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jeudi, mars 08, 2018

Donald Trump accepte une rencontre historique avec Kim Jong Un

AFP

Chung Eui-yong, conseiller national sud-coréen à la Sécurité lors d'une brève allocution devant la «West Wing» de la Maison-Blanche.

AFP 
MISE à JOUR 
WASHINGTON | L’annonce est aussi inattendue que spectaculaire: le président américain Donald Trump a accepté jeudi de rencontrer prochainement le leader nord-coréen Kim Jong Un, avec lequel il s’était engagé dans une agressive joute verbale depuis son arrivée au pouvoir.
Le lieu et la date d’une telle rencontre entre le 45e président des États-Unis et le dirigeant de l’unique dynastie communiste qu’est la Corée du Nord, n’ont pas été précisés.
Ce rebondissement, impensable il y a quelques semaines, intervient après deux années de très vives tensions entre Washington et Pyongyang liées aux programmes nucléaire et balistique nord-coréens.
Dans une brève allocution devant la West Wing de la Maison-Blanche, à la nuit tombée, Chung Eui -yong, conseiller national sud-coréen à la Sécurité, a annoncé que M. Trump avait accepté l’invitation pour ce sommet historique.

Le leader nord-coréen « a fait part de son désir de rencontrer le président Trump le plus vite possible », a-t-il dit. « Le président Trump a apprécié le compte-rendu et a dit qu’il rencontrerait Kim Jong Un d’ici fin mai pour parvenir à la dénucléarisation permanente », a-t-il ajouté.
La Maison-Blanche a confirmé que le président américain, 71 ans, avait accepté la proposition de l’énigmatique dirigeant trentenaire.

D’un tweet, Donald Trump, a salué de « grands progrès » sur le dossier nord-coréen, insistant sur le fait que l’homme fort de Pyongyang avait parlé de « dénucléarisation », pas seulement d’un « gel » des activités nucléaires. « Les sanctions doivent rester en place jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé », a-t-il ajouté.
Un responsable américain a précisé qu’aucune lettre du dirigeant nord-coréen n’avait été transmise au locataire de la Maison-Blanche, mais que son invitation avait été transmise « oralement ».
M. Chung a par ailleurs précisé que Kim Jong Un s’était engagé à œuvrer à la « dénucléarisation » de la péninsule coréenne et a promis de s’abstenir « de tout nouveau test nucléaire ou de missile » pendant d’éventuelles négociations.
Maintien des sanctions
Fils cadet de l’ancien dirigeant nord-coréen Kim Jong Il, Kim Jong Un avait été désigné pour succéder à son père dès l’annonce de la mort de ce dernier, en décembre 2011.
Cette annonce intervient à l’issue de la remarquable détente qui s’est amorcée sur la péninsule depuis le début de l’année à la faveur des jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang.
Après s’être longuement entretenu lundi avec le leader nord-coréen Kim Jong Un, M. Chung avait assuré que ce dernier était désormais prêt à bouger sur le dossier longtemps tabou de l’arsenal nucléaire de Pyongyang. Il avait ajouté le nord était prêt à un « dialogue franc » avec les États-Unis pour évoquer la dénucléarisation.
Nord et Sud ont décidé selon Séoul de la tenue fin avril d’un troisième sommet intercoréen, après ceux de 2000 et 2007. Le sommet aura lieu dans le village de Panmunjom, au milieu de la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare la Corée du Nord de la Corée du Sud.
« Dictature brutale » 
Le président américain Donald Trump avait salué mardi ces signes d’ouverture de la Corée du Nord tout en appelant à la prudence et en réaffirmant que toutes les options étaient sur la table.
« Ce serait bien pour le monde, bien pour la Corée du Nord, bien pour la péninsule, mais nous verrons ce qui va se passer », avait-il lancé.
D’autres responsables de son administration avaient néanmoins conseillé la prudence, certains se montrant même sceptiques que ce soudain apaisement diplomatique après des mois de guerre des mots entre Washington et Pyongyang, sur fond de progrès nord-coréens dans les domaines nucléaire et balistique.
La Corée du Nord affirme désormais que ses missiles sont en mesure d’atteindre le territoire américain.
Visé par une série de sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies mais aussi américaines, le régime nord-coréen avait jusqu’ici toujours affirmé que le développement de son programme nucléaire n’était tout simplement pas négociable.
Il y a moins de trois semaines, M. Trump avait annoncé de nouvelles sanctions visant à isoler encore plus la Corée du Nord, quelques heures après l’arrivée de sa fille Ivanka en Corée du Sud pour la fin des jeux Olympiques.
« Nous devons rester unis pour empêcher cette dictature brutale de menacer le monde de dévastation nucléaire », avait-il alors lancé.

