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mardi, février 23, 2016

Turcotte présente mardi la requête d'appel de sa peine

http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/

Turcotte présente mardi la requête d'appel de sa peine
Guy Turcotte.Photo Joël Lemay / Agence QMI

Agence QMI

MONTRÉAL - Guy Turcotte devrait se présenter mardi matin à la Cour d'appel du Québec pour demander l'autorisation d'en appeler de la peine dont il a écopé.
L'ex-cardiologue a été déclaré coupable des meurtres non prémédités de ses enfants. Le mois dernier, le juge lui a imposé une peine de prison à vie, sans possibilité de libération avant 17 ans.
C'est sur ce dernier point que le meurtrier de 43 ans demande une révision. Selon ses avocats, il devrait être admissible à la libération conditionnelle après un maximum de 15 ans.
L'homme est aussi en processus d'appel pour un obtenir un troisième procès, étant en désaccord avec le verdict de culpabilité de meurtres au deuxième degré prononcé en décembre par le jury. Au terme d'un premier procès, il avait été déclaré non criminellement responsable.
Turcotte a tué ses enfants Anne-Sophie, 3 ans, et Olivier, 5 ans, en février 2009.
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dimanche, décembre 06, 2015

Guy Turcotte reconnu coupable de meurtres non prémédités

http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/affaire-guy-turcotte/

DERNIÈRE HEURE
Publié le 06 décembre 2015 à 12h11 | Mis à jour à 13h02
Guy Turcotte... (Photo Graham Hughes, PC)
Guy TurcottePHOTO GRAHAM HUGHES, PC

Guy Turcotte a été déclaré coupable des meurtres non prémédités de ses deux enfants, au terme de son second procès. Les jurés avaient l'air grave quand ils sont entrés dans la salle d'audience. Ils ont rendu leur décision peu après midi, au septième jour de leurs délibérations.
Assis dans le box des accusés, M. Turcotte n'a eu aucune réaction. Il paraissait résigné. Isabelle Gaston, assise dans la première rangée, s'est mise à pleurer. Quelqu'un a dit: «Yess, merci». 
Mme Gaston s'est dite soulagée du verdict lors d'une rencontre avec les journalistes. Elle souhaite maintenant que le Collège des médecins se penche sur le travail des experts.
Le meurtre non prémédité entraîne automatiquement la prison à vie avec une peine minimale de 10 à 25 ans de prison avant d'être admissible à une libération conditionnelle. C'est le juge qui décide de cette période d'inadmissibilité, mais le jury peut faire une recommandation. Le jury est retourné dans la salle de délibération et a demandé un peu de temps pour se décider, puis a pris la décision de ne pas faire de recommandation sur la peine.
M. Turcotte n'est pas ressorti de la salle puisqu'il est détenu dès le prononcé du verdict.
Les représentations sur la peine auront lieu le 18 décembre.
Le drame est survenu le 20 février 2009, dans un contexte de séparation d'avec sa femme, Isabelle Gaston. Celui qui exerçait la profession de cardiologue à l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme avait poignardé ses enfants à de multiples reprises, dans la maison de Piedmont qu'il louait depuis trois semaines. Il avait bu du lave-glace pour se suicider. Le drame avait été découvert le lendemain, quand ses parents, inquiets, s'étaient présentés chez lui. Tout était verrouillé et personne ne venait répondre. Ils ont appelé le 911. 
Vers 11 h 30 le matin, les policiers étaient entrés par effraction dans la maison, et avaient découvert les corps sans vie d'Olivier, cinq ans, et d'Anne-Sophie, trois ans, dans leur chambre respective. Ils avaient été poignardés à de multiples reprises. M. Turcotte avait été trouvé sous son propre lit, taché de vomissures et du sang de ses enfants. Il devait être traité pour empoisonnement au méthanol, ce dont il n'a pas conservé de séquelles physiques. M. Turcotte a présenté une défense de non-responsabilité pour cause de troubles mentaux aux deux procès. Dans les deux cas, le jury devait choisir entre les mêmes verdicts: non coupable pour cause de troubles mentaux, coupable de meurtres prémédités, coupable de meurtres non prémédités ou coupable d'homicides involontaires. Au sixième jour de ses délibérations, le 5 juillet 2011, le jury du premier procès avait conclu que M. Turcotte était non criminellement responsable.
L'issue de ce premier procès avait soulevé l'ire de la population. Beaucoup de gens n'admettaient pas que M. Turcotte, qui convenait avoir tué ses enfants, soit déclaré non responsable. Après le verdict, M. Turcotte avait été transféré de la prison à l'Institut Philippe-Pinel, où il est resté, jusqu'en décembre 2012. Il avait alors été libéré, mais devait se soumettre à certaines conditions, qu'il a toujours respectées. 
En novembre 2013, la Cour d'appel a ordonné un nouveau procès après avoir identifié une erreur de droit dans les directives du juge au jury. Cette erreur avait trait à l'intoxication au méthanol. 
Au cours du procès, le jury a posé quelques questions: il a voulu avoir la définition de l'article 16 (sur la non-responsabilité criminelle) et de l'article 235 (ayant trait aux meurtres.) Mercredi, il a demandé à réentendre le témoignage du psychiatre Pierre Bleau. Celui-ci n'a pas évalué M. Turcotte et ne connaissait que la surface de l'affaire. Il a minimisé l'impact d'un trouble d'adaptation sur le libre arbitre d'une personne et a qualifié ce trouble de «rhume de la psychiatrie».
Enfin, samedi, le jury a demandé si, pour déclarer M. Turcotte non responsable, il fallait que celui-ci réponde aux deux critères de l'article 16, soit, être incapable de juger de la nature et de la qualité de ses actes, ou ne pas savoir qu'ils étaient mauvais. La réponse était dans le mot «ou». Un seul des critères suffit pour être déclaré non criminellement responsable.
Plus de détails à venir.

