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mercredi, novembre 11, 2015

Un journaliste de La Presse aurait pu être suivi par la GRC

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Publié par La Presse Canadienne le mardi 10 novembre 2015 à 17h50. Modifié par Léandre Drolet à 20h59.
Un journaliste de La Presse aurait pu être suivi par la GRC
TORONTO - Un journaliste du quotidien La Presse s'est dit sous le choc, mardi, d'apprendre que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait prévu le prendre en filature dans l'espoir que cela mènerait la police à la personne qui a coulé aux médias des informations confidentielles sur un présumé terroriste.
La GRC a évoqué cette possibilité dans le contexte d'une enquête sur la fuite d'un document au sujet d'Adil Charkaoui à La Presse.

Interviewé depuis Ottawa, Joël-Denis Bellavance s'est dit abasourdi par la nouvelle, compte tenu que la liberté de presse au Canada est une liberté garantie.

L'information sur sa surveillance fait partie de documents hautement secrets de la GRC dont la Cour fédérale a ordonné le dévoilement dans le cadre d'une poursuite déposée par un homme soupçonné de liens avec le terrorisme, Abousfian Abdelrazik. Des informations à son sujet ont aussi été coulées aux médias.

Les documents révèlent que le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) avait conclu que le document au sujet de M. Charkaoui, remis à La Presse en 2007, venait du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration. L'agence d'espionnage ne pouvait toutefois pas identifier la source exacte. Adil Charkaoui faisait alors l'objet d'un certificat de sécurité nationale et était soupçonné de liens avec Al-Qaïda.

Le SCRS a alors fait appel à la GRC, qui a suggéré d'interroger les employés de Citoyenneté et Immigration Canada, tout en filant M. Bellavance. La démarche a été nommée «Project Standard».

«Il est attendu que le processus d'interrogation générera des communications entre la source et le journaliste, ce qui devrait fournir une occasion unique, par la surveillance, de capter cette rencontre et d'identifier la source», lit-on, en anglais, dans un rapport daté de décembre 2008 identifié «Top secret».

La surveillance de Joël-Denis Bellavance allait être limitée à une période de temps bien spécifique.

«Le fait qu'ils ont voulu faire cela est inquiétant. Ça demeure troublant», a-t-il dit.

Dans son rapport final daté du 7 avril 2011, la GRC dit n'avoir pas été en mesure de trouver le coupable «en raison de la mauvaise gestion de la documentation et d'un manque de mémoire ou de coopération du personnel» du ministère. Ce rapport ne mentionne pas la surveillance du journaliste.

La Cour fédérale a ordonné l'ouverture de ces documents en raison de similarités avec le cas des fuites sur M. Abdelrazik en août 2011, sur lesquelles la GRC dit toujours enquêter.

Accusé par le passé d'avoir entretenu des liens avec le terrorisme, M. Abdelrazik demande à la cour, par le biais de ses avocats, d'obliger la GRC à fournir les dossiers de l'enquête criminelle lancée il y a quatre ans sur les fuites.

Canadien d'origine soudanaise âgé de 53 ans, M. Abdelrazik s'est fait connaître lorsqu'Ottawa a refusé durant six ans de l'aider à revenir au Canada, alors qu'il était emprisonné au Soudan et, dit-il, torturé. En 2009, la Cour fédérale a conclu que des agents canadiens antiterroristes avaient joué un rôle dans sa détention et a critiqué Ottawa pour sa gestion de la situation.

Début août 2011, le quotidien La Presse publiait en une deux documents confidentiels que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) avait préparé pour le ministère des Transports en 2004. On y apprenait que M. Abdelrazik avait apparemment fait partie d'une discussion avec Adil Charkaoui à propos d'un plan visant à faire exploser un avion d'Air France faisant la liaison Montréal-Paris.

Des documents indiquent que The Gazette a reçu les mêmes informations dans une enveloppe brune, mais ne les a pas publiées. Ces révélations sont survenues alors que l'ONU considérait la possibilité de retirer M. Abdelrazik de sa liste de terroristes.

