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jeudi, octobre 29, 2015

Dénonciatrice coupable de voies de fait

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Une autochtone qui a témoigné à l’émission Enquête s’en est déjà prise par deux fois à des policiers


Bianca Moushoom est en prison depuis le 6 octobre pour avoir frappé un policier qui tentait de la protéger alors qu’elle était intoxiquée.

DAVID PRINCE
MISE à JOUR 
Bianca Moushoom est en prison depuis le 6 octobre pour avoir frappé un policier qui tentait de la protéger alors qu’elle était intoxiquée.   VAL-D’OR | Une des autochtones qui a témoigné dans l’émission Enquête a été rabrouée par une juge au début du mois parce qu’elle s’en était prise à des policiers qui tentaient de la protéger.
Le Journal a aussi appris que Bianca Moushoom n’a jamais porté plainte à la police pour les agressions sexuelles qu’elle dit avoir subies.
Son témoignage et ceux de deux autres femmes autochtones ont soulevé l’indignation au Québec.
La jeune femme de 26 ans avait plaidé coupable à des accusations de voies de fait contre un policier et entrave au travail d’agents de la paix le 6 octobre devant la juge Renée Lemoyne.
«Les policiers sont intervenus au départ pour votre protection. Votre réaction est nettement démesurée. Vous vous en prenez à des policiers qui ne font que leur travail», avait dit la juge Lemoyne, avant de la condamner à 45 jours de prison.
Il s’agissait de la deuxième fois que Bianca Moushoom était condamnée à une peine de prison pour des gestes de violence contre des agents de la Sûreté du Québec. Elle s’était alors engagée à ne plus les molester.
Celle-ci a affirmé à Enquête, l’émission de journalisme d’investigation diffusée à Radio-Canada, avoir fait des fellations à sept policiers de Val-d’Or. Elle a aussi allégué que les policiers lui donnaient 200 $ chacun, 100 $ pour le service et 100 $ pour qu’elle se taise.
Elle a aussi soutenu que les policiers avaient de la bière dans leur coffre de voiture et que parfois ils la payaient en cocaïne.
Intoxiquée
Le 21 septembre 2014, Mme Moushoom était fortement intoxiquée par l’alcool et se battait devant un bar de la 3e Avenue à Val-d’Or lorsque les policiers sont intervenus. Elle s’est débattue fortement au point où les policiers l’ont échappée à deux reprises.
Elle a tenté de mordre un des agents. Une fois assise dans l’autopatrouille, elle a asséné un coup de pied à l’un des patrouilleurs.
Rendue au poste où on l’amenait pour qu’elle dégrise, Mme Moushoom était en crise et se frappait violemment la tête contre le sol. Elle a été transportée à l’hôpital où l’on a dû utiliser une camisole de force pour la contenir.
Crise
Les allégations de l’émission Enquête ont causé une crise qui a mené vendredi à la suspension de huit policiers qui font l’objet d’une enquête pour abus de pouvoir.
Le Journal a appris que Mme Moushoom ne fait pas partie des autochtones qui ont porté plainte. Ses allégations d’agressions sexuelles ne sont donc pas prises en compte par le SPVM, qui a été mandaté pour enquêter sur les policiers de Val-d’Or.

1 milliard $US dans la CSeries: le gouvernement s'est fait avoir, dit l'opposition

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«Dans Bombardier, le gouvernement libéral s’est fait avoir. Il a agi comme un enfant d’école devant une grande entreprise qui a tout obtenu, mais les contribuables prennent tous les risques et c’est une mauvaise entente», a déclaré le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault.