jeudi, octobre 22, 2015

Guy Turcotte avait bu une dose létale de méthanol, dit une toxicologue

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le mercredi 21 octobre 2015 à 18h23. Modifié par Charles Payette le jeudi 22 octobre 2015
Guy Turcotte avait bu une dose létale de méthanol, dit une toxicologue
Le procureur René Verret/Cogeco Nouvelles
SAINT-JÉRÔME, Qc - Guy Turcotte avait une dose mortelle de méthanol dans son sang, a témoigné mercredi une chimiste et toxicologue judiciaire au procès de l'homme accusé du meurtre prémédité de ses deux enfants.
Anne-Marie Faucher, qui travaille au laboratoire de sciences judiciaires de Montréal, a analysé les 11 prélèvements sanguins effectués à l'hôpital de Saint-Jérôme, là où l'accusé a été traité au lendemain du double meurtre.

Il n'y avait pas de drogue ni de médicaments dans son sang, a dit l'experte appelée à la barre par la défense.

«Mais j'ai trouvé une concentration létale de méthanol qui aurait entraîné de façon certaine le décès de M. Turcotte s'il n'avait pas été soigné», a-t-elle dit.

Le méthanol — un alcool toxique — est un produit qui se retrouve entre autres dans le lave-glace. L'accusé dit avoir bu du lave-glace pour s'enlever la vie, avant et après avoir poignardé à mort Olivier et Anne-Sophie. Sa mémoire relativement aux événements du soir du 20 février 2009 est toutefois fragmentaire, a-t-il dit, en raison de l'état de détresse psychologique dans lequel il se trouvait.

La preuve présentée jusqu'à présent n'a pas établi quelle quantité de lave-glace il aurait bu.

Selon Mme Faucher, Guy Turcotte avait une concentration de 310 mg de méthanol par 100 ml de sang. À titre de comparaison, la limite légale d'alcool dans le sang — pour conduire un véhicule — est de 80 mg par 100 ml, a-t-elle illustré.

«Il s'agit d'une grosse concentration d'alcool, même si l'alcool est différent», a dit la toxicologue.

Elle va poursuivre son témoignage jeudi et sera également contre-interrogée par la Couronne.

La tentative de suicide

Guy Turcotte a aussi dit ne pas s'être enlevé la vie avec le couteau qui a servi à poignarder ses enfants à mort car il ne le trouvait plus après le double meurtre.

Il a relaté qu'il voulait s'enlever la vie ce soir-là et qu'il a bu du lave-glace dans ce but. Puis, «se sentant mourir», il a décidé d'emmener ses enfants avec lui.

Le procureur de la Couronne, René Verret, a mené un contre-interrogatoire ferme et serré de l'accusé. Il l'a notamment accusé d'avoir une mémoire sélective.

«Vous avez donné 46 coups de couteau à vos enfants, pourquoi ne pas avoir eu le courage et la force de vous en donner un seul?», lui a demandé le procureur.

«Je cherchais le couteau, mais je ne le trouvais pas», a répondu l'accusé.

Me Verret lui a alors fait remarquer qu'un couteau a été retrouvé sous Olivier, dans son lit, mais qu'une partie était visible et qu'un autre couteau a été retrouvé sur le bord du bain, dans la salle d'eau adjacente à la chambre de Guy Turcotte. Les photographies prises par les policiers sur la scène du crime le démontrent.

«Comment avez-vous pu ne pas le voir?», a demandé le procureur de la Couronne.

«Comment voulez-vous que j'explique cela?», a répondu l'accusé, qui dit depuis lundi qu'il n'a que des souvenirs partiels de la soirée du 20 février, ce qu'il appelle des «flashes».

