personnalité] semble être une qualité importante.
Parlant de personnalité, si la tendance se maintient, Donald Trump pourrait remporter la course à l’investiture républicaine aux États-Unis. N’y a-t-il pas des leçons à retenir pour le mouvement conservateur au Canada?
Je pense qu’il y a des leçons à tirer pour tous les partis politiques. Il faut faire attention à ne pas choisir un chef simplement parce qu’il est à l’opposé du chef d’avant. Ce n’est pas un critère suffisant pour choisir un chef.
Adressons les problématiques auxquelles le pays fait face et voyons qui a les valeurs, qui a des idées de propositions, qui a l’équipe pour s’y attaquer. C’est une façon beaucoup plus réaliste que de dire : « Nous n’aimons pas cette personne. Allons trouver quelqu’un qui est à 180 degrés dans la direction opposée! »On ne ferait jamais les choses de cette façon. Je ne pense pas que c’est un critère pour choisir des leaders politiques… ou le prochain président des États-Unis.L’ancien premier ministre Stephen Harper, même s’il a cédé sa place comme chef, fait office de «député fantôme» à la Chambre des communes. Devrait-il démissionner?Je pense que la décision lui revient et revient à ses concitoyens. Je n’aurais pas la prétention de le conseiller à ce sujet. Il est un homme d’expérience et politique et je ne pense pas qu’il a besoin de conseils de qui que ce soit à propos de son avenir. SOURCE: http://quebec.huffingtonpost.ca/