LOUIS GAGNÉ
MISE à JOUR 
QUÉBEC - Le gouvernement Couillard s’est fait avoir comme un enfant d’école en investissant 1 milliard $US dans un projet aussi risqué que la CSeries, ont dénoncé les partis d’opposition jeudi.
«Dans Bombardier, le gouvernement libéral s’est fait avoir. Il a agi comme un enfant d’école devant une grande entreprise qui a tout obtenu, mais les contribuables prennent tous les risques et c’est une mauvaise entente», a déclaré le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault.
Ce dernier croit que le gouvernement aurait dû investir dans les deux divisions de Bombardier qui sont rentables, celles des Transports et des avions d’affaires, au lieu de mettre tous ses œufs dans le seul panier de la CSeries.
«Je n’en reviens pas comment le gouvernement libéral a mal négocié, a dit le chef du deuxième groupe d’opposition. Il a eu l’air d’un enfant en culottes courtes.»
De «piètres négociateurs»

Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a abondé dans le même sens que son adversaire caquiste.
«J’en conclus que le gouvernement, le premier ministre et son ministre de l’Économie sont de piètres négociateurs. [...] Le gouvernement va prendre tous les risques, et ce sont les actionnaires de Bombardier qui vont en récupérer les bénéfices», a-t-il déploré.
M. Péladeau a soutenu que la Caisse de dépôt et placement, qui gère le bas de laine des Québécois, n’aurait jamais accepté d’investir uniquement dans la CSeries, sans prendre de participation dans la compagnie mère.
«Honnêtement, je crois que la Caisse de dépôt ne serait jamais rentrée dans un “deal” de cette nature», a indiqué le chef péquiste.
Le gouvernement a investi «dans une filiale, alors qu’il y a des actifs extrêmement importants et avantageux dans Bombardier, particulièrement la division Transport, a-t-il relevé. Pourquoi ne met-il pas son argent au même niveau que la famille Bombardier, au même niveau que l’ensemble des actionnaires de Bombardier? C’est ça qui est inquiétant.»

Le départ des Nordiques responsable de la défaite du «oui»?

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Alors que les Nordiques couraient à leur perte, Me Guy Bertrand aurait contacté par lettre Jacques Parizeau pour lui dire qu’il n’avait «pas le droit de laisser partir les Nordiques» lors de l’année référendaire.

KATHRYNE LAMONTAGNE
MISE à JOUR 
Alors que les Nordiques couraient à leur perte, Me Guy Bertrand aurait contacté par lettre Jacques Parizeau pour lui dire qu’il n’avait «pas le droit de laisser partir les Nordiques» lors de l’année référendaire.  À en croire l’avocat Guy Bertrand, le départ des Nordiques de Québec serait en grande partie responsable de la défaite du camp du «oui» au référendum de 1995.

Le bien connu avocat de Québec a fait cette sortie mercredi, sur les ondes du 1040 AM du grand Montréal. Alors que l’équipe professionnelle de Québec courait à sa perte, Me Bertrand aurait contacté par lettre Jacques Parizeau pour lui dire qu’il n’avait «pas le droit de laisser partir les Nordiques» lors de l’année référendaire.

Selon lui, nul doute que l’émotivité liée à ce départ a eu un impact sur les intentions de vote des gens de Québec et des régions avoisinantes. «Ça a joué. Le référendum n’a pas été perdu à cause de l’argent et des votes ethniques», a-t-il plaidé, ajoutant qu’il avait lui-même préparé une «stratégie» pour conserver l’équipe dans la capitale.

En tant qu’«ambassadeur» de la nation québécoise, les Nordiques avaient permis à la Ville de Québec de s’installer parmi les «grands», soutient-il. «On joue contre Montréal, Chicago, New York, Philadelphie et on est gonflé comme étant parti du grand monde», analyse-t-il.

Mais le départ de l’équipe aurait «rapetissé» et «humilié» psychologiquement les citoyens. «On ne pouvait plus vivre parmi les grands. Il y a eu une grande humiliation et c’est clair que c’est fatal, le référendum s’est perdu là», plaide Me Bertrand.

L’avocat affirme que le «oui» s’est égaré dans l’approche effectuée par M. Parizeau, qui ne «marchait pas». Me Bertrand lui aurait fait parvenir une seconde lettre dans laquelle il proposait une stratégie différente qui «aurait fait gagner le oui facilement, avec une grande majorité», a-t-il soutenu, avant d’ajouter que les détails de cette affaire se retrouveront dans sa biographie.