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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 12 novembre 2015 à 16h14.
OTTAWA — Les provinces et municipalités devront attendre encore un peu avant de savoir comment le gouvernement de Justin Trudeau entend faire venir au pays et relocaliser les 25 000 réfugiés syriens qu'il a promis d'admettre au Canada d'ici la fin de l'année.
Le gouvernement libéral devait dévoiler les modalités de l'accueil à l'issue d'une réunion du cabinet jeudi matin, mais des annonces à cet effet ne devraient finalement pas avoir lieu avant «quelques jours».
Le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, John McCallum, a ajouté une couche de confusion en indiquant que les 25 000 réfugiés proviendront d'une «combinaison» de parrainages privés et par l'État. La promesse de M. Trudeau en campagne était pourtant de 25 000 réfugiés entièrement parrainés par le gouvernement.
En point de presse en après-midi, M. Trudeau a indiqué que ce serait «un beau défi» de les accueillir, mais qu'il avait «énormément confiance» d'être en mesure de le faire.
Il a semblé contredire son ministre en indiquant «qu'autour» de 25 000 réfugiés seront bel et bien parrainés par le gouvernement, tout en signalant que ses troupes allaient «regarder toutes sortes de différentes façons d'amener ces gens».
Près de 10 000 réfugiés syriens ont été «enregistrés» par Ottawa et sont en attente de pouvoir fouler le sol canadien. Depuis janvier dernier, environ 6000 ont été admis grâce à des parrainages privés.
D'autre part, en marge d'une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le président et chef de la direction de Cogeco, Louis Audet, a livré un plaidoyer en faveur de l'arrivée annuelle de quelque 100 000 réfugiés par année.
Accompagné du rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l'homme et des migrants, François Crépeau, et du consul général d'Allemagne à Montréal, Walter Leuchs, M. Audet a adressé une liste de reproches au gouvernement conservateur précédent.
Pendant plusieurs années, à son avis, le Canada s'est tout simplement contenté de «regarder ailleurs».
«Cela fait deux ans que sur nos écrans de télévision, nous voyons des tragédies, des morts et des gens qui souffrent, a-t-il dit. Le Canada a fait preuve d'un immobilisme politique institutionnalisé.»
S'il salue l'attitude du nouveau gouvernement libéral depuis sa victoire le 19 octobre dernier, le président et chef de la direction de Cogeco a estimé qu'il était possible d'en faire encore plus.
M. Audet dit avoir utilisé son jugement pour identifier la cible de 100 000 migrants, rappelant que le pays avait été capable d'accueillir 70 000 réfugiés vietnamiens en 1979.
À ses côtés, M. Crépeau a estimé que la meilleure façon de faire serait de sélectionner directement les candidats dans des pays de transit comme la Turquie, la Jordanie et le Liban.
«Vous éliminez le marché des passeurs, a-t-il affirmé. Nous faisons la reconnaissance du statut de réfugié sur place et il est beaucoup plus facile de les faire venir ici de façon organisée.»
Pour que le Canada puisse de nouveau occuper un rôle important sur la scène internationale, M. Audet a aussi relayé l'idée du rapporteur spécial des Nations unies pour la tenue d'une conférence au pays sur ce dossier.
«Il faut reprendre notre place, a-t-il dit. Ça serait une belle façon d'offrir notre aide. Ensemble, l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande pourraient élaborer une solution.»
Le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, John McCallum, a ajouté une couche de confusion en indiquant que les 25 000 réfugiés proviendront d'une «combinaison» de parrainages privés et par l'État. La promesse de M. Trudeau en campagne était pourtant de 25 000 réfugiés entièrement parrainés par le gouvernement.
En point de presse en après-midi, M. Trudeau a indiqué que ce serait «un beau défi» de les accueillir, mais qu'il avait «énormément confiance» d'être en mesure de le faire.
Il a semblé contredire son ministre en indiquant «qu'autour» de 25 000 réfugiés seront bel et bien parrainés par le gouvernement, tout en signalant que ses troupes allaient «regarder toutes sortes de différentes façons d'amener ces gens».
Près de 10 000 réfugiés syriens ont été «enregistrés» par Ottawa et sont en attente de pouvoir fouler le sol canadien. Depuis janvier dernier, environ 6000 ont été admis grâce à des parrainages privés.
D'autre part, en marge d'une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le président et chef de la direction de Cogeco, Louis Audet, a livré un plaidoyer en faveur de l'arrivée annuelle de quelque 100 000 réfugiés par année.
Accompagné du rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l'homme et des migrants, François Crépeau, et du consul général d'Allemagne à Montréal, Walter Leuchs, M. Audet a adressé une liste de reproches au gouvernement conservateur précédent.
Pendant plusieurs années, à son avis, le Canada s'est tout simplement contenté de «regarder ailleurs».
«Cela fait deux ans que sur nos écrans de télévision, nous voyons des tragédies, des morts et des gens qui souffrent, a-t-il dit. Le Canada a fait preuve d'un immobilisme politique institutionnalisé.»
S'il salue l'attitude du nouveau gouvernement libéral depuis sa victoire le 19 octobre dernier, le président et chef de la direction de Cogeco a estimé qu'il était possible d'en faire encore plus.
M. Audet dit avoir utilisé son jugement pour identifier la cible de 100 000 migrants, rappelant que le pays avait été capable d'accueillir 70 000 réfugiés vietnamiens en 1979.
À ses côtés, M. Crépeau a estimé que la meilleure façon de faire serait de sélectionner directement les candidats dans des pays de transit comme la Turquie, la Jordanie et le Liban.
«Vous éliminez le marché des passeurs, a-t-il affirmé. Nous faisons la reconnaissance du statut de réfugié sur place et il est beaucoup plus facile de les faire venir ici de façon organisée.»
Pour que le Canada puisse de nouveau occuper un rôle important sur la scène internationale, M. Audet a aussi relayé l'idée du rapporteur spécial des Nations unies pour la tenue d'une conférence au pays sur ce dossier.
«Il faut reprendre notre place, a-t-il dit. Ça serait une belle façon d'offrir notre aide. Ensemble, l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande pourraient élaborer une solution.»