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vendredi, janvier 22, 2016

Val-d'Or, symptôme d'un problème plus large, selon la ministre fédérale des Affaires autochtones

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/

Mise à jour le jeudi 21 janvier 2016 à 20 h 03 HNE  La Presse Canadienne
Les ministres Mélanie Joly et Carolyn Bennett, en point de presse à Québec
Les ministres Mélanie Joly et Carolyn Bennett, en point de presse à Québec 
Photo :  PC/Jacques Boissinot
Tout se met en place pour que la commission d'enquête fédérale sur les femmes autochtones se voie confier un mandat très large, qui engloberait les sévices commis envers elles par des policiers.
Les cas allégués de Val-d'Or, où des femmes autochtones ont affirmé avoir été victimes de sévices sexuels aux mains de policiers de la Sûreté du Québec, feraient donc partie des enjeux examinés par la future commission, qui en est à l'étape des préconsultations.
Au départ, Ottawa devait enquêter uniquement sur les nombreux cas de femmes autochtones disparues ou assassinées, une promesse faite par les libéraux de Justin Trudeau. On estime que 1200 femmes autochtones ont été assassinées ou portées disparues, au cours des 30 dernières années, au Canada.
La tournée de préconsultation du gouvernement fédéral au pays, qui vise à prendre le pouls des victimes et de leurs proches ainsi qu'à mieux cerner leurs attentes, s'est arrêtée jeudi à Québec.
Après les nombreux témoignages entendus depuis environ un mois d'un bout à l'autre du Canada, la ministre fédérale des Affaires autochtones, Carolyn Bennett, a dit en être venue à la conclusion que le drame survenu à Val-d'Or n'était qu'un symptôme d'un problème beaucoup plus vaste, présent partout au pays, et que son gouvernement était déterminé à s'attaquer à la racine du mal.
Le type de relations entretenues entre les corps policiers et les femmes autochtones « est un problème systémique », qui dépasse de beaucoup le territoire de Val-d'Or, a commenté la ministre Bennett, en point de presse. Elle a montré du doigt la formation déficiente des policiers sur ces questions.
« Nous voyons Val-d'Or comme un symptôme d'un problème beaucoup plus important, et nous voulons nous attaquer à la racine de ce très gros problème », a indiqué la ministre, qui doit terminer le processus de consultations d'ici la mi-février. Sa tournée se poursuit vendredi à Montréal.
L'enjeu des relations problématiques entre policiers et Autochtones est un de ceux qui ont été abordés souvent par les personnes venues témoigner, a indiqué la ministre Bennett.
Au Québec, Mme Bennett, pas très à l'aise en français, était accompagnée de la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly. Celle-ci s'est montrée touchée par les témoignages entendus et n'a pas hésité à parler du racisme et du sexisme dont certaines femmes autochtones peuvent être victimes.
« C'est extrêmement touchant. C'est bouleversant d'entendre les drames racontés par toutes ces victimes », a dit Mme Joly.
Comme sa collègue, elle soutient que le drame de Val-d'Or, « un événement marquant », n'est qu'un cas parmi tant d'autres d'un océan à l'autre.
« C'est peut-être un tabou, mais c'est quand même une réalité. Ce n'est pas parce que c'est un tabou que ça n'existe pas. Alors on essaie de lever le voile sur ce tabou », a-t-elle mentionné durant le point de presse.
La condition des femmes autochtones est « un problème qui est systémique, qui touche le système de justice, l'administration de la justice, les corps policiers, la relation au sein des communautés, les enjeux de sexisme, de racisme », a énuméré la ministre.
Val-d'Or, « c'est un symptôme d'une problématique qui est pancanadienne », a-t-elle ajouté.
Le 8 décembre, le gouvernement fédéral annonçait la création d'une enquête pancanadienne sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. L'enquête comme telle ne débutera pas avant plusieurs mois.
La préconsultation menée actuellement aidera Ottawa à préciser l'étendue qu'il veut donner à cette enquête et à définir le mandat confié aux futurs commissaires.
À Québec, jeudi, neuvième jour de consultation, les ministres ont rencontré une trentaine de personnes. À ce jour, il s'agit du plus petit groupe, depuis le début de la consultation, qui peut attirer jusqu'à 150 personnes chaque fois. Les rencontres se font en privé, à l'abri des caméras.
Il n'y avait personne en provenance de Val-d'Or.
« Nous sommes déterminés à faire une différence » avec la future commission, a promis Mme Bennett.
En marge d'une rencontre fédérale-provinciale qui se tenait également à Québec, le ministre intérimaire de la Sécurité publique, Pierre Moreau, a déclaré qu'il était exagéré de dire qu'un problème de racisme systémique existe au sein des corps policiers.
« Je ne serais pas prêt à dire qu'il y a une situation systémique où la police, c'est des racistes, a-t-il dit. Il y a des gens qui ont des mauvaises relations, il y a des individus, dans les corps policiers comme dans l'ensemble de la société, qui sont extrêmement ouverts aux autres cultures. »
M. Moreau a affirmé qu'il n'avait pas d'indication sur le moment où l'enquête du Service de police de la Ville de Montréal sera conclue sur les cas d'agressions alléguées à Val-d'Or.