Dans une motion qui devrait être entendue ce mois-ci par la Cour fédérale, les avocats d'Abousfian Abdelrazik soutiennent que le dossier d'enquête complet de la GRC sur ces fuites est crucial pour sa poursuite civile. Le dossier d'enquête de la GRC est «la seule source d'information» directement liée aux enjeux au coeur de la poursuite, soutient la motion de M. Abdelrazik, et ce dossier inclut le responsable de la fuite, quels devoirs et responsabilités avaient les gens de la GRC et ce qui était en place pour empêcher une telle fuite. Il est donc, selon la motion, dans l'intérêt de la justice d'accorder une ordonnance de production pour que les dossiers de la GRC soient fournis.

La police nationale est toutefois réticente à l'idée. Elle plaide que le dévoilement du dossier «Project Statue» pourrait nuire à l'enquête sur la fuite, qui se poursuit.

«Les enquêtes de cette nature sont habituellement longues et fastidieuses. Elles prennent souvent plusieurs années à compléter. Étant donnée la complexité de ce cas, c'est impossible d'estimer quand cette enquête sera complétée», a affirmé l'inspecteur Randal Walsh dans un affidavit.

Dans la poursuite qu'il a déposée, Abousfian Abdelrazik soutient que le gouvernement fédéral a délibérément coulé ces informations préjudiciables et sans fondement pour tenter de convaincre le public qu'il est un terroriste.

Ottawa nie ces allégations et fait notamment valoir que toute information négative à son sujet était déjà publique.

La Cour fédérale devrait entendre la motion de divulgation de M. Abdelrazik le 19 novembre.

Déversement: les Autochtones ont bloqué un des accès pont Mercier

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Publié par Léandre Drolet pour CogecoNouvelles le mardi 10 novembre 2015 à 22h06. Modifié par Charles Payette le mercredi 11 novembre 2015
Déversement: les Autochtones ont bloqué un des accès pont Mercier
Pont Mercier./Twitter
(Cogeco Nouvelles) - Un des deux accès du pont Mercier en direction de Montréal a été perturbé par des manifestants en milieu de soirée, mardi.

Plusieurs dizaines d'autochtones ont empêché les automobilistes d'emprunter la bretelle de la route 132 en provenance de Saint-Constant pour dénoncer le déversement des eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent.
Ils ont quitté les lieux en début de nuit.

Eaux usées: le déversement a débuté à minuit une minute

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Publié par La Presse Canadienne le mardi 10 novembre 2015 à 14h58. Modifié par Charles Payette le mercredi 11 novembre 2015
Eaux usées: le déversement a débuté à minuit une minute
Cogeco Nouvelles
MONTRÉAL - Le déversement de huit milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent a commencé à minuit une minute ce mercredi pour une durée maximale de sept jours consécutifs.

Le maire de Montréal Denis Coderre estime que la vague de mécontentement soulevée par la décision aura au moins permis de jeter un éclairage sur la question du traitement des eaux usées et provoqué la production de retombées scientifiques utiles.
Un reportage de Louis Lacroix
 
 
 
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On en parle en ondes :
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Mis en ligne le mercredi 11 novembre 2015 dans Puisqu'il faut se lever avec Paul Arcand
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Mis en ligne le mercredi 11 novembre 2015 dans Puisqu'il faut se lever avec Jean Lapierre
Le maire de Montréal, Denis Coderre, en a fait l'annonce mardi, tout en précisant que cette opération se ferait dans le respect des quatre conditions imposées la veille par la ministre fédérale de l'Environnement, Catherine McKenna, dont il a salué l'arrivée en lançant une pointe à celle qui l'avait précédée, la conservatrice Leona Aglukkaq.
«Peut-être qu'à l'avenir — et maintenant on a une ministre qui croit à la science, on a une ministre qui est transparente et on a une ministre qui est aussi verte — on pourra travailler davantage ensemble et on n'aura pas à attendre un an pour avoir des autorisations pour que, par la suite, des gens puissent faire de la politique sur le dos des Montréalais», a déclaré le maire en conférence de presse.