LE PREMIER MINISTRE JAPONAIS SHINZO ABE SALUE LA PERSPECTIVE DE NÉGOCIATIONS 

Le premier ministre japonais Shinzo Abe a salué vendredi l’annonce de la tenue d’ici mai d’un sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
« J’apprécie hautement ce changement de la part de la Corée du Nord et le fait qu’elle va commencer des discussions fondées sur le principe d’une dénucléarisation », a dit M. Abe dans une déclaration télévisée, ajoutant qu’il comptait se rendre aux États-Unis pour rencontrer M. Trump « dès avril ».

mercredi, mai 13, 2015

Corée du Nord: le ministre de la Défense exécuté avec un canon anti-aérien

http://quebec.huffingtonpost.ca/

 |  Par Agence France Presse  Publication: 

HYON YONGCHOL
ministre de la Défense

Le numéro un nord-coréen, Kim Jong-Un, a fait exécuter pour insubordination son ministre de la Défense, accusé d'avoir sommeillé lors de défilés militaires, ce qui pourrait être le signe d'une instabilité du régime, d'après les services de renseignements sud-coréens.
Si cette exécution au canon de DCA était confirmée, il s'agirait d'une nouvelle démonstration du caractère impitoyable du jeune dirigeant nord-coréen quand il s'agit de réagir au manque de loyauté supposé de certains dignitaires, y compris ceux de très haut rang.
Fin 2013, Kim Jong-Un avait fait exécuter son oncle et ancien mentor, Jang Song-Thaek, accusé entre autres de corruption et de trahison.
L'exécution le mois dernier de Hyon Yong-Chol serait peut-être aussi le signe d'une lutte de pouvoir au sommet du régime communiste, après la décision de Kim Jong-Un d'annuler une visite prévue à Moscou la semaine dernière pour cause de "problèmes internes".
Les services de renseignements nationaux (NIS) de Corée du Sud avaient déjà annoncé en avril que le dirigeant de ce pays des plus hermétiques avait ordonné le passage par les armes de 15 responsables, dont deux vice-ministres, pour avoir remis en cause son autorité.
Lors d'une réunion d'information devant une Commission parlementaire mercredi, Han Ki-Beom, vice-directeur du NIS, a expliqué que des centaines de personnes avaient assisté à l'exécution du ministre de la Défense.
Ce dernier aurait été exécuté au canon anti-aérien aux alentours du 30 avril, dans une académie militaire du nord de Pyongyang.
La presse, en particulier les médias sud-coréens, a expliqué par le passé, sans que cela puisse être confirmé, que cette méthode d'exécution destinée à frapper les esprits était réservée aux personnalités de haut rang dont le pouvoir veut faire un exemple.
Purge surprenante
En avril, la Commission pour les droits de l'Homme en Corée, aux Etats-Unis, avait publié des photos, prises par satellite, de ladite académie militaire, où l'on voyait des batteries anti-aériennes dans un champ de tir, apparemment en prévision d'une exécution.
Le ministère sud-coréen de l'Unification a dénoncé le "règne de la terreur" chez le voisin du Nord.
Les services secrets ont expliqué que le ministre était tombé en disgrâce pour avoir montré son mécontentement envers la gouvernance de Kim Jong-Un, avoir fait fi de ses ordres à plusieurs reprises et s'être endormi lors d'un rassemblement présidé par le numéro un.
Hyon Yong-Chol avait été nommé à la tête du ministère des Forces armées du peuple il y a moins d'un an. Il a été aperçu pour la dernière fois en public les 27 et 28 avril, lorsqu'il avait assisté à des concerts.
En Corée du Nord, le ministre de la Défense s'occupe principalement de la logistique et des échanges internationaux. La stratégie politique est elle l'affaire de la puissante Commission de défense nationale et de la Commission militaire centrale du parti unique.
Yang Moo-Jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes de Séoul, a jugé cette exécution surprenante.
"Hyon était perçu comme l'un des trois responsables militaires les plus proches de Kim Jong-Un", a-t-il dit à l'AFP.
Le ministre s'était rendu en Russie en avril, en partie pour préparer la participation de Kim Jong-Un aux cérémonies du 9 mai saluant la victoire de l'Armée rouge sur l'Allemagne nazie en 1945.
Pour l'analyste, le ministre, qui aurait également été chargé de conclure un accord d'armement, aurait pu faillir à sa mission.
"Un dirigeant inexpérimenté comme Kim peut être tenté par des décisions provocantes et dramatiques à l'excès. (....) A mes yeux, la situation est assez inquiétante", a dit Yang Moo-Jin. "Cela laisse entendre que Kim Jong-Un est frusté politiquement".
Cheong Seong-Chang, analyste pour le centre d'études Sejong de Séoul, a estimé toutefois qu'il fallait prendre l'annonce du NIS avec des pincettes. Les services de renseignement ont été "imprudents", a-t-il dit, jugeant leurs informations "fragiles, non confirmées".
Depuis son arrivée au pouvoir après le décès de son père Kim Jong-Il en décembre 2011, le jeune numéro un a remanié les forces armées à plusieurs reprises.
La purge la plus notable reste pour l'instant l'exécution de son oncle. Jang avait aidé le dirigeant nord-coréen, qui était alors inexpérimenté, à consolider son pouvoir.
Les analystes ont estimé que Kim Jong-Un avait pu prendre ombrage au bout d'un moment de son influence politique.
Considérée comme la seule dynastie communiste de l'Histoire, la famille Kim règne sans partage sur la Corée du Nord depuis plus de six décennies.