mardi, octobre 27, 2015

Val-d'Or : le syndicat des policiers provinciaux ne veut pas d'enquête publique

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/

Mise à jour il y a 22 minutes
Pierre Veilleux, président de l'Association des policiers provinciaux du Québec.
Pierre Veilleux, président de l'Association des policiers provinciaux du Québec.

Tenir une commission d'enquête publique sur les agissements des agents de la Sûreté du Québec à Val-d'Or ne serait rien d'autre qu'un gaspillage d'argent, estime le président de l'Association des policiers provinciaux du Québec (APPQ).
« Je pense que c'est de l'argent mis dans le feu », a déclaré Pierre Veilleux lors d'une entrevue accordée mardi à Gravel le matin. Une commission d'enquête spécifique sur la situation à Val-d'Or, soutient-il, n'irait « pas plus loin qu'une enquête. »
« C'est aller trop vite pour une commission d'enquête. »— Pierre Veilleux, président de l'APPQ

Le chef syndical appuie cependant une commission d'enquête publique fédérale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées, comme l'a promis le premier ministre canadien Justin Trudeau. Cet exercice, dit-il, pourrait « s'attaquer aux problèmes de fond que vivent les Autochtones ».
Lorsqu'on lui fait remarquer que la commission promise par M. Trudeau ne porte pas spécifiquement sur le comportement des forces policières à l'égard des communautés autochtones, M. Veilleux soutient qu'il faut faire preuve de « prudence ».
« Faudrait que j'attende de voir le résultat des enquêtes », dit-il, en rappelant que les huit policiers qui font l'objet d'un retrait administratif dans la foulée d'un reportage-choc d'Enquête sont visés par des allégations de voies de fait ou d'abus de pouvoir, et non d'inconduites sexuelles.
L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador et le Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or ont notamment réclamé, la semaine dernière, une commission d'enquête publique susceptible de se pencher sur les relations entre les Autochtones et les forces de l'ordre.
La SQ se défend d'avoir tardé à agir
Dans une entrevue subséquente à Gravel le matin, le directeur général de la Sûreté du Québec, Martin Prud'homme, continue pour sa part de défendre la réaction du corps policier dans ce dossier. 
« Je dois vous dire qu'au mois de mai, l'information que je possédais, et que je possédais également au mois d'octobre, ne m'amenait pas à penser qu'il y avait un problème de lien de confiance avec la population », a-t-il dit. « Bien entendu, comme vous, comme les citoyens, j'ai entendu le reportage de l'émission Enquête, j'ai vu la couverture médiatique, j'ai vu le questionnement, les préoccupations des gens ».
« Quelques jours avant, j'en ai parlé à mon sous-ministre de la Sécurité publique pour lui dire que j'avais un questionnement par rapport à la situation. Je voulais probablement faire transférer le dossier au SPVM », a-t-il poursuivi. « Et j'ai décidé de le faire le lendemain. J'ai écrit à la ministre, et j'ai demandé de transférer le dossier au SPVM, malgré que les dossiers étaient pratiquement complétés », a expliqué M. Prud'homme. « Je l'ai fait de bonne foi. »
« Au moment où j'ai eu les informations, jusqu'à la toute fin, on n'a jamais parlé d'inconduite sexuelle à l'endroit des huit policiers concernés. On parle d'un vieux dossier, d'un autre allégation d'un autre policier qui n'est pas identifié », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, un porte-parole de la SQ a en fait soutenu que ce neuvième policier était mort depuis.
Dans le reportage d'Enquête, une jeune Autochtone affirmait cependant qu'au moins sept policiers différents lui avaient demandé une fellation, en l'enjoignant de garder le silence.

dimanche, octobre 25, 2015

Val-d'Or marche en solidarité des femmes autochtones

http://ici.radio-canada.ca/regions/abitibi/

Plus de 200 personnes ont marché dans les rues de Val-d'Or en solidarité aux femmes autochtones.
Plus de 200 personnes ont marché dans les rues de Val-d'Or en solidarité aux femmes autochtones.  Photo :  Sandra Ataman

Plus de 200 personnes ont marché hier soir dans les rues de Val-d'Or en solidarité aux femmes autochtones. Le groupe de femmes à l'origine de cette initiative a voulu saluer le courage des femmes de Val-d'Or qui ont témoigné contre des policiers de la Sûreté du Québec.
Avec les informations de Sandra AtamanTwitterCourriel
Ils sont venus nombreux et solidaires pour marcher contre la violence faite aux femmes autochtones.
« On a besoin de gestes concrets, si je peux marcher ce soir avec mes soeurs, ça va être ça », a témoigné une participante. « On veut montrer notre solidarité aux femmes courageuses qui ont osé dénoncer », a rappelé une autre. 