Il a ensuite fait répéter à Guy Turcotte qu'il a eu un «flash» de s'être retrouvé dans la salle de bain, du sang sur les mains, en train de boire du lave-glace. La télé a été retrouvée allumée par les policiers. Un couteau se trouvait à proximité de la télécommande pour la télévision.

Me Verret a aussi fait dire à l'homme qu'il y avait plusieurs couteaux dans un bloc sur le comptoir de cuisine mais qu'il n'a pas pensé à aller en chercher un ce soir-là pour se tuer.

«Vous êtes cardiologue, vous savez comment vous tuer», a dit le procureur.

«Si j'avais eu toute ma tête, je n'aurais pas essayé de me tuer comme cela», a rétorqué l'accusé.

Guy Turcotte a aussi témoigné qu'à un certain moment, après avoir donné un coup de couteau à son fils, il a «réalisé qu'il lui faisait mal».

«J'ai paniqué et j'ai donné d'autres coups», a-t-il ajouté.

«Pourquoi ne pas avoir arrêté?» lui a demandé le procureur.

«Je ne sais pas...», a répondu Guy Turcotte, la voix faible.

L'accusé a témoigné depuis lundi les yeux mi-clos ou fermés, la tête baissée, regardant droit devant lui.

Me Verret l'a invité mercredi à regarder les 11 jurés. Pierre Poupart, l'un des avocats de Guy Turcotte, s'est rapidement objecté.

Le juge est intervenu, disant au procureur qu'il ne pouvait lui dire comment témoigner. Il a toutefois dit aux jurés que l'attitude du témoin est l'un des facteurs qui peut être évalué pour déterminer sa crédibilité.

Les avocats de Guy Turcotte ont indiqué qu'il allait présenter une défense de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux. Ce faisant, l'accusé tente d'éviter de se faire condamner pour meurtre et de se retrouver en prison.

vendredi, septembre 25, 2015

«T'es un imbécile», a dit le policier Bigras à Guy Turcotte

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par Charles Payette pour CogecoNouvelles le vendredi 25 septembre 2015 à 08h05. Modifié à 08h15.
«T'es un imbécile», a dit le policier Bigras à Guy Turcotte
(98,5FM) - Lorsque qu'on vous montre rapidement une image troublante, il vous appartient de détourner ou non le regard. Lorsque qu'on vous raconte l'horreur, il n'y a pas d'issue...
On en parle en ondes :
Un texte de Monic Néron
Jeudi, Patrick Bigras s’est avancé à la barre des témoins et personne ne pouvait rester insensible au récit qu’il s’apprêtait à livrer.
Il est le premier policier à être arrivé sur les lieux du drame.
C'est lui qui a découvert les corps d’Anne-Sophie et Olivier et qui a procédé à l'arrestation de Guy Turcotte le matin du 21 février 2009.
Ce matin-là, il patrouillait dans le secteur de Piedmont quand l’appel est entré. Une dame était inquiète pour son fils qui avait tenu des propos suicidaires la veille.
Quatre minutes plus tard, il arriva sur place. Les portes sont barrées. Il y a une voiture dans l'entrée. Il crie, cogne, aucune réponse. C’est une urgence, il prend la décision de défoncer une fenêtre pour entrer.
Alors qu’il avance dans la maison et qu’il crie «police, police, on est là pour vous aider», il entend un «boum» à l'étage. Il comprend qu'il y a peut-être être quelqu’un d’autre à l’intérieur.
Avec son collègue patrouilleur qui vient d’arriver en renfort, ils montent les escaliers. À peine arrivés en haut, ils aperçoivent le corps d'Olivier inerte sur son lit. Les plaies sont nombreuses. Son petit corps est pâle, froid et rigide. Sur le matelas à côté de lui, le policier remarque un long couteau.
Il n’y avait plus rien à faire.
Ni pour lui, ni pour sa petite sœur qui avait subi le même triste sort dans la chambre d’à côté.
«T’es un imbécile »
Patrick Bigras devait garder la tête froide et poursuivre son travail. Il s'est déplacé dans la chambre des maîtres. Rien. La chambre est vide.
C’est à ce moment qu’il a eu un «flash». Et si le bruit qu’il avait entendu venait de quelqu'un qui s'était jeté en bas du lit pour se cacher ?
Il avait vu juste. Guy Turcotte étendu en dessous du lit. Immobile, les bras allongé chaque côté du corps, les yeux à demi ouverts, le teint pâle. Il ne semblait pas bien aller mais il était conscient et répondait aux questions.
Il a procédé à son arrestation sans pouvoir s’empêcher de lui dire qu’il était un imbécile. Ce à quoi Turcotte a répondu : «Oui, je le sais.»
Guy Turcotte a admis jeudi avoir tué ses enfants Anne-Sophie et Olivier. On devine ainsi que l’enjeu sera de déterminer dans quel état physique et mental il était au moment où il a commis le crime.
Le procès reprend lundi matin avec le 5e de la Couronne.