Ces conditions, qui visent à réduire les impacts de la manoeuvre, comprennent une surveillance plus étroite du panache d'eaux usées et un nettoyage des endroits où les rejets s'accumuleraient, un resserrement de la gestion des rejets industriels et une surveillance accrue de la qualité de l'eau avant, durant et après le déversement.

Denis Coderre a reconnu à plusieurs reprises que son administration devrait revoir le plan de communication dans de telles circonstances, parlant de leçons apprises en cours de route.
«Au final, cet épisode aura eu l'effet bénéfique de sensibiliser encore davantage la population à l'importance de protéger nos cours d'eau. J'y vois aussi une excellente opportunité d'accumuler des données scientifiques qui serviront à l'ensemble des villes canadiennes», a-t-il dit.

Le maire Coderre a fait valoir encore une fois qu'il s'agissait là d'un mal nécessaire afin de réparer et d'entretenir les infrastructures de traitement de l'eau et ajouter de nouveaux équipements pour améliorer le traitement des eaux usées.

«Mon équipe et moi, on travaille depuis plusieurs années non pas à contribuer à la pollution du fleuve, mais plutôt à contribuer à le dépolluer», a plaidé le responsable de la gestion des eaux usées à la Ville de Montréal, Richard Fontaine.

Le projet a reçu l'aval de nombreux experts de tous les niveaux de gouvernement qui estiment, à l'instar de la Ville de Montréal, que le risque de bris et de déversements beaucoup plus importants était trop élevé pour ne pas aller de l'avant.

Tous les experts consultés estiment que les risques pour l'environnement sont très limités et pratiquement absents par rapport à l'eau potable des municipalités situées en aval, bien que des mécanismes de surveillance accrue soient prévus.

L'assèchement de l'intercepteur sud-est permettra, en plus des réparations prévues à la chute de neige sous l'autoroute Bonaventure, d'inspecter et d'y remplacer l'ensemble des équipements défectueux. Les travaux comprennent également l'installation d'un équipement de désinfection à l'ozone et l'ajout de bassins de rétention.

Ceux-ci permettront de réduire considérablement les déversements non planifiés lors de grandes pluies ou de neige abondante, alors que le traitement à l'ozone permettra d'éliminer la quasi-totalité des coliformes fécaux, des virus, des produits pharmaceutiques et autres contaminants qui, présentement, ne sont pas interceptés par l'usine d'épuration.

À Québec, l'imminence du déversement a suscité plusieurs réactions mardi, et fourni l'occasion aux élus de prendre de bonnes résolutions.

Le premier ministre Philippe Couillard a convenu qu'il fallait «bien sûr» revoir à la baisse le nombre de déversements d'eaux usées dans le fleuve chaque année au Québec, qui atteignaient 45 000 en 2013.

Il a dit qu'il faudrait s'asseoir après coup, «faire un examen approfondi» et tirer des leçons de cette histoire, notamment quant aux nécessaires infrastructures de traitement des eaux municipales.

Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, s'est fait rassurant pour dire que les impacts du déversement de Montréal seraient «minimes» et «restreints». Il a dit qu'à l'avenir la Ville de Montréal, les gouvernements du Québec et d'Ottawa devraient davantage travailler de concert dans la gestion des eaux usées.

Le dossier a été très mal géré du début à la fin par David Heurtel, selon le chef caquiste François Legault. Le ministre Heurtel a démontré «une fois de plus» son incompétence et son manque de transparence, selon le porte-parole péquiste, Mathieu Traversy.

Le ministre des Transports et ministre responsable de Montréal, Robert Poëti, a dit qu'il espérait pour l'avenir «ne pas revivre ça». Il «faut prendre tous les moyens pour éviter qu'une situation comme celle-là se reproduise».

Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a pour sa part dit que les gouvernements devaient apprendre de cette expérience, et qu'il fallait «essayer de réduire les déversements» d'eaux usées dans le fleuve. Il n'a cependant pas voulu fixer d'objectif précis de réduction.