Le maire de Val-d'Or a lui aussi voulu apporter son soutien. « Ce qu'on pose comme geste c'est un geste de solidarité. C'est un geste aussi qui dénonce la violence , c'est un geste de sensibilisation, il faut que ça cesse, il faut que ça cesse pour les jeunes , les moins jeunes, qu'ils soient autochtones, qu'ils soient non autochtones. Cette semaine, il y a eu un grand coup de donner à cette cause-là et je pense que tout le monde doit mettre l'épaule à la roue et de ne pas regarder ça de façon passive », a-t-il indiqué. 
Le député libéral d'Abitibi-Est se dit lui aussi très préoccupé. « Il y a oui, le cas ici qui lui est déjà dans une démarche qui est enclenchée et qui va suivre son cours, mais effectivement ça interpelle aussi pour la suite, et les différents ministres sont à travailler pour s'assurer dans le fonds d'une collaboration et ça, ça va dépasser le secteur de Val-d'Or », a-t-il mentionné. 
De nombreux chefs autochtones sont attendus mardi à Val-d'Or. Ils ont été convoqués par le chef québécois de l'Assemblée des Premières Nations, Ghislain Picard.

vendredi, octobre 23, 2015

Les libéraux plus soucieux de leur image que des Autochtones, selon le PQ

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Le député Pascal Bérubé
Le député du PQ Pascal Bérubé  Photo :  PC/Jacques Boissinot
Au sein des partis d'opposition, nombreuses sont les voix qui s'élèvent pour reprocher à Québec, et à la ministre de la Sécurité publique en particulier, de n'avoir pas agi plus tôt dans le dossier des femmes autochtones de Val-d'Or qui aurait été victimes d'agressions sexuelles et d'abus de pouvoir aux mains de policiers de la Sûreté du Québec (SQ).
Au Parti québécois (PQ), on reproche à Lise Thériault d'avoir confié dans un premier temps l'enquête sur ces allégations à la SQ elle-même. Aux yeux du PQ, il a fallu que Radio-Canada diffuse un reportage sur cette affaire pour que la ministre se ravise et transfère l'enquête au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
« On fait face à un gouvernement qui veut davantage préserver son image que venir en aide aux femmes autochtones », a dénoncé le député péquiste Pascal Bérubé.
De l'avis des députés péquistes Carole Poirier, Pascal Bérubé et Guy Leclair, « le laxisme du gouvernement dans le dossier est inacceptable ». Guy Leclair se demande pour sa part où est le ministre québécois des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley.
« Était-il seulement au courant de la situation, demande M. Leclair. Son silence dans le dossier est troublant ». 
La CAQ réclame une commission d'enquête
À la Coalition Avenir Québec (CAQ), les porte-parole en matière de justice, Simon Jolin-Barrette, et en matière d'affaires autochtones, Mathieu Lemay, exigent sans délai l'instauration d'une commission d'enquête dans le dossier des présumés abus commis envers les femmes autochtones.
Pour la CAQ, le mandat de cette éventuelle commission doit englober tous les enjeux tels que la disparition et l'assassinat de femmes autochtones, de même que la violence conjugale et les agressions sexuelles dont certaines d'entre elles seraient victimes.
« Les nations autochtones doivent être consultées et impliquées dans la mise en place et l'exécution de cette commission d'enquête. »— SimonJolin-Barrette et Mathieu Lemay, députés de la CAQ

Québec solidaire se rendra sur place
Manon Massé, députée de Québec solidaire, estime louable la décision du gouvernement de Philippe Couillard de confier l'enquête au SPVM. Mais elle se demande du même souffle si l'intérêt de Québec pour la question ne fera pas place rapidement à « l'indifférence ».
Mme Massé se questionne de surcroît sur les raisons qui ont poussé Lise Thériault à retirer l'enquête des mains de la SQ cinq mois après qu'elle eut appris l'existence des allégations.
« Mais pourquoi pas plus tôt? Parce que ce n'était pas passé à la télévision? », a-t-elle souligné.
Québec solidaire assure qu'il fera preuve de vigilance dans ce dossier. La semaine prochaine, le député Amir Khadir se rendra dans la région de Val-d'Or afin de voir comment le parti peut à l'avenir porter les demandes des femmes autochtones jusqu'à l'Assemblée nationale.