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Publié le 19 janvier 2016 à 07h32 | Mis à jour à 07h32
Un activiste lève sa main peinte de rouge pour symboliser le sang versé par ses compatriotes lors d'une manifestation contre la violence et le manque de sécurité dans la ville de Bassora, dans le sud de l'Irak, le 17 décembre.
Publié le 19 janvier 2016 à 07h32 | Mis à jour à 07h32
PHOTO HAIDAR MOHAMMED ALI, ARCHIVES AFP |
Agence France-Presse
GENÈVE
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L'ONU a déploré mardi des «pertes civiles effarantes» en Irak, avec près de 19 000 civils tués en près de deux ans.
Dans un rapport, les Nations unies dénoncent l'impact «grave et étendu» du conflit en Irak sur les civils, avec 18 802 civils tués et 36 245 blessés entre le 1er janvier 2014 et le 31 octobre 2015.
Par ailleurs, 3,2 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays depuis janvier 2014, dont plus d'un million d'enfants.
Et les chiffres réels pourraient être beaucoup plus élevés que ceux documentés, prévient l'ONU.
Les souffrances endurées par les civils en Irak sont «terribles», souligne le rapport préparé par la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak (MANUI) et le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. Ceux-ci estiment que le groupe État islamique (EI) «continue à perpétrer des violences et des abus du droit international des droits de l'homme ou du droit international humanitaire de manière systématique et à grande échelle»
«Ces actes pourraient, dans certains cas, constituer des crimes de guerre, contre l'humanité et potentiellement de génocide», ajoute le rapport.
La découverte de plusieurs charniers est également documentée dans le rapport, y compris dans des zones qui étaient sous le contrôle de l'EI et qui ont été ensuite reprises par le gouvernement. Certains charniers dateraient de l'époque de Saddam Hussein. L'un d'entre eux contiendrait 377 corps, dont des dépouilles de femmes et d'enfants qui auraient été tués lors des soulèvements chiites de 1991 contre Saddam Hussein dans la région de Bassora.